Larressore

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Larressore
Carte de localisation de Larressore
Pays France France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Canton Ustaritz
Code Insee 64317
Code postal 64480
Maire
Mandat en cours
Jean-Michel Lamerens
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Errobi
Latitude
Longitude
43° 22′ 17″ Nord
         1° 26′ 16″ Ouest
/ 43.3713888889, -1.43777777778
Altitude 5 m (mini) – 125 m (maxi)
Superficie 10,76 km²
Population sans
doubles comptes
1 320 hab.
(1999)
Densité 122,68 hab./km²
Image:City locator 2.svg
Larressore
Localisation sur la carte départementale

Larressore est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Son nom basque est Larresoro de larre 'lande' et soro 'pré', soit 'terre ou prés des landes'[1].

Le nom d'habitant est Larresoroar.

Maisons labourdines
Maisons labourdines
Maison basque, façade en briques
Maison basque, façade en briques
Le fronton place libre
Le fronton place libre
La mairie et la poste
La mairie et la poste

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Larressore fait partie de la province basque du Labourd.

[modifier] Accès

Larressore est desservie par les routes départementales D20, D88,D932 et D3918.

[modifier] Hydrographie

Les terres de la commune sont arrosées[2] par la Nive, affluent de l'Adour et par ses tributaires, le ruisseau Latsa et l'Urotchéko erreka.

Larressore est également traversée par l'Urloko erreka.

[modifier] Lieux-dits et hameaux

  • Basaburu
  • Fagalde
  • Harrieta
  • Inthalatzia
  • Loketa
  • Orkatz berroa
  • Pekatenborda

[modifier] Communes limitrophes

[modifier] Toponymie

Le toponyme Larressore apparaît sous les formes Sancti martini d'arribera longa (1249[1]), Larressore (1747[1]), Sanctus Martinus de Larressorre (1757[3], collations du diocèse de Bayonne[4]).

Le toponyme Inthalatzia est mentionné au XIXe siècle (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).

[modifier] Histoire

Paul Raymond[3] note que Larressore est une ancienne annexe de la commune de Cambo-les-Bains.

Ce village rural, connu depuis le Moyen Âge, a formé dans son séminaire ouvert par l'abbé Daguerre en 1733, l'élite intellectuelle du Pays basque pendant un siècle et demi.

En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[5]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[6]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[7] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[8]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[9]

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2008 Jean-Michel Lamerens
2008 2014 Jean-Michel Lamerens

[modifier] Intercommunalité

Larressore fait partie de dix structures intercommunales

  • communauté de communes Errobi ;
  • syndicat intercommunal pour la construction et la gestion d'établissements d'accueil pour personnes âgées Eliza-Hegi ;
  • syndicat Errekondo ;
  • syndicat intercommunal Nive-Nivelle ;
  • syndicat mixte du contrat de rivière des Nives
  • syndicat pour le soutien à la culture basque ;
  • syndicat mixte d'alimentation en eau potable Ura ;
  • syndicat mixte d'assainissement Ura ;
  • syndicat intercommunal d'assainissement autonome Ur Garbitze ;
  • syndicat départemental d'électrification ;

La commune adhère à l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
711 688 708 626 744 717 911 775 736
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
869 833 787 825 841 808 835 810 841
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
824 762 605 647 680 674 705 547 745
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
670 782 940 1 057 1 148 1 320 1 428 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

2006 : population provisoire de l'Insee (Source : Insee).

[modifier] Économie

  • La commune fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette.
  • Fabrique de makhilas, bâtons traditionnels basques, par l'atelier Aincart-Bergara.
  • La conserverie artisanale basque BiPia élabore le piment d'Espelette en sauces condimentaires, en purées, crèmes, ou entiers au vinaigre en bocaux.
  • L'hydromellerie artisanale Kikino Ilargian produit sur la commune des boissons à base de miel : vins de miel et hydromels.

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Patrimoine civil

Un gaztelu zahar se dresse au lieu-dit Pekatenborda, à une altitude de 92 mètres.

[modifier] Patrimoine religieux

L'ancien séminaire[10] date de 1733. Sa chapelle[11] fut construite entre 1840 et 1850. Elle recèle trois tableaux[12] des XVIIe et XVIIIe siècles.

L'église Saint-Martin[13] date, quant à elle, de 1893. Elle recèle des stèles tabulaires[14] et discoïdales[15] anciennes (XVIIe siècle pour les plus anciennes) ainsi qu'un groupe sculpté en bois, représentant une Vierge de Pitié[16], datant du XVIe siècle.

L'église Saint-Martin
L'église Saint-Martin
Détail du fronton de l'église
Détail du fronton de l'église

Des dalles funéraires[17] du XVIIe siècle, ainsi qu'une croix[18] du XIXe siècle et des stèles tabulaires[19] et discoïdales[20], référencées par le ministère de la Culture, sont visibles au cimetière.

[modifier] Patrimoine environnemental

[modifier] Équipements

sport et équipements sportifs

Inthalatz Larressore est un club de rugby à XV amateur, concourant en championnat de France de 3e division fédérale.

éducation

La commune dispose de deux écoles primaires, l'une publique et l'autre privée (école Saint-Martin).

[modifier] Personnalités liées à la commune

nées au XIXe siècle
  • Louis-Édouard Cestac, né en 1801 à Bayonne et décédé en 1868 à Anglet, est un prêtre, et fondateur de la congrégation des Servantes de Marie. Il fut nommé au Petit Séminaire de Larressore où il poursuivit sa formation ecclésiastique
nées au XXe siècle

[modifier] Notes

  1. abc Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque, Presses universitaires de Bordeaux 2006 (ISBN 2 86781 396 4)
  2. Notice du Sandre sur Larressore
  3. abc Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  4. Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  5. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187.
  6. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 300
  7. Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :

    « 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
    2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
    3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
    4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
    5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
    6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
    7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »

  8. Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 309
  9. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 310.
  10. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'ancien séminaire
  11. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la chapelle de l'ancien séminaire
  12. [1][2][3] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les tableaux de la chapelle de l'ancien séminaire
  13. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Martin
  14. [4][5][6][7][8][9][10][11][12] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les stèles tabulaires de l'église Saint-Martin
  15. [13][14][15][16][17][18][19][20] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les stèles discoïdales de l'église Saint-Martin
  16. Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la Vierge de Pitié
  17. [21][22][23][24][25] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les dalles funéraires du cimetière
  18. Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la croix du cimetière
  19. [26][27][28][29][30][31] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les stèles tabulaires du cimetière
  20. [32][33] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les stèles discoïdales du cimetière

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Articles connexes

Communes des Pyrénées-Atlantiques - Toponymie basque

[modifier] Liens externes

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