Volsques

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Peuples voisins de Rome, au Ve siècle av. J.-C.
Peuples voisins de Rome, au Ve siècle av. J.-C.

Les Volsques sont un peuple antique italien, connu par les récits de la République romaine rédigés au Ier siècle av. J.-C. Ils habitaient une zone de collines et de marécages au sud du Latium, et étaient voisins des peuples Aurunces et Samnites au sud, des Herniques à l’Est et entourés d’une ligne partant de Norba et Cora au nord jusqu’à Antium au sud.

La langue volsque est une langue indo-européenne non rattachée au groupe Sabellien, apparenté à l'Osque et à l'Ombrien, et aussi de façon plus éloignée au Latin.

Les Volsques furent les ennemis les plus dangereux de la Rome antique généralement alliés aux Èques, et parfois aux Herniques jusqu’en 486 av. J.-C. lorsqu’ils rentrèrent dans l’alliance de Rome.

Tite-Live les décrit comme « plus ardents à la révolte qu'habiles à faire la guerre[1] ». Virgile dans son Énéide figure une vierge guerrière Camille comme étant une Volsque.

Sommaire

[modifier] Cités volsques

  • la petite cité de Velitrae (actuellement Velletri) est le lieu de naissance de Auguste. On y a trouvé une brève inscription, aujourd’hui au musée de Naples, datant probablement du début du IIIe siècle av. J.-C. portant, gravée dans une petite plaque de bronze, une dédicace au dieu Declunus (ou à la déesse Decluna).
  • Autres cités antiques : la capitalie historique Antium, Satricum, Écétra, Arpinum (patrie de Cicéron et de Caius Marius), Fregellae, Sora, Anxur (aujourd’hui Terracine) et Suessa Pometia.

[modifier] Guerres contre Rome

Selon Tite-Live, le conflit entre Rome et le peuple volsque commence sous la monarchie romaine et dure plus de 200 ans[2].

La première guerre se déroule sous Tarquin le Superbe, qui prend Suessa Pometia d'assaut, et conçoit, avec le butin pris, d'édifier le temple de Jupiter Capitolin[2].

La deuxième guerre a lieu sous la République romaine. Ils ont, durant la guerre entre les Latins et la Rome qui se solde par la victoire romaine au lac Régille, le projet d'envoyer des troupes aider Octavius Mamilius contre Rome. En 495 av. J.-C., les consuls conduisent les légions en territoire volsque, mais ces derniers leur livrent des otages, non préparés à la guerre. Ils se préparent ensuite, associant les Herniques à leur projet d'attaquer Rome, et tentant de soulever les Latins en vain. Ces derniers préviennent même Rome des projets volsques[3]. C'est alors que la première sécession de la plèbe empêchent, dans un premier temps, les consuls se lever une armée[4]. Les Volsques et leurs alliés, ne rencontrant point d'ennemis, marchent sur Rome, et après de nombreux débats à Rome, entre patriciens et plébéiens, le consul Servilius Priscus lève une grande armée, et établit son camp près de celui des Volsques[5]. Les ennemis de Rome comptent sur les dissenssions internes pour vaincre, mais les Romains sont plus vaillants que jamais, et les Volsques sont écrasés, leur camp pris, et bientôt Suessa Pometia est prise et sacagée. La victoire romaine est totale, et les Volsques d'Écétra demande la paix, que leur accorde Rome, en les dépouillant de leur territoire[6].

L'année suivante, en 494 av. J.-C., alors que Rome est au proie à des dissenssions internes, les Volsques, alliés des Èques et des Sabins, marchent à nouveau sur Rome, où un dictateur est nommé. Le consul Verginius Tricostus est envoyé contre les Volsques, tandis que le dictateur et l'autre consul s'occupent des deux autres peuples. Les Volsques, supérieurs en nombre, sont vaincus rapidement, le camp tombe et la ville de Vélitres aussi[7], où bientôt une colonie romaine est implantée[8].

Encore l'année qui suit, 493 av. J.-C., le consul Cominius Auruncus les bat et met en fuite les Volsques d'Antium, puis les poursuit jusque dans la ville de Longula et s'empare de leurs murs. Il prend ensuite Polusca, autre ville des Volsques, puis il attaque Corioles, qui tombe grâce à un jeune homme, Caius Marcius, qui reçoit le surnom de Coriolanus (Coriolan)[9].

Alors que Rome doit faire face à une terrible disette, les Volsques se préparent de nouveau à la guerre, mais sont frappés par la peste. Les Romains en profitent pour renforcer leur nouvelle colonie de Vélitres, et en établissant une nouvelle à Norba[10].

Coriolan est condamné à l'exil par les tribuns de la plèbe, et se retire chez les Volsques : c'est le début d'une guerre qui durera de 491 à 488 av. J.-C.[11] Il conçoit un plan pour que les Volsques, démoralisés par leur défaite et décimés par la peste, reprennent les armes. Leur chef, Attius Tullius, se rend à Rome durant des Jeux et convainc les consuls de bannir les Volsques de la ville[12]. Une fois fait, il discoure pour les encourager et se venger de l'affront subi, et rapidement tous les Volsques se soulèvent contre Rome[13]. Il est, avec l'exilé romain Coriolan, nommé général. Très vite, Circeii, colonie romaine et plusieurs villes récemment conquises par les Romains tombent entre les mains de l'exilé. Coriolan, haïssant Rome et surtout ses tribuns, refusent toute négociation et marche sur Rome[14], mais Coriolan cède aux prières de sa mère et de sa femme, et se retire[15].

Ensuite, les Volsques et les Èques reprennent le combat, mais se querellent et s'entretuent, avant d'être balayés par une armée romaine[15].

L'année suivante, 487 av. J.-C., la guerre reprit. Le consul Sicinius Sabinus prend le commandement de l'armée romaine, et selon Tite-Live, « les avantages furent balancés[15] », alors que Denys d'Halicarnasse signale qu'il écrase une armée volsque, tue leur général, et reçut le triomphe pour sa victoire[16].

Dès 485 av. J.-C., la guerre reprend, et le consul Fabius Vibulanus vainc les Volsques alliés aux Èques, et vend le butin pris pour le verser dans le trésor public[17].

L'année suivante, c'est le consul Aemilius Mamercinus qui marchent contre les deux peuples italiques à nouveau uni, et remporte une grande victoire, chère en hommes pour les Volsques, qui se rebellent malgré tout peu de temps après[17].

En 475 av. J.-C., tandis que le consul Valerius Publicola bat deux des ennemis de Rome aux portes de Véies, les Volsques et les Èques ravagent les territoires alliés de Rome, des Latins. Ces derniers, soutenus par les Herniques, repoussent les pillards et récupèrent le butin, sans l'aide romaine. Le Sénat romain, décide d'envoyer le consul Nautius Rutilus à la tête d'une armée contre les Volsques, pour éviter que les alliés ne fassent la guerre sans troupes ni général romain. Les Romains ne purent livrer bataille contre les Volsques qui se défilent sans cesse[18].

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Tite-Live, Histoire romaine, Livre VII, 27
  2. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre I, 53
  3. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 22
  4. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 23
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 24
  6. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 25
  7. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 30
  8. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 31
  9. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 33
  10. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 34
  11. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 35
  12. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 37
  13. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 38
  14. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 39
  15. abc Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 40
  16. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre VIII, 67
  17. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 42
  18. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 53

[modifier] Références