Henry Coston

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Henri Georges Coston, dit Henry Coston[1], né à Paris le 20 décembre 1910 et mort à Caen (Calvados) le 26 juillet 2001, est un journaliste, éditeur, publiciste et militant d'extrême droite français. Il était marié à Gilberte Coston (née Borie).

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

Né à Paris le 20 décembre 1910, il fait ses études au collège de Villeneuve-sur-Lot. Après la crise économique de 1926 – il a alors 16 ans –, sa famille est ruinée : il travaille alors comme employé de banque et anime le journal de l'Action française à Villeneuve-sur-Lot, et au journal monarchiste de Toulouse, L'Express du Midi[2]. En 1928, il fonde La Contre-Révolution, revue antisémite, antimaçonnique, anticommuniste et opposée aux sociétés secrètes. En 1930, il crée les Jeunesses anti-juives, puis le journal La Révolte ouvrière avec notamment Henry Charbonneau[2]. Après l'accession au pouvoir d'Hitler en 1933, Coston effectue plusieurs voyages outre-Rhin, ce qui lui vaudra de violentes attaques dans L'Action française[3], germanophobe depuis ses débuts.

[modifier] Années de militantisme

Avec la collaboration de Jacques Ploncard d'Assac, d'Albert Monniot, du Docteur Molle et de Jean Drault, il fonde en 1930 le Parti national populaire, puis soutient le Francisme de Marcel Bucard en 1933, auquel il propose d'intégrer la Libre parole. Bucard refusant son antisémitisme virulent[4], Coston participe à la création du Front national ouvrier paysan, également appelé « Les Francistes » – par opposition aux francistes de Bucard –, parti d'inspiration fasciste[5] et dont la doctrine est « proche du national-socialisme allemand[6] ». Le mouvement de Coston est dissous en 1934. Par la suite, il fut membre du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, où il était chargé des services de renseignement du parti[7].

Coston fut à partir de 1934 le correspondant français de la Weltdienst[7], centre allemand de propagande antijuive basé à Erfurt et dirigé par Ulrich Fleischhauer, qui l'aurait considéré comme l'un des siens[8],[9]. Un an plus tard, il est reçu avec sa première femme, Maria del Rosario[7], par le gauleiter de Franconie, Julius Streicher[10], lors du Reichsparteitag de 1935.

Antisémite doctrinaire, Coston se réclame de la filiation d'Édouard Drumont et va même relancer La Libre parole, le journal créé par le célèbre antisémite durant les années 1890. Il est finalement interdit par le décret de Paul Marchandeau du 21 avril 1939[11]. Paradoxalement, durant l'Occupation, les autorités allemandes lui refuseront en février 1941 l'autorisation de faire reparaître La Libre parole, demande qu'il avait faite par l'intermédiaire de Bernard Faÿ, désigné par l'ambassadeur allemand Otto Abetz comme un de ces « grands bourgeois réactionnaires [qui] voulaient imposer à la France la dictature du sabre et du goupillon[12] ».

Il part en Algérie pour tenter de se faire élire – sous l'étiquette « candidat antijuif d'Union latine » – député d'Alger à l'occasion des élections législatives d'avril 1936 mais est battu[13]. Il revient en France où il crée plusieurs petites maisons d'édition antisémites et antimaçonniques, et publie également quelques romans policiers (portant pour la plupart sur la franc-maçonnerie, comme L'affaire Dargence). Il rompt avec son collaborateur Henri-Robert Petit, qu'il accuse d'avoir mal géré son fonds documentaire durant son séjour en Algérie et de lui avoir volé de l'argent[10].

[modifier] La Collaboration

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est vice-président de l'Association des journalistes anti-juifs. Appelé par Jean Drault, il devient secrétaire de rédaction du quotidien collaborationniste La France au travail, qui atteint 180 000 exemplaires en août 1940[2]. Il était en 1940 l'un des quelques membres du Parti national-socialiste français de Christian Message[14].

Chargé par le maréchal Pétain de travailler sur la franc-maçonnerie avec Bernard Faÿ, il fonde en 1941 le Centre d'action et de documentation, centre s'occupant des problèmes raciaux, de propagande antisémite et d'information antimaçonnique[15], le Bulletin d'information anti-maçonnique, puis le Bulletin d'information sur la question juive. En 1942, il compte parmi les fondateurs de la Commission d'études judéo-maçonniques du lieutenant SS Moritz[16] et il est le président des admissions au Cercle aryen.

En 1943, Coston est décoré de l'ordre de la francisque et publie avec George Montandon la brochure du Cahier Jaune intitulée : Je vous hais[17], dans laquelle on peut lire une apologie des camps de concentration[18]. En 1944, il publie avec Albert Simonin Le Bourrage de crâne[19], et dont le titre est une allusion à une réplique attribuée à Léon Blum lors d'une intervention à la Chambre[20].

En 1944, Coston fuit en Allemagne, puis à Prague ; arrêté en Autriche en 1946, il est poursuivi en 1947 pour faits de collaboration, puis condamné l'année suivante aux travaux forcés à perpétuité par le juge Alexis Zousmann ; sa femme, Gilberte, fut également incarcérée plusieurs mois. Il bénéficie en 1951 d'une grâce médicale puis est gracié définitivement en 1955.

[modifier] Le journaliste et l'éditeur

En 1957, Coston fonde la revue Lectures françaises avec Michel de Mauny et Pierre-Antoine Cousteau. Il reprend ses activités éditoriales antimaçonniques et antisémites tout en modifiant leur forme, sans renier ses convictions antérieures[21]. Il publie ses écrits dans Jeune Nation, Défense de l'Occident, Carrefour, L'Écho de la presse et de la publicité, Europe-Action[22] puis dans Présent et National-Hebdo.

Installé dans la région de Dreux, c'est par l'intermédiaire de sa fille, Micheline Vallée, qu'il fit la connaissance d'Alain de Benoist, qui signa par la suite ses premiers articles politiques dans Lectures françaises sous le pseudonyme de Cédric de Gentissard[23].

Directeur littéraire de la Librairie française, librairie fondée en 1952 par Gilberte Coston, qui se transforma peu à peu sous son impulsion à partir de 1954 en maison d'édition et de diffusion[24]. La librairie fut vendue en 1976 à Jean-Gilles Malliarakis.

Sans renier ses convictions antérieures, Henry Coston édulcore ses propos antisémites après-guerre[25]. Il fut l'ami intime de Paul Rassinier qu'il aurait perçu, avec Maurice Bardèche, comme une « double caution politique et historique[26] », fut son éditeur[27] et publia plusieurs de ses articles dans Lectures françaises[26]. Henry Coston, qui n'était pas un théoricien[28], mais un promoteur du négationnisme[29], considérait que « les excès abominables survenus pendant la guerre ont transformé l'antisémitisme en bourreau, et c'est cette signification qui est aujourd'hui seule retenue[30] ».

Ses écrits concernent notamment ce qu'il estime constituer la mainmise des franc-maçons et de la haute finance sur la politique et la presse françaises. À la sortie du Retour des 200 familles[31], Le Canard enchaîné écrivit que « le de-cujus est presque toujours remarquablement informé, ses dossiers sont presque toujours sérieux et il a le mérite de ne pas faire parler de lui. Pour cause que la grande presse, de droite et de gauche, n’accepte jamais, pour ainsi dire, de mentionner l’existence de ses bouquins[32] », le présentant peu après comme « un tantinet fasciste sur les bords, fortement pétainiste, un soupçon antisémite[33] ». Dans Infiltrations ennemies dans la droite nationale et populaire, publié en 1999, Coston prétend qu'une infiltration de la franc-maçonnerie, notamment de la Grande Loge nationale de France (GLNF), serait la cause de la scission du Front national[34].

Coston est l'auteur d'un volumineux Dictionnaire de la politique française en plusieurs tomes qui retrace les principaux acteurs (revues, mouvements, partis, idéologies, clubs, loges maçonniques) des droites et des gauches françaises au XXe siècle.

Il a publié sous plusieurs pseudonymes, dont « Georges Virebeau », du nom de la propriété où il a passé son enfance, « Saint-Pastour », ou l'« archiviste Jérôme ». Il meurt en juillet 2001, alors qu'il venait de commencer à écrire ses mémoires en trois tomes[35], et qu'il venait de lancer une nouvelle publication, Nous les Françaises. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine).

Yann Moncomble[36] et Emmanuel Ratier[37] ont pu être considérés comme les « successeurs » de Coston par leurs activités d'archivistes de la politique et leurs écrits conspirationnistes.

[modifier] Œuvres

[modifier] Sous le nom d'Henry Coston

  • (dir.), Dictionnaire de la politique française, tome 1, Paris, Publications Henry Coston, 1967, 1087 p.
  • (dir.), Dictionnaire de la politique française, tome 2, Paris, Publications Henry Coston, 1972, 782 p.
  • (dir.), Dictionnaire de la politique française, tome 3, Paris, Publications Henry Coston, 1979, 742 p.
  • (dir.), Dictionnaire de la politique française, tome 4, Paris, Publications Henry Coston, 1982, 735 p.
  • (dir.), Dictionnaire de la politique française, tome 5, Paris, Publications Henry Coston, 2000, 525 p.
  • Les francs-maçons célèbres, La Libre parole, 1934
  • Le Bourrage de crâne : comment la presse trompait l'opinion, CAD, 1943 (en collaboration avec Albert Simonin)
  • Je vous hais, Le Cahier Jaune, 1944 (en collaboration avec George Montandon)
  • L'ABC du journalisme. Cours élémentaire en 30 leçons, Clubinter-presse, 1952 (en collaboration avec Gilberte Coston)
  • Les Financiers qui mènent le monde, Librairie française, 1955, réédité et illustré par Chard, 1989
  • Tu seras journaliste !, La Librairie française, 1955 (en collaboration avec Gilberte Coston)
  • Antoine de Rivarol et l'émigration de Coblence, 1956. Réédition, Publications Henry Coston, 1996
  • La Franc-Maçonnerie gouverne, Lectures Françaises, 1958
  • Les Mystères de la franc-maçonnerie, Lectures françaises, 1958
  • La haute banque et les trusts, Librairie française, 1958
  • François Mitterrand ou cet homme est dangereux, Lectures françaises, novembre 1958
  • Daniel Mayer ou « Je vous hais ! », Lectures françaises, 1958
  • Partis, journaux et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui, Lectures françaises, décembre 1960
  • Le Retour des 200 familles, La Librairie francaise, 1960
  • Le Journalisme en trente leçons, La Librairie française, 1960 (en collaboration avec Gilberte Coston)
  • Les Technocrates et la synarchie, Lectures françaises, 1962
  • L'assemblée introuvable : le trombinoscope de la Ve bis, Michel de Mauny, 1963
  • L'Europe des banquiers, Documents et témoignages, 1963
  • La Haute Finance et les révolutions, Lectures françaises, 1963
  • La République du Grand Orient. Un État dans l'État, Lectures Françaises, 1964
  • Le Livre Noir de l'épuration, Lectures Françaises, 1964
  • La France à l'encan, Lectures Françaises, 1965
  • Le Secret des dieux, Lectures françaises, 1968
  • Onze ans de malheur — 1958-1969, Lectures Françaises, 1970
  • Dictionnaire des dynasties bourgeoises et du monde des affaires Paris, Editions Alain Moreau, 1975, 599 p.
  • Les Causes cachées de la Deuxième Guerre mondiale, Lectures françaises, 1975
  • Les 200 familles au pouvoir, H. Coston, 1977
  • La conjuration des Illuminés, publications Henry Coston, 1979
  • Ce qu'il faut savoir quand on publie un livre, Henry Coston, 1983, (ISBN 2904903003)
  • La Fortune anonyme et vagabonde,Coston, Paris, 1984
  • Le Veau d'or est toujours debout, Publications H.C., 1987
  • Ceux qui tirent les ficelles de la politique et de l'économie mondiale, Publications H.C., 1992
  • La Guerre de cent ans des sociétés secrètes, publications Henry Coston, 1993
  • Le traquenard européen de Jean Monnet : l'Europe qu'on nous fabrique est celle des banques et des trusts, éd. Henry Coston, Paris, 1993
  • La « Trahison » de Vichy, 1940, Publications H.C., 1993
  • L'Argent et la Politique, Publications H.C., 1994
  • Non ! L'écologie n'est pas de gauche, Publications H.C., 1995
  • Tous pourris !, Publications H.C., 1995
  • L'âge d'or des années noires. Le cinéma arme de guerre ?, Publications H.C., 1996
  • Signé : Drumont, Publications H.C., 1997
  • Encyclopédie des pseudonymes (tome 2, avec Emmanuel Ratier), Faits & Documents, 1994
  • Infiltrations ennemies dans la droite nationale et populaire, 1999
  • Henry Coston présente les Francs-Maçons sous la Francisque, Publications H. Coston, 1999, (ISBN 290490316X)

[modifier] Sous le nom de Georges Virebeau

  • L'affaire Dargence, Éditions littéraires et artistiques (non daté)
  • Algerusalem, La libre Parole (non daté)
  • Quand Finaly est roi, La libre Parole, 1934
  • Les Juifs et leurs crimes, 1938
  • Pétain toujours présent (avec Jacques Isorni), 1964
  • Infiltrations ennemies dans l'église (avec Léon de Poncins, Édith Delamare, Jacques Bordiot, Gilles de Couessin), 1970
  • Les Papes et la Franc-maçonnerie, Publications Henry Coston, 1977
  • Prélats et francs-maçons, Publications Henry Coston, 1978
  • Mais qui gouverne l'Amérique ? Publications Henry Coston, 1991
  • Les Mystères des Francs-maçons, Publications Henry Coston, 1994
  • Les communistes et la Deuxième Guerre mondiale : des documents oubliées, Publications Henry Coston, 1995

[modifier] Autres noms

  • L'Archiviste Jérôme, Dictionnaire des changements de noms, tome I, 1803-1956, Documents et Témoignages, 1957
  • L'Archiviste Jérôme, Dictionnaire des changements de noms, tome II, 1957-1962, Documents et Témoignages, 1962
  • L'Archiviste Jérôme, L'Ordre de la Francisque, Publications H.C, 1987
  • Saint Pastour, La Franc-Maçonnerie au Parlement, Documents et Témoignages, 1970
  • Saint Pastour, Les Francs-Maçons dans la République, 1991

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Pierre Assouline, « Henry Coston : Itinéraire d'un antisémite », L'Histoire, n° 148, octobre 1991, pp.56-58
  • Michaël Lenoire, « Notice biographique de Coston », dans L'Antisémitisme de Plume, 1940-1944 études et documents, sous la direction de Pierre-André Taguieff, Berg International, 1999, p. 370-383
  • Paul J. Kingston, Anti-semitism in France during the 1930s, Organisations, Personalities and Propaganda, University of Hull Press, 1983
  • Florent Brayard, Comment l'idée vint à M. Rassinier. Naissance du révisionnisme, Fayard, 1996
  • Lectures françaises, n°533, septembre 2001, pp. 1-40 (plaidoyer pro domo)
  • Lecture et Tradition, n°82, avril 1980
  • Emmanuel Ratier, Encyclopédie politique française, Tome II, Faits & Documents, 2005

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Photographie (à droite), en compagnie de Maurice Bardèche.
  2. abc Dossier Henry Coston, site de l'« Institut d'histoire des identités nationale et régionale » de Francis Bergeron.
  3. Michaël Lenoire, « Notice biographique de Coston », dans L'Antisémitisme de plume, 1940-1944. Études et documents, sous la direction de Pierre-André Taguieff, Berg International, 1999.
  4. Voir le chapitre consacré au Francisme in Partis et mouvements de la Collaboration de Pierre Philippe Lambert et Gérard Le Marec, Grancher, 1993.
  5. Pierre Milza, Les fascismes, Seuil, 2001, p.346
  6. Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême-droite en France. De Maurras à Le Pen, éd. Complexe, 1998, p. 78.
  7. abc Emmanuel Ratier, Encyclopédie politique française, Tome II, Faits & Documents, 2005, pp.244-245
  8. Gilles Karmasyn, « Les amis de Rassinier. Henry Coston », Pratique de l'histoire et dévoiements négationnistes, 25 novembre 1999.
  9. Florent Brayard, Comment l'idée vint à M. Rassinier. Naissance du révisionnisme, 1996.
  10. ab Michaël Lenoire, op.cit., p. 373.
  11. Henry Coston (dir.) La République du Grand Orient, 1964, p.155
  12. Ibid., p. 223.
  13. Joseph Algazy, La tentation néo-fasciste en France de 1944 à 1965, Paris, Fayard, 1984, p. 276.
  14. Michaël Lenoire, op. cit., p. 375, note 3.
  15. Joseph Algazy, op. cit., p. 276.
  16. Michaël Lenoire, op. cit, p. 377.
  17. Page de garde de la brochure - Mémorial de Caen
  18. Florent Brayard, Comment l'idée vint à M. Rassinier. Naissance du révisionnisme, Fayard, 1996, p. 242 cité par pdhn.org
  19. Voir sur histoire-memoires.com
  20. Pierre Assouline, L'Histoire n°148, octobre 1991, p.57
  21. Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'occupation, Albin Michel, 2001, p. 345.
  22. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, 2000, p. 119.
  23. Pierre-André Taguieff, Sur la Nouvelle Droite. Jalons d'une analyse critique, Éditions Descartes et Cie, 1994, p. 109 et suiv.
  24. Bibliographie de France, Cercle de la librairie, 1961.
  25. Cf. Simon Epstein, infra.
  26. ab Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Seuil, 2000, p. 51.
  27. La Librairie française réédita le Mensonge d'Ulysse (1955) et réalisa en 1961 la première édition d'Ulysse trahi par les siens.
  28. « À la différence de [Maurice Bardèche], Henry Coston n'est pas un théoricien du négationnisme », cf.Valérie Igounet, op.cit., p.51
  29. « Europe-Action adopte dès ses origines un corps idéologique limpide : apologie du nazisme et de l'antisémitisme (...) Les négationnistes de la première génération participent à l'épopée du groupuscule d'extrême droite. Henry Coston prend une part active à Europe-Action : à chaque livraison du journal, il y joint une série de fiches de documentation détaillées. Son mensuel, Lectures françaises, ne manque pas de faire de nombreuses publicités pour le groupuscule. » in V. Igounet, op. cit., p. 119.
    Par ailleurs Nadine Fresco, in Fabrication d'un antisémite : Paul Rassinier, Paris, Éditions du Seuil, La librairie du XXe siècle, 1999. (ISBN 2-02-021532-2), p. 28, note : « Henry Coston, lui, avait d'abord été le diffuseur dès 1955, du deuxième livre de Rassinier, Le Mensonge d'Ulysse, avec ce commentaire "Enfin la vérité sur les camps de concentration, par un ancien déporté de Buchenwald et de Dora" ». La note 70 précise : « comme l'indique la quatrième de couverture du livre de Coston lui-même, les Financiers qui mènent le monde, 365 pages, La librairie française, 1955 ».
  30. Article « Antisémitisme » in Dictionnaire de la politique française, tome V.
  31. Le Retour des 200 familles, Documents et Témoignages, 1960.
  32. Le Canard enchaîné, 1er juin 1960.
  33. Ibid., 8 juin 1960.
  34. Un point de vue partagé par Philippe Ploncard d'Assac – fils de Jacques Ploncard d'Assac – dans la publication (La Politique, avril 2001) de son association, les Cercles nationalistes français.
  35. Tome 1, Tribulations d'un militant ; Tome 2, La Vengeance d'Hiram ; Tome 3 Feu la presse libre
  36. « Oubliait-on Yann Moncomble, dont il avait mis le pied à l'étrier et qui publia une bonne dizaine de livres capitaux, dans la ligne droite de ses propres ouvrages ? », cf. Philippe Randa in Lectures françaises n°533, septembre 2001, p. 21.
  37. Interrogé par la revue identitaire Jeune Résistance (« Entretien avec Henry Coston », Jeune Résistance, n°23, été 2001) pour savoir si « parmi les journalistes nationaux contemporains », il en considérait un « comme particulièrement proche de [sa] démarche passée et, d'une certaine manière, comme [son] héritier », Henry Coston déclare : « Ce serait Emmanuel Ratier dans ce cas-là. Il peut être considéré comme mon héritier moral… Nous n’avons pas travaillé ensemble, mais il a repris ma formule qui consiste à publier des petites nouvelles. Il fait d’ailleurs une lettre qui est remarquablement réalisée. », Faits & Documents. Lettre d'informations confidentielles d'Emmanuel Ratier, n°116, 1er-15 septembre 2001, p. 10.
    Dans le journal Présent du 5 mai 2001, Coston déclare: « Emmanuel Ratier est certainement celui qui est le plus fidèle à l'esprit qui a guidé mes travaux. Et l'on voit qu'il travaille sur des sources maçonniques et cosmopolites, ce qui est loin d'être le cas de tous ceux — dans notre famille de pensée — qui écrivent sur le sujet. »