Thierry Ardisson

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Thierry Ardisson, né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (Creuse)[1], est un animateur et producteur de télévision français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils d'un ingénieur catholique et d'une militante communiste[1], Thierry Ardisson étudie au collège Saint-Michel à Annecy puis suit des études de lettres à l'Université Paul Valéry de Montpellier[2].

Il commence une carrière dans la publicité en 1972 chez BBDO, puis TBWA, avant de fonder avec Éric Bousquet et Henri Baché l'agence Business[1].

[modifier] Carrière à la télévision

En 1985, il présente Scoop à la une sur TF1[3], puis coproduit avec Catherine Barma À la folie pas du tout (présenté par Patrick Poivre d'Arvor) de 1986 à 1987[2].

De 1987 à 1988, il coproduit avec Catherine Barma pour la Cinq Face à France et Bains de minuit[4], émission dite « branchée » qu'il présente dans la discothèque Les Bains Douches. De 1988 à 1990, il présente Lunettes noires pour nuits blanches[3] sur Antenne 2 dans la discothèque « Le Shéhérazade », en deuxième partie de soirée, puis reprend le créneau du samedi à 19 heures avec Télé-zèbre, avec la participation d'Yves Mourousi et deux nouveaux venus Yvan Le Bolloc'h et Bruno Solo.

De 1991 à 1992, il présente sur France 2 Double jeu[4] avec des caméras cachées de Laurent Baffie et le jeu Info Intox de Philippe Guérin. Il lance en 1995 le magazine écrit mensuel Entrevue[5] dont il devra changer le premier nom Interview[6] après un procès pour plagiat perdu intenté par le magazine américain du même nom. Il revend les parts de ce journal en 1995. De 1992 à 1994, il produit l'émission Frou Frou présentée par Christine Bravo[2]. Il tente sans succès le lancement du magazine de presse écrite du même nom. En 1993, à la suite de l'échec de ses émissions Ardimat puis Autant en emporte le temps, il renonce un temps à présenter des émissions mais reste producteur.

En 1995, il produit l'access prime-time de TF1, Les Niouzes, avec Laurent Ruquier[2]. Devant l'échec d'audience, l'émission est arrêtée dès la première semaine. Il produit et présente alors Paris Dernière sur Paris Première et publie un nouveau magazine de presse écrite, J'économise. De 1995 à 1998, il produit Top Flop présenté par Alexandra Kazan.

[modifier] 1998-2006 : Tout le monde en parle

En 1998, il rejoint France 2 pour animer Tout le monde en parle le samedi en deuxième partie de soirée avec Laurent Baffie[1].

De 2003 à juin 2007, il présente parallèlement 93, Faubourg Saint-Honoré sur Paris Première, une réception mondaine où il dialoguait avec diverses personnalités au cours d'un diner organisé au domicile parisien de sa femme[1]. De 1997 à 2004, il avait déjà animé sur cette même chaîne Rive Droite / Rive Gauche avec Frédéric Beigbeder, Élisabeth Quin et Philippe Tesson.

En 2003, il lance sur France 2 Tribu[3], une émission trimestrielle en première partie de soirée, qui est un échec d'audience et qu'il remplace en 2004 par Opinion publique sans plus de succès.

[modifier] 2006 : arrivée sur Canal +

Le 13 mai 2006, France 2 annonce que Thierry Ardisson quitterait la chaîne à la fin de la saison. La nouvelle direction de France Télévisions met en application le principe d'exclusivité des animateurs du service public, après que Thierry Ardisson eut signé avec Paris-Première pour une nouvelle saison de 93, Faubourg Saint-Honoré.

Dans une lettre ouvrage[7] adressée le 27 mai 2006 à Patrick de Carolis, président-directeur général de France Télévisions, Thierry Ardisson déplore devoir quitter la chaîne : « C'est un miracle que tu fusilles ». Il rappelle qu'il a signé un contrat d'exclusivité avec France 2 lui interdisant de se produire sur une autre chaîne généraliste hertzienne. Or Paris Première se retrouvant désormais dans l'offre TNT payante et cryptée, France 2 a considéré que Paris Première faisait à présent partie des chaînes généralistes hertziennes et a donc demandé l'application du contrat d'exclusivité.

Thierry Ardisson rejoint alors Canal+. Depuis le 4 novembre 2006, il présente Salut les Terriens, chaque samedi soir en access prime-time en clair. Il coproduit[précision nécessaire] Concerts sauvages sur France 4.

[modifier] Vie privée

Marié depuis le 2 avril 1988 avec Béatrice Loustalan, une ingénieur du son, il a trois enfants[1].

De conviction royaliste, il fut l'un des invités français au mariage de Louis de Bourbon. Le « duc d'Anjou » et prétendant au trône de France est par ailleurs parrain de sa fille[2].

[modifier] Bibliographie

[modifier] Critiques

Thierry Ardisson a reconnu avoir fait du plagiat dans son ouvrage Pondichéry paru en 1994, déclarant dans France-Soir du 14 février 1994 : « C'est une connerie, c'est vrai. J'ai piqué 70 lignes sur un bouquin de 300 pages [...], mais cela ne m'empêchera pas d'en écrire un autre.». Mais en 2005, suite à une enquête de Jean Robin, un article de L'Hebdo révèle que l'animateur aurait en fait plagié plusieurs ouvrages, soit une soixantaine de pages au total[8].

En avril 2006, un ouvrage de ce même Jean Robin, journaliste et éditeur, Ils ont tué la télé publique[9], critique Thierry Ardisson pour ses plagiats (notamment Pondichéry, paru en 1994, dont il a minimisé l'ampleur), ses mensonges et ses obsessions (pour les complots, pour le sexe ou pour le satanisme). Thierry Ardisson estime[réf. souhaitée] que « Tout est faux. » dans ce livre.

En septembre 2006, La Face visible de l'homme en noir des journalistes Jean Birnbaum et Raphaël Chevènement[10] décrypte l'émission Tout le monde en parle, en s'attaquant à la méthode de Thierry Ardisson et notamment à son machisme, son obsession des origines et du conflit communautaire, sa fascination pour le « pouvoir occulte » et pour les « théories du complot ». Cette démonstration s'appuie notamment sur les émissions avec Thierry Meyssan et Dieudonné.

En février 2008, il a fait l'objet de fortes critiques de la part de son ancien collaborateur, Michel Malaussena dans Les Animatueurs[11], qui lui reproche notamment sa personnalité caractérielle, son mépris affiché pour ses subordonnés ou sa manière de rabaisser ses invités, dont les répliques sont parfois coupées au montage de ses émissions.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. abcdef (fr) « Thierry Ardisson », La République des Lettres, 24 avril 2007
  2. abcde (fr) « Thierry Ardisson fête ses 20 ans d'antenne : retour sur la carrière de l'homme en noir » par Pure People sur Yahoo!, 28 mars
  3. abc (fr) « Thierry Ardisson » sur imédias
  4. ab (fr) « Thierry Ardisson » sur le site internet Nouvel Observateur
  5. (fr) « Thierry Ardisson, l’animateur dont tout le monde parle » par Samantha Szwec sur Toutelatele.com, 28 octobre 2005
  6. (fr) Couvertures de juin et juillet 1993 sur le site officiel d'Entrevue : le titre Interview est barré par un bandeau noir « Interdit »
  7. (fr) Lettre ouverte de Thierry Ardisson à Patrick de Carolis sur googlepages.com
  8. (fr) « Thierry Ardisson : du plagiat à l’échelle industrielle », L'Hebdo, 27 octobre 2005
  9. (fr) Jean Robin, Ils ont tué la télé publique, Éditions du Journalisme Continu, Paris, 28 avril 2006, 276 p. (ISBN 2-9523647-1-0)
  10. (fr) Jean Birnbaum et Raphaël Chevènement, La Face visible de l’homme en noir, Éditions Stock, Paris, 14 septembre 2006, 210 p. (ISBN 2234059372)
  11. (fr) Michel Malausséna, Les animatueurs, Jean-Claude Gawsewitch éditeur, coll. « Coup de gueule », Paris, 7 février 2008, 315 p. (ISBN 2350131173)

[modifier] Lien externe