Histoire de la Bretagne

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La Bretagne est une péninsule à l'extrême ouest de la France. Le premier à l'évoquer par écrit est Jules César[1]. Elle est alors peuplée de par des peuples gaulois, donc Celtes. Mais ce sont d'autres Celtes, venus de Grande-Bretagne, qui lui donnent son nom : les Bretons.

Sommaire

[modifier] Préhistoire

[modifier] Antiquité

Icône de détail Article détaillé : Armorique.

À l'époque celtique, on ne parle pas encore de Bretagne. Le territoire de l'actuelle Bretagne fait partie de l'Armorique, vaste fédération de peuples celtes réunis sous l'appellation de Confédération armoricaine s'étendant de Pornic près de Nantes à Dieppe au nord du pays de Caux. On y retrouve les départements actuels de la Loire-Atlantique, du Morbihan, d'Ille-et-Vilaine, du Finistère et des Côtes-d'Armor, plus la quasi totalité de la Normandie actuelle avec son littoral depuis le Mont-Saint-Michel, le Cotentin jusqu'au pays de Caux (départements de la Manche,de l'Orne, du Calvados, de l'Eure et de la Seine-Maritime) plus l'Anjou avec la Sarthe, la Mayenne et leurs territoires limitrophes. Pas d'identité donc entre l'Armorique et la Bretagne, malgré la confusion qui est faite fréquemment.

Jules César s'exprime ainsi :

« (…) Toutes les cités armoricaines voisines de l'Océan qui se donnent le nom d'Armoricains (Aremorici) et au nombre desquels figurent les Coriosolites, les Redones, les Ambibares, les Calètes, les Osismi, les Vénèti, les Unelli, devaient fournir 6000 hommes. »
    — César,
Guerre des Gaules, VII, p.35

L'Armorique était peuplée de plusieurs nations celtes (voir article détaillé) dont les Vénètes - celtique Veneti, qui ont impressionné César :

« Par leur marine considérable, leur supériorité nautique bien reconnue et leurs relations commerciales avec l'Île de Bretagne, les Vénètes étaient devenus un peuple très puissant, dont l'autorité s'étendait au loin sur tout le littoral de la Gaule et de la Bretagne insulaire. Ils possédaient un petit nombre de ports situés sur cette mer ouverte et orageuse à de grandes distances les uns des autres et rendaient tributaires presque tous les navigateurs obligés de passer dans leurs eaux »
    — César, Guerre des Gaules, III, 8

Les Vénètes, puissante et influente cité maritime de commerçants et de marins, comme plus tard Venise ou Saint Malo, avaient une forte organisation, étaient dotés d’un Sénat et avaient notamment une flotte importante pour commercer avec les îles Britanniques et l'Italie dont elle diffusait le vin et l'huile (que les Romains convoyaient en Armorique depuis Bordeaux), en Armorique et en Bretagne insulaire à partir de Vannes et de l'actuelle région malouine, notamment à Hengistbury Head non loin de Bournemouth dans le Dorset actuel) et à qui elle vendait entre autres productions les salaisons et les charcuteries armoricaines déjà bien connues et appréciées à Rome et l'étain, le plomb et le cuivre de la grande île. Les Vénètes-Veneti- résidaient dans le Morbihan actuel et donnèrent leur nom à la ville de Vannes ; ils portent curieusement le même nom (Vénètes) que le peuple qui fonda une autre puissante cité commerçante et maritime : Venise.

« Les Pictons étaient hostiles aux Vénètes comme on peut le déduire de leur liaison avec le proconsul Jules César dès sa première campagne (César, Guerre des Gaules, VIII,26.) et des navires construits ou fournis aux Romains par eux, par les Santons et d'autres peuples gaulois pour leur faciliter la ruine des Vénètes. »
    — César, Guerre des Gaules, III, 11

En 56 av. J.-C., les navires de Jules César fournis par d'autres peuples gaulois détruisent la flotte vénète au cours de la bataille du Morbihan. Le parlement est passé par les armes et les femmes et les enfants vendus comme esclaves.

Toutes les cités armoricaines (à l'époque romaine, la cité est la circonscription administrative correspondant au territoire d'un peuple) ont le statut de colonies stipendiaires.

En 380, les Romains donnèrent le nom de "Tractus Armoricanus et Nervicanus" à un grand commandement militaire s'étendant de la Gironde au Pas de Calais et embrassant un groupe considérables de peuples, dont beaucoup avaient été jadis membres de la Confédération armoricaine.

[modifier] Haut Moyen Âge

Icône de détail Article détaillé : l'Armorique au Haut Moyen Âge.

[modifier] Les migrations des Britto-romains

Elles ont lieu vers l'Armorique et sont l'acte fondateur de la Bretagne (???) (Apparition du toponyme Breizh).

À l'appel des Romains[réf. nécessaire], des contingents bretons (fœderati) viennent de l'île de Bretagne, actuelle Grande-Bretagne et s'installent d'abord sur la frange littorale de l'Armorique afin de la défendre contre les pirates germains qui sévissent en Manche puis s'enfoncent dans les terres pour mater les révoltes des bagaudes indigènes.

Lorsque les dernières légions romaines quittent l'île de Bretagne en 411, ils confient la défense de l'île aux Britto-romains. Rapidement, les raids des Pictes depuis la Calédonie (actuelle Écosse, au-delà du mur d'Antonin) et surtout des Irlandais (depuis l'Hibernie) se multiplient contre le Pays de Galles, en même temps que s'installent à l'est de l'île des peuplades germaniques, et notamment les Angles et les Saxons qui repoussent les Bretons à l'ouest. Il semblerait même que ce soient les raids et la colonisation des Irlandais qui auraient été un facteur décisif dans le départ de certaines vagues migratoires bretonnes vers le continent.

Alors, des communautés entières de Bretons (cité-clan) émigrent dans une partie de l'Armorique depuis les régions de l'ouest de la Bretagne insulaire (surtout depuis le Devon et la Cornouailles) sous la conduite de leur chefs religieux et laïcs. Ces émigrants apportent avec eux leur culture, leur organisation et probablement leur langue, bien qu'il soit difficile de dire si le breton de l'époque était similaire ou non à la langue des Gaulois armoricains. Il est également difficile de quantifier la population armoricaine au moment des émigrations.

Pendant cette période de migration, l'histoire de la Bretagne recouvre à la fois la Grande-Bretagne, d'où proviennent les migrants et la plus grande des deux péninsules de l'Armorique (l'autre péninsule armoricaine étant le Cotentin) qu'on finira par appeler Petite Bretagne, puis simplement Bretagne.

Notons que l'émigration bretonne en provenance des Îles Britanniques eut lieu également sur tout le territoire normand de l'Armorique, notamment le Cotentin et le département du Calvados particulièrement la région autour de Caen, comme l'ont confirmé les recherches du professeur Léon Fleuriot. Les liens du territoire qui devint plus tard la Normandie avec l’île de Bretagne ont toujours été des plus étroits[2]. La Normandie a été particulièrement riche en saints bretons : sa côte faisant face à celle de la Grande-Bretagne, il serait invraisemblable que les immigrés des Ve et VIe siècles aient évité systématiquement ses rivages. Saint Patrick saint irlandais d'origine bretonne (né en Bretagne insulaire) est honoré dans plus de six paroisses normandes. Saint Méen dans trois d’entre elles. L’« exemption » de Sainte-Mère-Église est une enclave de cinq paroisses du diocèse de Bayeux survivance d’un ancien monastère de Saint Mewen, forme bretonne moderne Méen, cornique Mewan. Sainte Anne, Saint Armel, Saint Aubin, Saint Méen, Saint Samson sont honorés dans de nombreux lieux de Normandie. La densité des toponymes bretons en Normandie est également remarquable. Quatre paroisses bretonnes à l'embouchure de la Seine, en plus du monastère de Pentale-Saint-Samson (Pental=Talben, penn=tête, tal=front) et dans son voisinage : Saint-Maclou-de-la-Brière, - Saint-Maclou = Saint-Malo -, Saint-Maclou-de-Folleville, Saint-Maclou-de-Rouen- Eure, Saint-Thurien (Saint Turioult en 1376), subsistèrent comme entités bretonnes jusqu'au Moyen Âge et restèrent dépendantes de l’évêché de la métropole bretonne de Dol en tant qu’enclaves de Neustrie et des bords de la Seine de l’Évêché de Dol-de-Bretagne jusque 1790. La Métropole bretonne de Dol-de-Bretagne était la plus ancienne et la plus importante abbaye-évêché bretonne de type celtique datant des premiers temps de l'émigration.

Le morcellement et la grande étendue des possessions et dépendances du diocèse de Dol, qui est le seul diocèse breton dans ce cas - ce qui prouve son ancienneté et son importance - s'explique par la dispersion des premières colonies bretonnes des premiers temps de l'émigration des Ve et VIe siècles, dont elle avait la charge et pour lesquelles elle devait être un grand centre spirituel, sur les côtes de la Bretagne et la Normandie actuelles. Le Havre, à l'embouchure de la Seine, fut aussi, curieusement un grand centre d'émigration bretonne dans la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, notamment par bateau à vapeur au départ de Morlaix.

Les chefs bretons traversent la Domnonée insulaire avant de passer la Manche. Il faut avoir à l’esprit que la mer a été en général un facteur d’unité : elle unissait plus qu’elle ne divisait. Dans les traditions relatives à la colonisation de la Bretagne par les Bretons nous retrouvons des royaumes doubles de ce genre[3]. De nombreux lieux seront nommés du nom des chefs de ces clans (plou-, tre-, lan-, ...). Les sept saints fondateurs de la Bretagne (saint Pol Aurélien (évêque de Léon), saint Corentin (évêque de Cornouaille), saint Patern (évêque de Vannes), saint Samson (évêque de Dol), saint Brieuc (évêque de Saint-Brieuc), saint Malo, évêque d'Aleth, évêché transféré à Saint-Malo) et Saint-Tugdual, appelé aussi Tudy, Tutuarn et Pabu (évêque de Tréguier), sont probablement la version christianisée de ces chefs de clan investis de pouvoirs religieux.

La plus grande des deux péninsules de l'Armorique devient alors la Bretagne mineure, ou Petite Bretagne, puis n'est plus appelée que Bretagne[4].

Il semble que vers l'an 600 l'émigration soit achevée.

[modifier] L'évolution de la situation en Grande-Bretagne

Icône de détail Article détaillé : conquête anglo-saxonne de l'île de Bretagne.

Après le départ des Romains, les Britto-romains mènent une lutte militaire contre les Saxons sous la direction de « seigneurs de guerre » issus de l'aristocratie romanisée. Le seul dont l'histoire garde le nom est Ambrosius Aurelianus[5] (le « Riothamus » de Grégoire de Tours ?) qui combattit également sur le continent contre les Francs et les Wisigoths notamment. Il était allié au magister militum Ægidius (le père de Syagrius).

Ces évènements donneront naissance aux mythes de Cadwaladr et Emrys chez les Gallois et à la saga d'Arthur chez les Bretons.

Au Sud, peu à peu les Angles, les Saxons, les Jutes, les Frisons et les Francs s'établissent en nombre.

En 493 au Mont-Badon (Bannesdowne, de nos jours, près de Bath), une grande armée bretonne infligea une sévère défaite aux Saxons dont les Bretons firent un grand massacre. Cette victoire bretonne stoppa net l'avance des Anglo-Saxons et fut suivie d'une période de paix.

À partir de la bataille de Deorham (577), l'équilibre est rompu et leurs royaumes s'étendent peu à peu vers l'ouest, isolant les Bretons du sud-ouest de ceux du nord (Strathclyde, ...), puis les Gallois des Cornouaillais.

Au nord, la fusion du royaume des Pictes, du royaume irlandais de Dal Riada et des peuples britonniques du nord donna naissance à l'Écosse.

Au sud, les royaumes anglo-saxons commencèrent à s'unir, l'union étant parachevée durant l'occupation danoise puis normande.

[modifier] Des principautés au duché : Bretons et Francs

[modifier] Les Bretons et les Mérovingiens

Avant le VIIIe siècle, le territoire des Bretons sur le continent ne s'étend que sur la partie occidentale de la Bretagne actuelle. Rennes et Nantes sont ainsi des comtés francs, réunis par la suite dans la marche de Bretagne, afin de prévenir le royaume franc des incursions bretonnes.

  • 497 : après une longue guerre, Clovis conclut un traité avec les cités armoricaines (dont certaines majoritairement peuplées de Bretons) : celles-ci reconnaissent la suprématie des Francs, combattront sous ses ordres, mais ne paieront pas de tribut. De plus, la colonisation bretonne, qui se faisait sur toute la Bretagne et la Normandie actuelles, est limitée aux cités osisme, coriosolite et vénète[6]
  • 559-560 : expéditions de Clotaire contre Conomor, qui soutient son fils Chramme révolté contre son autorité. Victoire en 560 aux Monts d'Arrée[7]
  • 578 : Vannes prise par les Bretons. Des expéditions franques sont conduites en 579, 585 et 590 pour la reprendre, sans succès[8].
  • 590 : premier texte en vieux-breton parvenu jusqu’à nous. Il s'agit d’un traité de botanique. Ce document "breton" est antérieur au plus vieux texte français-roman qui date de 843. Il s'agit du Manuscrit de Leyde. Il est actuellement conservé dans la ville de Leyde aux Pays-Bas.[9]

[modifier] La constitution du royaume de Bretagne

[modifier] La destruction du royaume de Bretagne par les Normands

Après 907, les querelles des grands seigneurs affaiblissent la Bretagne. Au détriment des deux fils (Rudalt et Derien) et deux gendres d'Alain le Grand, Gurmaëlon, comte de Cornouaille se fait reconnaître roi. Les conflits entre seigneurs provoquent insécurité et anarchie. Les raids vikings reprennent, menés par les chefs Ohtor, Hroald et surtout Ragenhold. Des groupes s'installent en différents lieux d'implantation (notamment dans la région de Nantes).

En 909, à la suite de la mort d'Alain le Grand, Foulque Ier d'Anjou reçoit le comté de Nantes. Il est chargé de lutter contre les Normands et les Bretons. Néanmoins Nantes est prise par les Normands en 914. Malgrè cette razzia normande, le comte d'Anjou, Foulque Ier conservera cependant le titre de comte de Nantes, mais ce titre ne fut définitivement reconnu qu'en 930, quand son suzerain Hugues le Grand le qualifia comme tel dans une de ses chartes. Foulque Ier passa la plus grande partie de sa vie à combattre les raids vikings. Le comté de Nantes sera alors étroitement lié à la dynastie angevine des Plantagenêts jusqu'au début du XIIIesiècle.

À partir de 919 la plupart des communautés religieuses fuient en Angleterre ou en France, bientôt imitées par la noblesse et les notables. De cet exode date la vénération des reliques de saints emportés par les moines dans les lieux de leur exil : celles de saint Corentin à l'abbaye de Marmoutier de Tours, de saint Gwenaël à Courcouronnes, de saint Samson à Saint-Symphorien d'Orléans et de saint Magloire à Paris.

En 936, Alain dit Barbe-Torte, fils de Mathuédoï, comte de Poher et petit-fils du roi Alain Ier dit le Grand, revenu d'Angleterre à l'appel de l'abbé Jean de Landevennec, rassemble les Bretons. Les Normands sont battus à Nantes en 937, puis à Trans le 1er août 939, date qui devint la fête nationale.

Une dispute ne tarde pas à naître entre la dynastie fondée par Alain Barbetorte, duc et comte de Cornouaille, et celle de Juhel Berenger, comte de Rennes. Par alliances les Thibaldiens, comtes de Chartres et de Blois, contrôlent le comté de Rennes, les comtes d'Anjou le comté de Nantes.

En 987, le comte de Rennes Conan Ier le Tort, bat les Nantais et prend le contrôle de la Bretagne, sous la suzeraineté nominale des Capétiens. Cette victoire de Conan sera de courte durée. Le nouveau comte d'Anjou, Foulques Nerra s'inquiétant de son ascension politique se proclame le défenseur des intérêts de la maison de Nantes et il lui livre combat. Conan Ier est tué dans la défaite, lors de la seconde Bataille de Conquereuil en 992.

En 1156, le comté de Nantes est détaché, lors d’une période de divisions internes de la Bretagne, et annexé à l’Anjou. En effet, alors que Conan IV est proclamé duc de bretagne, les Nantais chassent son oncle Hoël comte de Nantes et choisissent pour comte le frère cadet d'Henri II, Geoffroy Plantagenêt, déjà comte du Maine et d'Anjou depuis 1156. Le comté de Nantes sort du duché. À la mort de Geoffroy, en 1158, Conan croit pouvoir reprendre le Comté de nantes, mais doit le restituer à Henri II Plantagenêt qui le conservera en sa main pendant plus de 30 ans (1156-1189)[10].

[modifier] Moyen Âge médian

Motte castrale de Dinan, Bretagne, telle que représentée sur la tapisserie de Bayeux
Motte castrale de Dinan, Bretagne, telle que représentée sur la tapisserie de Bayeux

[modifier] La participation à la conquête de l’Angleterre

Le 14 octobre 1066, Guillaume le Conquérant débute la conquête de l’Angleterre avec une armée de 7 000 à 8 000 hommes dont 3 000 Normands. Elle comprend environ 2 000 Bretons, essentiellement des cadets sans terres, mais aussi des Flamands et des Français. Parmi les chevaliers bretons, se trouvaient les fils puînés d'Eudon de Penthièvre, Alain Le Roux et Brient, le vicomte de Léon, Robert Baron de Vitré, Raoul fils de Main, baron de Fougères, le fils du sire de Dinan, le sire de Chateaugiron, Raoul Ier de Gaël (Gaël-Montfort), Judicaël de Lohéac,le vicomte du Halgouët , etc.

Guillaume le Conquérant attribue en récompense de leur aide de nombreuses terres et fiefs anglais à ces Bretons. Notamment le (en) comté de Richmond, qui fut donné à Brient fils d'Eudon de Penthièvre qui le transmit ensuite à son frère Alain le Roux : Alain Ier le Roux, commandant de l'arrière-garde durant la bataille de Hastings fut créé comte de Richmond entre Noël 1069 et 1071, par Guillaume le Conquérant et fut comte de Richmond de 1070 à 1089.

Le (en) comté de Richmond (Angleterre) occupant la pointe nord-ouest de la vaste province qui fut connue plus tard sous le nom de duché d’York était une grande seigneurie de quinze lieues de long sur dix de large et fut souvent attribué aux ducs de Bretagne, jusqu'au mariage de Jeanne de Bretagne, comtesse de Richmond, avec Raoul Basset de Drayton en 1399.

Un autre baron de Bretagne, Raoul Ier de Gaël reçut tout un royaume : un des États de l’heptarchie anglo-saxonne, l'Est-Anglie, comprenant deux des meilleurs comtés de l'Angleterre actuelle, Suffolk et Norfolk, avec les villes d’Ipswich, Newmarket, Norwich et tout le littoral baigné par la mer du nord, de l’embouchure de la Stoure au golfe de Boston. Guéthénoc de Porhoët (de Rohan) recevra des terres dans le Bedfordshire, le Buckinghamshire et le Gloucestershire dont la ville de Caerwent. Bien d’autres Bretons y firent de belles fortunes.

En 1076, Guillaume le Conquérant fait le siège de Dol. Le roi de France, Philippe Ier, vient au secours du duc de Bretagne et l'oblige à lever le siège[11].

Henri II Plantagenêt détache de la Bretagne le comté de Nantes pendant un tiers de siècle (1156-1183)[12], puis prend le duché sous sa coupe, les comtes bretons s’avérant incapables de lutter contre les naufrageurs qui nuisaient au commerce entre les autres domaines de l’empire Plantagenêt. Son fils Geoffroy II de Bretagne, fiancé à l'héritière du duché, se révolte contre son père, tout comme son fils Arthur (1186-1203), réfugié à la cour de Philippe Auguste, contre Jean sans Terre.

En 1185, Geoffroy II de Bretagne signe l'Assise du comte Geoffroi, qui interdit le démembrement des fiefs, ce qui renforce le régime féodal breton.

[modifier] La Bretagne capétienne

En 1209, Philippe-Auguste (Philippe II de France) fit établir une convention pour régler le mariage de la jeune duchesse Alix de Thouars (9 ans) avec le petit Henri (5 ans), fils d'Alain, comte de Penthièvre. Les barons bretons rendent hommage à l'enfant Henri de Penthièvre.

Mais en 1213, dans le but de renforcer son pouvoir en Bretagne, le roi de France Philippe Auguste impose le prince capétien Pierre Mauclerc comme baillistre, c’est-à-dire administrateur du duché et tuteur de son fils, le duc Jean Ier de Bretagne. Ce fut Pierre Mauclerc qui introduisit les hermines dans le blason de la Bretagne. Il épouse la cause de son fief et défend son indépendance face au roi de France.

[modifier] Guerre de Succession de Bretagne

De 1341-1364, la guerre de Succession de Bretagne ou guerre des Deux Jeanne, voit s’affronter le demi-frère du dernier duc, Jean de Montfort, père du futur duc Jean IV, (bientôt soutenu par le roi d'Angleterre) et sa nièce, la comtesse Jeanne de Penthièvre mariée au neveu du roi de France, Charles de Blois.

À l'issue de la guerre, une forme tempérée de la loi salique est introduite en Bretagne.

  • 1352 : les États de Bretagne, qui constitueront le Parlement de Bretagne, sont mis en place.
  • 1373 : Abandonné par sa noblesse, Jean IV repart en exil en Angleterre. Le roi de France Charles V nomme son frère le duc d'Anjou (époux d'une fille de Jeanne de Penthièvre et Charles de Blois) lieutenant-général en Bretagne.
  • 1378 : Le roi de France tente d'annexer la Bretagne, ce qui provoque le rappel par les Bretons (y compris Jeanne de Penthièvre !) de Jean IV[13]. Le second traité de Guérande (15 janvier 1381) règle la neutralité bretonne dans le conflit anglo-français mais Jean IV ne peut éviter de prêter l'hommage lige à Charles VI.

[modifier] Moyen Âge final

  • 12 février-4 juillet 1420 : Attentat de Champtoceaux, le duc Jean V est enlevé par le comte de Penthièvre, fils de Jeanne de Penthièvre. Jeanne de France, duchesse de Bretagne, assiège les places rebelles et fait libérer son mari qui confisque le biens des Penthièvre.
  • François II participe aux alliances avec les États bourguignons, le duc Charles de Normandie, le duc d'Alençon et le comte d'Armagnac contre le roi de France Louis XI, sans succès.
  • 1485-1488 : Guerre folle ; le duc de Bretagne participe à une rébellion contre le pouvoir royal, pendant la régence d’Anne de Beaujeu
En 1487, l'armée française achève la soumission du royaume et pénètre en Bretagne. Les places de Chateaubriant, Vitré, Ancenis et Clisson s’ouvrent à elle. L'armée française atteint Vannes : elle est forte de 12 000 hommes. Ploërmel, qui résiste, est prise et mise à sac. L’armée royale échoue au siège de Nantes : la garnison et la population, aidées par des volontaires cornouaillais conduits par le marchand Michel Marion, rennais et guérandais, appuyés par des mercenaires anglais, allemands et hollandais, brisent le blocus. L’armée française doit évacuer la Cornouaille où les paysans se soulèvent. Le baron de Rieux rallie le camp du duc et Vannes est libérée en mars 1488[14]
En 1488, la guerre reprend, et le 28 juillet 1488, a lieu la bataille de Saint-Aubin du Cormier. L’armée française, forte de ses mercenaires suisses et d'une artillerie actionnée par des spécialistes italiens et suisses, prend villes et châteaux. Après la prise de Fougères, la bataille de Saint-Aubin du Cormier oppose l'armée du duc de Bretagne, de 11 500 hommes, à l’armée française de 15 000 hommes. La victoire royale est décisive.
  • Août 1488 : François II doit accepter le traité du Verger, signé le 19 août 1488. Le duc s’engage à éloigner du duché les princes et tous les étrangers qui s’étaient mêlés de la guerre contre le roi de France ; il ne mariera pas ses filles sans l'avis et l'agrément du roi de France ; Saint Malo, Fougères, Dinan et Saint-Aubin sont remis en garantie au roi dont les droits sur la succession ducale sont réservés pour le cas où le duc décèderait sans enfant mâle.
  • septembre 1488 : le duc François II meurt d’une chute de cheval. En dépit de trente ans de politique d’indépendance, le règne de François II aboutit à un échec. L'armée bretonne était affaiblie par le double jeu de plusieurs de ses chefs, notamment aux frontières. La bourgeoisie bien qu’active, l'administration, bien que correctement organisée, ne pouvaient dégager suffisamment de moyens pour contrer une France plus forte[15].
  • 1490 : Anne se marie par procuration avec Maximilien d'Autriche, ce qui provoque une nouvelle guerre avec le roi de France. Charles VIII fait reconnaître la nullité de ce mariage conformément au traité de 1488, et épouse Anne en 1491 à la demande de celle-ci qui refusait d'être unie à d'autres que le roi.

[modifier] Époque moderne

  • 1498 : Louis XII rompt son propre mariage avec Jeanne de France pour épouser la duchesse et reine douairière Anne, veuve de Charles VIII.
  • 1514 : Claude de France, fille d'Anne et de Louis XII, hérite de la Bretagne et épouse François Ier, malgré l'opposition de sa mère, Anne, et après la mort de cette dernière. Elle lègue le duché à son époux.
  • 1524 : À sa mort, François, fils de Claude et de François Ier, hérite du duché. Il est couronné à Rennes et reconnu duc sous le nom de François III, son père le roi François Ier conservant l'usufruit du duché.
  • 1532 : union de la Bretagne et de la France requise par les États de Bretagne, l'édit d'union étant précédé et suivi d'autres documents :
  • 1536 : François III meurt, bien avant son père. Son frère Henri lui succède comme dauphin du royaume de France et comme duc de Bretagne, mais ne sera pas couronné.
  • 1547 : Le dauphin-duc Henri monte sur le trône de France sous le nom d'Henri II. Toute allusion à un duc de Bretagne disparaît, mais les privilèges fiscaux et réglementaires subsistent, défendus par les États de Bretagne contre les empiètements royaux.
  • 1590-1598 Guerre de la Ligue : Du chef de sa femme la comtesse de Penthièvre, le duc de Mercœur (gouverneur de Bretagne) ambitionne de se faire proclamer duc de Bretagne et s'allie avec le roi Philippe II d'Espagne. Celui-ci a d'autres vues et pense installer sa fille Isabelle (descendante aînée d'Anne, de Claude et des derniers Valois) à la tête d'un duché de Bretagne reconstitué. Henri IV amène Mercœur, brouillé avec Philippe II, à une soumission honorable. C’est le dernier Ligueur à se rallier, ce qui permet
  • en 1598 la signature de l’Édit de Nantes, qui pacifie définitivement la France à la fin des guerres de religion
  • 1675 : révolte du papier timbré : les villes bretonnes se joignent à la révolte de Bordeaux au printemps, et les Bonnets rouges de Cornouaille suivent en été. La révolte est réprimée par le duc de Chaulnes.

Les insurgés étaient en contact avec la Hollande et attendirent des secours qui ne vinrent pas. La répression est féroce. Des centaines de Bretons sont pendus ou roués. Sébastien Le Balp, un des chefs de l'insurrection est assassiné fortuitement d'un coup d'épée par le marquis de Montgaillard, noble du Languedoc, ancien colonel de l'armée française au régiment de Champagne, chef de la réaction de la noblesse contre l'insurrection populaire, qui était alors prisonnier des Bonnets Rouges. Madame de Sévigné a raconté dans sa lettre en date du 5 janvier 1675 à Mme de Grignan, sa fille, que des soldats français en garnison à Rennes ont embroché un enfant breton pour le rôtir ! : " Ils s'amusent à voler ; ils mirent l'autre jour un petit enfant à la broche ! ". Une rue de Rennes est évacuée de ses habitants, et partiellement démolie[16].

  • 4 août 1789, dite « Nuit du 4 août » : à Paris, l'assemblée constituante proclame à l'unanimité l'abolition de tous les privilèges féodaux, ce qui inclut ceux des provinces, en partie à l’initiative des députés bretons et angevins du club breton. La Bretagne « province réputée étrangère » perd ainsi son existence juridique, son autonomie, son Parlement, et ses particularités administratives, fiscales et juridiques, garanties par l'édit d'Union de 1532. Cette décision est l'une des causes de la chouannerie.

Le découpage de la Bretagne en départements, en 1790, recoupe la division existante de la province en présidiaux. L'évêché et le présidial de Nantes coïncidant à peu près, la Loire-Inférieure en reprend presque exactement l'emprise à quelques aménagements près, notamment à sa frontière sud sur les Marches séparantes entre Bretagne et Poitou. La définition du Morbihan se fait sans difficulté sur un moyen terme entre les limites du présidial et celles de l'évêché de Vannes, cette ville en restant naturellement le chef-lieu. Le Finistère est établi sur le présidial de Quimper un peu retouché, malgré les contre-projets des députés brestois qui réclamaient d'obtenir le chef-lieu autour d'un Finistère entier ou réduit à sa moitié nord. Le grand présidial de Rennes hérité de l'ancienne Domnonée est divisé entre Saint-Brieuc et Rennes. Les départements des Côtes-du-Nord et d'Ille-et-Vilaine qui en sont issus sont arrondis aux dépens de leurs voisins. Une âpre négociation entre villes fait échouer le projet d'un département autour de Saint-Malo. NB : les présidiaux étaient eux-même issus de l'évolution des baillages médiévaux.

[modifier] Époque contemporaine

En 1870 éclate le scandale du Camp de Conlie, où une armée levée en Bretagne, qui faisant peur au gouvernement français, fut abandonnée dans des conditions sanitaires épouvantables.

Des mouvements autonomistes et indépendantistes se développent à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, n'obtenant jamais une forte audience (voir l'article Emsav). Dans le nombre, quelques-uns mènent des actions terroristes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le mouvement régionaliste organisé, très faible et coupé de la population, collabore avec l'occupant nazi[17]. Des maquis (dont le maquis de Saint-Marcel) s’organisent en Bretagne, et jouent un rôle crucial lors de la Libération, en 1944.

Suite à un mouvement initié depuis 1917 avec les "régions Clémentel", en 1941, l'État français décide la création des régions administratives. Une région nommée Région de Rennes apparaît, qui reprend les quatre-cinquièmes du territoire de l’ancienne province, la Loire-Atlantique étant exclue. Cette exclusion fait débat.

La Bretagne d'après-guerre fait face à un exode rural et à une émigration massive, en raison d'un sous-développement général des infrastructures et du tissu économique. En 1950, sous l'impulsion d'hommes politiques locaux, le CELIB (Comité d’étude et de liaisons des intérêts bretons) est créé. Rapidement, ce mouvement réussit à fédérer l'ensemble des forces politiques bretonnes et à exercer un lobbying actif auprès de l'État pour obtenir les moyens du désenclavement, avec notamment la mise en place du Plan routier breton. La Bretagne en sort profondément transformée.

Les années 1950 et 1960 voient apparaître un mouvement musical et culturel qui participe à la popularité de la Bretagne, par la création et le développement des bagadoù, la relance du kan ha diskan, le renouveau de la harpe celtique et de la lutte bretonne, de nouvelles expériences d'enseignement du breton à l'école. Dans les années 1970, le chanteur et musicien Alan Stivell devient une référence internationale, participant à une nouvelle perception de la Bretagne par les Bretons eux-mêmes et les non-Bretons (voir l'article "musique bretonne").

Dans les années 60, EDF construit une centrale nucléaire expérimentale à Brennilis, dans les Monts d'Arrée, exploitée conjointement par EDF et le CEA. Arrêtée depuis 1985, elle est en démantèlement (déconstruction) depuis 1997 et devrait être totalement déconstruite en 2016. C'est le premier cas de démantèlement de centrale nucléaire en France.

En mars 1972, les ouvriers du « Joint Français », une usine de Saint-Brieuc, font grève pour obtenir une augmentation de salaire. La grève dure huit semaines.

Le 16 mars 1978, l'Amoco Cadiz fait naufrage à quelques centaines de mètres du rivage du petit port de Portsall en Ploudalmézeau. Il s'ensuit une marée noire qui pollue très gravement les côtes du nord et du nord-ouest de la Bretagne.

En février et mars 1980, la population de Plogoff, commune de la Pointe du Raz, s'oppose à l'implantation d'une centrale nucléaire sur sa commune, malgré l'envoi d'une force publique chargée de protéger le chantier. La protestation reçoit un large soutien médiatique en France et en Europe. Le projet de centrale est abandonné après les élections présidentielles de 1981.

[modifier] Compléments

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Histoires anciennes
    • Alain Bouchart, Les grât croniques de Bretaigne : tant de la grande Bretaigne depuis le roy Brutus qui la conquist et la appela Bretaigne iusques au temps de Cadualadrus dernier roy breton etc., Paris, Jehan de la Roche, 1514.
    • Pierre Le Baud, Histoire de Bretagne avec les chroniques des maisons de Vitré et de Laval, 537 pages et 215 pages, Paris,chez Gervais Alliot,1638,in-f°.
    • Bertrand d'Argentré, Histoire de Bretaigne, Paris, J.Dupuys, 1582 et édition de 1588, édition de 1582 saisie par le pouvoir royal français -- édition de 1588 censurée puis interdite par le pouvoir royal français du roi de France Henri III.- 3e édition Paris, Nicolas Buon, 1618, 4e édition Rennes, Vatar, 1668.
    • Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, 2 vol. in-folio, Paris, Veuve Muguet, 1707.
    • Histoire des ducs de Bretagne. Dissertation historique sur l'origine des Bretons sur leur établissement dans l'Armorique et sur leur premiers rois, Paris, Rollin et fils,Libraire,1739.
    • Dom Morice et Dom Taillandier, Histoire de Bretagne, Paris, Veuve Delaguette, 1750-1756. 2 vol. in-f°
    • Dom Morice et Dom Taillandier, Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire de Bretagne, Paris, Ch.Osmont, 1742-1746. 3 vol. in-f°
  • Histoires générales
    • Arthur Le Moyne de la Borderie, Histoire de la Bretagne, 6 volumes in-4°Rennes, Plihon, 1905-1914. 6 vol. 4° (tome IV publié par B. Pocquet, tomes V & VI écrits par B. Pocquet).
    • Collectif d’universitaires des universités de Brest, Nantes, Rennes, Toute l’histoire de Bretagne, dans l'Ile de Bretagne et sur le continent, Morlaix, éd. Skol- Vreizh, 1996. 800pp in-8°.
    • Reynald Secher & René Le Honzec, Histoire de Bretagne, éd° Reynald Seycher, B.D. en 10 tomes parus entre 1991 et 1998.
    • Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons. Tome 1. Des âges obscurs au règne de Louis XIV ; tome 2. Des Lumières au XXIe siècle, 432 et 448 pages, Paris, Le Seuil, 2005. Ce livre a obtenu le Grand prix d'histoire de l'Académie française, 2006.
  • Préhistoire et Antiquité
    • Patrick Galliou, L'Armorique romaine, Brasparts, éd. Bibliophiles de Bretagne, 1984. Rééd. Crozon, Armeline.
  • Histoire de la Bretagne au Haut Moyen Âge
    • Myles Dillon, Nora Chadwick, Christian-J. Guyonvarc'h, Les royaumes celtiques, P., Fayard, 1974. Rééd. Crozon, Armeline.
    • Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, P., Payot, 1980. ISBN 2-228-12710-8
    • Christian Y.M. Kerboul, Les royaumes brittoniques au Très Haut Moyen Age, Sautron, Editions du Pontig & Spezet, Coop Breizh, 1997. ISBN 2-84346-030-1.
    • Christiane M.J. Kerboul-Vilhon. Gildas Le Sage, Vie et œuvres, Editions du Pontig, Sautron, 1997, ISBN 2-9510310-2-5.
    • E.G.Bowen, Saints seaways and settlements, University of Wales Press, 1977.
    • J.C. Cassard, Les Bretons de Nominoë, Edition Beltan, Brasparts, 1990. Rééd. P.U. Rennes. 2002. ISBN 2-86847-776-3.
  • Le duché de Bretagne
    • Jones (Michael), "La Bretagne ducale. Jean IV de Montfort (1364-1399) entre la France et l'Angleterre. Rennes, Presses univ. de Rennes, 1998, 268pp. ISBN 2-86847-297-4.
    • Kerhervé (Jean), L'État breton aux XIVe et XVe siècles, 2 vol., P., Maloine, 1987. ISBN 2-22401703-0. 2-224-01704-9
    • Kerhervé (Jean) éd. "1491. La Bretagne terre d'Europe". Actes du colloque international de Brest (1991). Brest, Centre de recherche bretonne et celtique, 1992, 523pp.
    • Leguay (Jean-Pierre) et Martin (Hervé), Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532, Rennes, Ed. Ouest-France, 1982, 446 pages. ISBN 2-85882-309-X
    • Mauny (Michel de), Anne de Bretagne, Rennes, éd. Kanevedenn, 1976.
  • La Bretagne du XVIe siècle à la Révolution française
    • Mauny (Michel de), 1532. Le grand Traité franco-breton, P., Librairie française, 1971.
    • Arthur de La Borderie, La Révolte du Papier timbré advenue en Bretagne en 1675, Saint-Brieuc, 1884.
    • Mauny (michel de), 1532-1790 Les dessous de l'Union de la Bretagne à la France, P., éd. France-Empire, 1986.
    • Dupuy (Ant.), Histoire de l'union de la Bretagne à la France, P., éd. Hachette, 1880, 2 vol. de 447pp et 501pp.
  • La Bretagne depuis 1789
    • Dupuy (Roger), La Bretagne sous la Révolution et l'Empire, 1789-1815, Rennes, éd. Ouest-France, 2004.
    • Guiomar (j-y) "Le Bretonisme", Rennes, Soc. d'histoire & d'archéol. de Bretagne.
  • Histoires thématiques
    • Planiol (Marcel), Histoire des Institutions de la Bretagne (Droit Public et Droit Privé), 3 vol., Editions du cercle de Brocéliande, Rennes 1953-1955 ; ouvrage couronné par l'Institut, publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
    • Vallerie (Erwan), Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Edition Beltan, Brasparts, 1986.
    • J.De Mey, Les Monnaies de Bretagne, vol. de 158 p., Numismatic pocket, Bruxelles, 1970.
  • Linguistique interceltique : Gaulois, Gallois, Breton Armoricain, Cornique, Gaëlique
    • I.C.Zeuss, GRAMMATICA CELTICA e monumentis vetustis tam Hibernicae linguae quam Britannicarum dialectorum Cambriacae Cornicae Aremoricae comparatis Gallicae priscae reliquis construxit I.C. Zeuss,Phil.Dr.Hist.Prof.,editio altera curavit.H. Ebel,.Ph.Dr.,Acad.Reg.Hib.Soc.Hon.,Acad.Reg.Boruss.Adi.Comm.Epist. Berolini, Apud Weidmannos MDCCCLXXI.

[modifier] Références et notes

  1. César, Commentaires sur la Guerre des Gaules
  2. Camille Jullian Hist. de la Gaule
  3. Nora K.Chadwik, Les Royaumes celtiques
  4. La Bretagne continentale est appelée Llydaw en gallois : la terre en longueur
  5. Sidoine Apollinaire
  6. Hervé Le Boterf. Les Royaumes brittoniques au très Haut Moyen Âge. Sautron :Éditions du Pontig-Coop Breizh, 1997. ISBN 2-9510310-3-3 ISBN 2-84346-030-1, p 46 et 84-85
  7. Hervé Le Boterf. Les Royaumes brittoniques au très Haut Moyen Âge. Sautron :Éditions du Pontig-Coop Breizh, 1997. ISBN 2-9510310-3-3 ISBN 2-84346-030-1, p 90 et suivantes
  8. Hervé Le Boterf. Les Royaumes brittoniques au très Haut Moyen Âge. Sautron :Éditions du Pontig-Coop Breizh, 1997. ISBN 2-9510310-3-3 ISBN 2-84346-030-1, p 202
  9. Le manuscrit de Leyde (VIème siècle)
  10. Judith Everard. « Le duché de Bretagne et la politique Plantagenêt aux XIIe et XIIIe siècles », in Marin Aurell et Noël-Yves Tonnerre éditeurs. Plantagenêts et Capétiens, confrontations et héritages, colloque des 13-15 mai 2004, Poitiers. Brepols, 2006, Turnhout. Collection Histoires de famille. La parenté au Moyen Âge. ISBN 2-503-52290-4, p 202
  11. Robert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, Éditions Gérard Tisserand, 2001, ISBN 2-84494-084-6, p 126
  12. Judith Everard. « Le duché de Bretagne et la politique Plantagenêt aux XIIe et XIIIe siècles », in Marin Aurell et Noël-Yves Tonnerre éditeurs. Plantagenêts et Capétiens, confrontations et héritages, colloque des 13-15 mai 2004, Poitiers. Brepols, 2006, Turnhout. Collection Histoires de famille. La parenté au Moyen Âge. (ISBN 2503522904), p 202
  13. Cet épisode est retracé de manière allégorique par le chant "An Alac'h" (le Cygne) dans le livre Barzaz Breiz.
  14. L'État breton tome 2 de l'Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques, Morlaix, Skol Vreizh, 1966
  15. L'État breton tome 2 de l'Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques, Morlaix, Skol Vreizh, 1966)
  16. "La Révolte du Papier Timbré advenu en Bretagne en 1675", Arthur de La Borderie, Saint-Brieuc 1884
  17. « On doit à la vérité de dire que la quasi-totalité du Mouvement breton organisé politiquement a collaboré d'une manière ou d'une autre pendant la guerre. » Michel Nicolas, cité par Henri Fréville dans Archives secrètes de Bretagne 1940-1944. Éditions Ouest France, 2004, 2e édition revue et augmentée, p 342.