Lens (Pas-de-Calais)

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Panorama de Lens depuis le site Écopôle 11/19 à Loos-en-Gohelle
Panorama de Lens depuis le site Écopôle 11/19 à Loos-en-Gohelle
Lens
La mairie de Lens
Pays
drapeau de la France
     France
Région Nord-Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arrondissement de Lens
Canton Canton de Lens-Est
Canton de Lens-Nord-Ouest
Canton de Lens-Nord-Est
Code Insee 62498
Code postal 62300
Maire
Mandat en cours
Guy Delcourt
2008-2014
Intercommunalité Communaupole de Lens-Liévin
Coordonnées
géographiques
50° 25′ 56″ Nord
         2° 50′ 00″ Est
/ 50.4322222222, 2.83333333333
Altitudes moyenne : 38 m
minimale : 27 m
maximale : 71 m
Superficie 1 170 ha = 11,7 km²
Population sans
doubles comptes
36 206 hab.
(1999)
Densité 3 094 hab./km²
Carte de localisation de Lens
Secteur est (Béthune, Lens, Hénin-Beaumont)
Secteur est (Béthune, Lens, Hénin-Beaumont)

Lens est une commune française, du département du Pas-de-Calais dans la région Nord-Pas-de-Calais en France. Ses habitants sont appelés les Lensois. La ville est surtout connue, par ordre chronologique, pour ses terrils et l'exploitation minière, pour son équipe de football, le Racing Club de Lens et plus récemment pour l'annexe du Louvre. En 2003, elle a reçu le label de Ville fleurie avec deux fleurs[1].

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Généralités

Lens se situe à côté du canal de la Deûle, autrement dit la rivière Souchez. Elle est aussi capitale de la Gohelle (qui se situe à plus grande échelle dans l'Artois) et appartient ainsi au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Elle compte un peu plus de 36 000 habitants (36 823 en 1999[2]). Elle fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin (appelé la Communaupole) qui regroupe 36 communes, soit 250 000 habitants. Elle fait aussi partie du SCOT de Lens-Liévin et d'Hénin-Carvin. La ville est limitrophe aux villes de Sallaumines, Noyelles-sous-Lens, Loison-sous-Lens, Vendin-le-Vieil, Loos-en-Gohelle, Liévin, Avion et Éleu-dit-Leauwette.

La ville se situe à 200 km au nord de Paris, 40 km au sud de Lille, 15 km à l'ouest de Douai, 20 km au nord de sa préfecture Arras.

[modifier] Moyens de communications

L'autoroute A21 forme une semi-rocade au nord et à l'est de la commune et permet d'atteindre facilement d'autres autoroutes comme l'autoroute A1 (Paris-Lille), l'autoroute A26 (Calais-Reims) et l'autoroute A2 (Mons-Cambrai-Péronne).

Sa gare est desservie par la ligne TGV-Nord (à 1 h 10 de Paris) mais aussi par les lignes 6, 13, 21 et 23 allant vers Valenciennes, Arras, Dunkerque, Lille réduit à 30 minutes par Libercourt depuis le 9 décembre 2007.

Les transports en communs sont assurés par la société Tadao, sous l'autorité d'un syndicat mixte qui regroupe la Communaupole de Lens-Liévin, la communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin, la communauté d'agglomération de l'Artois et la communauté de communes de Nœux et environs. Un projet de tramway reliant Lens à Hénin-Beaumont est prévu pour remplacer la ligne buLLe de Tadao[3]. De plus, une nouvelle gare routière est prévue pour octobre 2008[4]

L'aéroport de Lesquin est le plus proche de la ville. Pour rejoindre Lens, on peut emprunter ensuite, soit la nouvelle liaison de TGV en partant de la gare des Flandres, soit les taxis via l'autoroute A1 puis l'autoroute A21. Il existe aussi deux lignes de bus mais le trajet est d'environ une heure vingt.

[modifier] Les cités

Avec plus de 60% de logements sociaux [4], la ville de Lens reste accrochée à son passé minier.

[modifier] Histoire

[modifier] Fondation

L’origine de la ville n’est pas complétement connue. Au début on pensait que le nom de Lens venait du proconsul romain Lentulus, mais ceci fut écarté suite aux découvertes archéologiques. On peut quand même dire que la ville remonte aux origines antiques, puisque des vestiges romain fûrent découvert dans le sol.

Des pièces de monnaie, datant de l'époque mérovingienne, attestent l'existence de Lenna Cas(trum). Si le deuxième mot signifie simplement que la cité était fortifiée, le premier est en revanche plus mystérieux : certains chercheurs pensent qu'il vient de onna (mot gaulois), signifiant fleuve, source. On a donc Lenna Cas, qui serait la forteresse des sources[5].

[modifier] La période espagnole

C'est en 1526, lors de l'essor de l'Espagne en Europe, que la ville de Lens passe au main du roi d'Espagne et fait dons partie des Pays-Bas espagnols[6]. Il faudra attendre le Grand Condé et la bataille de Lens, le 20 août 1648 pour avoir le début du déclin espagnol dans la région. Cette bataille a permis à Mazarin de signer le traité de Westphalie, mettant fin à la guerre de Quatre-Vingts Ans. L'Artois étant rendu à la France lors du traité de paix des Pyrénées dix ans plus tard le 7 novembre 1659.

[modifier] La découverte du charbon

Des industriels lillois, MM. Casteleyn, Tilloy et Scrive, découvrent du charbon à 151 mètres de profondeur dans le bois de Lens lors de sondages en 1849. Le décret du 15 janvier 1853 attribue à la Compagnie de Lens une concession de 6,051 ha.

[modifier] La Première Guerre mondiale

La ville de Lens a énormément souffert de la Première Guerre mondiale, en effet, dès octobre 1914, elle connut les horreurs de l'invasion puis jusqu'en 1918, l'occupation. Elle fut durant cette période très largement détruite, sa population ayant même diminué de moitié à la fin de celle-ci[7]. Elle a reçu la légion d'honneur le 30 août 1919[8]

[modifier] L'extraction du charbon

La Maison syndicale (2005)
La Maison syndicale (2005)

Lens dut subir aussi les dégâts de la guerre de 1939-1945. Puis ce fut la nationalisation des anciennes compagnies houillères. L'extraction du charbon permit alors à la région et en particulier à Lens de s'accroître peu à peu pour atteindre en 1962, 42 733 habitants. La conurbation minière de Lens regroupe plusieurs communes : Liévin, Carvin, Hénin-Beaumont. C'est son bassin houiller qui a permis à Lens de devenir une cité industrielle orientée vers la carbochimie (Mazingarbe, Drocourt, Vendin-le-Vieil) et la métallurgie (chaudronnerie, tréfilerie).

Deux bâtiments figurent à l'inventaire des Monuments historiques, la gare (en forme de locomotive) et la Maison syndicale des mineurs.

voir : Houillères du Nord-Pas-de-Calais

[modifier] La reconversion

Le recul de l'extraction du charbon, dans les années soixante, puis l'arrêt de l'extraction, en 1990, a entraîné une grave crise de reconversion. Depuis, la ville a diversifié ses activités industrielles autour de l'industrie textile, de la métallurgie, de la construction automobile et de l'industrie alimentaire, ainsi qu'autour des fonctions tertiaires et administratives (sous-préfecture depuis 1962, université d'Artois).

[modifier] Héraldique

Armes de Lens

Blasonnement : D'azur au château formé d'une tour d'or crénelée de cinq pièces, ouverte et ajourée de sable, l'ouverture chargée d'un monde d'or, la tour flanquée de deux tourelles du même ouvertes et ajourées de sable, le tout accosté de deux fleurs de lys d'or

[modifier] Culture et patrimoine

L'aérodrome de Lens-Bénifontaine
L'aérodrome de Lens-Bénifontaine

[modifier] Patrimoine culturel

[modifier] Le Louvre-Lens

Icône de détail Article détaillé : Louvre-Lens.

Le 29 novembre 2004, lors d'une visite à Lens, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé que l'ancienne cité minière avait été choisie pour recevoir l'antenne décentralisée du musée du Louvre. À l'horizon 2010, un nouveau bâtiment de 18 000 m² sera édifié sur le site de l'ancienne fosse 9/9bis. Il recevra, en alternance avec le musée parisien 500 à 600 œuvres majeures ainsi que des expositions temporaires. Différents espaces pédagogiques seront également construits.

[modifier] Patrimoine sportif

[modifier] Les « sang et or »

Icône de détail Article détaillé : Racing Club de Lens.

Outre ses activités économiques, Lens bénéficie du rayonnement national de son fameux club de football, le Racing club de Lens, les "sang et or", véritable pôle culturel et sportif de la ville, symbole actif de la mémoire des houillères et de certaines valeurs chères à la ville de Lens et au bassin minier de la région Nord-Pas-de-Calais. L'équipe fut championne de France de football en 1998, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1999, demi-finaliste de la Coupe UEFA en 2000, vainqueur de la coupe Intertoto en 2005 et régulièrement présente sur la scène footballistique européenne. Le club descend néanmoins en Ligue 2 à l'issue de la saison 2007-2008.

[modifier] Le stade Félix-Bollaert

Icône de détail Article détaillé : Stade Félix-Bollaert.

La ville de Lens dispose de multiples équipements sportifs dont le stade Félix-Bollaert. En plus d'être situé en plein cœur de la ville, il est bâti sur le modèle des stades anglais, ce qui en fait une véritable enceinte de football indissociable de la vie des Lensois. Il est à l'image et à la mesure de la passion que les Lensois et la population régionale éprouvent pour le Racing club de Lens. D’importance régionale, il a une capacité supérieure à la population totale de la ville (affluence record de 48 912 spectateurs en 1992, avant sa mise aux normes internationales qui a ramené sa capacité à 42 000 places). Lens est la plus petite ville à avoir accueilli une coupe du monde de football (en 1998) et une coupe du monde de rugby (en 1999). D'ailleurs en 2007, la ville et le Stade ont accueilli une nouvelle fois la Coupe du monde de rugby organisée par la France.

[modifier] Personnalités liées à la commune

L'église Saint-Léger de Lens
L'église Saint-Léger de Lens

[modifier] Naissance

[modifier] Décès

[modifier] Ville martyre

Certains parisiens voient encore Lens comme une ville en désespoir où le football et l'alcool sont les seuls remèdes pour que les lensois soient heureux. Plusieurs mots les plus dénigrants ont déjà été dit envers cette ville comme « alcoolique », « sinistrée », « pédophile », « consanguin », « chômeur »[9],[10],[11].

[modifier] Économie

Lens est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Arrondissement de Lens.

[modifier] Démographie

Comme la plupart des villes du bassin minier de la région, Lens a connu le plus d'habitant dans la période d'extraction de charbon, vers les années 1930 et la chute démographique a commencé dans depuis 1962 et plus fortement dans les années 1990. On peut évaluer cette perte à plus de 30 000 habitants pour le SCOT de Lens-Liévin Hénin-Carvin[12]. Même si en 1999, Lens inverse la tendance et gagne 1 189 nouveaux habitants par rapport au recensement de 1990[13]. Certes, il y a eu une hausse de 1990 à 1999, mais de 1999 à juillet 2005, le recensement montre que la ville perd exactement 903 habitants et passe de 36 192 habitants à 35 289 habitants[14]. Ce qui en fait la troisième plus grosse chute de la région après Calais (- 3 165) et Liévin (- 1 030). Ceci étant, ce ne sont que des chiffres « provisoires ». Le maire actuel, Guy Delcourt explique « Que la population lensoise ait baissé reste probable car les veuves de mineurs hébergeaient plusieurs enfants et, à leur décès, ces enfants quittent le logement et la commune »[14].

Évolution démographique (Source : INSEE[15])
1803 1836 1841 1848 1851 1856 1870
2 436 2 561 2 673 2 807 2 447 3 341 7 738
1910 1914 1921 1926 1931 1936 1946
27 714 31 812 14 259 30 099 33 513 32 730 34 342
1954 1959 1962 1968 1975 1982 1990
40 753 41 547 42 733 42 019 40 281 38 307 35 278
1999 2008 - - - - -
36 823 - - - - - -
chiffres disponibles aux Archives municipales dans un livret écrit par André Delelis, ancien maire de Lens

[modifier] Administration

[modifier] Ville universitaire

L'université d'Artois, dans les anciens Grands bureaux des Houillères
L'université d'Artois, dans les anciens Grands bureaux des Houillères

Ancienne capitale du bassin minier houiller du Pas-de-Calais, Lens est aujourd'hui une ville universitaire. On y trouve le pôle science, technologie et tertiaire de l'université d'Artois, une école d'ingénieurs, l'Institut de génie informatique et industriel (IG2I) et plusieurs IUT.

La Faculté Jean-Perrin, installée dans les anciens bureaux des mines de Lens depuis le début des années 1990, est le pôle scientifique de l'université d'Artois. On y étudie la biologie, la biochimie, la physique, la chimie, les mathématiques et l'informatique.

[modifier] Les maires successifs

  • Jean-Paul, marquis d'Alciaté (nommé par le roi) 1789-1791
  • Antoine de Cardevac, chanoine de la Collégiale 1791 (du 15 janvier au 30 mai)
  • Charles Marcadet 1791 (du 13 juin au 18 novembre)
  • Marie-Gabriel Roussel 1792
  • Albert Grard 1794 (du 4 janvier au 22 juin)
  • Guislain Decrombecque (père) 1794 (du 22 juin au 3 septembre)
  • CharlesDelalleau 1793-1794 (du 3 septembre au 7 décembre)
  • Joseph Delabre 1794-1797
  • Charles Bauduin 1797-1798 (du 21 novembre au 21 février)
  • Florent Marre (père) 1798-1800 (du 21 février 1798 à aout 1800)
  • Eustache Canfin 1805-1808 (du 9 mars 1805 à janvier 1808)
  • Prosper Leroy 1808-1815 (10 août)
  • Pierre-Philippe Lebrun 1815-1816 (janvier)
  • Leclecq 1816-1832 (septembre)
  • Pierre-Philippe Lebrun 1832 (avant mai)
  • Jean Baptiste Carlier 1835-1837 (mars)
  • Pierre Baudry 1837-1846 (10 septembre)
  • Guislain Decrombecque 1846-1865 (29 septembre)
  • Philippe Testu 1865-1868 (septembre)
  • Henri Spriet 1868-1871 (juin)
  • Jean-Baptiste Griselle 1871-1874 (février)
  • Paul Cayet 1874-1876 (16 février)
  • Alphonse Caille 1876-1877 (septembre)
  • Bernard Grard 1877-1880 (depuis mai par intérim, nommé en août)
  • Eugène Bar 1880-1884 (4 janvier)
  • Charles Poirier 1884-1885 (mai)
  • Auguste Frémicourt-Douchet 1885-1892
  • Alfred Wagon 1892-1896 (depuis août par intérim, nommé en octobre)
  • Eugène Courtin 1886-1900 (mai)
  • Émile Basly 1900-1928
  • Alfred Maës 1928-1941
  • Marcel Hanotel 1941-1944
  • Paul Sion 1944-1945
  • Auguste Lecœur 1945-1947
  • Ernest Schaffner 1947-1966
  • André Delelis 1966-1998
  • Guy Delcourt 1998-

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

La rue de Paris dite « Rue piétonne »
La rue de Paris dite « Rue piétonne »

[modifier] Notes et références

  1. communes.com - Vie locale - Lens
  2. Insee
  3. « Transport en commun en site propre », ArtoisComm (page consultée le 14 avril 2008)
  4. ab « Lens est à la croisée des chemins » - La Voix du Nord - Édition du dimanche 20 janvier 2008, n° 19 793, p. 3
  5. Association Mémoire de Lens - Les origines
  6. Ville de Lens - Époque moderne
  7. Ville de Lens - La Première Guerre mondiale
  8. Légion d'honneur - Collectivité décorée de la Légion d'honneur - Ville française
  9. « Europe 2 Lens - La radio se désolidarise de l'antenne nationale », ComfmPro (page consultée le 14 mai 2008)
  10. La banderole « Pédophiles, chômeurs, consanguins : Bienvenue chez les Ch'tis » déployé par des pseudos-supporter parisiens au Stade de France le 29 mars 2008
  11. « Fausse pub LENS, ville de foot », Dailymotion (vidéo consultée le 14 mai 2008)
  12. Population dans le SCOT Lens-Liévin Hénin-Carvin
  13. « Le Recensement de la population - Édition 2006 » Ville de Lens
  14. ab « Lens a perdu près de 900 habitants entre 1999 et 2005 » - La Voix du Nord - Édition de Lens-Hénin du dimanche 27 janvier 2008, p. 7
  15. Lens sur le site de l'Insee