Viking
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Un Viking (vieux norrois víkingr, pluriel víkingar) est un explorateur, commerçant et/ou pillard scandinave au cours de la période 793-1066, selon les dates traditionnellement retenues. Certains préfèrent faire démarrer l’histoire viking en 789 avec l’attaque de Portland[1].
[modifier] Définition
Au sens large, le terme « viking » désigne parfois l’ensemble des Scandinaves de la période caractérisée par le phénomène viking. Les peuples en contact avec les Vikings leur ont donné différents noms : Normands pour les Francs, Danois pour les Anglais, Rus pour les Slaves, les Arabes et les Byzantins. Ils étaient parfois aussi qualifiés de « païens » ou d’« étrangers »[2]. Varègue est le nom donné aux Vikings exerçant sur la route de l’Est.
Aujourd'hui, les historiens ne peuvent avancer avec certitude les raisons qui ont poussé des Scandinaves à s'organiser pour piller, rançonner, envahir et finalement s'établir sur des terres éloignées de leurs pays (voir chapitre Causes hypothétiques du phénomène ci-dessous). Leurs expéditions audacieuses, les strandhögg, par voie terrestre ou maritime, ont eu un impact considérable sur l'histoire de l'Europe et de la proche Asie.
Les Vikings de toutes origines établirent rapidement des bases semi-permanentes sur les côtes, et les îles côtières puis s’installèrent définitivement dans nombre de ces « comptoirs », nommés « vicus » par les peuples latins, notamment sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord ou en Russie, du VIIIe au XIe siècle.
Bien qu’ils se soient également installés aussi bien en Irlande, où ils ont fondé la plupart des villes (telles Dublin), qu’en Grande-Bretagne, notamment à York, c’est en Normandie et en Russie que leur entreprise a le mieux réussi, puisqu’elle connaît la pérennité jusqu’à nos jours.
Navigateurs hors pair, les Vikings furent d’abord des commerçants au long cours. Mais, plus qu’à l’hypothèse mauresque (l’installation des Maures en Espagne, à partir de 711, leur aurait coupé la route de la Méditerranée), c’est probablement à la faiblesse militaire de l’ancien Empire carolingien à la mort de Charlemagne et des territoires situés au nord et à l’est de celui-ci qu’on doit l’attirance particulière que les côtes du nord de l’Europe exercèrent sur ces marins.
Avec son faible tirant d’eau (parfois augmenté par un lest de pierres) et sa proue relevée, navigant aussi bien à la voile qu’à la force délivrée par deux rangs de rameurs, le bateau viking, nommé knörr, snekkar ou langskip, possède de remarquables qualités maritimes. Le terme utilisé en français est drakkar, signifiant « dragons » ; datant de 1840, c'est un barbarisme sans doute pour marquer les esprits. Embarqués à son bord, les Vikings menaient des raids d’une redoutable efficacité, jusqu’à l’intérieur des terres en remontant les fleuves, voire en le portant à dos d’hommes d’un fleuve à l’autre.
[modifier] Étymologie du mot « viking »
Le mot « viking » désigne le guerrier, explorateur et pillard d’origine scandinave. Le terme est d’utilisation assez récente (XVIIIe siècle et XIXe siècle) hors du monde scandinave. Son étymologie est très discutée. Il vient probablement soit :
- des termes vik, la « baie », l'« anse » (que l’on retrouve dans Reykjavík), et ing « en provenance de »,
- du terme vicus / wik qui désignait, durant le haut Moyen Âge, les agglomérations marchandes,
- de la manière de vivre des gens du Viken, dans la baie d’Oslo,
- du substantif scandinave vig signifiant « combat ».
Les utilisations connues les plus anciennes proviennent de textes anglo-saxons du VIIe siècle, avec la mention de divers termes (uuicingsceadan, uuicingsceadae, saewicingas) qui se rapportent tous aux activités maritimes, et notamment à la piraterie. Les textes scandinaves contemporains à la période viking font eux la distinction entre un terme féminin, víking, qui désigne l’activité (fara í víkingu, « ceux qui partent en expédition ») et un terme masculin, víkingr ou vikingar, qui renvoie aux Vikings en tant qu’individus. Hors du monde scandinave, les chroniques franques ou anglo-saxonnes utilisent plus fréquemment les termes « Normands », « Danois » ou « païens » pour désigner les Vikings, tandis que les Irlandais parlent plus simplement d'« étrangers » (gaills). Certains nommaient les Vikings Norvégiens les « Vikings blancs » et les Danois les « Vikings noirs ». En Orient, ils sont appelés « Rus » ou « Varègues ». Chez les Arabes les Madjus, bab el Madju désignant « la porte des païens » (détroit de Gibraltar)[3].
Selon Pierre Bauduin (2004), la connotation du terme serait plutôt positive dans les inscriptions runiques et négatives dans les poèmes scaldiques.
[modifier] Causes hypothétiques du phénomène
Les écrits norrois de cette époque se bornant à quelques épitaphes runiques, l’analyse des historiens se fonde essentiellement sur les témoignages des victimes, souvent largement postérieurs aux événements, influencés et déformés. L’archéologie apporte cependant des éclaircissements déterminants.
[modifier] Origine sociologique
Les Vikings ne représentaient qu’un faible pourcentage de la population norroise de l’époque. Dans un premier temps, les hommes qui le devenaient n’avaient pas beaucoup d’autres choix. Les règles norroises en matière d’héritage n’étaient favorables qu’à l’aîné et jetaient probablement sur les routes nombre de cadets de famille. Conjugué à une période d’accroissement de population et à la guerre interne (comme la lutte entre le roi Haraldr aux Beaux Cheveux et les chefs insoumis du Sud), ce phénomène s’amplifiait. De plus, le droit clanique prononçait, comme châtiment suprême pour les fautes les plus graves, le bannissement.
Les premières expéditions furent sûrement l’œuvre de renégats avides de reconnaissance. Leurs succès furent vite récupérés par les chefs qui les organisèrent pour leur propre compte. Les valeurs religieuses et culturelles scandinaves de bravoure du guerrier se mêlaient à l’appât du gain.
[modifier] L’appât du gain
À l’heure actuelle, les invasions vikings sont analysées à travers le prisme élaboré par Lucien Musset. Ce dernier divise les invasions vikings en France en trois phases :
- entre 800 et 850, les Vikings sont des pillards avides des richesses des monastères ;
- entre 850 et 900, les Vikings découvrent la faiblesse des défenses franques et organisent de véritables opérations militaires depuis des îles situées sur les fleuves francs ;
- de 900 à 950, c’est le temps de la colonisation : les Francs incapables de mettre fin aux invasions par la force autorisent les Vikings à s’installer sur leurs terres.
[modifier] Raisons politiques
Il est possible que les invasions des Vikings danois, de loin les plus nombreuses, aient des raisons politiques. Certains historiens affirment que les invasions coïncident avec les guerres intestines des Vikings danois. Les raids en Europe auraient permis de financer les guerres entre clans et d’augmenter le prestige des candidats au pouvoir. Ceci expliquerait également pourquoi les Vikings de Norvège et les Vikings suédois auraient été en règle générale plus commerçants que pillards.
[modifier] Résistance religieuse
En plus des facteurs précédemment cités, les premiers Strandhögg vikings pourraient avoir aussi pour origine la résistance à la christianisation forcée, notamment aux persécutions de Charlemagne contre les peuples païens, qui devaient accepter « la conversion ou le massacre »[4].
Montesquieu dans De l'esprit des lois, expliquait ainsi la cause des pillages vikings contre les biens de l’Église : « Les Vikings attribuoient aux ecclésiastiques la destruction de leurs idoles, et toutes les violences de Charlemagne, qui les avait obligés les uns après les autres à se réfugier dans le nord. »
[modifier] Origines géographiques et aires d’expansion
Le territoire d’origine des Vikings influença fortement la répartition de leurs aires d’expansion.
Les Vikings originaires de l’actuelle Suède, bientôt nommés « Varègues », étendirent leur domination à l’est de la Mer Baltique. Vivant du commerce, de la piraterie et du pillage, et s’offrant comme mercenaires, ils écument le réseau fluvial (Volga notamment) de ce qui sera plus tard l’Ukraine et la Russie. Ils atteignent ensuite la mer Caspienne, Constantinople et même Bagdad. Dans les années 1040, une expédition varègue dirigée par Ingvar atteint même l’Afghanistan. Invités à pacifier la région par les tribus slaves et finnoises, les Varègues (Varyags en russe), appelés Russ (« rameurs ») par les Slaves, arrivent vers le milieu du IXe siècle d’au-delà de la Baltique, menés par Rurik et ses frères. Après leur installation autour de la ville de Novgorod (peut-être fondée par les Varègues), une véritable colonisation suédoise, Aldeigjuborg, est établie autour du lac Ladoga. Ces Vikings suédois installent, à partir d’un ensemble de forts et de postes d’échanges, le premier État russe.
Les Danois se lancèrent en premier contre le Jutland occupé par les Francs, par expédition terrestre depuis leur frontière fortifiée, le Danevirke (construit par le roi Gudfridr). Après quelques succès, les Francs opposèrent une solide défense militaire qui obligea les Vikings à chercher les voies d’incursions par la mer. La mort de Charlemagne en 814 marqua le début d’une longue période de fragilité de l’Empire Franc dont ils surent tirer parti. Ils orientèrent leurs conquêtes et leurs pillages le long des côtes de la mer du Nord et de la Manche. Ils gagnèrent les côtes d’Angleterre, et remontèrent le cours des fleuves anglais (l’Humber et la Tamise). Dans le nord de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique, ils fondèrent un état éphémère sur la Frise médiévale. Enfin, en France, où ils menèrent une série de raids en remontant la Seine, la Loire, la Garonne et les petits fleuves côtiers, ils gagnèrent le nom de « Normands » avant de s’établir durablement dans la région qui porte aujourd’hui le nom de Normandie. Leurs nombreuses guerres de conquête coïncidèrent avec les guerres de succession danoises : il est également fort probable que les Vikings du Danemark partaient en raid pour rapporter de quoi financer leurs guerres internes et pour s’auréoler du prestige du conquérant.
Quant aux Vikings originaires des côtes occidentales de la Scandinavie (l’actuelle Norvège), leurs raids et leurs conquêtes concernèrent principalement l’Écosse, l’Irlande, les îles Féroé, l’Islande et le Groenland. Ils menèrent des raids d’exploration jusqu’au Vinland, où un petit avant-poste fut créé, à partir duquel ils pratiquèrent le cabotage le long des côtes américaines.
Les conséquences de leurs expéditions se firent ressentir au-delà de l’Europe continentale, sur les routes commerciales qui existaient avec l’Orient : on a ainsi retrouvé une pièce de monnaie scandinave dans une tombe indienne. À l’opposé, on a découvert un bouddha de jade dans une tombe norvégienne.
[modifier] Éphéméride
Ces dates sont identiques à celles présentées ci-dessus. Elles sont proposées dans cet article afin de permettre aux lecteurs d’accéder facilement aux informations dont ils pourraient avoir besoin.
- 753 : fondation de la première colonie suédoise en Russie : « Aldeigjuborg » (aujourd’hui Staraya Ladoga).
- « Russe » signifiait « Suédois » en vieux finnois. On retrouve cette racine dans le nom « Ruotsi » désignant la Suède et non la Russie en finnois.
- 782 : le roi saxon Widukind, qui fuit la christianisation forcée et les persécutions de Charlemagne, trouve refuge chez le Danois Godfried et lui demande son aide pour venger son peuple.
- 789 : premier raid connu. Il a lieu sur l’Île de Portland au sud de l’Angleterre[5].
- 793 : destruction de l’abbaye de Lindisfarne pour venger les persécutions des Saxons [6].
- 795 : les Vikings atteignent l’Irlande.
- 799 : Première incursion sur la côte d’Aquitaine et première attaque de l’Empire franc.
- En réponse, Charlemagne fait tenir en alerte permanente des navires d’intervention dans tous les ports de la côte atlantique. Cette mesure coûteuse n’est pas maintenue après sa mort[7].
- 802 : les Vikings battent les Écossais et s’emparent des Orcades, Shetland et Hébrides.
- 813 : l’île de Bouin est prise et brûlée.
- 820 : attaque victorieuse des Vikings de Norvège contre l’Irlande, ils s’y installent ainsi qu’à l’île de Man ; tentatives avortées de débarquement en Flandre et en Baie de Seine.
- 833 : les Vikings suédois continuent à explorer les voies maritimes russes et à établir des comptoirs.
- 834 : les Vikings danois envahissent la Frise et se retirent après pillage, les Vikings suédois (Varangien) raccourcissent la voie commerciale vers la mer Noire par la Russie.
- 835 : les Vikings danois attaquent avec succès l’Angleterre de l’Ouest, ils s’établissent dans l’est de l’Angleterre ; ils pillent Noirmoutier.
- 838 : prise d’Amboise[8].
- 839 : l’empereur byzantin fonde la garde varangienne (son armée privée de Vikings), les Vikings écrasent une révolte des Irlandais ; tentative contre Noirmoutier
- 841 : premier raid sur Rouen ; destruction des abbayes de Jumièges et Saint-Wandrille ; les Vikings danois sont sur l’île de Walcheren à l’embouchure de l’Escaut et aussi dans le Lindsey, l’Est-Anglie et le Kent en Angleterre.
- 842 : pillage et destruction de Quentovic (ce serait en 840 ou en 844 pour certaines sources).
- 843 : les Normands prennent Nantes, mort de l’évêque Saint Gohard dans sa cathédrale ; les Irlandais se révoltent contre Thorgils et chassent les Vikings norvégiens à l’exception de quelques postes côtiers.
- 844 : un 1er raid viking sur La Corogne puis sur Séville en Espagne est repoussé par Ramire Ier et par 'Abd al-Rahman II ; un deuxième raid 13 ans après (voir 857, 858) mené par de grands chefs vikings danois, Halsteinn et Björn Jarnsida à la tête de 62 navires passent le détroit de Gibraltar. Algésiras est mise à sac. La côte marocaine, la Murcie, les îles Baléares et le Roussillon sont pillés.
- 845 : premier raid contre Paris par Ragnar Lodbrok ; pillage de Saintes par la Charente ; prise de Tarbes ; premier tribut versé par Charles le Chauve ; prise d’Ancenis, Angers, Saumur, Chinon, échec devant Tours[9].
- 846 : les Normands s’installent sur l’île de Noirmoutier en Bas-Poitou.
- 848 : expédition nocturne victorieuse contre Bordeaux ; pillage de l’île de Ré, Melle, Blaye, Saintes, Angoulême[10].
- 849 : pillage de Périgueux, Fronsac, Sainte-Foy, Agen, Montauban ; échec devant Tarbes[11].
- 850 : les Vikings s’installent aux embouchures de la Seine et de la Loire ; début de la lutte entre Vikings danois et norvégiens pour le contrôle des côtes d’Irlande (ils fondent, fin 853 : la plupart des villes irlandaises, dont Dublin, Cork et Limerick).
- 851 : les Vikings ravagent l’abbaye de Fécamp ; pillage de Blois et Orléans[12] ; mise à sac de Beauvais et premier hivernage en terre franque.
- 852 : pillage d’Angers et Tours[13].
- 853 : ils remontent la Loire jusqu’à Amboise ; sac de Nantes, d’Angers et Tours.
- 854 : bataille de l’Île Bethia[14]. sur la Loire, Les Vikings installent une base dans l’estuaire de la Loire ; incendie de Luçon[15].
- 856 : les Vikings pillent les monastères en Neustrie (future Normandie) et en Île-de-France ; prise d’Orléans le 18 août[16] ; deuxième attaque de Paris, en hiver.
- 857 : pillage systématique de la Touraine[17] ; Poitiers est rançonnée.
- 858 : diverses attaques contre les côtes de la péninsule ibérique : La Corogne, Porto, Lisbonne (13 jours de pillage), Séville, Cordoue, Cadix, Algésiras, Malaga, Alméria, Aguilas, Nacor en Afrique et les îles Baléares[18].
- 859 : sac d’Amiens par la Somme ; pillage de Narbonne, Agde, Tarragone, Barcelone, Arles, Marseille et de quelques villes italiennes (dont Luna)[19].
- 860 : première attaque viking contre Constantinople ; les Vikings attaquent Valence et Romans par le Rhône et l’Isère, ils sont arrêtés par le comte Girard.
- 861 : les Vikings danois s’emparent de Winchester ; la capitale du roi Aetelbert de Wessex ; troisième attaque de Paris ; siège de l’île Oscellus.
- 862 : les Vikings suédois sous Riourik (Rörek) s’emparent de Novgorod ; fondation du premier État russe par les Vikings suédois.
- 863 : les Normands remontent le Rhin en pillant ; sac d’Angoulême, le Comte d’Angoulême Turpion est tué, expéditions jusqu’à Limoges, Périgueux, Poitiers (rançonnée[20]).
- 864 : remontée de la Garonne[21].
- 865 : l’Angleterre paie les premiers tributs aux Vikings (des Suédois commandés par Skoglar Toste) ; quatrième attaque de Paris ; pillage d’Orléans (février), de l’abbaye de Fleury, de Poitiers. Tentative sur Le Mans, mais les Vikings sont battus par les Francs[22].
- 866 : la France paie des tributs aux Vikings ; ils sont néamoins battus par les Francs lors de la bataille de Brissarthe ; le chef viking Hasting se retire mais Robert le Fort est tué ; pillage du Mans.
- 869 : une révolte des paysans entre Seine et Loire contre les « Normands » est écrasée par la cavalerie franque ; Charles le Chauve construit des ponts fortifiés pour barrer les fleuves (aux Ponts-de-Cé sur la Loire après Pont-de-l'Arche et Tribardon sur la Seine[23]).
- 872 : siège d’Angers occupé par les Vikings, par l’armée de Charles le Chauve, lui-même battu par les Bretons, qui forcent les Vikings à capituler en détournant la rivière Maine[24] ; arrivée massive de Vikings danois en Flandre, pillages depuis Reims jusqu’à Cambrai.
- 874 : Ingólfr Arnarson premier colon norvégien d’Islande s’installe le site de Reykjavik.
- 879 : les Vikings suédois s’emparent de Kiev ; Carloman bat le chef viking Hasting.
- 881 : victoire de Louis III contre les Vikings à Saucourt-en-Vimeu. Raids sur la Meuse. Les villes de Liège, Tongres et Maastricht sont pillées et incendiées. Cologne, Bonn, Aix-la-Chapelle, Stavelot et Malmedy le seront également au cours d’une seconde expédition[25].
- 882 : Hasting accepte de devenir comte de Chartres[26].
- 885 : les Vikings occupent Rouen et assiègent Paris (cinquième attaque), la France leur verse un tribut de 350 kg d’argent.
- 886 : le comte Eudes, ancêtre des Capétiens, résiste aux Vikings lors du siège de Paris qui dura presque 90 jours.
- 888 : raids contre Dijon et Beaune.
- 889 : siège de Saint-Lô et massacre de la population.
- 898 : Ottar décrit aux Anglais la voie maritime de la Norvège vers la Russie par le Cap Nord et la Mer Blanche.
- 890 : siège vain d’Amiens occupé par les Vikings par le roi Eudes.
- 898 : Richard le Justicier repousse l’expédition viking en Bourgogne.
- 900 : les Vikings danois s’établissent sur la côte de Neustrie (nord de la France), nombreux raids vikings sur la côte méditerranéenne.
- 901 : Gunnbjorn aperçoit le Groenland.
- 907 : deuxième attaque viking contre Constantinople.
- 909 : au concile de Trosly près de Reims, une assemblée d’évêques propose de concéder un territoire aux Vikings.
- 911 : après sa victoire devant Chartres, Charles III signe le Traité de Saint-Clair-sur-Epte qui concède effectivement la plus grande partie de l’actuelle et désormais nommée Normandie à Hrólfr qui devient dès lors Rollon premier duc de Normandie, comte de Rouen, Jarl.
- Les Vikings de cette région sont dès lors nommés Normands par les historiens.
- Troisième attaque viking contre Constantinople.
- 919 : prise de Nantes par Rögnvaldr (Ragenold) ; siège de la ville de Guérande[27].
- 921 : le duc Robert tente en vain de reprendre Nantes.
- 924 : le roi Raoul cède le Hiémois et le Bessin à Rollon.
- 927 : nouvel échec du siège Nantes (occupé par les Vikings).
- 933 : cession forcée de l’Avranchin et du Cotentin aux Normands par le roi Raoul.
- 939 : fin de l’occupation de la Bretagne.
- 941, 945 et 971 : des attaques vikings contre Constantinople.
- 942 : assassinat de Guillaume Longue-Épée, deuxième duc de Normandie, par le roi Raoul.
- 945 : défaite de Louis d'Outremer sur la Dives, Richard Ier de Normandie règne sans partage.
- 968 : attaques contre les côtes de Galice et mort de Sisenand, évêque de Saint-Jacques de Compostelle.
- 970 : les Vikings assiègent Saint-Jacques de Compostelle et menacent Lugo et Tuy en Galice.
- 971 : les Vikings sont battus par la flotte du Calife de Cordoue Al-Hakam II à l’embouchure du Guadalquivir.
- 982 : Erik le Rouge aborde le Groenland, il s’y installe quelques années plus tard.
- 986 : Bjarni Herjólfsson aperçoit la côte du continent américain.
- 991 : bataille de Maldon et premier danegeld anglais aux Vikings.
- 1000 : Leif Erikson découvre la Terre-Neuve.
- 1002 : 13 novembre « massacre de la Saint-Brice » par le roi anglo-saxon Ethelred II, Brian Boru devient roi d’Irlande.
- 1013 : les Vikings danois sous le roi Svend Ier terminent la conquête de l’Angleterre ; Raid dans l’estuaire de la Loire par Olaf Haraldson (futur Saint Olaf).
- 1014 : Brian Boru arrête les Vikings à Clontarf : en Irlande ; expédition du roi Olaf contre la Galice et capture de l’évêque de Tuy.
- 1015 : les Vikings abandonnent le Vinland (Terre-Neuve), leur colonie en Amérique du Nord ; pendant neuf mois, les Normands dévastent les régions voisines de l’embouchure du Duero en Espagne.
- 1017 : dernier raid viking sur les côtes de France, à Saint-Michel-en-l'Herm[28].
- 1032 : des Normands prêtent main-forte au comte Rodrigo Romániz contre des Vascons en Galice (Espagne).
- 1043 : les Normands battent les armées byzantines en Apulie, en Italie du Sud et s’emparent de la région, dernière attaque viking contre Constantinople.
- 1050 : pour faire face aux incursions normandes, l’évêque de Saint-Jacques de Compostelle, Cresconius, fortifie la ville et construit un château à l’embouchure de la rivière Ulla.
- 1059 : les Normands confirment la souveraineté du pape sur l’Italie et la Sicile et s’y implantent avec son soutien dans le Sud et sur l’île.
- 1061 : les Normands commandés par Robert Guiscard défont les musulmans à Messine et s’installent en Sicile.
- 1066 : Harald III de Norvège à la tête de 300 navires et 9000 hommes tente d’envahir l’Angleterre mais est défait à la bataille de Stamford Bridge.
- 1066 : Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, envahit l’Angleterre après avoir gagné la bataille de Hastings deux semaines après la défaite de Harald.
- 1072 : les Normands sous les ordres de Robert Guiscard s’emparent de la plupart de l’Italie byzantine.
- 1081 : les Normands conduits par Robert Guiscard envahissent les Balkans.
- 1185 : les Normands lancent, à partir de leur base de Sicile, une expédition victorieuse dans les Balkans et sur Thessalonique.
- 1203 : Philippe Auguste attaque Château-Gaillard et annexe la Normandie qui réintègre le domaine royal.
- 1204 : la garde varangienne qui protégeait Constantinople est dissoute après la prise de la ville par la Quatrième croisade.
[modifier] Quelques Vikings célèbres
- Rollon, est le premier jarl (prince) de Normandie, octroyée aux Vikings, à la suite du traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. Il est à l’origine du duché de Normandie. L’octroi de ce territoire aux envahisseurs a engendré leur christianisation progressive.
- Eric le Rouge est le premier Viking à prendre pied au Groenland, en 982.
- Leif Erikson a navigué jusqu’à Helluland, le pays de la pierre plate (Terre de Baffin, Terre-Neuve ou le Labrador), le Markland (Labrador, Nouvelle-Écosse, ?) et le Vinland (Terre-Neuve, Nouvelle-Écosse et peut être même le Maine). Il a fondé un village à L'Anse aux Méduses dans ce que la saga de Leif Erikson appelle le Vinland, ce qui fait de lui le découvreur pour les Européens de l’Amérique, vers l’an 1000. On suppose que les relations houleuses avec les autochtones ainsi que le peu de femmes (la saga fait mention de 15 femmes pour 135 hommes) ne sont pas étrangères à l’évacuation du village, quelques années plus tard.
- Saint Olaf est le patron de la Norvège mais avant de christianiser son pays, ce roi a sévi comme pirate et/ou mercenaire dans un grand nombre de contrées d’environ 1007 à 1016.
[modifier] L’héritage viking
Si la christianisation a marqué la fin du mouvement et le début de l’assimilation des peuples scandinaves, on garde d’eux, encore aujourd’hui la toponymie normande, de nombreux legs linguistiques dans l’anglais, l’allemand, le français, les patois de l’Ouest de la France, de la technologie et des traditions marines, ainsi que des découvertes géographiques.
La Russie leur doit son unification identitaire, son système patronymique, et une partie de sa structure linguistique.
[modifier] Le mythe
L’Occident leur doit un héritage culturel et légendaire qui a inspiré la littérature et l’imaginaire européen. Les pays nordiques usent de cet attrait pour leur promotion touristique. Et l’image toujours subjective des Scandinaves d’aujourd’hui est encore teintée d’admiration (et peut-être mêlée de crainte) et on leur prête encore les qualités de leurs ancêtres, à savoir : bravoure, audace, curiosité, ingéniosité… Le mythe s’est par ailleurs chargé d’idées fausses.
[modifier] Idées fausses sur les Vikings
Les Vikings ne sont pas un peuple : ils n’ont jamais constitué de nation, mais le terme désigne les navigateurs danois, norvégiens, suédois, islandais, groenlandais, et par extension les peuples scandinaves auxquels appartenaient ces marins.
Les Vikings ne portaient pas de casques à cornes. Ils portaient des casques essentiellement lors des demandes en mariage pour montrer leur richesse, et lors des grandes cérémonies. Ce mythe a été créé en Suède vers la fin du XIXe siècle, puis popularisé par des bandes dessinées comme Astérix ou Hägar Dünor et de nombreuses autres fictions. En revanche leur casque a un nasal (tige de fer devant le nez, comme l’atteste la tapisserie de Bayeux) qui lui donne un air de casque grec.
Le nom de « drakkar » sous lequel sont communément connus les navires vikings, quels qu’ils soient, est un barbarisme erroné construit au XIXe siècle, inspiré du terme suédois moderne « drake » (dragon) – et non « dreki » en norrois – auquel un double « k » a été ajouté pour en accentuer l’aspect exotique. Or les Vikings désignaient leurs embarcations, suivant leur forme et leur tonnage, sous les noms de « knörr » (pluriel : « knerrir »), « snekkja » ou « langskip » : on préfèrera, en français, le terme d’« esnèque » ou « senèque » (mots féminins).
[modifier] Personnages de fiction empruntés au mythe viking
[modifier] Monde agricole[29]
[modifier] Types de cultures
Comme dans la majeure partie de l’Europe médiévale, la grande majorité des habitants de la Scandinavie médiévale étaient des agriculteurs. Les surfaces idéales aux activités agricoles et pastorales n’étant cependant pas légions dans ces pays, de nombreux paysans devaient avoir recours à la pêche et à la chasse pour assurer leur survie. Une schématisation grossière montrerait des Norvégiens principalement pêcheurs et des Suédois et des Danois principalement agriculteurs et éleveurs. Cette réalité est cependant à nuancer en fonction des différentes régions de chacun des pays. Dans tous les cas, les « bönder », c’est-à-dire les fermiers indépendants formant la majorité de la population scandinave de l’époque, étaient de véritables travailleurs polyvalents et étaient bien obligés de s’adonner aussi bien à la pêche qu’à l’élevage et à la culture.
L’élevage (notamment bovins, moutons, porcs et volaille) était extrêmement important et il était pratiqué même au-delà du cercle polaire. Il est probable aussi que ce soit la recherche de nouveaux pâturages qui ait poussé de nombreux Scandinaves à s’établir en Islande, aux Îles Féroé ou au Groenland. Les végétaux cultivés consistaient, eux, principalement en seigle, orge, avoine, pois, haricots et choux. La culture du seigle, et notamment celle du seigle d’hiver, a connu une période d’expansion durant l’âge viking.
Parmi les spécialités alimentaires, on peut citer le thorrablot, conservé de façon très édulcorée par les Normands dans les tripes à la mode de Caen, les andouillettes, fromage au lait cru et de nombreuses spécialités culinaires au goût fort. Le célèbre « smalahove » de Voss, spécialité de tête d’agneau calcinée et fumée accompagnée de rutabagas pourrait aussi remonter à l’âge viking. Du côté des boissons, les Scandinaves étaient de grands consommateurs de bière au malt d’orge non houblonnée, et de boisson de type hydromel.
[modifier] Habitat rural
Le sud de la Scandinavie connaît un habitat groupé relativement précoce. Dans le Västergötland et l’Uppland, ce type d’habitat se met en place à la fin de la période viking. En revanche, dans le reste de la Scandinavie (autres parties de la Suède, Norvège, Islande après la colonisation), on a plutôt affaire à un habitat dispersé.
L’archéologie a permis de mettre au jour des restes d’habitat rural de cette période. L’exemple le mieux connu est celui de Vorbasse, dans le Jutland.
[modifier] Outillage
L’usage de l’araire semble avoir été dominant dans toute la Scandinavie viking, mais la charrue était également connue. Le moulin à eau est une exception, mais il est tout de même attesté dès le IXe siècle.
[modifier] Les raisons du succès militaire normand en France au IXe siècle
La France au IXe siècle fut la cible de nombreuses attaques vikings, dont la plus connue est sans doute le siège de Paris qui commença vers la fin du mois de novembre 885. Si la résistance française allait commencer à s’organiser de façon plus sérieuse après ce siège, il n’en demeure pas moins que les incursions vikings avaient été d’une redoutable efficacité tout au long du siècle. Ce succès s’explique d’abord par la qualité de la machine militaire normande, efficace et novatrice, et par l’audace de ses actions en territoire français. Par ailleurs, la situation politique en France après la mort de Charlemagne, en 814, a peut-être facilité la tâche aux vikings car les successeurs du grand carolingien sont souvent occupés à se quereller entre eux ou manquent simplement d’initiative, ce qui fait que la principale résistance face aux vikings ne vienne pas souvent des chefs mais des victimes directes des raids.
[modifier] Les atouts militaires normands
Les premiers raids vikings étaient surtout dirigés vers des cibles situées à proximité du rivage et consistaient surtout à piller les villages ou les monastères avec peu de moyens, de façon a pouvoir regagner le large avec des richesses rapidement gagnées. Mais dès 830, on peut noter une évolution dans le modus operandi des Vikings : ceux-ci bénéficient désormais d’une plus grande flotte et attaquent des cibles (surtout des églises ou des monastères) à l’intérieur du pays. Ils emploient des éclaireurs ou des espions pour connaître la disposition de leurs cibles et s’attardent même parfois en territoire français. Noirmoutier, situé à l’embouchure de la Loire, figure peut-être parmi les premiers lieux à avoir servi de base fixe aux Vikings. Progressivement, les Vikings entreprendront de conquérir des territoires afin de pouvoir y cultiver le sol. Ce changement d’objectif nécessitera une évolution militaire : pour assumer leurs conquêtes, les Vikings auront besoin d’une armée plus grande et mieux organisée. À travers cette évolution, on remarque que les Français n’ont pas su se défendre contre l’envahisseur : une des raisons serait probablement une flotte trop faible et peu nombreuse. En effet, les villages côtiers ne pouvaient que s’organiser sommairement pour faire face à un ennemi qui frappait rapidement et qui repartait tout aussi rapidement, sans être intercepté par une marine ennemie. À cet effet, Charlemagne aurait construit une flotte mais n’aurait pas su établir de système de défense efficace à l’intérieur du réseau fluvial de France, pourtant fortement exploité par les Vikings après sa mort. Il est pertinent d’ajouter que les Vikings au IXe siècle siècle ne sont pas des pirates : ils ne combattent pas en mer et leur flotte ne sert que pour le transport; cela porte à croire qu’une France mieux organisée, munie d’une véritable flotte, aurait pu rivaliser contre cet ennemi très mobile.
Leurs bateaux étaient adaptés aux déplacements dans les eaux peu profondes, grâce à une coque plus plate, et ainsi ils pouvaient circuler à travers de petits cours d’eau. Les Vikings pouvaient également trainer leur flotte sur une bonne distance : durant le siège de Paris, ils l’auraient même traîné hors de la Seine pour la remettre à l’eau deux mille pieds plus loin, en amont de la Seine. Les Vikings ont progressivement adopté une cavalerie, mais ne s’en servaient que pour le transport car ces derniers préféraient combattre à pied. Ces guerriers étaient généralement armés de grands glaives lourds, de lances, de haches d’arcs et de javelots. Ils possédaient également des boucliers qui pouvaient servir à former des « tortues », ce qui leur donnait une bonne défense. Mais c’est l’élément tactique des Vikings et non leurs armes qui garantissait leur efficacité au combat. La principale caractéristique de leur tactique demeure l’effet de surprise. Ils utilisaient la noirceur de la nuit pour surprendre l’adversaire et pour pouvoir se retirer si l’issue du combat était incertaine. Renseignés sur la disposition de leurs adversaires, soit grâce à des espions ou par la corruption, ils réussissent souvent à le surprendre. Leurs ruses sont nombreuses : pièges, replis stratégiques et feintes sont souvent utilisées. Ils étaient également enclins à changer de religion comme de paire de souliers et cette disposition semble avoir joué en faveur du moral des troupes à quelques reprises. Lors d’un raid, les Vikings n’épargnaient personne, pas même les enfants ou les vieillards: cette façon de faire la guerre découle surtout de la nécessité de terroriser l’adversaire afin de lui enlever tout goût de résistance, dans la mesure où les Vikings sont parfois peu nombreux et pourtant très avancés à l’intérieur du pays, donc vulnérables. Cet aspect de leur tactique, qui consiste à répandre la peur et la terreur lors des attaques, est une arme de dissuasion redoutable dont les effets sur l’adversaire, quoique non quantifiables, ont sûrement joué un rôle important dans le succès des incursions normandes en France.
[modifier] Le manque d’efficacité de la France devant l’envahisseur
Mis à part le manque de marine, les Français, dont le pouvoir n’était pas assez centralisé en raison des rivalités de pouvoir qui caractérisent la période qui suit la mort de Charlemagne en 814, n’ont pas su réunir leurs forces pour chasser définitivement l’envahisseur. Un certain manque d’initiative ainsi que la divergence des intérêts des principaux acteurs en France ont permis aux Vikings de profiter d’une situation de faiblesse interne pour mettre à feu et à sang des villes, des monastères ou même des Églises et en tirer un butin considérable. Par exemple, en 879, il y aurait eu des rivalités entre Louis le Jeune, roi de Germanie et les deux fils de Louis le Bègue, Louis III et Carloman. Ces rivalités sévissaient au moment où les Vikings se dotaient d’une « grande armée », organisée pour des conquêtes plus ambitieuses qu’auparavant. C’est une conjoncture qui n’aide en rien à organiser de manière efficace une défense à l’échelle du pays. Aussi, des tributs sont versés à plusieurs reprises par les Français afin d’acheter une paix provisoire, comme en 866, lorsque Charles le Chauve achète la paix aux Vikings pour 4000 livres. En 877, le successeur de Charles le Chauve, Louis le bègue, incité par l’archevêque de Reims, achète également une paix aux Vikings pour 5000 livres. Finalement, lors du siège de Paris, Charles le Gros, enfin arrivé sur place avec une armée, suite aux pressions faites par l’assemblée de Metz, achète le départ des Vikings pour un certain nombre de livres et les autorise même à piller la Bourgogne. Même si ce dernier exemple est hors du commun, on peut comprendre qu’avec une telle attitude, les Français ont contribué à nourrir l’appétit des Vikings en ce qui concerne le fruit des pillages et des tributs. Il y a pourtant eu de plus en plus de résistance de la part des Français vers la fin du IXe siècle, mais celle-ci provient, de manière générale, du peuple lui-même et de guerriers locaux. Le roi lui-même retarde le problème normand par le paiement de tributs, qui sera évidemment assumé par le peuple[30],[31],[32].
[modifier] Notes
- ↑ John Haywood Atlas des Vikings 789-1100, 1996, p. 50. (ISBN 2-86260-569-7).
- ↑ Sawyer, Peter, The Oxford illustrated history of the Vikings, Oxford : Oxford University Press, 1997, p. 4. (ISBN 0192854348).
- ↑ Sources : Larousse, découvertes du monde n° 2, « l’aventure Viking », octobre 1978
- ↑ voir Capitulaire De partibus Saxoniae)
- ↑ selon la chronique anglo-saxonne [1]) par trois bateaux venus de Norvège. Il coutera la vie à l’intendant du roi Beaduheard et à ses hommes.
- ↑ « le récit des massacres et des exils, frappe les imaginations (…) de vieilles haines s’attisent (…) Au fer de Dieu doit répondre le fer d’Odin (…) Vengeance ! », Jean Mabire, Les Vikings, éditions l’Ancre Marine, 2004, p. 14-16 (ISBN 2-905970-49-9)
- ↑ Michel Dillange. Les Comtes de Poitou - Ducs d’Aquitaine (778-1204). La Crèche : Geste éditions, 1995. (ISBN 2-910919-09-9), p 53
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 54
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 55
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 56
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 56
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 56
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 56
- ↑ aujourd’hui Ile Botty dans la commune de Bouguenais
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 56
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 56
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 56
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 57
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 57
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 59
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 59
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 59
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 59
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 60
- ↑ Les Vikings
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 60
- ↑ mentionné par plusieurs sources dont : dans le manuscrit du XIe siècle : « Vie de Saint Aubin », Biblio. Nat. et dans « Chroniques de Nantes »
- ↑ Michel Dillange op. cit., p 61
- ↑ Sources de cette partie : Bauduin [1994], pp. 14-16.
- ↑ Steenstrup, Johannes. Les invasions normandes en France. Étude critique par Johannes Steenstrup. Éditions Albin Michel, 1969
- ↑ Boyer, Régis, Les Vikings. Histoire et civilisation. Paris, 1992, Plon.
- ↑ Portner, Rudolf, La saga des Vikings. Econ Verlag et Dusseldorf, 1971
[modifier] Bibliographie
[[Image:Ledbergsstenen 20041231.jpg|thumb|250px|Pierre runique en Östergötland, Suède.
[modifier] Sources médiévales
Les sources écrites contemporaines proviennent principalement d’observateurs étrangers (arabes, byzantins, occidentaux). En Occident, il s’agit, la plupart de temps, du témoignage des victimes des raids vikings, notamment de clercs.
À l’exception des inscriptions runiques, les sources écrites médiévales scandinaves ne sont généralement pas plus anciennes que le XIIe siècle et donc postérieures à la période viking. Ces textes, notamment les sagas qui mêlent faits historiques et faits inventés, sont donc traités avec beaucoup de circonspection par les historiens. Les recueils juridiques dont on a connaissance sont également nettement plus récents que la période considérée.
L’archéologie est donc la principale source d’information sur cette période.
[modifier] Textes contemporains
- Abbon de Saint-Germain-des-Prés, Histoire du siège de Paris par les Normands.
- Alfred le grand, Orosius.
- Annales de Saint-Bertin, XIXe siècle.
- Chronique de Nestor, début du XIIe siècle.
- Dudon de Saint-Quentin, De moribus et actis primorum Normanniae ducum.
- Ibn Fadlân, Voyage chez les Bulgares de la Volga.
[modifier] Ouvrages modernes
- Dragons et drakkars : le mythe viking de la Scandinavie à la Normandie, XVIIIe ‑ XXe siècle, Caen, Musée de Normandie, 1996
- L’ancien âge viking sépulture du Danemark, Copenhague, Thiele, 1980
- Le Fondateur de la Russie, [S.l.s.n.], 1982
- Les Vikings : les Scandinaves et l’Europe 800-1200, Paris, AFAA, 1992
- Sagas des peuples du Nord : les Vikings, Amsterdam, Time-Life Books, 1997
- René Adriers, Vladimir ou le soleil rouge, [s.l.s.n.], 1982
- Jean M. Ball, Le Village viking à huttes de terre, Saint-John’s, Newfoundland Historic Trust Co-op Association, 1982
[[Image:Egil Skallagrimsson 17c manuscript.jpg|thumb|250px|Représentation du scalde viking Egill Skallagrímsson dans la saga d’Egill.]]
- Pierre Bauduin, Les Vikings, Paris, Presses Universitaires de France, 2004
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- Régis Boyer, L’Art viking, Tournai, Renaissance du livre, 2001
- Régis Boyer, Le Mythe viking dans les lettres françaises, Paris Éditions du Porte-Glaive, 1986
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- Régis Boyer, Les Vikings, Paris, Cavalier bleu, 2002
- Régis Boyer, Les Vikings, premiers européens : VIIIe siècle : les nouvelles découvertes de l’archéologie, Paris, Autrement, 2005
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- Thorleif Sjøvold, Les Vaisseaux vikings : de Gokstad, d’Oseberg et de Tune : brève introduction illustrée, Oslo, Dreyer, 1954
- Elis Wadstein, Le mot viking : anglo-saxon wicing, frison wising, etc., Gotenb, Elanders boktryckeri Aktibolag, 1925
- Fritz Wartenweiler, Paul-Emile Victor, L’Aventure d’une vie : Fridtjof Nansen : Le Viking intrépide, Paris, La Presse française et étrangère, 1945
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- Robert Wernick, L’Épopée Viking, Amsterdam, Time-Life, 1980
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Varègues
- Vandales
- Royaume viking d'York
- Normands
- Rollon
- Siège de Paris (885-886)
- Raids normands en Poitou et pays de la Charente
- Mythologie nordique
- Asatru
- Histoire de la Suède
- Projet « Scandinavie médiévale »
- Portail de la Norvège
- jomsvikings
- Art scandinave
- Les articles sur les rois de Norvège
[modifier] Liens externes
- Terre des Vikings Articles et ressources sur l’époque viking
- Vikings pèlerins en Terre sainte
- Le site de Kanwulf, un site très complet sur les Vikings
- Petit dossier viking par la Compagnie médiévale les Lions de Guerre
- (en) Texte sur l’art viking, accompagné de nombreuses illustrations (Cleveland Institute of Art)
- Article sur l’ère viking sur un site sur la Suède
- Les Vikings en Aquitaine
- (en) Chronique anglo-saxonne