Itxassou
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Itxassou | ||
Pays | France | |
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Région | Aquitaine | |
Département | Pyrénées-Atlantiques | |
Arrondissement | Bayonne | |
Canton | Espelette | |
Code Insee | 64279 | |
Code postal | 64250 | |
Maire Mandat en cours |
Roger Gamoy 2008-2014 |
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Intercommunalité | Communauté de communes Errobi | |
Latitude Longitude |
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Altitude | 31 m (mini) – 924 m (maxi) | |
Superficie | 39,37 km² | |
Population sans doubles comptes |
1 770 hab. (1999) |
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Densité | 44,96 hab./km² | |
Localisation sur la carte départementale
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Itxassou est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le nom basque est Itsasu, ce qui signifie lieu des genêts (de itsas, itxas 'genêt').
Le nom d'habitant est Itsasuar.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
Itxassou est une commune de la province basque du Labourd.
Située à 4 km de Cambo, nichée dans une boucle de la Nive, Itxassou donne un accès immédiat à l'Artzamendi (926 m) ou le Mondarrain (750 m).
Selon une légende, le sabot du cheval de Roland, neveu de Charlemagne, aurait brisé en deux un rocher dans un défilé d'où débouche la Nive, à un endroit appelé aujourd'hui le Pas de Roland. En basque, cet endroit s'appelle Atekagaitz ce qui signifie "mauvais passage".
[modifier] Accès
La commune se situe à l'intersection des routes départementales D918 et D932.
[modifier] Hydrographie
La commune est traversée[1] par la Nive et par ses affluents, les ruisseaux la Mouline, de Basseboure[2] et du Laxia, et l'Urotchéko erreka.
L'Haitzaberriko erreka, un tributaire du Larreko erreka qui alimente la Nivelle, arrose également la commune.
[modifier] Lieux-dits et hameaux
Les quartiers :
- Bassebourre (Basaburu) : en limite géographique avec Espelette, il a donné son nom au ruisseau cité ci-dessus[3]).
- Berandotz, Laxia (Latse) et Ortzia : en direction de l'Artzamendi
- Errobi : accueillant l'église Saint-Fructueux (XVIIe siècle)
- Gerasto : au pied du Mondarrain
- Gibelarte : le long de la Nive, vers Bidarray
- Izoki : de part et d'autre de la Nive
- La place : centre du village avec le fronton court
- Laxia
- Olasur : au nord de la D932
- Ortzia
- Pannecau (Panekau) : à 100 m du village
[modifier] Communes limitrophes
- Cambo-les-Bains et Larressore au nord
- Espelette et Ainhoa à l'ouest
- Louhossoa et Bidarray à l'est.
[modifier] Toponymie
Le toponyme Itxassou apparaît[3] sous les formes Sanctus Fructuosus d'Itsatsou (1685, collations du diocèse de Bayonne[4]), Union (1793) et Itsatsou (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).
[modifier] Histoire
Il existe des vestiges funéraires protohistoriques (cromlechs) au col de Mehatxe (ou Mehatse - 716 m) sur le Mondarrain.
Au sommet du Mondarrain, un château ou une tour de guêt appartenant au roi de Navarre, et dont il ne reste que des vestiges, fut construit au Moyen Âge. Le site fut occupé jusqu'au XVe siècle.
La loi du 4 mars 1790, qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le baillage du Labourd. Par abus de pouvoir des dirigeants locaux, le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Itxassou s'appela Union, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Arbonne : Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry : Thermopyles, Saint-Palais : Mont-Bidouze, Saint-Jean-Pied-de-Port : Nive-Franche, Louhossoa : Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-de-Luz : Chauvin-Dragon, Ainhoa : Mendiarte et Souraïde : Mendialde.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[5]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[6]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[7] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[8]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté ; ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[9]
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1995 | 2001 | Pierre Iharour | ||
2001 | 2008 | Roger Gamoy | ||
2008 | 2014 | Roger Gamoy | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Intercommunalité
Itxassou fait partie de dix structures intercommunales :
- Communauté de communes Errobi
- SIVOM Artzamendi
- Syndicat intercommunal pouur la gestion du centre Txakurrak
- Syndicat mixte du contrat de rivière des Nives
- Syndicat intercommunal Nive - Nivelle
- Syndicat pour le soutien à la culture basque
- Syndicat d'alimentation en eau potable Ura
- Syndicat mixte d'assainissement Ura
- Syndicat intercommunal d'assainissement autonome Ur Garbitze
- Syndicat départemental d'électrification.
[modifier] Démographie
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[modifier] Économie
Itxassou fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette. L'activité est principalement agricole.
1994 vit la création du GIE Cerise d'Itxassou/Itsasu, destiné à relancer la production et la commercialisation de la cerise d'Itxassou[10].
[modifier] Culture et patrimoine
Itxassou tire une partie de sa renommée de ses cerises noires, qui sont utilisées dans les gâteaux basques, et en accompagnement des fromages de brebis. Dès le mois de mars, la campagne se pare des fleurs des cerisiers des variétés xapata, beltza ou peloa.
Une fête de la cerise a lieu chaque année au début du mois de juin.
[modifier] Patrimoine civil
Le cromlech d'Arluxatta[11] est un vestige de la protohistoire, tout comme ceux de Meatse, Meatseko-Biskarra, Iuskadi, Zelaïou ou Mendittipia[12].
Une place forte protohistorique (Gaztelu zahar) est visible au lieu-dit Belozea.
Le bureau de poste est un bon exemple de l'architecture régionaliste de l'entre-deux guerres.
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[modifier] Patrimoine religieux
L'église Saint-Fructueux[13] date du XVIIe siècle. Elle recèle un tableau de Saenredam[14] (au presbytère) et différents objets et mobiliers inventoriés par le ministère de la Culture[15].
Le cimetière qui entoure l'église est riche en stèles discoïdales et tabulaires.
[modifier] Patrimoine environnemental
Des sentiers de randonnée mènent aux sommets du Mondarrain et de l'Artzamendi, ou jusqu'au calvaire qui surplombe Ainhoa.
[modifier] Équipements
La commune dispose d'un aérodrome, au sommet du mont Urzumu (ou Ursumu - 180 m), qui propose des activités de vol à voile.
- enseignement
L'enseignement primaire est dispensé dans une école publique et une école privée (Saint-Joseph).
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Pierre Dospital, né en 1950 à Itxassou, est un joueur de rugby à XV, qui a joué avec l'équipe de France et avec l'Aviron bayonnais.
[modifier] Articles connexes
[modifier] Notes
- ↑ Notice du Sandre sur Itxassou
- ↑ Basseboure, noté également Bassabure par [Paul Raymond (archiviste)|Paul Raymond]], Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- ↑ a b c Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- ↑ Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187.
- ↑ Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 300
- ↑ Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :
« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? » - ↑ Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 309
- ↑ Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 310.
- ↑ Site de la mairie
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le cromlech d'Arluxatta
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur les cromlechs de Meatse, Meatseko-Biskarra, Iuskadi, Zelaïou et Mendittipia
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église d'Itxassou
- ↑ Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le tableau de Saenredam
- ↑ [1][2][3][4][5][6][7][8] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les objets et mobiliers de l'église Saint-Fructueux