Luis Mariano

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Luis Mariano
Luis Mariano

Luis Mariano, de son vrai nom Mariano Eusebio González y García, (13 août 1914 à Irun - 14 juillet 1970 à Paris) fut un ténor basque-espagnol qui accéda à la célébrité en 1945 grâce à La Belle de Cadix, opérette de Francis Lopez ou encore Le Chanteur de Mexico. Il devint alors, à la scène comme à l'écran, le prince de l'opérette.

Sa tombe à Arcangues est encore visitée et fleurie par ses fans plusieurs dizaines d'années après son décès.

Photo de sa tombe à Arcangues
Photo de sa tombe à Arcangues

Sommaire

[modifier] Biographie

Luis-Mariano était le fils d'un mécanicien. Sa famille se réfugia en France au moment de la guerre civile espagnole. Le jeune Luis, attiré par le dessin, entre à l'école des beaux-arts de Bordeaux. De plus, il aime chanter. Reçu au concours d'entrée du conservatoire de Bordeaux, il est remarqué par Jeannine Micheau, qui s'aperçoit qu'on lui fait travailler des rôles trop lourds pour lui. La cantatrice lui fait connaître Miguel Fontecha, dont les leçons lui seront bénéfiques.

Car son véritable professeur fut le Maestro Clemente Guearti (1892-1959), alors installé à Bordeaux-Caudéran, après avoir été contraint à l'abandon d'une très prometteuse carrière de fort ténor d'opéra suite à un accident au sortir du Théâtre Royal de Madrid. C'est lui qui lui a "posé" la voix selon la technique traditionnelle italienne de chant, par des leçons données de 1940 à 1943.

Luis Mariano affronte la scène du Palais de Chaillot en décembre 1943, dans le rôle d'Ernesto de Don Pascual (au coté de Vina Bovy et Gilbert Maurin). En attendant le résultat d'une audition à l'opéra comique, il chante dans des spectacles de variété à la radio. Il commence à être connu.

Il fait la connaissance de Francis Lopez et Raymond Vincy. Il crée leur première opérette La belle de Cadix, qui devait décider de sa carrière (24 décembre 1945 au théâtre du Casino Montparnasse). Prévue pour quelques dizaines de représentations, la belle de Cadix devait tenir l'affiche pendant deux ans.

La popularité de Luis-Mariano grandit rapidement . Pendant une dizaine d'années, il domine le monde de la chanson et de l'opérette. La point culminant de sa carrière peut se situer en 1951-1952, années du Chanteur de Mexico et du film Violettes Impériales. Au théâtre, il triomphe dans Andalousie (1947), Le Chanteur de Mexico (1951) et Chevalier du Ciel (1955).

Pour le cinéma, de 1945 à 1958, Mariano tourne une vingtaine de films. Son immense talent dans le chant lui permet de se produire aux quatre coins du monde: USA, Amérique du Sud. En 1957 et 1959, il accompagne la caravane du cirque Pinder sur les routes de France, puis il se produit à l'Olympia.

Les années 1958-1960 marquent un certain tournant dans la carrière de Mariano. Les yéyés envahissent les ondes et les écrans de télévision. Mariano a toujours autant de succès sur les théâtres d'opérettes : le Secret de Marco Polo (1959), " Visa pour l'amour" (véritable jouvence pour l'artiste ) et surtout le Prince de Madrid (1967), sont de véritables succès. Mais au bout d'un certain temps, il ne tourne plus et ses incursions dans le chant se font rares.

Signalons toutefois une tournée triomphale en Roumanie (1966), et l'enregistrement d'un disque de chansons espagnoles et d'un disque de chansons napolitaines, d'une homogéneité surprenante. En province, il faisait des reprises très remarquées du Chanteur de Mexico et de La belle de Cadix (pour le vingtième anniversaire de cette création).

En décembre 1969, il assure la création de la Caravelle d'Or au théâtre du Châtelet, mais ayant contracté une maladie, probablement une hépatite mal discernée, mal jugulée, il doit abandonner son rôle au bout de quelques mois. Il meurt terrassé par cette même maladie, le 14 juillet 1970, à Paris. Il aura fermé les yeux à l'hôpital de la Pitié - Salpétrière, Paris 13e, à cent pas de cette gare d'Austerlitz où, 28 ans plus tôt, il avait foulé pour la toute première fois le macadam parisien.

Il n'eut ni femme, ni enfant.

[modifier] Opérettes

La musique des opérettes créées par Luis Mariano est de Francis Lopez, à l'exception de celle de Chevalier du ciel composée par Henri Bourtayre.

  • La Belle de Cadix 1945,
  • Andalousie 1947,
  • Le Chanteur de Mexico 1951,
  • Chevalier du ciel 1955,
  • La canción del amor mío 1958,
  • Le Secret de Marco Polo 1959,
  • Visa pour l'amour 1962,
  • Le Prince de Madrid 1967,
  • La Caravelle d'or 1969.

[modifier] Films

  • 1946 L'Escalier sans fin
  • 1946 Luis-Mariano chante
  • 1946 Histoire de chanter (Van Parys)
  • 1947 Cargaison Clandestine (rode)
  • 1948 Fandango (Lopez)
  • 1948 Je n'aime que toi (Lopez)
  • 1949 Pas de week-end pour notre amour (Lucchesi)
  • 1950 Andalousie (Lopez)
  • 1951 Au pays basque (documentaire)
  • 1951 Rendez-vous à Grenade (Lopez)
  • 1952 Violettes impériales (Lopez)
  • 1953 La Belle de Cadix (Lopez)
  • 1953 Paris chante toujours
  • 1953 La Route du bonheur (Lopez)
  • 1953 L'Aventurier de Séville (Lopez)
  • 1953 Le Tsarévitch (Lehar)
  • 1953 Quatre jours à Paris
  • 1956 Le Chanteur de Mexico (Lopez)
  • 1956 À la Jamaïque (Lopez)
  • 1958 Sérénade au Texas (Lopez)

De nombreux films ont été adaptés des opérettes où il avait triomphé à la scène.

Il a également joué dans le grand film de Sacha Guitry, Napoléon:

[modifier] Quelques-uns de ses tubes

  • L'Amour est un bouquet de violettes
  • " Andalucia mia "
  • " la Vi est là"
  • " Mattinata"
  • " Prière péruvienne"
  • " Cavalier du grand retour" ( reprise de Gilbert Becaud )
  • " Plus je t'entends" (reprise à Alain Barrière )
  • Oublie-moi
  • Mexico
  • La Belle de Cadix
  • Rossignol
  • Olé toréro
  • " Espana" ( de l'opérette "le Prince de Madrid" )
  • " Marco Polo"
  • Adieu Saint Jean de Luz
  • Visa pour l'amour (avec Annie Cordy)
  • Quand on est deux amis (avec Bourvil)
  • Il est un coin de France
  • Argentine
  • C'est magnifique
  • Le Charme de Dolorès
  • Maman la plus belle du monde
  • " La Novia de Espana"
  • Danse danse ma romance
  • L'Air de San Pedro
  • Illusion
  • Gitane
  • Et flûte et zut
  • Femmes de Paris"
  • Sensual
  • L'Étranger au paradis
  • " Manuel Benitez " el Cordobès " "
  • " l'Arlequin de Tolède"

[modifier] Bibliographie

(fr) :

  • Christophe Mirambeau, Saint Luis, Flammarion, 2004
  • Daniel Ringold, Philippe Guiboust, Patchi Lacan, Luis Mariano, le Prince de lumière, s.l.[Paris] Musique-Editions TF1, 1995
  • Jean-Louis Chardans, J'ai connu un prince, La table ronde, Paris, 1976


(es) :

  • Alberto López Echevarrieta, Luis Mariano entre el cine y la opereta, 1995

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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