Thierry Maulnier

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Thierry Maulnier, de son vrai nom Jacques Talagrand, né le 1er octobre 1909 à Alès et mort le 9 janvier 1988 à Marnes-la-Coquette, est un journaliste, essayiste, critique littéraire et auteur dramatique français.

[modifier] Biographie

Thierry Maulnier fait ses études à Alès puis Nice où un lycée porte aujourd'hui son nom. Il entre à l'École normale supérieure en 1928. Il appartient à la même promotion que Roger Vailland, Robert Brasillach et Maurice Bardèche. Encore étudiant, il entre en relation avec le milieu de l'Action française, en étant invité par Henri Massis à collaborer à la Revue Universelle, puis en donnant assez régulièrement des articles au quotidien dirigé par Charles Maurras. Les orientations originales de sa réflexion vont se traduire dans les années 1930-1934 par son engagement au sein de la mouvance des non-conformistes des années 30, en collaborant à diverses revues de jeunes, Réaction, La Revue française, La Revue du Siècle, et en publiant son premier livre La crise est dans l'homme.

Auteur, en 1934, avec Jean-Pierre Maxence, d'un ouvrage-programme, Demain la France, il fonde avec celui-ci en 1936 un hebdomadaire, L'Insurgé, où il défend pendant quelques mois des positions sociales et nationalistes, qui se retrouveront pour une part dans l'essai Au-delà du nationalisme en 1938. Parallèlement, il crée, avec Jean de Fabrègues, une revue mensuelle d'orientation plus intellectuelle, Combat, qui paraîtra jusqu'à la guerre.

Devenu en 1938 un collaborateur régulier de l’Action française, sa collaboration se poursuit après l'armistice, tandis qu'il commence à écrire dans Le Figaro. Il cesse d'écrire dans l’Action française après le débarquement allié en Afrique du Nord et va, après 1945 et jusqu'à sa mort, poursuivre sa carrière de journaliste au Figaro.

Après la Libération, il s'éloigne du terrain politique pour se consacrer à sa carrière d'écrivain (essayiste, dramaturge et critique dramatique). On lui doit notamment les pièces de théâtre La Course des rois (1947), Le Profanateur (1950), La Ville au fond de la mer (1953), Le Soir du conquérant (1970), les essais Violence et conscience (1945), La Face de méduse du communisme (1952), L'Europe a fait le monde (1966), Le Sens des mots (1976), Les Vaches sacrées (1977). Néanmoins, son engagement pro-européen se traduit par une collaboration régulière au mensuel Le XXe siècle fédéraliste, où il retrouve certains « non-conformistes des années 30 » : Robert Aron, Daniel-Rops, Jean de Fabrègues.

En 1964, il est élu à l'Académie française au fauteuil d'Henry Bordeaux.

[modifier] Œuvres

  • La crise est dans l'homme (1932)
  • Nietzsche (1933)
  • Racine (1934)
  • Mythes socialistes (1938)
  • Au-delà du nationalisme (1938)
  • Introduction à la poésie française (1939)
  • Violence et conscience (1945)
  • Jeanne et ses juges (1952)
  • Cette Grèce où nous sommes nés (1964)
  • Dialogue inattendu, avec Jean Elleinstein, Flammarion, 1979.

[modifier] Liens internes


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