Arcangues
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Le château d'Arcangues est flanqué de deux ailes bleues : le ciel et la mer
Francis Jammes[1]
Arcangues | ||
Pays | France | |
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Région | Aquitaine | |
Département | Pyrénées-Atlantiques | |
Arrondissement | Bayonne | |
Canton | Ustaritz | |
Code Insee | 64038 | |
Code postal | 64200 | |
Maire Mandat en cours |
Jean-Michel Colo 2008-2014 |
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Intercommunalité | Communauté de communes Errobi | |
Latitude Longitude |
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Altitude | 4 m (mini) – 140 m (maxi) | |
Superficie | 17,47 km² | |
Population sans doubles comptes |
2 733 hab. (1999) |
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Densité | 156,44 hab./km² | |
Localisation sur la carte départementale
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Arcangues est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine. Son nom basque est Arrangoitze.
Le nom d'habitant est Arrangoiztar.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
Située dans la province du Labourd, Arcangues fait partie du Pays basque.
[modifier] Accès
Arcangues est desservie par les routes départementales D254 et D755.
La Société des transports de l'agglomération de Bayonne, également connue sous le sigle Stab, est un réseau de transport en commun desservant les 3 communes de la communauté d'agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz (Cabab) ainsi que les communes d'Arcangues, Boucau, Saint-Pierre-d'Irube et Tarnos.
[modifier] Hydrographie
Arcangues est traversée[2] par l'Uhabia, petit fleuve côtier, et par son tributaire, le ruisseau d'Argelous, lui-même rejoint sur la commune par le ruisseau de Harrieta. Un affluent de la Nive, le ruisseau d'Urdainz, arrose également les terres d'Arcangues.
[modifier] Lieux-dits et hameaux
- Ablaintz
- Alotz
- Le bois de Berriotz
- Le moulin de Chourroumilatch
- Dornarieta
- Gastelhur
[modifier] Communes limitrophes
- Anglet au nord
- Bassussarry au nord-est
- Ustaritz à l'est
- Arbonne à l'ouest
- Ahetze au sud-ouest
- Saint-Pée-sur-Nivelle au sud
- Biarritz au nord
[modifier] Toponymie
Le toponyme Arcangues apparaît sous les formes Archagos, Arcangos et Archangos (respectivement[3] XIIe siècle, 1255 et XIIIe siècle, cartulaire de Bayonne[4]), Arcangos (1249[5]), Argangois et Argangos (1302[3] pour ces deux références, chapitre de Bayonne[6]) et Saint-Jean-Baptiste d'Arcangos (1685[3], collations du diocèse de Bayonne[7]).
Jean-Baptiste Orpustan[5] propose un alliage des mots basques ar-gain, 'hauteur rocheuse', et -goiz, 'position ouverte vers l'est', ce qui amènerait à la formule complexe 'hauteur rocheuse vers l'est'.
Le toponyme Ablaintz est mentionné dès 1083 et apparaît sous la forme Naubeis (1149[8]), ou Naubeys (forme gasconisée de Nalbaitz.
Le toponyme Berriotz apparaît sous la forme le bois de Berriots (XIIIe siècle[3], cartulaire de Bayonne[4]) et mediatatem trium partium decimationis de Berriots (1256, [4]).
Le toponyme Chourroumilatch apparaît sous la forme Chourroumillatché (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).
Le toponyme Dornarieta apparaît sous la forme Dornariette (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).
Le toponyme Gastelhur apparaît sous la forme Gaztelur (1401[9]), Gastelur (1764[3], collations du diocèse de Bayonne[7]) et Gastellur (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).
[modifier] Histoire
- La seigneurie d'Arcangues
La seigneurie d'Arcangues est mentionnée depuis le XIIe siècle[9]. Sanche d'Arcangues[4] et Aner de Archangos sont cités comme témoins ou cautions de transactions immobilières entre 1150 et 1170.
- La peste
Le début du XVIe siècle en Labourd est marqué par l'apparition de la peste. La lecture des registres gascons[10] permet de suivre son expansion. Le 8 février 1517, la peste est signalée à Arcangues.
- Les procureurs du roi
La charge de procureur du roi appartint à la famille dès le XVIIe siècle. Ainsi Laurent d'Arcangues, seigneur et patron d'Arcangues, de Curutcheta et d'Elissagaray, fut procureur du roi au bailliage du Labourd de 1614 à 1643[11]. Son fils Jean d'Arcangues reçut la charge de procureur du roi par lettres patentes de Louis XIII du 4 juillet 1643. Pierre d'Arcangues assura la charge de 1670 à 1692. Enfin Gaspard d'Arcangues, écuyer, seigneur et patron d'Arcangues et de Curutcheta, fut procureur du roi et le dernier membre de la famille à occuper cette charge, du 1714 (15 avril) à 1749.
- Les marquis d'Iranda[9]
Michel d'Arcangues, écuyer, seigneur et patron d'Arcangues et de Curutcheta, baptisé à Bayonne le 17 octobre 1719, capitaine des milices provinciales du Labourd, obtint par son mariage avec Rose d'Aragorri (1722-1758), le titre de marquis d'Iranda[12] pour leur fils Nicolas François Xavier d'Arcangues (Arcangues, 1753 - Saint-Pierre-d'Irube, 1826). Ce titre fut confirmé en avril 1781 par lettres patentes de Louis XVI.
Michel Louis d'Arcangues (San Sebastian, 1790 - Bayonne, 1868) fut le quatrième marquis d'Iranda, maire d'Arcangues durant quarante ans et conseiller général des Basses-Pyrénées.
Son fils ainé, Alexis d'Arcangues (Bayonne, 1821 - Saint-Pierre-d'Irube 1877), lui succéda. Il fut maire de Villefranque puis d'Arcangues et conseiller général des Basses-Pyrénées.
Miguel Marie (Bayonne, 1857 - Arcangues, 1915), 6e marquis d'Iranda, lui succéda.
Le 12 avril 1886 naquit à Paris Pierre d'Arcangues (décédé à Arcangues le 22 mai 1973), 7e marquis du nom, poète et romancier, et père de l'actuel marquis, Guy d'Arcangues, 8e marquis d'Iranda, vicomte d'Ascubea et homme de lettres.
[modifier] Héraldique
Écartelé : au 1 d'argent à l'arbre arraché de sinople, et au lion de gueules passant contre le fût ; |
[modifier] Administration
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[modifier] Intercommunalité
Arcangues fait partie de sept structures intercommunales
- communauté de communes Errobi ;
- SIVOM d'Arbonne - Arcangues - Bassussarry ;
- syndicat intercommunal Nive-Nivelle ;
- syndicat pour le soutien à la culture basque.
- syndicat mixte d'alimentation en eau potable Ura ;
- syndicat mixte d'assainissement Ura ;
- syndicat départemental d'électrification.
La commune adhère à l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.
[modifier] Démographie
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2006 : population provisoire de l'Insee (Source : Insee).
[modifier] Économie
[modifier] Culture et patrimoine
Les volets de la maison basque, pleins en bois à barre, sont peints de la même couleur que les autres pièces de bois des façades ou de la charpente. Ils sont en général d’un rouge assez foncé dit rouge basque. On trouve également, à partir du XIXe siècle un bleu très foncé, sorte de bleu de Prusse, ou un vert « profond » également foncé, et parfois un gris très clair. À Arcangues, le Marquis d’Arcangues a introduit un bleu plus clair, qui a conservé la dénomination de bleu d'Arcangues.
C'est à Arcangues que fut créée la première ikastola de Seaska en 1969.
[modifier] Patrimoine civil
- le château[20] d'Arcangues fut reconstruit en 1900. Le corps central du bâtiment, flanqué de deux ailes imposantes, est surmonté d'une verrière qui illumine l'intérieur de l'édifice. Il s'élève sur une petite colline, au milieu d'un grand parc planté de chênes.
- Le premier château d'Arcangues semble avoir été édifié[21] au XIIe siècle et fut le siège de la seigneurie à l'origine du village.
- Le château d'Arcangues, comme celui du Bosquet, fut occupé par les Allemands durant la Seconde guerre mondiale ;
- le château du Bosquet fut reconstruit en 1905 par Jean-Baptiste Ernest Lacombe pour le compte d'André Soulange-Bodin, ministre plénipotentiaire. Il est situé au quartier Lanchipiette. Sa particularité est de présenter au nord, une façade édifiée dans le style anglais, et au sud, une façade dans le style basco-normand[9]. Il ouvre sur un vaste panorama de la chaîne des Pyrénées et du golfe de Gascogne.
- la villa Berriots[22], datant de 1929, est l'œuvre de l'architecte Louis Sue, et fut construite pour le couturier Jean Patou ;
- Un théâtre de nature, édifié en 1968 et dû à l'architecte bayonnais Cazamayou, est présent côté nord, en contrebas de la mairie et du fronton, et apparait sous la forme d'un immense préau, à charpente traditionnelle, fermé à l'ouest par des baies vitrées. Les gradins, côté sud, sont dominés par une immense fresque de Ramiro Arrue ;
- la fontaine sur la place, figurant une tête d'homme coiffée d'un béret, de la bouche duquel jaillit l'eau, représente Léon Hegoas, dit Brasquette, de la maison Brasketa, à qui le marquis d'Arcangues avait prédit « qu'il saurait bien lui faire boire de l'eau »[9].
[modifier] Patrimoine religieux
- le clocher[23] de l'église du XVIe siècle est inscrit aux monuments historiques depuis 1925. Une inscription au-dessus de l'entrée de la chapelle indique que l'église Saint-Jean-Baptiste fut fondée en 1516 par Augier d'Arcangues, écuyer et seigneur de l'endroit ;
- le cimetière recèle une impressionnante collection de stèles discoïdales essentiellement postérieures au XVIe siècle, réunie par le marquis Pierre d'Arcangues, et regroupant des pièces provenant des trois provinces du Pays basque nord.
[modifier] Patrimoine environnemental
Une partie du territoire de la commune appartient à la réserve naturelle régionale d'Errota Handia.
[modifier] Équipements
- sports et équipements sportifs
- Outre la société de pelote basque Lau-herri, qui vit éclore le champion professionnel Simon Haran, la vie associative s'organise autour de la société Emak-Hor, regroupant des sections de rugby, de hand-ball, de gymnastique, une fanfare, un chœur d'hommes (Adixkideak) et un groupe folklorique.
- Le golf situé entre Arcangues et Arbonne a permis de sauvegarder le patrimoine environnemental de la commune.
- éducation
La commune dispose d'une école primaire.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- nées au XVIIIe siècle
- Rose d'Arcangues, née en 1793 et décédée en 1817, épousa Casimir d'Angosse, homme politique français ;
- nées au XIXe siècle
- Jean-Baptiste Mariani, décédé le 18 janvier 1890 à Rome et inhumé le 2 février 1890 à Arcangues, est un diplomate français, ministre plénipotentiaire à Munich en 1882, puis ambassadeur de France à Rome en 1890[9] ;
- André Soulange-Bodin, né en 1855 et décédé en 1937, puis inhumé à Arcangues, est un diplomate et homme politique français, ministre plénipotentiaire à Berlin, puis directeur du personnel et du secrétariat des Affaires étrangères à Paris, maire d'Arcangues de 1919 à 1929. Il est l'auteur de deux ouvrages diplomatiques : La diplomatie de Louis XV et le pacte de famille (1894) et L'avant-guerre allemande en Europe (1918) ; il fonde l'association la maison basque de Paris.
- Henry Soulange-Bodin, né en 1885 et décédé en 1965 et inhumé à Arcangues, est un homme de lettres et historien français, spécialiste des châteaux de France. Il est le fils d'André Soulange-Bodin ;
- nées au XXe siècle
- Luis Mariano, de son vrai nom Mariano Eusebio González y García, né à Irun en 1914 et décédé à Paris en 1970, est un ténor basque-espagnol. Il repose au cimetière d'Arcangues, régulièrement envahi par ses admirateurs. Un buste[9] représentant le chanteur, sculpté par Paul Belmondo est visible dans un jardin de la commune. Luis Mariano fit construire à Arcangues Marionako Borda, maison basque où il fit de nombreux séjours ;
- Léopold Eyharts spationaute basque. C'est à Arcangues que le spationaute vit depuis son enfance.[réf. nécessaire]
[modifier] Notes
- ↑ Évocation écrite par Francis Jammes lors de la publication du recueil de poèmes Tendresses du marquis Pierre d'Arcangues, citée par Arcangues - Sous la direction de H. Lamant-Duhart - Ekaina 1986, page 47
- ↑ Notice du Sandre sur Arcangues
- ↑ a b c d e f g h Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- ↑ a b c d Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ a b Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque, Presses universitaires de Bordeaux 2006 (ISBN 2 86781 396 4)
- ↑ Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ a b Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ E. Goyheneche, le Pays basque, Pau, 1979
- ↑ a b c d e f g Arcangues - Sous la direction de H. Lamant-Duhart - Ekaina 1986
- ↑ Registres gascons, tome 1, pages 44, 53, 141, 154, 158-159, 195 et 233 - cités par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 3, Elkarlanean 2001 (ISBN 2 9131 5634 7), pages 42 et 43.
- ↑ Bulletin de la Société es sciences, lettres et arts de Bayonne, 1921, n°3-4, page 166 et suivantes.
- ↑ Maison d'Iranda (ou Irandatz) d'Hendaye, citée par Arcangues - Sous la direction de H. Lamant-Duhart - Ekaina 1986, page 55
- ↑ Arcangues, sous la direction de H. Lamant-Duhart, Ekaina 1986 - La commune d'Arcangues porte les armes des anciens seigneurs de ce nom, mentionnés en ce lieu depuis le XIIe siècle - Il existe également une variante des quartiers 2 et 3, la croix pouvant être d'argent sur fond de gueules ou d'or sur fond de gueules. Sur le tout, d'après H. Jougla de Morenas (Grand Armorial de France, tome I), on trouve également d'azur à trois chevrons d'or.
- ↑ La disparition du registre des délibérations de la période impériale ne permet pas de connaître les noms des maires entre Dominique Bastres et Jean-Baptiste Larre
- ↑ Jean-Baptiste Larre (1753-1832) maire d'Arcangues sous l'Empire, démissionna en 1815. Il avait été conseiller d'arrondissement
- ↑ Michel Louis d'Arcangues (1790-1868), nommé maire par le préfet des Basses-Pyrénées le 22 décembre 1815, et confirmé par un nouvel arrêté prefectoral du 19 juillet 1821.
- ↑ Michel Garrin (1770-1849) avait été précédemment nommé adjoint de Michel d'Arcangues depuis 1815. La Monarchie de juillet ayant modifié la loi électorale, sa nomination fut effectuée par le Conseil municipal le 14 décembre 1831.
- ↑ Michel d'Arcangues fut destitué au printemps 1906 à la suite de sa position contre l'inventaire des biens ecclésiastiques
- ↑ Suite au décès de Michel d'Arcangues en 1915, Jean Biolet, adjoint fait office de maire jusqu'aux premières élections intervenant après l'armistice.
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le château d'Arcangues
- ↑ d'après Jean de Jaurgain, historien basque du XIXe siècle, cité par Arcangues - Sous la direction de H. Lamant-Duhart - Ekaina 1986, page 48
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la villa Berriots
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le clocher de l'église
[modifier] Pour approfondir
[modifier] Bibliographie
- Arcangues - Sous la direction de H. Lamant-Duhart - Ekaina 1986