Macaye

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Macaye
Carte de localisation de Macaye
Pays France France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Canton Hasparren
Code Insee 64364
Code postal 64240
Maire
Mandat en cours
Alain Dubois
2008-2014
Intercommunalité communauté de communes du Pays d'Hasparren
Latitude
Longitude
43° 20′ 06″ Nord
         1° 18′ 58″ Ouest
/ 43.335, -1.31611111111
Altitude 113 m (mini) – 892 m (maxi)
Superficie 19,75 km²
Population sans
doubles comptes
529 hab.
(1999)
Densité 26,78 hab./km²
Image:City locator 2.svg
Macaye
Localisation sur la carte départementale

Macaye est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Son nom basque est Makea, simplification d'un ancien nom *Makaiaga (noté Maqueyagua en 1311, Macayagua en 1344[1]).

Le nom d'habitant est makear.

L'église
L'église
Toiture vénérable
Toiture vénérable
Porte bouteille
Porte bouteille
Linteau sculpté
Linteau sculpté
Fenêtre
Fenêtre

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Située dans la province du Labourd, Macaye fait partie du Pays basque. La côte basque, à l'ouest, est distante de 25 kilomètres.

[modifier] Accès

Macaye est desservie par la route départementale D252 entre Mendionde et Louhossoa.

[modifier] Hydrographie

La commune est traversée[2] par le ruisseau la Mouline, affluent de la Nive.

[modifier] Lieux-dits et hameaux

  • Aziotzea
  • Capousoloa
  • Elizaldea
  • Irigoihena
  • Mehaka
  • Plaza
  • Ursuia
  • Zahiola
  • Zuhurtea
  • Zuhaztia

[modifier] Communes limitrophes

[modifier] Toponymie

Le toponyme Macaye apparaît[3] sous les formes Maccaie (1599, titres de Navarre[4]), Maquaie et Sanctus-Stephanus de Macaye (1683 pour les deux dernières formes, collations du diocèse de Bayonne[5]).

Le toponyme Plaza apparaît[3] sous la forme La place 1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).

[modifier] Histoire

Paul Raymond[3] note que la vicomté de Macaye dépendait du royaume de Navarre.
En 1790, Macaye fut le chef-lieu d'un canton comprenant les communes de Macaye, Mendionde et Louhossoa, et dépendait du district d'Ustaritz.

En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[6]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[7]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[8] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[9]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté ; ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[10]

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2008 Jean Camblong
2008 2014 Alain Dubois
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Intercommunalité

Macaye fait partie de neuf structures intercommunales :

[modifier] Démographie

Le rôle de la contribution patriotique du 5 mars 1790[11] dénombre 189 feux à Macaye[12]. Ce même rôle décompte dans la commune :

  • 105 laboureurs (dont 71 propriétaires et 34 métayers)
  • 18 femmes seules
  • 2 vignerons
  • 20 journaliers
  • 19 artisans dont
    • 4 tisserands
    • 6 duranguiers
    • 2 forgerons
    • 2 cordonniers
    • 2 charpentiers
    • 1 corroyeur
  • 2 marchands
  • 2 prêtres
  • 7 divers (un notaire, un régent, une benoîte, une servante, un sonneur de cloches, un voiturier et un chirurgien)
  • 9 "non identifiés"


Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
861 1 355 872 803 816 868 781 814 806
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
845 780 746 751 718 694 693 728 719
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
711 712 678 627 665 662 616 597 542
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
504 512 468 463 476 529 530 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

2005 : population provisoire de l'Insee (Source : Insee).

[modifier] Économie

La coopérative Berria de Onetik est installée à Macaye et produit le Bleu des Basques. L'activité est principalement agricole.

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Patrimoine civil

Le camp protohistorique et l'enceinte à parapets de terre[13] sont inscrits aux monuments historiques depuis 1980.

[modifier] Patrimoine religieux

[modifier] Patrimoine environnemental

Relief stratégique pour Hasparren et Macaye, l'Ursuia a hébergé plusieurs forts protohistoriques (gaztelu zahar).

[modifier] Équipements

enseignement

Macaye dispose d'une école primaire.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Ganix de Macaye, un contrebandier célèbre qui vécut au XIXe siècle.
  • Ramuntxo Camblong, né en 1940 à Macaye, est un homme politique, conseiller municipal à Anglet depuis 2001.

[modifier] Notes

  1. beaucoup de noms en -aga apparaissent transitoirement au Moyen Âge dolés d'une terminaison en -agua
  2. Notice du Sandre sur Macaye
  3. abcd Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  4. Titres du royaume de Navarre - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  5. Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  6. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187.
  7. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 300
  8. Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :

    « 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
    2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
    3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
    4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
    5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
    6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
    7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »

  9. Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 309
  10. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 310.
  11. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, CC 3
  12. Rôle cité par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 3, Elkarlanean 2001 (ISBN 2 9131 5634 7), page 268. Le même ouvrage de Manex Goyhenetche indique (page 284) qu'il faut compter une moyenne démographique de 5.5 par feu.
  13. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le camp protohistorique et l'enceinte à parapets de terre

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes