Ille-et-Vilaine

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Ille-et-Vilaine (35)
Localisation d’Ille-et-Vilaine en France
Région Région Bretagne Bretagne
Préfecture Rennes
Sous-préfecture(s) Fougères
Redon
Saint-Malo
Population totale 930 000 hab. (2005)
Densité 133 hab./km²
Superficie 6 775 km²
Arrondissements 4
Cantons 53
Intercommunalités 29
Communes 353
Président du
conseil général
Jean-Louis Tourenne

Le département d'Ille-et-Vilaine est un département français situé en Bretagne. Il porte le numéro 35 dans la numérotation départementale française.

Il est situé dans l’Est de la région Bretagne et fait partie du pays gallo, aussi appelé Haute-Bretagne. La population pourrait être d’environ 952 000 habitants en 2007, en augmentation depuis plusieurs décennies. Rennes est le chef-lieu de département et préfecture de la région Bretagne. La langue traditionnelle est le gallo. Le département compte 353 communes depuis la création de la commune de Saint-Symphorien le 1er janvier 2008.

L'Ille-et-Vilaine est nommé Ille-e-Vilenne ou Ill-e-vilaenn en gallo et Il-ha-Gwilen en breton.

Sommaire

[modifier] Géographie

Carte d’Ille-et-Vilaine
Carte d’Ille-et-Vilaine

Le département d’Ille-et-Vilaine fait partie de la région Bretagne. Il est limitrophe des départements de la Manche, de la Mayenne, de Maine-et-Loire, de la Loire-Atlantique, du Morbihan et des Côtes-d'Armor, et est baigné par la Manche, son littoral appartenant à la côte d'Émeraude.

Mairie de Rennes
Mairie de Rennes
Villas de Dinard
Villas de Dinard

L’Ille-et-Vilaine s’étend sur 6 775 km2. Il se situe entre les méridiens 1° et 2° 20' Ouest et les parallèles 47° 40' et 48° 40' Nord. Il s’agit du département breton le moins maritime puisque son littoral, s’ouvrant sur la Manche, n’est que de 70 km.

L’Ille-et-Vilaine est localisé sur une dépression topographique. Il est protégé des flux d’ouest par les hauteurs du Massif armoricain et des influences continentales à l’est avec les collines normandes et du Maine.

En effet, la partie centrale et littorale du département est de faible altitude, le plus souvent inférieure à 50 mètres dans la bande côtière et dans les vallées et moins de 100 mètres quasiment partout. Ce n’est qu’en limites occidentale et orientale que se situent des reliefs plus élevés :

Les bassins : creusés par l’érosion dans les schistes tendres, ils se développent de part et d’autre des rivières principales :

  • au nord, bassin des affluents de la Rance et bassins du Couesnon ;
  • au centre et au sud, bassins de la Vilaine dont le plus important, celui de Rennes.

Les plateaux :

  • au sud sous forme de barres rocheuses constituées de schistes durs ou de grès armoricain, orientés ouest-nord-ouest - est-sud-est, séparés par de larges vallées où coulent des affluents de la Vilaine ;
  • au nord en bandes plus larges et plus uniformes constituées de schistes durs ou de granite alternant avec les bassins.

Les régions maritimes comprenant l’est de Cancale, les marais de Dol et du mont Saint-Michel, et à l’ouest un plateau de roches cristallines profondément entaillé par la Rance.

Pour ce qui est de la pédologie et la botanique, le sous-sol est souvent imperméable du fait de la présence de roches granitiques. Si bien que l’on trouve très peu de nappes phréatiques et l’on ne trouve que des eaux de surface. Les cours d’eau voient leur débit varier selon les flux océaniques amenant la pluie. S’il y a une longue période sans précipitations, l’Ille-et-Vilaine peut souffrir de la sécheresse. Mais un apport pluviométrique important peut provoquer des inondations car les sols peuvent être gorgés d’eau.

L’agriculture est principalement basée sur l’élevage, ce qui en fait le premier département laitier de France. Cela a pour conséquences, une adaptation de l’agriculture avec des cultures orientées pour l’alimentation animale avec du blé, du maïs, des plantes fourragères et des prairies.

Hormis ces espaces anthropisés, il subsiste encore des espaces naturels comme la lande sur les plateaux au sud et les falaises du littoral, la forêt dont il reste d’importants vestiges, environ 60 000 hectares (forêt de Paimpont, de Fougères, de Rennes, de Liffré, de Teillay, etc.) ; les zones humides des marais maritimes, du marais de Redon ainsi que les tourbières qui entourent les nombreux étangs.

[modifier] Climat

L’Ille-et-Vilaine jouit d’un climat océanique légèrement dégradé. Les pluies sont fines, abondantes et tombent toute l’année. Les écarts de températures sont faibles et le temps est souvent instable. Mais les hauteurs du Massif armoricain bloquent les flux d’ouest, ce qui explique la modeste hauteur de précipitations dans le bassin rennais : il pleut davantage à Nice qu’à Rennes. Sauf que la fréquence est plus importante en Bretagne et l’intensité moindre que sur la Côte d’Azur. Les vents marins créés une inertie thermique typique des régions océaniques. Les hivers sont doux et les étés plutôt frais ou modérément chauds. Cependant, l’Ille-et-Vilaine n’est pas à l’abri de vagues de froid (-15 °C en janvier 1985) ou de canicules (+40 °C en août 2003). D’ailleurs, les amplitudes thermiques et le nombre de jours de gelées sont plus marqués que sur le reste de la Bretagne. Ce phénomène montre une certaine continentalité due à une légère dégradation du climat océanique.

Il existe des nuances suivant la localisation des régions par rapport aux vents dominants et la distance à la mer. Le littoral est abrité des pluies venant du quadrant sud-ouest mais elle est directement exposée aux vents de nord-ouest et nord-est. Les hauteurs précipitations sont comprises entre 660 et 730 mm. L’amplitude thermique est faible avec des hivers plus doux et des étés moins chauds que dans le bassin de Rennes.

Dans la région de Rennes, les hauteurs annuelles de précipitations sont inférieures à 700 mm dans les bassins abrités et sont comprises entre 700 et 750 mm sur les plateaux exposés aux vents de sud-ouest et de nord-ouest. Les hivers sont doux, humides et les étés sont plutôt chauds, secs et ensoleillés.

Les régions périphériques aux reliefs plutôt élevés (Fougères, Vitré et Paimpont) sont bien exposées aux vents de sud-ouest et les précipitations sont plus importantes (800 à 1 000 mm). Les températures des vallées sont comparables à celles de Rennes mais les hauteurs s’avèrent être plus fraîches.

Le sud-ouest du département est sous l’influence de l’océan Atlantique. Les hivers sont davantage doux, humides et les étés chauds et ensoleillés avec une hauteur de précipitations comprise entre 750 et 800 mm. La région est abritée des vents de nord-est et nord-ouest, synonymes de fraîcheur.

[modifier] Histoire

Écu d’Ille-et-Vilaine
Écu d’Ille-et-Vilaine
La cité médiévale de Vitré
La cité médiévale de Vitré
Le château de Combourg
Le château de Combourg

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. C’est l’un des cinq départements issus du découpage de l’ancienne province de Bretagne. Il est composé de l’évêché de Rennes (moins une petite partie au sud-est), de l’est et de l’extrême nord de l’évêché de Saint-Malo, des trois quarts est de l’évêché de Dol-de-Bretagne, de l’extrême est de l’évêché de Vannes et d’une petite partie du nord de l’évêché de Nantes.

Au civil, il correspond à peu près :

1) au territoire de la cité des Riedones (peuple armoricain qui a donné son nom à Rennes et au pays Rennais) augmenté de la frange orientale de celui des Coriosolites ;

2) à la baillie médiévale de Rennes plus une patrie de celle du Porhoët ;

3) à la moitié orientale du présidial de Rennes, tel qu’il était en 1689, comprenant les sénéchaussées de Rennes (avec quelques aménagements au sud avec la sénéchaussée de Nantes), Saint-Aubin-du-Cormier, Fougères, Bazouges, Antrain, Hédé et Saint-Malo plus une partie des sénéchaussées de Dinan et de Ploërmel.

Le nom de ce département a été forgé comme les autres en reprenant les particularités géographiques principales qui s’y trouvent. Ici, il est basé sur deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui se rejoignent en aval de Rennes, à l’ouest de la ville.

Ce problème identitaire a agité les esprits du conseil général en 1989. On aurait alors souhaité rebaptiser le département en « Marche-de-Bretagne », ce à quoi la DDE s’est opposé et qui n’a pas fait l’unanimité des habitants. En 2005, après de longues réflexions, un nouveau projet a été proposé à la consultation populaire par questionnaire : « Haute-Bretagne ». Il a été refusé par 75 % des répondants. Devant ce résultat, le conseil général a renoncé à ce projet qu’avait avancé le comité départemental du tourisme.

[modifier] Politique

Comme une grande partie du reste de l’ouest de la France, l’Ille-et-Vilaine a longtemps eu la réputation d’être un département de droite. En effet, de tradition catholique, le département vota à droite tout au long de la Troisième République, en opposition à la gauche anticléricale. Une tradition qui se retrouve encore, avec un personnel politique parfois très anciennement enraciné comme en témoigne l'élection, depuis désormais plus de deux cent vingt ans, d'un représentant de la famille Méhaignerie sur le pays de Vitré. Le courant de gauche a longtemps été marginal, ne rencontrant d'influence notable que dans quelques milieux ouvriers (chaussure à Fougères, imprimerie sur Rennes).

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’électorat du département s’est tourné vers le MRP, de sensibilité démocrate-chrétienne, confirmant son ancrage à droite de l’échiquier politique. Cependant, trois phénomènes essentiels ont motivé une évolution durable des comportements politiques des habitants de l'Ille-et-Vilaine :

  • le premier phénomène est la crise profonde du monde rural, à compter des années 1950, se traduisant par un exode de plus en plus marqué.
  • Le second phénomène est celui de la déchristianisation, par la baisse de la pratique religieuse, qui a progressivement distendu les liens entre sentiment religieux et choix politique.
  • Enfin, dans les années 1960, le département a commencé de connaître un relatif développement industriel, motivé notamment par la politique de décentralisation et par l'intégration de la Bretagne dans l'économie nationale.

Cela est notamment manifeste pour ce qui concerne l'industrie automobile avec l'ouverture des deux grandes usines de La Janais et de la Barre-Thomas du groupe Citroën, usines qui ont embauché largement dans le monde rural et où, malgré un contexte social tendu, le mouvement syndical et les idées de gauche ont peu à peu pris corps et trouvé de nouveaux soutiens. L'autre grande industrie du département, l'agroalimentaire, a connu une progression liée à la demande grandissante du marché parisien en produits frais et en produits alimentaires transformés.

Tout ceci transforme la population du département, de plus en plus ouvrière alors et de moins en moins attachée à l'activité agricole, même si nombre d'ouvriers de l'automobile demeuraient, dans un premier temps, également exploitants agricoles. De fait, à compter du début des années 1970, la gauche progresse de façon continue. Pourtant, de 1958 à 1981, le département est exclusivement représenté à l'Assemblée nationale par des élus de la droite et du centre, parfois réélus avec de très confortables majorités. Ainsi, en 1978, Pierre Méhaignerie est élu député avec plus de 72 % des suffrages au premier tour. Mais l'électorat est toutefois de plus en plus gagné à d'autres choix.

Les élections municipales de 1977 sont comme un coup de tonnerre dans le paysage politique local : Rennes passe à gauche, comme d'ailleurs Saint-Malo, autre ville importante du département. Edmond Hervé devient le maire de la ville préfecture et le restera jusqu'en mars 2008, date à laquelle lui succèdera Daniel Delaveau. D'autres communes de l'agglomération rennaise choisissent également d'élire des maires de gauche, toujours dans la mouvance ou appartenant au PS, la spécificité de l'Ille-et-Vilaine au regard des autres départements bretons étant de n'avoir jamais eu de représentation significative du PCF.

Le mouvement engagé en 1977 s'est depuis prolongé, l'implantation de la gauche faisant tâche d'huile autour de Rennes et des autres villes du département, repoussant de plus en plus les forces de droite sur les seules zones rurales. Lors des élections législatives de 1981, le Parti socialiste obtient les deux sièges de députés de Rennes et la tendance ne s'est pas inversée depuis. Suite à la débâcle nationale de la droite aux cantonales de 2004, cette dernière a perdu le contrôle du conseil général d'Ille-et-Vilaine pour la première fois depuis la Révolution française. Suite aux élections cantonales françaises de 2008, le PS a ainsi obtenu la totalité des élus représentant la ville de Rennes à l'assemblée départementale.

L’Ille-et-Vilaine a voté oui à la constitution européenne lors du référendum du 29 mai 2005, avec un pourcentage de 53,8 % et 33 955 voix de majorité. Ce résultat confirmait d'ailleurs l'implantation des forces dominantes de la vie politique locale : un PS très pro européen et un courant centriste demeurant influent. Cependant, ce résultat, presque inverse du résultat national du scrutin, était en sensible baisse sur le référendum de 1992 sur le traité de Maastricht, où le oui avait obtenu 62,8 % des voix et une majorité de 96 601 suffrages.

Lors du deuxième tour de l’élection présidentielle du 6 mai 2007, avec 87,46 % de participation et supérieure à la moyenne nationale de 3,5 %, l’Ille-et-Vilaine a voté à 52,39 % pour Ségolène Royal et à 47,61 % pour Nicolas Sarkozy soit 26 677 voix d’écart. Au premier tour, François Bayrou est arrivé en troisième position 23,81 % des suffrages exprimés. Mais à l'occasion des législatives de juin 2007, quatre des sept députés du département sont de gauche (en l'occurrence trois candidats officiels du PS et un candidat apparenté au PS, s'étant présenté contre l'avis de la direction nationale du parti).

[modifier] Économie

Logo officiel du conseil général du département d’Ille-et-Vilaine
Logo officiel du conseil général du département d’Ille-et-Vilaine
La place du Champ-Jacquet à Rennes
La place du Champ-Jacquet à Rennes

Pour l’aménagement du territoire, le département est couvert par 7 bassins d’activité appelés « pays » :

  • le pays de Rennes, au centre, couvre 67 communes sur 1 145 km2, et compte 419 559 habitants (+ 12,5 % entre 1990 et 1999) soit 48,4 % de la population du département ;
  • le pays de Saint-Malo, au nord, couvre 71 communes sur 1 106 km2, dont 67 en Ille-et-Vilaine (4 dans les Côtes-d'Armor), et compte 149 360 habitants (+4,7 % entre 1990 et 1999) soit 17,2 % de la population du département.
  • le pays de Fougères, au nord-est, couvre 58 communes sur 1 026 km2, et compte 76 517 habitants (+0,04 % entre 1990 et 1999) soit 8,8 % de la population du département ;
  • le pays de Vitré (Porte-de-Bretagne), à l’est, couvre 64 communes sur 1 282 km2, et compte 87 256 habitants (+7,7 % entre 1990 et 1999) soit 10,1 % de la population du département ;
  • le pays de Brocéliande, à l’ouest, couvre 43 communes sur 929 km2, et compte 57 683 habitants (+7,3 % entre 1990 et 1999) soit 6,6 % de la population du département ;
  • le pays des Vallons-de-Vilaine, au sud, couvre 25 communes sur 620 km2, et compte 41 624 habitants (+10,6 % entre 1990 et 1999) soit 4,8 % de la population du département ;
  • le pays de Redon et de Vilaine, au sud-ouest, couvre 54 communes sur 1 434 km2, dont 28 en Ille-et-Vilaine (les autres dans le Morbihan, la Loire-Atlantique) et compte 77 987 habitants (+2,3 % entre 1990 et 1999) dont près de 37 000 en Ille-et-Vilaine, soit 4,1 % de la population du département. Au vu de la situation géographique de Redon et les difficultés administratives liées à la gestion du bassin économique par trois départements, il a été envisagé de créer un nouveau département autour de Redon et de son pays, cependant la coordination des moyens départementaux au plan de la région semble suffire.

Le fort développement très centralisé de l’agglomération de Rennes, renforcé par une excellente desserte routière, ferroviaire, voire aérienne, et l’attractivité de la zone en terme d’enseignement et d’emplois a conduit à une concentration rapide de population dans son bassin, mais répartie aussi dans une vaste zone périphérique, nécessitant des trajets transversaux. Aussi l’agglomération a développé un système de transport en commun visant à déconcentrer le centre-ville de Rennes et faciliter et accélérer les échanges. Le succès de ce mode de transport, complété par une excellente desserte des lignes transdépartementales a conduit l’agglomération à redéfinir les lignes de bus urbains. Aussi Rennes est la plus petite ville au monde à disposer d’un métro souterrain, le VAL. Cependant nouvelle ligne nord-sud exploitée se situe en effet sur un axe de forte densité de mouvement de population.

Pour contrecarrer cette attractivité de Rennes, le département a développé des échanges efficaces dans les autres pays, et renforcé le rôle des communautés de communes afin de reconvertir l’industrie et les zones agricoles en zones de développement tertiaire (de service ou touristique). Aussi le développement démographique du département a su rester positif même dans les zones d’anciennes industries en déclin (Fougères) ou peu facilitées par leurs situations excentrées (Redon).

Le château fort de Fougères
Le château fort de Fougères

[modifier] Démographie

La population d’Ille-et-Vilaine a varié en « dents de scie » durant tout le XIXe siècle et jusqu’en 1921 suite aux différentes guerres ou crises économiques. Depuis, la population n’a cessé de s’accroître à un rythme très soutenu. Le département compte 867 533 habitants en 1999, soit 68 815 de plus qu’en 1990. L’Ille-et-Vilaine est le septième département où l’essor démographique a été le plus fort. Depuis 1997, l’Ille-et-Vilaine est passé devant le Finistère et est devenu le département le plus peuplé de la région Bretagne. Il devrait dépasser le million d’habitants à l’horizon 2015.

Le tableau suivant récapitule l’évolution de la population du département de 1801 à 2004 :

1791 ? 1841 549 217 1876 602 712 1911 608 021 1962 614 268
1801 488 846 1846 562 958 1881 615 480 1921 558 574 1968 652 722
1806 508 192 1851 574 618 1886 621 384 1926 561 688 1975 702 199
1821 533 207 1856 580 898 1891 626 875 1931 562 558 1982 749 764
1826 553 453 1861 584 930 1896 622 039 1936 565 766 1990 798 718
1831 547 052 1866 592 609 1901 613 567 1946 578 246 1999 867 533
1836 547 249 1872 589 532 1906 611 805 1954 586 812 2004 908 449
L’évolution démographique d’Ille-et-Vilaine depuis 1801
L’évolution démographique d’Ille-et-Vilaine depuis 1801

Parmi les 352 communes d’Ille-et-Vilaine, huit comptent plus de 10 000 habitants, et sont dans l’ordre :

  • Rennes, 212 484 habitants, la préfecture (au centre du département), métropole régionale, dixième ville de France en population et plus grande ville de la région administrative Bretagne ;
  • Saint-Malo, 52 737 habitants, sous-préfecture (maritime au nord) ;
  • Fougères, 22 819 habitants, sous-préfecture (au nord-est du département) ;
  • Bruz, 17 783 habitants, commune de l’agglomération de Rennes au sud de celle-ci ;
  • Vitré, 16 568 habitants, chef-lieu de canton (à l’est du département) ;
  • Cesson-Sévigné, 15 522 habitants, commune de l’agglomération de Rennes à l’est de celle-ci, qui accueille les principaux centres de recherche en nouvelles technologies dans la zone d’entreprises Rennes Atalante, près de la zone universitaire de Rennes-Beaulieu ;
  • Dinard, 10 988 habitants, commune voisine à l’ouest de Saint-Malo, et séparée d’elle par l’embouchure de la Rance ;
  • Redon, 10 545 habitants, sous-préfecture à la frontière sud du département, et dont l’agglomération enclavée couvre des communes de deux autres départements voisins, la Loire-Atlantique au sud et à l’est, le Morbihan au sud-ouest et à l’ouest.

[modifier] Culture

Une bonne partie des équipements culturels sont concentrés sur la préfecture de Rennes à rayonnement départemental, régional voire davantage. Voici la liste des principaux équipements.

  • Formation

Outre les nombreuses grandes écoles, les universités ou l’antenne universitaire de Saint-Malo, le département compte beaucoup de lycées ouverts sur des filières BTS, ou des centres de formation en lien avec la chambre des métiers ou le rectorat.

  • Musées et lieux d’exposition
    • Les Champs libres
    • Le Musée des beaux-arts
    • Musée de Bretagne
    • Centre international de documentation sur les spectacles à Vitré
    • Les musées de principaux monuments du département (Fougères, Combourg, Dol, Vitré, etc.)
  • Media

Ouest-France, 1er journal quotidien de France, a son siège à Chantepie, près de Rennes ; France 3 Ouest a son siège à Rennes. L’Ille-et-Vilaine est un des premiers départements à bénéficier de la télévision numérique terrestre (TNT) grâce à l’emetteur de Saint-Pern à Bécherel. Rennes dispose d’une chaîne locale : TV Rennes 35 et depuis peu Maville TV.

  • Festivals et évènements

De nombreux festivals se déroulent à Rennes chaque année, comme les Transmusicales (musique), le festival Mettre en scène (théâtre et danse), les Tombées de la nuit (spectacles de rue), le Travelling (cinéma), le festival de la parole Mythos, le festival Rock'n Solex (concerts et courses de solex), l’Un Des Sens (festival multiculturel), ainsi que le festival Marmaille (spectacles jeune et tout public). Il y a également La Route du Rock à Saint-Père-Marc-en-Poulet près de Saint-Malo ou les Vaches au gallo à Louvigné-du-Désert. Aux pays de la roche aux Fées, à Martigné-Ferchaud, au mois d’août a lieu un spectacle son et lumière Étincelles aquatiques.

[modifier] Langues

Le gallo était la langue « traditionnelle » de l'Ille-et-Vilaine, elle était surtout parlée dans la limite occidentale du département d'Ille-et-Vilaine, ce qui coupe plusieurs pays en deux : Poudouvre, Porc’hoed, Redon, etc. En 2001-2002, on dénombrait 1 761 élèves (écoles, collèges, lycées) qui étudient la langue gallèse en Bretagne.

Cependant, la langue bretonne était également utilisée à l’est d’une ligne mont Saint-Michel/Pornic.

Dans l’ancien évêché de Saint-Malo, dont une partie a été rattachée à l’Ille-et-Vilaine pendant la Révolution française, on parla breton jusqu’au XIIe siècle. Il en était de même dans certaines poches il était parlé jusqu’au XVe siècle. Au XIe siècle, on signale une communauté bretonne importante à Chateaugiron[1]).

Selon les effectifs pondérés que fournit l’enquête Étude de l’histoire familiale[2] menée par l’INSEE en 1999, plus de 8 500 bretonnants de plus de 18 ans résident en Ille-et-Vilaine. À cela, il faut ajouter les effectifs des écoles bilingues Diwan qui se montent à 718 élèves à la rentrée 2005, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du secondaire (plus de 200 en 2002/2003).

[modifier] Transports

Le conseil général est l’autorité organisatrice du réseau interurbain Illenoo.

[modifier] Tourisme

L’Ille-et-Vilaine est un département très riche en monuments historiques ou religieux, cités médiévales remarquables, musées et patrimoine naturel. Voici les principaux monuments ou équipements visités (>50 000 visiteurs - Chiffres 2005 du comité départemental du Tourisme) :

  • Le grand aquarium de Saint-Malo (≈ 420 000 visiteurs)
  • L’usine marémotrice de la Rance
  • Domaine de Trémelin (≈ 150 000 visiteurs)
  • Château et zoo de la Bourbansais à Pleugueneuc (137 873 visiteurs)
  • Cobac Parc à Lanhélin (≈ 92 000 visiteurs)
  • Le château de Fougères (80 390 visiteurs)
  • Manoir de l’Automobile à Lohéac (≈ 80 000 visiteurs)
  • Musées de Vitré (≈ 50 000 visiteurs)
  • Étang de Boulet à Feins - centre nautique
  • Arboretum Jean Huchet à Genne sur Seiche
  • Musée Nature & Mégalithes et site de Cojoux à Saint-Just : l’un des quinze plus grands centres mégalithiques d’Europe.

En 2005, la capacité d’accueil touristique est de :

  • 220 000 lits touristiques, dont :
    • 60 000 lits marchands classés
    • 77 campings pour 25 077 lits
    • 273 hôtels pour 15 208 lits
    • 783 meublés pour 3 132 lits
    • 12 résidences de tourisme pour 2 928 lits
    • 491 gîtes ruraux pour 1 964 lits
    • 566 chambres d’hôtes pour 1 568 lits

Cette même année, la fréquentation touristique atteint 11 965 041 nuitées extradépartementales et encore davantage si l’on ajoute les Illois qui séjournent dans leur propre département. Le nombre de nuitées dans les hôtels atteint le chiffre de 2 387 478 et 929 319 dans les campings. Environ 5 millions d’excursions ont été réalisées (c’est-à-dire les déplacements en journée). En 2005, la dépense moyenne par jour et par personne est de 28,36 € et la durée moyenne du séjour est de 5,1 jours.

[modifier] Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires

Selon le recensement général de la population du 8 mars 1999, 7,9 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes de l'Ille-et-Vilaine dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.


[modifier] Divers

  • Depuis janvier 2005, un nouveau réseau de bus à été mis en place sur le territoire du département : Illenoo.
  • Carte des paroisses du territoire correspondant à l’Ille-et-Vilaine avant la création des départements (6,5 Mio) :
    Carte des paroisses du futur département d’Ille-et-Vilaine

[modifier] Notes et références

  1. Paul Baneat, Le Département d’Ille-et-Vilaine
  2. Alexandra Filhon, Cécile Lefevre, François Heran, Étude de l’histoire familiale, INED (2005) - ISBN 2-7332-0156-5

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'Ille-et-Vilaine.

[modifier] Bibliographie

  • Paul Banéat, Le département d’Ille-et-Vilaine. Histoire, archéologie, monuments. Rennes (J. Larcher) 1927. 4 volumes. Importante étude sur l’Ille-e-Vilaine, son histoire, sa géographie et ses bourgades. L’auteur se penche sur l’intérêt archéologique de chaque site ancien, châteaux, monuments, mais s’intéresse aussi au passé des lieux communs les plus fréquentés : rues, routes, voies commerciales, ports, etc.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

48°10′N 01°40′W / 48.167, -1.667