André Maurois

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André Maurois, peinture par Philip Alexius de László, 1934
André Maurois, peinture par Philip Alexius de László, 1934

André Maurois, de son nom d'origine Émile Salomon Wilhelm Herzog, né le 26 juillet 1885 à Elbeuf et mort le 9 octobre 1967 à Neuilly-sur-Seine, est un romancier, conteur et essayiste français.

Issu d'une riche famille d'industriels juifs alsaciens, Maurois a pour professeur au lycée de Rouen le philosophe Alain, à qui il sera redevable de son orientation esthétique. Il préfère en effet la carrière d'écrivain à la direction de l'usine familiale et s'illustre d'abord par des romans qui lui gagnent un public féminin : Climats, Les Roses de septembre.

Interprète et officier de liaison pendant la Première Guerre mondiale, il écrit en 1918 Les silences du colonel Bramble, qui connaîtra un vif succès, tant en France que dans les pays anglo-saxons, et qui sera suivi des Discours du docteur O'Grady. Les évènements de cette Guerre lui fournissent son pseudonyme "Maurois", nom d'un village du Nord de la France.

Après la guerre, il a fait partie de la rédaction du journal des Croix-de-feu, Le Flambeau.

Mais c'est dans ses biographies que l'écrivain excelle : il les consacre, avec une fraternité inspirée, à Shelley, à Victor Hugo, à George Sand et à Balzac.

Il est élu à l'Académie française le 23 juin 1938, au fauteuil 26 qu'occupait René Doumic.

Exilé aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, il prendra le parti de Pétain, malgré ses origines juives. D'après Pierre Assouline, dans son ouvrage Gaston Gallimard, Maurois serait demeuré pendant la guerre actionnaire des éditions Bernard Grasset.

[modifier] Œuvres

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Wikisource propose un ou plusieurs textes écrits par André Maurois.

  • Les silences du colonel Bramble. Contient la traduction par André Maurois du célèbre poème de Rudyard Kipling If (traduction parfois attribuée à tort à Paul Éluard)
  • Les discours du docteur O'Grady. Reprend les personnages de Bramble.
  • Nouveaux discours du docteur O'Grady (1947). Quarante ans avant Bernard Werber, cet ouvrage évoque déjà, entre autres sujets, la guerre mondiale que se livrent entre elles deux espèces de fourmis, les Pheidoles et les Iridomyrmex. Ce livre, qui fait suite à la deuxième guerre mondiale, marque quel chemin intellectuel a été parcouru depuis la première. Les idées de Jean-Paul Sartre comme la nouvelle donne apportée par la bombe atomique y sont évoqués.
  • La machine à lire les pensées
  • Un art de vivre
  • Climats (adapté au cinéma par Stellio Lorenzi)
  • Les Roses de septembre
  • Le Peseur d'âmes
  • Voyage au pays des Articoles
  • Magiciens et Logiciens
  • À la recherche de Marcel Proust
  • Ariel, ou la vie de Shelley
  • Prométhée, ou la vie de Balzac
  • Olympio, ou la vie de Victor Hugo
  • La vie de Disraeli
  • Lettre à un jeune homme
  • Lélia ou la vie de George Sand
  • Don Juan ou la vie de Byron
  • Chantiers américains
  • Édouard VII et son temps
  • Les Mondes imaginaires
  • Études anglaises
  • Dialogues sur le commandement
  • Rouen
  • Aspects de la biographie
  • Journal, États-Unis 1946
Divers
  • André Maurois est également l'auteur de livres pour enfants, tels que Patapoufs et Filifers, fable prophétique évoquant l'absurdité de la constitution des groupes humains autour de simples critères physiques (ici, la minceur et l'obésité). Le jeune illustrateur de cet album, Jean Bruller, deviendra plus tard l'écrivain Vercors.
  • André Maurois a traduit les dialogues du film Noblesse oblige.
  • Il a en outre publié en 1939 une biographie du général Lyautey, et écrit une Histoire de France fort complète, mais non dépourvue de prise de position, et par laquelle il cherche à sensibiliser son lecteur au destin unique de la France.
  • En 1950 il a participé au numéro de La Nef de Lucie Faure, intitulé « L’Amour est à réinventer », avec Marcelle Auclair, Jacques Audiberti, Émile Danoën, Maurice Druon, Roger Vailland, etc.

André Maurois a donné son nom à un collège à Neuilly-sur-Seine , un collège à Limoges et aussi au collège de la sausaye en banlieue elbeuviene

[modifier] Lien externe


Précédé par
René Doumic
Fauteuil 26 de l’Académie française
1938-1967
Suivi par
Marcel Arland