Discuter:Critiques du communisme

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sommaire

[modifier] Pertinence/ neutralité

Bonjour,

À mon avis, cet article, en cours de traduction, pose déjà des problèmes divers.

1-Pour que l'article ait une valeur encyclopédique, il ne doit évidemment pas se limiter à une énumération des critiques du communisme (le nombre de morts, le goulag, la bureaucratie etc.) mais bien distinguer les différents types de critiques et leurs postulats idéologiques ce qui, a part pour le cas des trotskistes, n'est pas fait : la critique du communisme, si elle est faite par Friedrich von Hayek ou Karl Polanyi, n'a pas le même sens. Il serait par exemple intéressant de distinguer les penseurs de "l'école totalitaire" des autres. À l'opposé, les "défenseurs" du communisme doivent être aussi distingués, d'autant plus que certains "critiques" sont aussi "défenseurs" (comme les trotskystes). Une grande partie des régimes communistes, comme l'URSS sous Staline ou la Chine de Mao ne sont aujourd'hui pratiquement plus défendus par personne, mais plusieurs historiens pensent que la critique de ces régimes ne doit pas s'articuler uniquement au travers du prisme de l'idéologie communiste (cf. Robert C. Tucker pour l'URSS). D'autres régimes communistes sont encore défendus dans une plus ou moins grande mesure aujourd'hui, comme la Russie soviétique d'octobre 1917 à la fin de la NEP (voir par ex Jean-Jacques Marie, Pierre Broué, Edward Hallett Carr, Moshe Lewin ou Arno Joseph Mayer) ou dans un contexte différent Cuba.

2-Il réunit critique des régimes communistes et critique théorique du marxisme, ce qui n'est pas le cas dans la wp anglais qui présente deux articles séparés 1 et 2. Ce n'est pas anodin, de nombreux auteurs se sont revendiqués de la pensée de marx sent être liés au régime communiste, voir sans se dire communistes eux mêmes : par exemple en économie l'école de la régulation ou certains post-keynésiens (comme Michał Kalecki ou Joan Robinson).

3-le point de vue trotskyste est mal présenté : « Les trotskistes et autres léninistes estiment que les Etats communistes n'ont pas, après la mort de Lénine, suivi la voie du marxisme, mais de perversions largement infuencées par le stalinisme. » Outre que la phrase est mal construite, les trotskystes ne font pas une séparation aussi nette avant Staline/après Staline (même si cette séparation a une importance). Ils analysent après Trotsky (notamment dans Cours Nouveau, La Révolution trahie ou Défense du marxisme) le processus qui a conduit, dès la guerre, à la bureaucratisation progressive du parti et de l'état et finalement à la victoire du stalinisme. Il serait par ailleurs important de distinguer les critiques "trotskystes" de celles des "communistes libertaires" ou des "anarchistes" qui qualifient l'URSS et d'autres états dits communistes de "capitalismes d'état".

4-Certains passage sont clairement POV. Par exemple : « Le régime léniniste est comptable de l'exécution sommaire de centaines de milliers d'"ennemis de classe", de la création de la Tchéka, d'avoir créé ce qui devint le goulag, et d'une politique de réquisitions alimentaires qui entrainèrent une famine causant de 3 à 10 millions de morts pendant la Révolution russe. [12][13][14][15] Emma Goldman a critiqué Léon Trotsky en raison de son rôle dans la répression de la révolte de Kronstadt et pour avoir ordonné l'incarcération à grande échelle dans des camps ainsi que l'exécution de nombreux opposants, tels que les anarchistes. ».

  • Il reste à prouver que des centaines de milliers d'"ennemis de classe" ont été éxécutés sous Lénine quand l'historien britannique Chamberlain chiffre le nombre de victimes de la terreur rouge à 50 000, et que même Richard Pipes, historien conservateur et controversé utilisé en référence ici, rapporte comme plus haute estimation 140.000 victimes (Richard Pipes, La Révolution russe, p.776). Le contexte de la guerre civile n'est même pas mentionné alors que de nombreux historiens en font une des explications principales de la violence des bolcheviques sous Lénine, et du caractère brutal du régime soviétique par la suite. Ce problème se pose aussi pour la Tchéka.
  • Il est très contestable, et contesté, que les "camps de concentration" créés par les bolcheviques lors de la guerre civile constituent l'ancêtre du Goulag. Je rappelle ici que dans cette guerre, les premiers belligérants à avoir mis en place des "camps de concentration" (le terme ne désignait pas nécessairement à l'époque le même type de camps que ceux qui marqueront sinistrement par la suite l'histoire du XXeme siècle) ont été les blancs finlandais. D'autres acteurs de la guerre civile ont utilisés des camps pendant cette période, comme la Pologne de Pilsudski ou les troupes françaises du général Niessel.
  • Il est encore plus critiquable d'affirmer que la famine de 1920-1921 a été entrainé par les réquisitions des bolcheviques. l'institut du monde slave a par exemple publié il y a quelques années une étude du démographe Serge Adamets, Guerre civile et famine en Russie : le pouvoir bolchevique et la population face à la catastrophe démographique, 1917-1923, en montrant que « l'ampleur des réquisitions apparait très faible en 1918-1919 » et qu' « il est clair que par leur ampleur, les réquisitions ne pouvaient ni amener la famine, ni ruiner l'économie des paysans. Au contraire le marché noir et spéculatif offrait à ces derniers des avantages largement supérieurs aux frais à payer  ». Il rappelle aussi que le gouvernement tsariste et le gouvernement provisoire avaient aussi pratiqué les réquisitions, que les famines étaient fréquentes en Russie (1872, 1874, 1883, 1891, 1906, 1909 et 1911) et que la guerre avait ruiné l'économie paysanne. Il montre aussi par ailleurs que la secheresse (les bolcheviqes ne métrisaient pas le temps) et l'embargo imposé par les grandes puissances (notamment européennes) constituent des facteurs d'explication bien plus importants. Enfin une analyse est consacré aux politiques mises en place par le pouvoir bolchevique pour porter secours aux victimes de la famines, politiques volontaristes et sincères malgré leurs ambiguité (notamment du fait de la bureaucratie et de la volonté du régime de réprimer l'Église orthodoxe, encore influente).

Sur des sujets aussi polémiques que le communisme, il faut toujours prendre garde aux sources et penser à formuler d'une façon qui reflète le point de vue (par exemple « Selon Richard Pipes, le régime bolchevique a... »)

Cordialement, --Sol@l 5 août 2007 à 22:55 (CEST)

[modifier] Renommage

Il faudrait renommer le titre en "Critiques du communisme". Dès l'intro d'ailleurs le pluriel est utilisé. Cela permettrait en plus d'harmoniser avec les articles du même type : Critiques du socialisme et Critiques du libéralisme économique. Galoric 27 septembre 2007 à 18:32 (CEST)

J'interprète le silence comme une approbation, je renomme l'article donc. Galoric - 11 octobre 2007 à 22:37 (CEST)

[modifier] Passages à intégrer

Je place dans la boîte déroulante ci-dessous des passages extraits de l'article Anticommunisme qui font l'état des critiques envers le communisme comme idéologie et "système" politique, donc qui ont davantage leur place sur cet article. Ces passages permettront certainement de faciliter son recyclage. Galoric - 30 janvier 2008 à 19:23 (CET)