Galates
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Les Galates sont des peuples celtes qui, dans l’Antiquité, ont migré dans le centre de l’Asie Mineure, région nommée d’après eux Galatie.
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[modifier] Formation de la Galatie
De Gaule cisalpine, des troupes celtes ont pris la route des Balkans, ils ont traversé la Macédoine et gagné la Grèce, pillant au passage le temple de Delphes, lors de la Grande expédition. À ce moment ils se divisent, certains d’entre eux retournant en Gaule dans les Cévennes et autour de Toulouse où ils sont désormais désignés comme Volques Tectosages. Les autres, ayant franchi l’Hellespont, les Galates, commandés par Lutérios et Léonorios, arrivent dans ce pays vers 278 av. J.-C. à l’invitation du roi Nicomède Ier de Bithynie, afin de combattre Antiochos Ier, roi séleucide. Battus par ce dernier vers 275/274 av. J.-C. les Galates sont installés sur les hauts plateaux anatoliens, en Phrygie, qui prend alors le nom de Galatie.
[modifier] Historique
Les Galates vont mettre en coupe réglée les cités d’Asie Mineure, batailler contre Pergame et entrer au service des Séleucides Antigone II Gonatas et Hiérax. En -189, une expédition romaine menée par Manlius Vulso ravage la Galatie. Eumène II, roi de Pergame, vainqueur des Gaulois, aurait même annexé la Galatie en -183. Toutefois, un senatus-consulte du sénat romain octroie l'autonomie aux Galates en -166.
Les Galates luttent contre Mithridate, roi du Pont et lui détruisent un corps d'armée en -73. La réorganisation administrative de l'Asie Mineure par Pompée confie le pouvoir à trois princes, sous la surveillance du Tolistobogien Deiotaros, qui est fait roi (66 av. J.-C.) Une nouvelle réorganisation aura lieu par Antoine, agrandissant le territoire de la Galatie, mais confiant le pouvoir à des hommes sûrs, étrangers aux familles régnantes (37/36 av. J.-C.)
Elle est évangélisée dès les débuts de l’ère chrétienne. Saint Paul a écrit une épître aux Galates qui fait partie du Nouveau Testament.
Au IVe siècle, saint Jérôme rapporte que les Galates parlent le gaulois.
[modifier] Politique
Géographiquement, leur implantation est délimitée par le royaume du Pont et la Paphlagonie au nord, la Cappadoce à l’est, le royaume de Pergame au sud et la Bithynie à l’ouest. Ils sont désignés par l’appellation commune de Communauté des Galates (en grec Koinon Galaton, en latin Commune Galatarum).
Cette communauté est composée de trois peuples principaux :
- les Tectosages sont situés à l'intérieur des terres, leur capitale est Ancyre (aujourd’hui Ankara)
- les Tolistobogiens ont les cités de Pessinonte, Gordion et de Tolistotoca
- les Trocmes ont les villes de Tavion et de Eccobriga.
Chacun de ces peuples est composé d’une tétrarchie dont le pouvoir politique est partagé entre un chef, un juge (dikastès) et un commandant (stratophylax), celui-ci ayant deux officiers sous ses ordres (hypostratophylax).
Les Galates forment une confédération d’États guerriers, dirigée par une aristocratie militaire. Si l’on en croit Strabon, les tétrarques et les 300 membres du conseil se réunissent dans le Drunemeton (voir Nemeton), le sanctuaire où se rendent la justice et d’autres affaires. Leur économie est basée sur l’élevage, mais surtout les razzias, les pillages, les rançons, avec une réputation de cruauté.
[modifier] Anecdote
Le nom de ce peuple est resté présent en Turquie avec le quartier de Galatasaray, d’İstanbul, dont le club de footballl s’appelle Galatasaray SK, mot qui signifie « palais des Galates ».
[modifier] Articles connexes
[modifier] Sources et Bibliographie
Consulter aussi la Bibliographie de la mythologie celtique et la Bibliographie sur les Celtes.
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, éditions Payot, Paris, 1993, (ISBN 2-228-88621-1).
- Albert Grenier, Les Gaulois, Petite bibliothèque Payot, Paris, 1970, (ISBN 2-228-88838-9).
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986, (ISBN 2-85882-920-9).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990, (ISBN 2-7373-0297-8).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1995, (ISBN 2-7373-1198-7).
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007, (ISBN 978-2-914855-37-0)
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6).
- Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, La Société celtique, Ouest-France Université coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1991, (ISBN 2-7373-0902-6)
- John Haywood, Atlas historique des Celtes, Autrement, coll. « Atlas/Mémoire », Paris, 2002, (ISBN 2-7467-0187-1)
- Les Celtes, ouvrage collectif (catalogue de l'exposition européenne d'archéologie celtique), éditions Bompiani, Plazzo Grassi - Venise, 1991, (ISBN 2-23700-484-6)
- Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique 323-30 av. J.-C., Seuil, coll. « Points Histoire », Paris, 2003, (ISBN 2-02-060387-X)