LGV Nord

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

LGV Nord-Europe
[[Image:{{{photo}}}|center|{{{largeur photo}}}|{{{légende photo}}}]]
LGV Nord
{{{plan}}}
Longueur : 333 km
Mise en service : 1993-1996
Écartement : standard
Nombre de voies : double voie
Pente maximale : {{{pente maximale}}} ‰
Propriétaire : RFF
Exploitant : SNCF
Électrification : 25 kV-50 Hz monophasé
Signalisation : TVM
Types de trafic : TGV, Eurostar, Thalys
Lignes affluentes : Paris-Amiens-Lille, Interconnexion Est, Lille-Bruxelles, Lille-Dunkerque, Calais-Boulogne-sur-Mer, Tunnel sous la Manche
Principales gares : TGV Haute-Picardie, Lille Europe, Calais-Fréthun
Tracé en rouge de la LGV Nord. En noir, les lignes classiques empruntées par les TGV.
Tracé en rouge de la LGV Nord. En noir, les lignes classiques empruntées par les TGV.
La LGV Nord à Goussainville (Val-d'Oise).

La LGV Nord, ou ligne nouvelle 3 (LN3), est une ligne à grande vitesse française de 333 km de long reliant Paris à la frontière belge et au tunnel sous la Manche via Lille, mise en service en 1993. Autorisant en service commercial une vitesse de 300 km/h, elle a permis d'accélérer sensiblement les liaisons ferroviaires entre Paris et le nord de la France, mais aussi grâce à ses prolongements au nord en Belgique et en Angleterre, et au sud par la LGV Interconnexion Est, les relations internationales avec la Grande-Bretagne et le Benelux ainsi que les relations interrégionales entre le Nord-Pas de Calais et le Sud-Est et le Sud-Ouest de la France. Son tracé est jumelé avec celui de l'autoroute A1 sur 130 km. Situé en totalité en plaine, il ne comporte pas de rampe supérieure à 25 pour mille.

Trois types de matériel à grande vitesse y circulent : les TGV de la SNCF (TGV Réseau, TGV Sud-Est (rames rénovées), ainsi que les TGV Duplex et TGV Atlantique pour les relations province-province), les TGV TMST d'Eurostar (trois rames, ainsi que certaines des rames « NOL » (Nord de Londres) ont été louées à la SNCF et y assurent des trains du service intérieur), et les TGV PBA et PBKA de Thalys. La circulation y est entièrement contrôlée depuis le PAR (poste d'aiguillage et de régulation) situé à Lille.

Sommaire

[modifier] Tracé

La LGV Nord commence à Arnouville-lès-Gonesse, à 16,6 km de la gare du Nord sur la ligne Paris-Creil. À Vémars, la LGV Interconnexion Est la rejoint par un triangle. Après être passée à l'est de la forêt d'Ermenonville puis sur le viaduc de Verberie, elle rejoint l'autoroute A1 au niveau de Chevrières et la suit jusque dans la banlieue lilloise. À Ablaincourt-Pressoir (Somme), une gare nouvelle, seulement desservie par les TGV province-province, porte le nom de gare de TGV Haute-Picardie. À Croisilles (Pas-de-Calais), une bifurcation mène au raccordement d'Agny vers Arras. À Rœux (Pas-de-Calais), un raccordement à voie unique relié à la section de ligne Arras-Douai permet le trafic entre Arras et les villes situées plus au nord. La LGV traverse l'autoroute A1 à Seclin (Nord). À Fretin, un triangle raccorde la LGV à la ligne Lille-Bruxelles, qui part vers l'est à partir de Fretin, traverse la frontière à Wannehain et se raccorde au réseau classique à Lembeek, au sud de Bruxelles. Après le triangle de Fretin, la LGV se raccorde au réseau classique à Lezennes, à l'entrée de Lille. Après avoir, pour certains, desservi la gare nouvelle de Lille-Europe, les TGV et Eurostar continuent sur la LGV par Lambersart, où se trouve un double raccordement avec la ligne classique Lille-Hazebrouck, puis celle-ci passe au sud d'Armentières et au nord de Hazebrouck. À Cassel, un raccordement à voie unique permet de desservir Dunkerque. La LGV continue vers l'ouest, traverse l'autoroute A 26 à Zouafques et se termine à Fréthun, au niveau du terminal Eurotunnel, ce qui permet aux TGV de desservir Calais, ou Boulogne-sur-Mer après rebroussement, et aux Eurostar de traverser la Manche pour gagner Londres.

  • Cette ligne (210 km d'Arnouville à la frontière belge et 113 de Fretin à Fréthun) a été ouverte en 1993 d'Arnouville à Fréthun, et en 1996 pour la branche belge.
  • Le tracé a été beaucoup critiqué, surtout en Picardie (aucune ville picarde n'est desservie alors que la LGV traverse cette région. Amiens, notamment, aurait voulu la LGV). Selon l'État, le tracé par Amiens était impossible, car le tracé par Lille imposait une ligne droite Paris-Lille pour permettre des parcours Paris-Londres dans un temps raisonnable. Le projet LGV Picardie servirait Amiens, et réduirait le temps de parcours Londres-Paris à moins de 2h.

Gares : la LGV Nord comporte trois gares nouvelles :

[modifier] Historique

Cette ligne a avant tout été prévue pour des liaisons européennes. L'ouverture annoncée du Tunnel sous la Manche a provoqué une accélération du projet, avec la procédure légale dite « d'extrême urgence ». La ligne a finalement été ouverte en mai 1993, soit un an avant le tunnel et dix-huit mois avant les liaisons Eurostar en direction de Londres. La branche vers Bruxelles, elle, n'a été ouverte que le 14 décembre 1997 suite à de nombreux désaccords politiques entre les communautés flamandes et francophone sur le tracé de la ligne en Belgique. Sa section belge, d'une longueur de 71 kilomètres et nommée ligne 1, est la première ligne à grande vitesse transfrontalière au monde[2].

Certains TGV circulaient déjà entre l'Île-de-France et Lille avant l'ouverture de la LGV Nord : en effet, les liaisons Lyon-Lille par TGV ont commencé dès 1984. Le 21 décembre 1993, quelques mois seulement après l'ouverture de la ligne, la plate-forme supportant la LGV s'est effondrée sur plus de 600 m, entraînant le déraillement d'un train à près de 300 km/h, qui n'a heureusement pas quitté la plate-forme et ne s'est pas renversé.

Hormis la problématique de la desserte d'Amiens, les dysfonctionnements du nouveau système de réservation « Socrate » ainsi que la forte augmentation des abonnements ont provoqué une forte vague de mécontentement qui ont assombri l'ouverture de la ligne[3].

La rapidité des relation provoque une relative extension du poids économique de la capitale et des migrations pendulaires, tendant à transformer les villes du bassin parisien en « banlieues dortoirs » de Paris. En 2007, environ 1 300 personnes sont des pendulaires entre Paris et Lille, c'est à dire utilisateur quotidiens de la ligne en semaine pour un trajet domicile-travail. 80 % de ce trafic est en direction de Paris, mais il ne représente que 9 % du trafic global pour les voyageurs quotidiens (23 % pour ceux empruntant la ligne plusieurs fois par semaine), contre 20 % pour les relations du Mans ou de Tours vers la capitale[4].

[modifier] Liaisons

Liaisons supprimées:

[modifier] Projets connexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes, sources et références

  1. Ministère de l'Écologie - Historique des mises en service
  2. Belrail - Le réseau TGV belge, branche ouest
  3. L'expansion - Les cafouillages du TGV Nord, article du 19/05/1993
  4. Lille On Line - Ces nomades toujours entre deux gares