Verberie
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Verberie | |
Pays | France |
---|---|
Région | Picardie |
Département | Oise |
Arrondissement | Senlis |
Canton | Pont-Sainte-Maxence |
Code Insee | 60667 |
Code postal | 60410 |
Maire Mandat en cours |
Patrick Floury 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de Communes de la Basse Automne |
Latitude Longitude |
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Altitude | 30 m (mini) – 125 m (maxi) |
Superficie | 15,05 km² |
Population sans doubles comptes |
3 283 hab. (1999) |
Densité | 218 hab./km² |
Verberie est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Son nom vient de vern (aulne) plutôt que de vervex (mouton, désigne des villages de bergerie), village gaulois, l'un des palais des rois francs et de Charlemagne.
Les habitants sont appelés Sautriauts.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Verberie est située a 58 km au nord de Paris, à 13 km de Compiègne, 15 km de de Crépy-en-Valois et 17 km de Senlis au sein de la vallée de l'Automne, près des bords de la rivière Oise.
[modifier] Communes limitrophes
- dans le canton de Crépy-en-Valois :
Néry, Saintines - dans le canton de Pont-Sainte-Maxence :
Rhuis, Saint-Vaast-de-Longmont
[modifier] Histoire
Située au sein de la vallée de l'Automne, près des bords de l'Oise, Verberie a une origine très ancienne; La commune s'est appelée Verimbrea en 741, Vermeria en 919, puis Wurembria et Verberiacum.
Son histoire remonte à l'époque gauloise.
Charlemagne s'y fit construire un superbe palais allant de la chapelle St Pierre jusqu'au château d'Aramont sur une longueur de 420 mètres. Il était flanqué de tours rondes en pierre de taille ; les murs étaient ornés de bas reliefs et les frontons surmontés de statues colossales. Les portes étaient d'érain, les mosaïques de marbre, les meubles incrustés d'or. Les jardins très vastes formaient terrasse. Le parc s'étendait jusqu'à la forêt coupée de canaux et parsemée d'étangs.
La ville primitive était comparable à nos moyennes villes de province actuelles. Au VIe siècle, Verberie formait une grande agglomération. Au XVIe elle était réduite à l'état de simple bourg. Les guerres l'avaient ruinée. Il reste quelques maisons des XVIe et XVIIe siècles. En 1530 la cité était encore fortifiée. Les murailles étaient percées de cinq portes encore présentes au début du XIXe siècle..
Saccagée par les Normands, Verberie fut restaurée en 885 puis pillée à plusieurs reprises au cours du Xe siècle. Brûlée par les Anglais en 1359, elle fut reconstruite par Charles V.
Verberie a vu défiler, au cours des siècles, bien des rois : Pépin le Bref, Louis le Débonnaire (830), le roi Eudes (890). Charles VII qui en 1431, fit démolir les murs fortement endommagés de la ville ; ils furent rétablis par François 1er et restaurés sous la Fronde.
La ville fut le siège de plusieurs conciles en 752 (ou 753), 756, 853 et 869.
Charles Martel, après sa victoire de Poitiers contre les Sarrasins, était venu se reposer à Verberie (739). C'est là qu'il contracta la maladie dont il mourut deux ans plus tard et qu'il reçut du Pape Grégoire III, les chaînes de St Pierre et les clefs de son sépulcre.
En 856, la fille de Charles le Chauve, Judith, y épouse Ethelvolf, le roi du Wessex.
On cite comme principaux seigneurs de ce nom : Pierre de Verberie (1166), Roger (1183) et Jean (1260) ; le domaine passa ensuite à Louis de Fécamps, Sieur de Villards (1615), puis à Nicolas de Lancy (1625). En 1720, le Régent réunit la seigneurie au domaine royal.
Constance d’Arles, reine de France par son mariage avec Robert II, donne à l’abbaye de Compiègne un très important domaine à Verberie pour le repos de son fils Hugues, inhumé dans l’église de l’abbaye Saint-Corneille[1].
L'église actuelle est peut être bâtie sur l' emplacement de l' ancienne chapelle du Palais. Elle est cruciforme, le choeur pentagonal, le transept sud roman à longues croisées avec corniche extérieure garnie de modillons à têtes grimaçantes. Le clocher s'écroula en 1333 et l'église fut endommagée par un incendie en 1359.
Le Château d'Aramont fut construit par le seigneur de Raray, Nicolas de Lancy et érigé en fief par Louis XIII. Il s'élève à l'endroit ou se terminait l'aile gauche du palais de Charlemagne. Une tour carrée fut démolie en 1847. On trouve encore des substructions et des restes d'anciens murs avec une ogive du XIIIe siècle.
La famine à Verberie fut la cause du ralliement à la Révolution. La ville accueillit avec joie cette révolution ; le 25 juin 1792, elle planta l'arbre de la liberté et le 30 Prairial de l'An II, elle célébra avec enthousiasme la fête de l'Être Suprême.
Les habitants avaient institué un jeu fort original, les Sautriauts. Deux enfants s'enlaçaient en boule les pieds de l'un à la tête de l'autre et roulaient du haut de la montagne jusqu'en bas. C'est ce jeu qui est à l'origine du nom des habitants de Verberie.
[modifier] Administration
La ville de Verberie est une commune du canton de Pont-Sainte-Maxence.
Elle fait partie des six communes de la Communauté de Communes de la Basse Automne (CCBA) qui elle même appartient à l'Association du Bassin Compiégnois comprennant 2 communautés de communes et une communauté d'agglomération.
Liste des maires successifs depuis la révolution | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1789 | 1790 | Claude Duvivier | ? | |
1790 | 1793 | Baumé | ? | |
1793 | 1794 | Jean-Baptiste Sarron | ? | |
1794 | 1796 | Provost | ? | |
1796 | 1799 | Jean-Nicolas Ferot | ? | |
1799 | 1799 | Claude Bombart | ? | |
1799 | 1805 | Louis-François Sauvage | ? | |
1805 | 1814 | Louis-François Charbonnier | ? | |
1814 | 1815 | Come-Mathieu Baumé | ? | |
1815 | 1816 | Gargan | ? | |
1816 | 1817 | Come-Mathieu Baumé | ? | |
1817 | 1818 | Guillaume Leroy | ? | |
1818 | 1821 | Dubas | ? | |
1821 | 1826 | Charles-Bernard Desormes | ? | |
1826 | 1831 | Jean-Baptiste-Gabriel Fercot | ? | |
1831 | 1840 | Charles-Bernard Desormes | ? | |
1840 | 1843 | Jacques Doutreleau | ? | |
1843 | 1852 | Charles-Bernard Desormes | Républicain | |
1852 | 1874 | Jean-François Dufour | ? | |
1874 | 1878 | Lambotte | ? | |
1878 | 1880 | Duvivier | ? | |
1880 | 1884 | Charles-Clément Bontemps | ? | |
1884 | 1896 | Jean-Baptiste Corbon | ? | |
1896 | 1900 | Louis-Auguste Bigot | ? | |
1900 | 1908 | Jean-Baptiste Corbon | ? | |
1908 | 1919 | Léon-Joseph Doé de Maindreville | ? | |
1919 | 1924 | Joseph Deprez | ? | |
1924 | 1929 | Dutilloy | ? | |
1929 | 1935 | Jean Seron | ? | |
1935 | 1955 | René Firmin | ? | |
1955 | 1975 | Pierre Firmin | ? | |
1975 | 1983 | Edgard Floury | ? | |
1983 | 1995 | Yves Pingeot | ? | |
1995 | Patrick Floury | ? | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
2412 | 2511 | 2512 | 2293 | 2627 | 3283 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- Chapelle Saint-Cyr : La chapelle dédiée à Saint-Cyr se trouvant au hameau de Lèvemont a été vendue par la municipalité au baron Bich qui la fit démonter et reconstruire dans sa propriété de Verberie
- Chateau d'Aramont : Château du XVIIe édifié par Nicolas de Lancy.
- Cimetière civil de Verberie
- Cimetière militaire de Verberie : Nécropole nationale avec ossuaire, entretenu aux frais de l'Etat par le Ministère des anciens combattants. D'une superficie de 6 518 m2, il contient 2 600 corps, dont 1 145 en tombes.
- Eglise Saint Pierre : C'était primitivement la chapelle du palais de Charlemagne. La partie la plus ancienne est le croisillon sud du transept, connu autrefois sous le nom de chapelle Charlemagne. Choeur du XIIe. Portail du XVe avec Vierge.
Au début du XIVe fut construit la chapelle de la Vierge pour le repos de Jeanne de France, femme de Philippe-le-Bel.
La chute du clocher en 1333, l'incendie du château et de la chapelle en 1359, puis la défense acharnée de Jean de Dours contre les Anglais du comte de Huntington en 1439 avaient fortement endommagés l'église et nécessité une reconstruction partielle au début du XVIe. La nef et le clocher datent de cette époque.
- La Mabonnerie : Maison du XIVe à deux étages, encore entourée de fossés avec annexe contiguë et tourelle à un angle.
- Le Petit Cappy ou Hotel Saint Jacques : Vieille maison du XIVe, rue de Paris, qui fut la demeure de Pierre Coquerel, secrétaire de Philippe de Valois.
- Manoir Saint Germain : Manoir fortifié avec cour fermée abritant un pigeonnier.
- Viaduc du T.G.V. : Ce viaduc qui franchit l'Oise a une longueur de 1 526 mètres. C'est le second viaduc ferroviaire européen en longueur. Il comprend 32 piles, une tous les 48 mètres, dont la hauteur varie de 7 à 30 mètres.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Pierre Auriol : Savant théologien né à Verberie et mort en 1322. Nommé cardinal par Jean XXII, il a écrit un abrégé de la bible. Son lieu de naissance est toutefois discuté.
- Claude Carlier, dit l'abbé Carlier (1725-1787), historien et agronome.
- Michel Paul Guy de Chabanon (1730-1792), de l'Académie française, résidait couramment à Verberie.
- Louis Alexandre Marie de Musset (1753-1839), écrivain, fut présenté à Louis XV alors qu'il était lieutenant colonel au camp de Verberie.
- Nicholas Clément (1779-1841) : Ingénieur physicien et chimiste, il exploita à Verberie une des premières fabriques d'alun où il produisit en grande quantité un pigment bleu inventé en 1828, le bleu outremer.
- Charles-Bernard Desormes (1777-1864), gendre de Nicholas Clément, chimiste, fut maire de Verberie à plusieurs reprises.
- Juliette Adam (1836-1936) : Ecrivain et féministe, née Lambert le 4 octobre 1836 à Verberie.
- Hippolyte Sebert (1839-1930), scientifique et général français grand défenseur de l'espéranto, dont il préside un temps la fédération française.
- Charlus (1860-1951) : Chanteur du début du siècle, né Louis Napoléon Defer le 6 septembre 1860 à Aumale et décédé le 21 février 1951 à l'âge de 90 ans et quelques mois chez une de ses petites nièces à Verberie où son corps repose au cimetière.
- Baron Bich (1914-1994) : Co-fondateur de la société Bic leader mondial des Stylo à bille.
- Roger Pannequin, alias commandant Marc, résistant communiste, décédé à Verberie.
[modifier] Jumelage
Rayne (Essex)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Christian Anthime Cras, Une histoire buissonnière de Verberie, de la préhistoire à nos jours, Verberie, Association Verberie arts et culture, 1998
[modifier] Références
- ↑ Histoire de Compiègne, Édition des Beffrois, 1988, p.55.