République romaine

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La fondation de Rome
La monarchie
La république
L’empire
L’empire d’Occident
L’empire d’Orient

Série Rome antique

La république romaine est une phase de la civilisation de la Rome antique qui débute en 509 av. J.-C., à la chute de la monarchie dont le dernier représentant, Tarquin le Superbe, un Étrusque est chassé du pouvoir par l'aristocratie patricienne qui profite de l'affaiblissement de l'Étrurie.

On estime que République romaine prend fin en 31 av. J.-C. lors de la bataille d'Actium, qui oppose Octave à Marc Antoine, dernier affrontement entre deux magistrats de la République romaine.

Sommaire

[modifier] De la monarchie à la République

Icône de détail Articles détaillés : Fondation de Rome et Monarchie romaine.

[modifier] La tradition

Le despotisme du dernier roi avait donné encore plus d'attrait à la liberté, écrit Tite-Live dans son Histoire romaine, II-1.

En 509 av. J.-C., le dernier roi Tarquin le Superbe est chassé par Lucius Junius Brutus à la suite d'un viol perpétré sur Lucrèce, épouse de Lucius Tarquinius Collatinus par Sextus Tarquin, fils du roi. Tarquin Collatin et Brutus soulèvent la population contre le roi. Tarquin se réfugie dans la cité latine de Tusculum, tandis que le pouvoir est partagé entre Brutus et Tarquin Collatin[1]. Les événements se succèdent avec rapidité :

  • Tarquin Collatin s'exile à Lavinium pour écarter de Rome la race des Tarquins.
  • Brutus fait exécuter ses propres fils, coupables de complot pour rétablir Tarquin, puis est tué en 509 en combattant Arruns, fils de Tarquin.
  • Vers 508, Porsenna, roi de la cité étrusque de Clusium intervient en vain à Rome contre l’opposition farouche des Romains.
  • En -499 (ou en 496), Rome s’impose contre les cités latines coalisées, les bat à la bataille du lac Régille et impose la création d’une fédération, la Ligue latine.

[modifier] Les interprétations des historiens

Les historiens s’accordent généralement à considérer les péripéties des débuts de la République comme aussi légendaires que les détails de la fondation de Rome. Certains interprètent la succession d'événements rapportés par Tite-Live.

Ainsi J. Heugron[2] propose le scénario suivant : Porsenna, roi de Clusium, organisa une invasion du Latium comme l’avaient précédemment fait Tarquinia et Vulci, chassa les Tarquins et occupa Rome, d’où il attaqua ensuite Aricie, s’opposant à une coalition des Latins et de Cumes, qui le mit en échec. Heugron relève que les Fastes consulaires des premières années de la République recensent plusieurs noms d’origine étrusque comme magistrats : Larcius en 506, 498, 490, Herminius en 506, Aquilius Tuscus en 487, indices d’une présence étrusque perdurant à Rome au-delà de 509. Le départ des Tarquins ne signifierait donc pas la fin de l'influence étrusque.

[modifier] Culture de la République romaine

[modifier] Institutions républicaines et évolutions

Les conditions dans lesquelles s'effectue la transition vers le nouveau régime expliquent en grande partie certains réflexes politiques de la Rome antique, comme la crainte (quasi phobique) de la tyrannie et du pouvoir personnel. L’exécution par Brutus de ses propres fils a valeur d’avertissement, et offre un symbole parallèle à celui du combat mortel entre Romulus et son jumeau Remus. Périodiquement reviennent des accusations infamantes d'aspirer à la royauté : contre Publius Valerius Publicola inquiété en -503, contre Spurius Cassius, exécuté en -486, contre Spurius Maelius exécuté en -439.

Les institutions de la République romaine sont parmi les mieux connues de l’antiquité avec celles d’Athènes. Leur mise en place résulte d’un long processus, fruit du bras de fer entre le patriciat et la plèbe romaine. La Citoyenneté romaine étant condition a minima pour prétendre exercer des responsabilités dans la vie sociale.

À la proclamation de la République vers -509, les institutions de l’époque royale restent en place : Sénat romain ou assemblée des anciens, les assemblées populaires ou comices. Seul le roi est remplacé, dans sa fonction de commandement (imperium), par des praetores, qui prendront en -449 le nom de consuls. La célébration de certains rites religieux exigeant une présence royale, les sénateurs contournèrent cette difficulté en désignant un rex sacrorum (roi des choses sacrées), fonction religieuse limitée à quelques jours.

Dès le début de la République s’établit le principe d’un pouvoir collégial (nombre pair de magistrats, deux le plus souvent) et temporaire (mandat d’une année). L’aristocratie de la période royale, les patriciens, se posèrent comme seuls capables d’exercer le pouvoir (imperium), ainsi que les fonctions religieuses (dont l'augurat, lié à la capacité d'exercer l'imperium et longtemps interdit aux plébéiens).

Le pouvoir est d'abord exercé par un collège de préteurs, dirigé selon les années par un praetor maximus ou deux praetores majores. La difficile guerre contre les Latins est menée en -498 par un dictateur nommé pour quelques mois.

Un savant équilibre de magistratures s’est construit en cinq générations environ, fruit d’un antagonisme fécond entre deux classes sociales, résolu par l'accession progressive des candidats plébéiens à toutes les magistratures et aux fonctions religieuses. Cette mise en place n'alla pas sans tâtonnements (période des tribuns militaires à pouvoir consulaire pendant 72 ans), avec des moments de tension extrême (culminant par les sécessions de la plèbe) et parfois des violences, sans toutefois dégénérer en guerre civile.

En -180 et en -151, quelques lois supplémentaires précisent le fonctionnement des magistratures, organisant la carrière des honneurs (lex Villia Annalis sur le cursus honorum), et limitant la ré-éligibilité. Le système fonctionna assez bien pendant 25 ans, et se corrompit à partir des années -130, sous la pression d’un autre antagonisme, riches patriciens et riches plébéiens conservateurs (optimates) contre prolétaires et chevaliers (populares).

[modifier] L'armée

Il est difficile de dire si les institutions sont une émanation de l'armée ou si l'armée est intégrée dans les institutions. La légion romaine forme la colonne vertébrale du pouvoir romain. Rome a utilisé ses légions pour contrer ses adversaires mais la guerre lui a procuré une source de revenu. Elle a pu le faire, grâce à la discipline, la formation et le professionnalisme de son armée.

L'armée était standardisée, une machine militaire dans laquelle l'héroïsme et la bravoure des individus n'étaient que secondaires. Le matériel, la tactique, l'organisation les compensaient, ainsi que la prédominance de Rome en architecture et en médecine. Si bien que Rome a fini par dominer l'Europe et le pourtour méditerranéen. Pour y parvenir, Rome a su, lors de ses défaites, ou lorsqu'elle rencontrait des difficultés, faire les réformes nécessaires pour les surmonter.

L'armée a subi une grande transformation durant la république. Initialement l'armée était fondée sur le cens, où le rang du militaire dépendait de sa fortune. Les paysans soldats luttaient alors pour défendre leurs terres. Cependant, au fil du temps, la durée et l'éloignement des campagnes militaires devenait insupportable à des soldats-paysans, les richesses engrangées n'allaient qu'aux responsables les plus fortunés. Les terres conquises, au lieu d'être versées à l’ager publicus, étaient accaparées et des Latifundia créées. Lors de la Guerre des Cimbres, Marius réforme l'armée afin de modifier son recrutement, et d'avoir une armée mieux équipée et entraînée. De paysans soldats, l'armée s'est professionalisée autour de son général. Sans l'obligation d'un cens minimum, le recrutement est également plus large. Cette évolution est un des facteurs qui va transformer ce régime en celui du principat. Par ailleurs, les engagés, au terme de leur service recevaient un lopin sur les terres confisquées, ce qui a accentué la romanisation des provinces

[modifier] Culture gréco-romaine

Il est possible que les Romains soient entrés en contact avec la civilisation grecque à travers les cités grecques au sud de l'Italie et en Sicile (i.e. la Magna Graecia) cependant l'influence étrusque, eux-mêmes influencés par la culture grecque, ne nous permet pas de dire précisément d'où vient l'hellénisme des romains. Les romains ont emprunté à la Grèce bon nombre de croyance religieuses, de traditions, d'idées politiques, d'éléments architecturaux, de savoir techniques. L'archéologie a permis de découvrir de la poterie grecque qui date du VIIIe siècle av. J.-C.. Rome en devenant maître de l'Italie et surtout des cités de la Grande Grèce après la seconde guerre punique, en asservissant un grand nombre d'esclaves grecs n'a fait que renforcer cet hellénisme. En effet, les riches familles romaines utilisaient des esclaves précepteurs pour leurs enfants, leurs médecins étaient grecs, les prostituées prenaient des noms grecs... Le grec était devenu une langue seconde, largement utilisée dans le commerce, une langue de culture aussi, si bien que des œuvres comme L'Iliade étaient devenues romaines aux yeux des romains. Virgile a écrit certaines de ses œuvres directement en grec. Les Romains les plus riches envoyaient leurs enfants dans les écoles grecques qu'elles soient à Cos, Alexandrie ou Athènes.

La prise de la Grèce en -146 n'a fait que renforcer le phénomène. Le grec aussi bien que le latin était devenu linguæ francæ pour la moitié est de la méditerranée.

Icône de détail Article connexe : Éducation dans l'Antiquité.

[modifier] Religion romaine

Icône de détail Article détaillé : religion romaine antique.

Outre les influences grecques et étrusques, le système religieux romain s'appuie sur des traditions ancestrales. On peut distinguer deux types de cultes dans la religion romaine. D'une part, les cultes des dieux principaux (Jupiter, Junon, Mars, ...) qui sont les dieux collectifs, ceux que l'on consulte dans les cérémonies officielles pour l'avenir de la ville etc. Ce sont aussi les dieux des Fides, promesses de fidélité, soumissions... On distingue par ailleurs les dieux domestiques comme les Lares à qui ont rend hommage à son domicile et tous les jours. Chaque famille avait ses propres dieux domestiques.

Les Romains étaient très religieux et ils étaient très tolérants. La religion romaine était religion d'état et à ce titre, omniprésente dans toutes les décisions qui pouvaient influer sur l'état. Aussi pour toutes les décisions importantes, les Augures et l'Auspice devaient être consultés. L'état entretenait des collèges de prêtres pour les cérémonies officielles. Le plus important de ces prêtres était le Pontifex maximus.

Le culte individuel et personnel des romains importait peu, aussi de nombreuses religions se sont implantées sans opposition de l'état, par exemple, le culte phrygien de Cybèle se diffuse peu à peu à partir du IIIe siècle av. J.-C.. Auguste prit parti de modifier le cultes des Lares, plus ou moins tombés en désuétude pour les identifier avec les siens propres, aussi en les révérant, les romains révéraient ceux de l'empereur, c’est-à-dire l'empereur lui-même.

Ainsi avec la fin de la République, l'Auguste introduit un nouveau culte impérial et cumule différents pouvoirs dont celui du Pontifex maximus.

[modifier] Histoire

[modifier] La lutte pour la survie (vers 500-350 av. J.-C.)

Enserrée sur un territoire réduit, Rome mit un siècle et demi, du début du Ve  siècle av. J.-C. à la première moitié du IVe siècle av. J.-C., pour pacifier et dominer son voisinage ; elle y parvint laborieusement grâce à ses capacités de mobilisation et avec l’aide des autres cités latines.

[modifier] La force romaine : légionnaires et rituels

La figure du légionnaire romain, citoyen tour à tour paysan et soldat est exemplaire pour le légendaire Cincinnatus, qui en 458 abandonne ses travaux des champs pour battre les Èques et les Volsques en seize jours, et retourner ensuite à sa charrue. Dans une réalité plus historique, le soldat romain est un propriétaire terrien suffisamment aisé pour s’équiper à ses frais, incorporé selon les besoins lors de la réunion des comices centuriates sur le Champ de Mars.

L’activité guerrière s’inscrit dans le calendrier romain, comme une activité saisonnière. Elle commence au 19 mars par les danses sacrées des prêtres Saliens et la purification de l’armée au Champ de Mars, et s’achève le 19 octobre par l’armilustrum, la purification des armes. En théorie, toute action guerrière contre un adversaire est précédée de l’énoncé par les prêtres fétiaux des revendications romaines. Le respect de ce rituel garantit une guerre juste, en accord avec les dieux, mais d’après Andreas Zack sa pratique a été assez rare (cf. l’article fétiaux). Le vote des comices centuriates intervient aussi dans les déclarations de guerre et la passation des traités.

[modifier] La Ligue Latine

Le passage de la royauté à la république ne change pas l’attitude de Rome face à ses voisins : l’alliance avec Gabies est maintenue, et la Rome républicaine s’est alliée dès ses débuts aux autres cités latines, au sein de la Ligue latine, coalition guerrière avec des règles définies de partage du butin entre ses membres. Selon les récits des historiens antiques, c’est Rome qui dirige cette Ligue, les historiens modernes sont plus circonspects, car d’autres cités comme Tusculum, Ardée, Lavinium, Aricie disputaient cette suprématie.

[modifier] Les premiers adversaires

Rome et ses voisins, au Ve siècle av. J.-C..
Rome et ses voisins, au Ve siècle av. J.-C..

Les adversaires des Latins sont quant à eux les peuples des collines et des proches montagnes, à une ou deux journées de marche seulement : les Herniques, les premiers soumis, puis vers -448 les Sabins pourtant apparentés selon les mythes de la fondation de Rome, les combatifs Eques et Volsques. Les historiens modernes font le parallèle entre les attaques de ces peuples sur le Latium, et celles des Samnites sur la Campanie, avec dans les deux cas l’hypothèse de tentatives d’expansion de tribus montagnardes vers des zones plus prospères, sous l’effet de leur pression démographique.

Rome est aussi à la frontière des domaines étrusques, qui commencent sur l’autre rive du Tibre. Les relations établies avec les cités étrusques varient de l’une à l’autre : Rome s’oppose plusieurs fois à Véies et sa colonie Fidènes qui contrôle à 10 km en amont un gué sur le Tibre et verrouille la via Salaria vers la Sabine. Rome parvient difficilement à s’emparer de ces deux cités en -426 (Fidènes) et en -396 (Véies). Inversement, Rome entretient de bonnes relations avec la riche et puissante Caere (Cerveteri) : lors de l’attaque des Gaulois en 390, Rome mit en sûreté à Caere les vestales et tous les objets sacrés.

Voir la chronologie des actions militaires dans la Chronologie de la République romaine

Vers l’an 400, Rome et les cités latines sont parvenues à soumettre les proches voisins. Elles créent plusieurs colonies militaires (Tibur, Préneste, Antium, etc.) qui surveillent ces peuples.

Le raid gaulois de 390 est un choc terrible, Rome et d’autres villes étrusques et latines furent pillées ou rançonnées. Mais ce n’est pas une invasion, les Gaulois repartent avec leur butin. Rome se relève de ses ruines, et parvient dès 378 à se doter d’une muraille imposante en tuf et à reconstruire ses monuments. Les Romains auront à craindre les raids gaulois jusque vers -200. Rome rencontre pendant la période -390 à -348 de nouvelles difficultés dans le Latium. Les peuples Volsques et Eques ont en effet repris les armes contre Rome, profitant de son affaiblissement momentané pour reprendre leur liberté. Les Romains signent une alliance avec les Latins et les Herniques pour faire face à la menace en -378. Durant cette période, Rome remporte d'importantes victoires militaires, notamment sous le commandement de Camille. En -358, lors du renouvellement de l'alliance avec les Latins et les Herniques, Rome a rétabli son hégémonie sur le Latium, les Volsques et les Eques.

[modifier] L’évolution économique

Icône de détail Article détaillé : Économie romaine.

Le développement de l’agriculture constaté depuis le Xe siècle av. J.-C. : les zones cultivées du Latium s’étendent grâce à l’assainissement des marais par le creusement des cuniculi dont on trouve encore les vestiges ; la culture des céréales pauvres (épeautre et orge) est remplacée par l’introduction du froment (triticum æstivum) vers le milieu du Ve siècle av. J.-C.[3]. Malgré ces progrès, des périodes de disette surviennent, il faut importer alors du blé depuis l’Étrurie et la Campanie, et parfois depuis la Sicile.

[modifier] Conquête de l'Italie (350-264)

[modifier] Les guerres samnites

Icône de détail Article détaillé : guerres samnites.

En -354, Rome s'allie aux Samnites,une puissante confédération installés dans l'Apennin du sud. Le traité délimitait les zones d'influence respective et prévoyait une coopération en cas d'agression extérieure. Mais lorsque Rome reprend l'ancien objectif des Étrusques de conquête de la riche Campanie, Romains et Samnites sont désormais concurrents.

Ils se font trois guerres de -343 à -290. La seconde guerre samnite est la plus acharnée : les Romains portent la guerre au cœur du territoire samnite, non sans mal (défaite des Fourches Caudines en 321) tandis que les Samnites s'allient avec les Étrusques, les Ombriens et des groupes de Gaulois qui continuent leurs incursions en Italie centrale.

Combattant sur plusieurs fronts à partir de -302, Rome effectue des campagnes en Étrurie et en Ombrie, et en pays samnite. Défaits à la bataille de Sentinum en -295, puis à la bataille d'Aquilonia en -293, les Samnites capitulent en -290. Tous leurs alliés sont également battus, l'avance romaine est irrésistible : Sabins, Ombriens, Étrusques, Aurunces, etc. sont soumis. Rome domine toute l'Italie centrale jusqu'à l'Adriatique, et est maintenant en contact direct avec les cités grecques de la Grande Grèce.

[modifier] Les guerres latines

Icône de détail Article détaillé : guerres latines.

Les peuples latins de la péninsule italienne s'opposèrent aux Romains de -340 à -338. Las de la suprématie sans partage de Rome et de se retrouver en première ligne durant les bataille et au second rang lors de la remise des prises de guerres, les cités latines se révoltent. Ces révoltes se terminèrent par la victoire romaine, la dissolution de la Ligue Latine, et l'incorporation de ses territoires dans la sphère d'influence romaine. À cette occasion les latins obtinrent des droits partiels et différents niveaux de citoyenneté. Cependant les vaincus durent reconnaître la primauté de Rome, certaines villes latines furent romanisées, d'autres devinrent partiellement romaines et adoptèrent les magistratures romaines, alors que d'autres encore devinrent des colonies romaines.

[modifier] Soumission des cités grecques

Icône de détail Article détaillé : guerre de Pyrrhus en Italie.
L'Italie du Sud
L'Italie du Sud

En -280, Rome intervient dans les affaires des cités grecques de l'Italie du Sud, menacées par les populations indigènes de la région. Une garnison constituée de soldats de Capoue, alliée de Rome, est installée à Rhegium (Reggio de Calabre), Rome intervient aussi à Locres, et à Thurioi.

À Tarente, la plus puissante des cités grecques, l’aristocratie est favorable aux Romains. Le parti démocrate fait appel à Pyrrhus Ier, roi d'Épire pour faire face aux Romains.

En -280, Pyrrhus débarque en Italie. Ses victoires à la bataille d'Héraclée et celle d’Ausculum n’ébranlent pas les Romains, qui finissent par le vaincre en -275 à la bataille de Maleventum Bénévent. Les Romains prennent le contrôle des cités grecques de l'Italie du sud. Ils assiégèrent Tarente qui tombe en -272.

La soumission de la Lucanie, la prise de Brindisi en -267, la destruction de la cité étrusque Volsinies en -265 achèvent la conquête de la botte italienne. Désormais, toute la péninsule du détroit de Messine jusqu'à une ligne reliant Pise à Rimini passe sous contrôle romain.

[modifier] Organisation de l’Italie romaine

Icône de détail Articles détaillés : Italie (époque romaine) et Citoyenneté romaine.

Les termes courants de conquête et de domination romaine sur l’Italie cachent une réalité plus complexe : l’organisation d’un état centralisé est alors inconnue du monde romain, il est plus exact de parler de suprématie, établie aussi bien par l’anéantissement complet (destruction de villes comme les étrusques Véies, Volsinies, massacre de la pentapôle des Aurunces), que par des alliances imposées (Tarquinia) ou consenties (Capoue, Clusium, cités grecques du sud).
La domination directe romaine ne s’exerce que sur l’ager romanus, petite fraction de l’Italie centrale (essentiellement le Latium et la Sabine). L’Italie est une mosaïque de cités et de peuples dont les relations avec Rome sont organisées par un foedus, traité négocié ou imposé au cas par cas et plus ou moins favorable pour le partenaire de Rome. Chaque cité dispose de son territoire et de son autonomie interne, selon une hiérarchie de statut convenu, accordé ou imposé par le Sénat romain :

  • les municipes de droit romain, colonies romaines dont les citoyens jouissent des mêmes droits que les Romains
  • les municipes de droit latin, dont les citoyens disposent de la citoyenneté romaine sans droit de vote à Rome, mais qui choissent leurs magistrats
  • les préfectures (Praefecturae) : municipe de droit latin dirigée par un délégué (praefectus) du préteur urbain de Rome
  • les villes alliées ou fédérées (civitates foederatae)
  • les villes soumises par la force et payant un tribut à Rome

[modifier] Renforcement militaire de Rome

Ce système de traités impose une politique de paix ou de guerre commune, donc à l’initiative de la cité la plus importante, Rome. Toute menace ou attaque sur une cité italienne détermine une réaction romaine, qui organise la défense en mobilisant ses légions, et en réquisitionnant des troupes auxiliaires et des approvisionnements chez ses alliés. En cas d’urgence, les capacités de mobilisation de Rome sont désormais considérables : en -226, face à la menace d’une invasion gauloise sur l’Italie, Rome mit sur pied près de 800 000 hommes, selon un relevé transmis par Polybe.

L'armée romaine a connu plusieurs défaites, dont elle a su tirer des leçons : l'armement individuel s'améliore par l'emploi du pilum comme la technique manipulaire, emprunts présumés fait aux Samnites, et la cotte de mailles, copiée des Gaulois. Les combats contre Pyrrhus et ses éléphants font progresser la mobilité des manipules dans la formation en ligne de bataille, et l'habitude de fortifier à chaque étape le camp romain s'établit. La légion romaine devient de plus en plus efficace.

[modifier] Rome contre Carthage (264-201)

Icône de détail Article détaillé : Guerres puniques.

[modifier] Des accords commerciaux au face à face

Carte d'Europe en 220 av. J.-C.
Carte d'Europe en 220 av. J.-C.

Les relations entre Rome et Carthage furent longtemps cordiales, en fait tant que dura l'expansion grecque sur le monde Méditerranéen. En effet, des accords d'échange furent conclus, en -508, -348 et -306, qui restreignaient la circulation des navires romains dans les zones contrôlées par Carthage, ainsi qu'un traité de défense mutuelle en -279 contre Pyrrhus. Mais au milieu du IIIe siècle av. J.-C., les Grecs sont définitivement écartés de la Méditerranée occidentale, et, leurs intérêts convergents ayant disparu, les deux cités rivales se retrouvent seules face à face.

Les Romains constatent que Carthage dispose d'une avance considérable : des rivages de l'Afrique en passant par les côtes sud de l'Espagne, la cité punique dispose de nombreux territoires. Mais par dessus tout, toutes les îles de la mer Tyrrhénienne sont carthaginoises (Corse, Sardaigne, Baléares). Et l'achèvement de la conquête de la Sicile par les Carthaginois mettrait à leur portée toute l'Italie du Sud que Rome vient de soumettre, tandis que la mainmise romaine sur les ports du Sud italien place Rome en concurrence de Carthage sur le commerce en Méditerranée orientale.

La narration des guerres puniques nous vient du côté des vainqueurs, par Tite-Live et Polybe notamment. À chaque fois, ils présentent l'intervention des Romains comme une réaction justifiée sur des agressions carthaginoises. Mais l'intention expansioniste n'est pas absente de la classe dirigeante romaine, particulièrement des Cornelii et des Æmilii. Les guerres qui en découlent modifieront considérablement l'équilibre des forces en Méditerranée. En l'espace de deux générations, les Romains vont en effet réduire Carthage à l'impuissance avant de la détruire en -146.

La première crise éclate en -264 dans une Sicile secouée par la conquête éphémère de Pyrrhus Ier. Les hostilités commencent avec l'arrivée d'une armée romaine à Messine.

Voir le détail des opérations militaires dans l'article première guerre punique (264-241)

À l'issue de ce long conflit, Rome devient une puissance maritime dominante en Méditerranée occidentale, avec une flotte de guerre redoutée, et prend pied en Sicile, mettant la prestigieuse Syracuse sous sa protection.

Carthage, très affaiblie par le traité de paix, puis en proie à une mutinerie de ses mercenaires entre - 241 et -238, doit ensuite entériner en -238 la prise de la Sardaigne et de la Corse par les Romains.

Entre -237 et -219, les Romains reprennent la conquête de la Gaule Cisalpine en Italie tandis qu'à Carthage la famille des Barcides commence en -237 la conquête de l'Espagne, terminée en -221. En -226, Rome, inquiète de la constitution de cet empire terrestre, impose aux Carthaginois de ne pas franchir l'Èbre.

En -218, le casus belli est l'attaque de Sagonte en Hispanie par Hannibal Barca. Commence alors une guerre qui va décider de l'avenir de la Méditerranée.

Voir le détail des opérations militaires dans l'article deuxième guerre punique (218-201)

Les conditions de paix réduisent Carthage à une superficie restreinte en Afrique, la privent de sa flotte de guerre et de commerce et lui imposent un tribut de 10 000 talents d'or payable sur 50 ans.

[modifier] Conséquences du conflit

Tandis que Carthage est rabaissée au rang de cité-état tributaire de Rome, les deux guerres puniques eurent des impacts profonds et durables sur l’organisation de la République romaine dans de nombreux domaines :

  • Territorial : l’agrandissement territorial est l’impact le plus évident, avec une domination sans partage sur la Méditerranée occidentale, dont une mainmise sur l’Hispanie (Espagne), divisée en 197 en deux provinces. La volonté d'implantation marquée dès Scipion l'Africain par la création de la colonie d'Italica va imposer à Rome le maintien permanent de troupes, et de fréquentes opérations de pacification en Espagne, et aussi en Sardaigne et en Corse. En Italie les confiscations effectuées en représailles contre les cités un moment ralliés à Hannibal agrandirent l’ager publicus, sans qu’une mise en valeur productive s’ensuive
  • Financier : les finances de l’État furent bouleversées par l’effort de guerre, avec des impacts qui se pérennisèrent :
    • au début de la guerre, le financement se fit par la dévaluation de la monnaie, le denier d’argent passant à 16 as, et l’émission exceptionnelle de monnaies d’or avec les réserves du Sénat
    • à la fin de la guerre, rétablissement des finances avec la prise de contrôle des mines de plomb argentifère espagnoles, les butins considérables de Capoue, de Tarente et de Syracuse, et l’énorme indemnité de guerre imposée à Carthage donnèrent les moyens d’un monnayage abondant, en deniers d’argent essentiellement, et remirent à flot la trésorerie de la République
  • Démographique et social : l’agriculture italienne fut durement touchée, aussi bien par les longues mobilisations de soldats paysans et par les pertes humaines, que par l’abandon forcé des terres cultivées par des populations regroupées dans les villes, particulièrement à Rome.
  • Économique : la mobilisation des hommes, l’impossibilité de cultiver ou de récolter sur les théâtres d’opérations, les besoins des légions rendirent le ravitaillement problématique. La flotte romaine permit de nouveaux circuits d’approvisionnement en blé, depuis la Sicile et la Sardaigne, évitant la famine. Après la guerre, ces importations de blé à bas prix se poursuivirent, concurrençant les agriculteurs italiens et aggravant encore leur situation.
  • Logistique : la faible organisation des services de l’État romain obligèrent à sous-traiter à des particuliers l’acheminement du ravitaillement de l’armée ou l’entretien de la flotte de guerre, contre promesse de remboursement une fois la guerre terminée. Des fortunes individuelles se révélèrent et prospérèrent à cette occasion. Cet affermage de services publics était simple pour l’État romain et lucratif pour les affairistes, il se développa durant toute la République, palliant l’absence de grands services nationaux.
  • Politique : le Sénat décimé dut être complété par l’incorporation des anciens magistrats, procédure qui deviendra systématique pour les magistrats sortant de fonction. Dans cette assemblée au prestige renforcée, l’influence des Cornelii (clan de Scipion l'Africain) va pouvoir imposer une politique interventionniste, dès la fin de la deuxième guerre punique.
  • Moral : Polybe analyse avec désapprobation le pillage de Syracuse : « Les Romains décidèrent de transporter dans leur propre ville les œuvres d’art, et de n’en laisser aucune […] Renoncer aux usages (frugalité) qui ont procuré la victoire pour adopter les goûts du vaincu et s’attirer l’envie que suscite la jouissance d’un tel luxe, tout le monde reconnaîtra que c’est là une erreur. […] Ces choses qui n’ont rien à voir avec la puissance, les Romains pouvaient les laisser là où elles étaient, et servir la gloire de leur patrie en la parant non pas de sculptures et de tableaux, mais de dignité et de magnanimité. »

[modifier] Impérialisme romain en Méditerranée (200-133)

Si vis pacem, para bellum, dit un proverbe latin (si tu veux la paix prépare la guerre). Ceci résume bien la politique extérieure romaine pour la première partie du IIIe siècle. Cn. Manlius Vulso est encore plus clair lorsqu’il proclame devant le Sénat la nécessité pour Rome d’assurer la paix sur mer et sur terre et de surveiller l’Orient[4]. Le Sénat, naturellement conservateur mais entraîné par les Cornelii, les Servilii, les Acilii et les Aemilii aux vues politiques larges, se décide à des actions préventives contre tous les états ou les peuples risquant de présenter une menace pour Rome ou pour ses alliés.
Rome ne peut pas encore maintenir durablement plusieurs armées sur le pied de guerre. Jusque vers -150, elle ne réalise donc aucune annexion de territoire en Orient, consacrant le gros de son effort à raffermir son contrôle des conquêtes faites sur Carthage et à protéger le nord de l’Italie. Les révoltes de Sardaigne de -181 et de -126 ainsi qu'en Corse de -181 et -166 à -163 sont impitoyablement écrasées, et l’Hispanie va longtemps mobiliser les légions.

Icône de détail Article connexe : marine romaine.

[modifier] Pacification de l’Hispanie

La péninsule ibérique est un cas à part dans les conquêtes romaines. Si les Celtibères avaient accueillis les Scipions en libérateurs des Carthaginois, ils déchantèrent quand ils virent que les Romains s’installaient à leur tour. Le pays fut divisé en deux provinces, l'Hispanie ultérieure et l'Hispanie citérieure. Une première colonie est créée à Italica, les mines et les riches plaines à blé sont exploitées par Rome. En -197, une révolte éclate en Espagne ultérieure, qui gagne rapidement les deux provinces y compris les tribus de l'intérieur non soumises à Rome. Malgré la répression de Caton l'Ancien en -195, la guerre ne s'achève qu'en -179.

Cette accalmie dure 25 ans jusqu'au soulèvement des Lusitaniens menés par Viriatus de -154 à -138, et un nouveau conflit avec les Celtibères de -153 à -151. Ces guerres coûtent cher aux Romains et sont catastrophiques pour les Espagnols qui subissent une répression sans pitié. Le dernier soulèvement Celtibère en -143 sera cruellement écrasé. Ce chapitre peu glorieux de l'histoire de Rome s'acheva en -133 avec la destruction de Numance par Scipion Emilien. On continua d'entretenir en Espagne une armée permanente, avec une importante immigration d’Italiens, mais le nord-ouest de la péninsule ne sera vraiment conquis qu'au temps d'Auguste.

[modifier] Les guerres préventives

En Méditerranée orientale, la situation était plus complexe. Les Romains allaient affronter des communautés plus avançées et plus structurées, nées de l'éclatement de l'empire d'Alexandre le Grand en -323.

En -229, Rome s'aventura pour la première fois à l'est de l'Adriatique. Elle déclara la guerre au royaume d'Illyrie d'où partaient les pirates qui écumaient les côtes italiennes et pillaient les marchands romains.

[modifier] Les Balkans et l'Asie

Carthage vaincu, les Romains s'intéressèrent à nouveau aux Balkans. La guerre entre Rome et le royaume de Macédoine éclata en -200 et Rome s'assura l'alliance de la plupart des cités grecques. Après deux années de combats incertains entre les deux puissances, en -197, les Romains remportèrent une victoire décisive sur la Macédoine à la bataille de Cynoscéphales. En -194, les troupes romaines quittent les Balkans, après avoir proclamé solennellement que Rome respecterait la liberté et l'indépendance des états grecs.

Cependant en -192, une nouvelle menace se profile en Méditerranée orientale, celle des ambitions d'Antiochos III, roi de Syrie et de Mésopotamie, qui en -196 avait occupé la Thrace et avait la prétention de reconstituer l'empire d'Alexandre le Grand. En -192, il prit prétexte d'un conflit entre des cités grecques pour intervenir en Grèce continentale. Rome, ne pouvant accepter cette incursion, réagit et envoya une armée en Grèce qui repoussa et écrasa l'armée du roi de Syrie Antiochos III à la Bataille des Thermopyles en -191. Les Romains ne s'arrêtèrent pas là. Ils envahirent l'Asie et défirent une nouvelle fois l'armée du roi de Syrie à la bataille de Magnésie du Sipyle en -190 ce qui obligea Antiochos III à abandonner toute l'Asie Mineure et à retirer au-delà des Monts Taurus.

En -189, les Romains envahirent le territoire des Galates qui s'étaient alliés à Antiochos III et les massacrèrent. En -188, Rome traita finalement avec Antiochos III et la paix d'Apamée fut signée. Antiochos III renonçait par ce traité à ses ambitions de conquête et renonçait à la Grèce, la Thrace et l'Asie Mineure. En -187 les forces romaines évacuèrent la Grèce et l'Asie.

Seize années s'écoulèrent avant que Rome ne reprenne les armes sur le sol grec. En -171, la guerre éclate entre Rome et la Macédoine. Les premiers engagements sont en faveur de Persée, roi de Macédoine, qui remporte la bataille de Callinicus en -171. Cependant, après deux années d'engagements incertain entre les deux puissances, la Macédoine est définitivement vaincue en -168 à la bataille de Pydna où l'armée macédonienne est anéantie par le consul Paul Émile.

Après Pydna, la pacification de la Macédoine fut d'une brutalité sans limite et celle-ci fut divisée en quatre républiques distinctes et sa population condamnée à payer le tribut. Ceux qui résistèrent aux Romains furent impitoyablement écrasés et réduits en esclavage par les Romains. On procéda à des purges des éléments anti-romains dans les cités grecques, ce qui permit aux Romains de contrôler indirectement les Grecs pendant 18 ans sans intervenir. En Asie, Pergame et Rhodes qui avaient temporisé sans s'engager, perdirent une partie de leur territoire. Rome ne tolérait qu'une attitude : la soumission complète et totale à son autorité.

En -150, ils intervinrent de nouveau en Macédoine après un soulèvement écrasé en -148 et la Macédoine devint une province romaine. En -146, la ligue achéenne fut écrasée à son tour et son territoire incorporé aux possessions romaines en Macédoine. En -146, la Grèce toute entière devient province romaine après la mise à sac de la ville de Corinthe.

La troisième guerre punique éclata en -150 lorsque Rome intervint dans un différend qui opposait son allié, le roi de Numidie, à Carthage et bien que Carthage ne représente pas une menace. Cependant elle venait de payer ses derniers tribus de guerre. Après une résistance désespérée, elle tomba aux mains des Romains en -146 et fut complètement rasée. Son territoire devint la province d'Afrique.

[modifier] Crise de la République romaine (133-27)

Les bouleversements du vieux système basé sur le contrôle des terres par les gens et leur utilisation par leurs clients, déjà amorcé avec la prise de la Sicile s'accentue. Les gouverneurs nommés à la tête des provinces mettent leur pouvoir militaire au service de leurs ambitions. En effet, les soldats étant payés par leur chef militaire, ils ont intérêt à ce que celui-ci soit le plus riche et puissant possible. Les ambitions des généraux rendent instable la vie politique.

L'agriculture à grande échelle change à la fois les types de production que les rapports entre les propriétaires des terres et ceux qui les exploitent. L'esclavage est économiquement plus rentable. Les petits propriétaires en Italie sont ruinés par la concurrence des latifundia et les importations massives de blé. La dépréciation du bronze et parallèlement la fiduciarisation de l'économie change les rapports sociaux. D'autre part de nouveaux acteurs sont, grâce au commerce et d'autres activités devenus très riches. Comme la richesse influe directement sur le rôle social des individus, cela contribue à déstabiliser la politique.

L'instabilité croissante et la violence ont marqué les dernières années de la République. Cette tendance, commencée au IIe siècle av. J.-C. à la suite de la volonté des Gracques de résoudre les problèmes agraires. Les campagnes sont peu sures, on ne peut voyager que bien gardé. Des troupes de brigands parcourent les campagnes. Les esclaves se révoltent et contribuent à l'insécurité, ce sont les guerres serviles.

Les proscriptions de Sylla vers la fin des années -80 après la deuxième guerre civile ramènent le pouvoir au Sénat mais la pauvreté devenue chronique pour une grande partie de la population et qui touche même bon nombre de citoyens perdure. La politique menée tend également à priver ces citoyens du droit de vote. Le calme est régulièrement rompu lors de conflits comme la Guerre sociale et des actes politiques comme la Conjuration de Catilina.

La reprise en main du Sénat sur la politique, en empêchant toute réforme, est une des causes majeures de la chute de la République.

[modifier] La réforme des Gracques

[modifier] Marius

[modifier] La guerre sociale et civile

[modifier] Sylla

Icône de détail Article connexe : Guerres perso-romaines.

[modifier] Le premier triumvirat

Icône de détail Article détaillé : premier triumvirat.

[modifier] La guerre civile

[modifier] Le second Triumvirat

Icône de détail Article détaillé : Second triumvirat.
  • Guerre civile de Fluvien
  • Dernière Guerre civile de la République romaine

[modifier] Le pouvoir au main d'un seul

[modifier] Notes

  1. Tite-Live, Histoire romaine, livre I, 58-60
  2. J. Heugron Rome et la Méditerranée occidentale jusqu’aux guerres puniques, Paris, 1969
  3. selon Verrius Flaceus (Pline l'Ancien, Hist Nat, XVIII, 62
  4. Tite-Live, XXXIX

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Robert Combès, La République à Rome (509-29 av. J.-C.). Paris : PUF, 1972, 200 p.
  • François Hinard, République romaine, PUF : 2000 (collection Que sais-je?)
  • Marcel Le Glay, Rome, grandeur et déclin de la République, 1990, édition Perrin, réédité en 2005, ISBN 2262018979
  • Marcel Le Glay, Yann Le Bohec et Jean-Louis Voisin, Histoire romaine, 1991, PUF, ISBN 2130550010
  • Claude Nicolet, Rome et la conquête du monde méditerranéen, 264-27 av. J.-C., tome I, 2001, ISBN 2130519644, tome II, 1997, ISBN 2130439136
  • Danièle Roman, Rome : la République impérialiste (264 - 27 av. J.-C.). Paris : Ellipses, 2000, 191 p.