Bruxelles

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50° 50′ 48″ N 4° 21′ 09″ E / 50.8467, 4.352519

Cet article concerne la capitale belge. Pour les autres significations, voir Bruxelles (homonymie).
L'Hôtel de ville sur la Grand-Place de Bruxelles
L'Hôtel de ville sur la Grand-Place de Bruxelles
Localisation sur la carte de Belgique
Bruxelles
Localisation de Bruxelles sur la carte de Belgique

Bruxelles bʁy.sɛl (Brussel en néerlandais, Brüssel en allemand) est la capitale de la Belgique et de l'Union européenne. Elle est le siège des gouvernements et parlements de plusieurs de ses entités fédérées (la Région de Bruxelles-Capitale, la Communauté française de Belgique, la Communauté et la Région flamande), ainsi que d'organisations internationales, dont l'OTAN et de nombreuses institutions de l'Union européenne.

Sommaire

[modifier] Prononciation

En vertu d'une exception de la langue française, son nom se prononce bʁy.sɛl (le "x" se prononce "ss"). En effet, l'orthographe actuelle du nom provient d'une habitude des scribes du Moyen Âge, de remplacer les doubles "s", comme dans Brussel, Brusselles, par une croix, ce qui n'en modifiait pas la prononciation. Cette croix assimilée au "x" du grec ancien, n'a été prononcée "ks" en français qu'à partir du XVIIIe siècle, sans que cette modification ne change l'usage bruxellois[1]. Il existe d'autres exemples tels qu'Auxerre (prononcé Ausserre /o'sɛʁ/) ou Auxonne en Bourgogne.

[modifier] Clarification des termes

Le terme Bruxelles est utilisé pour désigner la commune proprement dite (on parle dans ce cas de Bruxelles-ville), comprenant, outre l'espace pentagonal cerné par les boulevards de la petite ceinture, les quartiers de Laeken, de Belliard-Loi, de l'avenue Louise et du Bois, et qui compte plus de 150 000 habitants. Mais le plus souvent, « Bruxelles » désigne la Région de Bruxelles-Capitale, qui compte au total 19 communes agglomérées d'un seul tenant, avec une urbanisation dense débordant largement Bruxelles-Ville. La ville-région couvre 162 km² et plus d'un million d'habitants : c'est une des trois régions fédérées de Belgique, les deux autres étant la Wallonie et la Flandre. Une comparaison avec d'autres communes belges est possible dans la liste des communes belges les plus peuplées.

Par extension, « Bruxelles » peut également désigner, en général en-dehors de la Belgique et par métonymie, des Institutions européennes (le plus souvent, la Commission européenne).

Selon la constitution (art. 194), la « ville de Bruxelles » (dont la commune de 153 659 habitants) est la capitale de la Belgique et le siège du Gouvernement.

Cette page traite des aspects généraux qui concernent l’ensemble de l’entité urbaine. Pour les aspects institutionnels, référez-vous à la page Région de Bruxelles-Capitale.

[modifier] Généralités

Saint Michel terassant le démon. Les armoiries de Bruxelles.
Saint Michel terassant le démon. Les armoiries de Bruxelles.
Façades de la Grand-Place de Bruxelles
Façades de la Grand-Place de Bruxelles

Il faut distinguer l'agglomération de Bruxelles, au sens géographique informel du terme, des divisions politiques et administratives qui recouvrent des zones d'étendues différentes :

D'une part, la Région de Bruxelles-Capitale, qui regroupe 1 065 443 d'habitants sur les 19 communes (sur une superficie de 161 km2).

D'autre part, la commune appelée Bruxelles-ville (153 659 habitants) est l'une des 19 communes de cette Région. Elle en occupe le centre historique (parfois appelé le pentagone) ceinturé par les boulevards de la "petite ceinture", ainsi que les anciennes communes de Laeken, Neder-over-Heembeek et Haren (fusionnées en 1921) au nord, les quartiers européen et Cinquantenaire à l'est, l'axe des avenues Louise et Roosevelt et le bois de la Cambre au sud qui lui ont été annexés.

Pour ses fonctions de capitale, il n'est pas fait de distinction entre la ville et la région.

L'agglomération bruxelloise s'étend non seulement sur les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale et leur million d'habitants, mais au-delà sur un territoire bien plus grand couvrant au total environ 520 km2 peuplés d'environ 1,4 million d'habitants selon des chiffres de l'État fédéral belge (le nombre étant difficile à estimer, suite aux définitions fort différentes des géographes et à l'absence d'institution officielle depuis la reprise des compétences de l'ancienne agglomération par la région). Bruxelles-Capitale seule (que l'on peut considérer comme le centre urbain avec ses 19 communes) compte un peu plus d'un million d'habitants[2].

La zone de rayonnement économique bruxelloise comprend une grande partie des deux provinces de Brabant. Elle regroupe les régions qui sont fortement dépendantes économiquement de la capitale et représente environ 2,5 millions d'habitants. On estime à 350 000 le nombre de navetteurs bruxellois[3].

Bruxelles fait également partie d'une large conurbation qui s'étend en triangle entre Bruxelles, Anvers et Gand et qui rassemble environ 4,4 millions d'habitants.

Il est généralement admis que Bruxelles est la capitale la plus verte d'Europe et une des villes les plus cosmopolites du monde.

Bruxelles est membre de l'Organisation des villes du patrimoine mondial.

Bruxelles partage avec Washington le titre de ville comptant le plus de journalistes accrédités.

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de Bruxelles.

Bruxelles, qui a fêté son millénaire en 1979, a une histoire mouvementée liée à celle du continent européen dans la même période. Étymologiquement, le nom de "Bruxelles" est expliqué de diverses manières, pour les uns[4] il serait d'origine flamande ("Broeksel" ou "Broekzele") signifiant en vieux flamand "habitation" (sel/zele) "des marais" ("broek"), en effet, jusqu'au voûtement de la Senne en 1871 (rivière qui traversait le centre de la ville du Sud au Nord), Bruxelles était marécageux et sujet à des inondations périodiques.

Selon d'autres[5] Bruxelles dériverait de « Bruocsella » composé d'une part du mot celte « Bruoc » ou « Bruco » signifiant un endroit broussailleux et marécageux ; et d'autre part, du terme latin « cella » signifiant le temple, la chapelle…

D'autres encore[réf. nécessaire], pensent que la première partie du mot correspond à un autre mot celte : « briga » (hauteur) ; ajouté au terme latin « cella » (le temple), cela signifierait le temple sur la hauteur, comme c'est d'ailleurs toujours le cas de la cathédrale Sainte-Gudule. Selon eux Bruxelles aurait la même étymologie que la ville de Gaule cisalpine « Brixellum », l'actuelle Brescello.

[modifier] Bruxelles quartier par quartier

[modifier] Pentagone

Les quartiers
Les quartiers

[modifier] le quartier du centre

[modifier] le quartier royal

[modifier] le quartier des Sablons

[modifier] le quartier des Marolles

L'église Notre-Dame-de-la-Chapelle
L'église Notre-Dame-de-la-Chapelle

[modifier] le quartier Midi-Lemonnier

[modifier] le quartier de la Senne

[modifier] le quartier des quais

La Maison de Bellone
La Maison de Bellone
  • La Place et l'Église Sainte-Catherine
  • La Tour Noire
  • La Maison de Bellone
  • Le quai aux Briques
  • Le Théâtre royal flamand
  • L'Église Saint-Jean-Baptiste-au-Béguinage

[modifier] le quartier Marais-Jacqmain

[modifier] le quartier du Parlement ou quartier des Libertés

Le Palais de la Nation
Le Palais de la Nation

[modifier] Quartiers de l'est

[modifier] le quartier des Institutions Européennes

[modifier] le quartier des squares

[modifier] le quartier du cinquantenaire

[modifier] le quartier Louise

[modifier] les autres communes

[modifier] Anderlecht

[modifier] Auderghem

[modifier] Berchem-Sainte-Agathe

[modifier] Etterbeek

[modifier] Evere

[modifier] Forest

[modifier] Ganshoren

[modifier] Ixelles

[modifier] Jette

[modifier] Koekelberg

[modifier] Laeken (ancienne commune)

[modifier] Molenbeek-Saint-Jean

[modifier] Saint-Gilles

[modifier] Saint-Josse-ten-Noode

[modifier] Schaerbeek

[modifier] Uccle

[modifier] Watermael-Boitsfort

[modifier] Woluwé-Saint-Pierre

[modifier] Woluwé-Saint-Lambert

[modifier] Capitale multiple et centre diplomatique mondial

Façades de la Grand-Place de Bruxelles
Façades de la Grand-Place de Bruxelles

Bruxelles est souvent qualifiée (avec Strasbourg et Luxembourg) de capitale de l'Union européenne, bien que l'Union ne dispose pas formellement de capitale. En effet, y siègent de nombreuses institutions européennes, telles que :

C'est également à Bruxelles (Evere) que se situe le siège de l'OTAN.

Les principales confédérations syndicales internationales y ont leurs sièges : la Confédération européenne des syndicats (CES), la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et la Confédération mondiale du travail (CMT).

La ville accueille aussi 120 institutions internationales, 159 ambassades et plus de 2 500 diplomates, faisant de Bruxelles le deuxième centre de relations diplomatiques au monde (après New York).

Enfin, Bruxelles ne compte pas moins de 1 400 ONG.

[modifier] Statut linguistique

Bruxelles est une ville multiculturelle, très majoritairement francophone, à régime bilingue français/néerlandais en raison de son statut de capitale fédérale. L'étude la plus récente[6] démontre que le français est parfaitement connu de 95,55 % de la population. Le néerlandais est parfaitement connu de 28,23 %, devancé par l'anglais (35,40 %). En ce qui concerne les langues parlées à la maison, le français seul est utilisé par 56,8 % des familles, le néerlandais seul, par 7,0 %, une combinaison de français et de néerlandais par 8,6 % et une combinaison de français et d'une autre langue par 11,3 %. Les 16,3 % de familles bruxelloises restantes utilisant exclusivement une autre langue que le français et le néerlandais dans le milieu familial.

Ce bilinguisme est avant tout une garantie accordée aux membres de chaque communauté linguistique de pouvoir utiliser librement sa langue dans ses rapports avec les autorités (exemples : procédures administratives, actions en justice, constitution d'une association, …). Cependant, sur le plan politique, la parité ne saurait être d'application étant donné la faible proportion de néerlandophones sur le territoire. À ce niveau, il convient de distinguer la ville de Bruxelles (Bruxelles-Ville) et la région bruxelloise. La ville de Bruxelles est une commune de la région bruxelloise qui en compte un total de dix-neuf. C'est cette ville qui est la capitale de la Belgique. La région entière est officiellement bilingue. La Belgique étant un État fédéral, la Région possède des compétences qui lui sont expressément attribuées et qui sont exercées par un gouvernement et par un parlement élus au suffrage universel par les habitants de la Région en question. Au moment des élections chacun peut voter librement pour une liste francophone ou pour une liste néerlandophone et ce dans le secret de l'isoloir. De cette organisation, aurait pu émerger un parlement, et donc un gouvernement, dans lequel la proportion de néerlandophones serait extrêmement faible. Pour des raisons politiques et historiques, la Constitution et les lois spéciales prises en vertu de la Constitution ont établi la proportion suivante : 72 députés francophones et 17 députés néerlandophones. Ce parlement désignera les membres du gouvernement. Celui qui aura obtenu le plus de voix sera également ministre-président (équivalent d'un premier ministre au niveau régional). Parmi les quatre autres ministres, il y doit y avoir deux francophones et deux néerlandophones. En théorie, le ministre-président peut être de l'une ou de l'autre appartenance linguistique mais dans les faits, il est toujours francophone. Il y a donc, au sein du conseil des ministres, trois francophones et deux néerlandophones. Au niveau communal, les élections se font à Bruxelles comme dans n'importe quelle commune. Chaque habitant (belge ou étranger résidant sur le territoire communal) choisit librement de voter pour la liste qui lui convient, qu'elle soit francophone, néerlandophone ou bilingue. Les conseillers élus choisiront leurs échevins (dans les faits, on aura un néerlandophone pour neuf francophones) et leur bourgmestre (toujours francophone).

Ce statut bilingue, cette protection apportée à une minorité est justifiée par l'État de la manière suivante : même si Bruxelles est majoritairement francophone, elle est aussi la capitale d'un pays bilingue.

À l'aune de cet argument de l'État (qui n'a pas évoqué la présence d'une minorité flamande pour rendre le néerlandais co-officiel à Bruxelles, mais plutôt le caractère binational de la Belgique), il convient de noter que dans beaucoup de pays tout autant démocratiques que la Belgique, le taux de 10 % de locuteurs d'une langue n'est effectivement pas toujours, en soi, une raison suffisante pour rendre officielle une langue minoritaire (ce qu'est le néerlandais à Bruxelles).

C'est donc bien souvent le rapport de force politique (plutôt que démographique) au sein d'un État ou d'un territoire de cet État qui détermine le rang officiel ou non d'une langue (par exemple, à Montréal, l'article 1 de la Charte de la ville-région consacre le français comme seule langue officielle alors que le taux de francophones est "seulement" de 67 %, à comparer avec le taux de 87 % de francophones à Bruxelles, ville néanmoins consacrée comme officiellement bilingue). Or, démographiquement, les Flamands sont majoritaires au niveau national (à 61 %) : par un relatif consensus politique, ils prennent souvent l'initiative dans les réformes institutionnelles et en retirent donc une force politique qui leur permet très souvent d'obtenir satisfaction dans leurs revendications, y compris pour leur minorité linguistique flamande à Bruxelles.

Le bilinguisme de Bruxelles s'explique aussi par l'histoire de cette ville. Les premières décennies de l'indépendance de la Belgique, le néerlandais n'était pas une langue officielle dans le pays. Ceci a motivé beaucoup d'habitants de la capitale, dont la langue usuelle était alors issue du brabançon, proche du flamand, de commencer à parler le français avec leurs enfants afin de leur permettre d'avancer socialement. Graduellement, la ville est devenue presque entièrement francophone, bien que beaucoup de noms de rues, communes etc. soient d'origine flamande (Schaerbeek, Etterbeek, Molenbeek, etc.), et bien que beaucoup de ces francophones aient une partie de leurs racines flamandes.

Évolution linguistique Néerlandais / Français en région Bruxelloise de 1846 à 2007. Statistique réalisé en prenant compte : 1) les résultats des recensements linguistiques de 1846, 1910, 1920 et 1947  2) les résultats des élections régionales de 1989, 1994, 1999 et 2004 3) le nombre d'élues communales néerlandophones et francophones suite aux élections  communales de 2000 et 2006  4) les résultats des partis néerlandophones et francophones à la suite des élections nationales de 2007
Évolution linguistique Néerlandais / Français en région Bruxelloise de 1846 à 2007. Statistique réalisé en prenant compte :
1) les résultats des recensements linguistiques de 1846, 1910, 1920 et 1947
2) les résultats des élections régionales de 1989, 1994, 1999 et 2004
3) le nombre d'élues communales néerlandophones et francophones suite aux élections communales de 2000 et 2006
4) les résultats des partis néerlandophones et francophones à la suite des élections nationales de 2007

Étant très largement majoritaires à Bruxelles, les francophones n'ont souvent (mais pas toujours) qu'une connaissance scolaire limitée du néerlandais ; en revanche, les Flamands minoritaires de Bruxelles sont généralement parfaitement bilingues néerlandais/français et n'hésitent pas à utiliser directement le français pour communiquer dans les commerces et autres lieux publics de la capitale.

Les partisans Flamands du maintien du bilinguisme dans la ville et la Région de Bruxelles considèrent que le statut linguistique actuel de la capitale n'est que la juste réciprocité de la parité linguistique qui existe au niveau fédéral (50 % des ministres belges sont des francophones alors que les francophones représentent 39 % de la population belge). Cette parité n'existe cependant pas au niveau des Chambres. Afin de justifier le statut actuel de Bruxelles, certains Flamands évoquent également le fait historique incontestable selon lequel, dans le passé, jusqu’à la fin du XIXe siècle, Bruxelles est une ville majoritairement de langue flamande (plus exactement de langue brabançonne). Au début du XXe siècle, la langue française devient majoritaire. Ce processus de francisation se poursuit et s'amplifie durant les décennies suivantes. Avec la Flandre française (de Bailleul à Dunkerque), Bruxelles est le seul exemple d'une francisation accélérée et massive, aux XIXe et XXe siècles, dans un territoire d'expression flamande aussi peuplé.

Les partisans francophones d'une limitation du statut bilingue de Bruxelles (mais avec des droits étendus pour la minorité linguistique) estiment, en ce qui les concerne, que le rapport de force linguistique est disproportionné à Bruxelles par rapport à ce qu'il est au niveau fédéral, et que le régime bilingue à Bruxelles est inadapté, voire injuste à l'égard des francophones. Ils insistent sur le fait qu'au niveau fédéral, le taux de 39 % de francophones en Belgique est équitablement comparable au pourcentage de 50 % de ministres francophones, tandis que, dans le cas de Bruxelles, la proportion de néerlandophones au parlement et surtout au gouvernement est nettement disproportionnée par rapport aux 10 % à 15 % de la population que représentent les néerlandophones à Bruxelles.

Le débat est toujours en cours, mais, à l'heure actuelle, le statu quo prévaut tant au niveau fédéral qu'au niveau bruxellois. Certains affirment que la remise en cause de la parité à Bruxelles entraînerait la même remise en cause de la parité linguistique au sein du gouvernement fédéral et de tous les autres mesures de protection de la minorité francophone. Pour ajouter à la complexité de ce débat, il est à noter que quelques communes situées autour de la région bruxelloise (c'est-à-dire en territoire unilingue de la région flamande) sont, depuis quelques décennies, majoritairement peuplées de francophones. Une revendication francophone est donc l'élargissement de la région bruxelloise bilingue. Cela aurait également pour effet, notamment, de créer une frontière commune, entre la Wallonie et Bruxelles. Les partis politiques flamands sont opposé à cette perspective.

[modifier] Économie

Le Palais Royal
Le Palais Royal

L'économie de Bruxelles est dominée par des activités dans le secteur des services et des pouvoirs publics. Son rôle de métropole commerciale nord-européenne en fait aussi une grande ville de congrès. Souvent, ces activités sont directement ou indirectement liées avec les fonctions de capitale de la Belgique et de l'Union européenne :

  • Bruxelles étant, entre autres, le siège de la Commission européenne et du Conseil de l'Union européenne, nombreux sont les services administratifs qui gravitent autour de ces deux institutions. Le Parlement européen a également son siège à Bruxelles pour les sessions extraordinaires et les commissions ;
  • l'OTAN a également son siège à Bruxelles ;
  • ministères et institutions nationaux belges, francophones, flamands… ;
  • sièges sociaux de la majorité des grandes sociétés belges ;
  • sièges régionaux et européens de beaucoup de sociétés multinationales ;
  • sociétés de conseil, services juridiques, ainsi que les nombreux groupes d'intérêt (lobbies) belges et européens … ;
  • secteur d'hôtellerie et de loisirs ;
  • transport aérien, routier…

[modifier] Démographie[7]

Évolution démographique
1783 2000 2007
74 427 133 859 153 659

Ces chiffres n'englobent que la ville de Bruxelles et pas les 18 autres communes.

[modifier] Transports

Voies de chemin de fer à proximité de la gare de la Chapelle
Voies de chemin de fer à proximité de la gare de la Chapelle
Voies et quais de la gare du Midi
Voies et quais de la gare du Midi

Le TGV Thalys relie Bruxelles à Paris, Amsterdam et Cologne, tandis que le TGV "classique" relie directement la métropole aux villes françaises du sud (Bordeaux, Lyon, Marseille, etc.). L'Eurostar relie Bruxelles à Londres. Enfin, les trains Eurocity Iris et Vauban relient respectivement Bruxelles à Coire et à Zürich, tous les deux via Metz, Strasbourg et Bâle. Bruxelles est desservie par plusieurs gares :

  • les plus importantes pour le trafic voyageurs se trouvent sur la jonction Nord-Midi ; tous les trains voyageurs nationaux à partir de Bruxelles s'y arrêtent :
  • la jonction Nord-Midi comporte encore deux autres gares, d'importance mineure :
  • les autres gares importantes se trouvent dans le quartier des institutions européennes, les trains en direction de Namur et Luxembourg s'y arrêtent :
  • et aussi :
    • Gare d'Etterbeek
    • Gare de Boitsfort
    • Halte de Boondael (à Ixelles)
    • Gare de Watermael
    • Gare de Schaerbeek
    • Gare de Jette
    • Gare de Bockstael (à Laeken, en correspondance avec le métro)
    • Gare de Berchem-Sainte-Agathe
    • Gare de Haren-Sud
    • Gare de Haren
    • Gare de Bordet
    • Gare de Evere
    • Gare de Meiser
    • Gare de Merode (à proximité du cinquantenaire, en correspondance avec le métro)
    • Gare de Delta (à Auderghem, à proximité de l'Université libre de Bruxelles, en correspondance avec le métro)
    • Halte de Saint-Job (à Uccle)
    • Halte de Moensberg (à Uccle)
    • Halte du Vivier d'Oie (à Uccle)
    • Gare de Uccle-Stalle
    • Gare de Uccle-Calevoet
    • Gare de Forest-Midi (près des Usines Volkswagen)
    • Gare de Forest-Est (près de la salle de concert de Forest-National)

Il existe un projet de RER devant apporter une réponse aux gros problèmes de mobilité rencontrés par la ville. Ce projet implique la création de nouveaux points d'arrêt : la Gare de l'Ouest et Simonis, en correspondance avec le métro ; la halte du Germoir à Etterbeek et la halte des Arcades à Watermael, un arrêt à hauteur du CERIA à Anderlecht et d'autres arrêts qui devraient voir le jour avant, pendant et après la mise en place du RER. La RER devrait être terminé pour 2016.

Le "Ring" au niveau de l'aéroport de Bruxelles-National
Le "Ring" au niveau de l'aéroport de Bruxelles-National

La ville est entourée de trois grands axes périphériques concentriques :

  • le Ring : autoroute périphérique contournant le centre urbain bruxellois ;
  • la grande ceinture : boulevards (interrompue au sud au Bois de la Cambre) ;
  • la petite ceinture : série de tunnels et de voies rapides encerclant totalement le centre-ville, suivant le tracé d'une muraille médiévale des XIVe et XVe siècles qu'on ne traversait qu'aux huit portes restées célèbres : portes de Namur, Hal, Anderlecht, Flandre, Rivage, Laeken, Schaerbeek et Louvain.

Les transports urbains sont assurés par un réseau dense de tramways (en surface et souterrains) et d'autobus. Trois lignes de métro desservent également la ville : les deux premières (lignes 1A et 1B) traversent la capitale d'est en ouest ; la troisième (ligne 2) suit le trajet de la petite ceinture. À noter qu'une quatrième ligne (ligne 3), reliant la gare du Nord à la gare du Midi et se prolongeant jusqu’à la station Albert, est exploitée avec des tramways souterrains ("prémétro"). Le métro bruxellois compte 69 stations.

Bruxelles est aussi desservi par deux aéroports :

[modifier] Lieux touristiques

  • La Grand-Place et l'Hôtel de ville.
  • Les Galeries royales Saint-Hubert (les plus anciennes galeries marchandes couvertes d'Europe : elles abritent des commerces de luxe et une célèbre librairie).
  • Le Sablon (quartier des antiquaires).
  • Le quartier de le Place Sainte Catherine
  • La place des Martyrs
  • Le Mont des Arts
  • Le quartier des Marolles et son célèbre marché aux puces, sur la place du Jeu de Balle. Le quartier est dominé par le bâtiment imposant du Palais de Justice auquel il est relié par un ascenseur moderne. Là se trouve l'église de la Chapelle où est enterré Bruegel.
  • Le Manneken Pis (et Jeanneke Pis, son homologue féminin, moins visité).
Le célèbre Manneken Pis
Le célèbre Manneken Pis

[modifier] Art et Culture

Maison Cauchie 1905
Maison Cauchie 1905

[modifier] Urbanisme et architecture à Bruxelles

Bruxelles est une ville étendue, l'espace disponible par habitant dépasse la moyenne des autres capitales européennes. Une part importante du bâti est composé de maisons unifamiliales, maintenant divisées en appartements, et d'immeubles de faible hauteur. Dans ce paysage urbain s'élèvent cependant des tours de bureaux modernes (Tour du Midi, Tour Madou, Tour Dexia, Tours Belgacom, Tour des Finances, WTC, etc.), concentrées dans les quartiers d'affaires de la ville : Quartier Nord (situé à côté de la Gare du Nord et surnommé le petit Manhattan), quartier européen, avenue Louise. De nombreux parcs jalonnent la ville. La proportion d'espaces verts est également importante bien qu'inégalement répartie. Les jardins privés en intérieur d'îlot sont nombreux.

La ville compte de nombreux bâtiments remarquables dans une grande diversité de styles, des constructions médiévales à l’architecture contemporaine.

À partir de la fin du XIXe siècle apparaît un nouveau style architectural, l’art nouveau dont Bruxelles deviendra l’une des capitales grâce aux œuvres d’architectes de renom dont les plus célèbres sont : Victor Horta, Paul Hankar et Henry Van de Velde, également entre autres : Paul Cauchie, Gustave Strauven, Ernest Blerot, Josef Hoffmann (Palais Stoclet), Léon Delune, Paul Hamesse et bien d’autres.

Après la Première Guerre mondiale, les destructions ainsi que la forte croissance démographique due à l'afflux de nouveaux habitants venus des autres régions du pays provoquent une crise du logement et une extension rapide des surfaces construites. C’est le début des constructions de logements sociaux et de cités-jardins en périphérie de l’agglomération d’alors. (‘’voir : Cité-jardin à Bruxelles’’).

[modifier] Musées

Consulter : Liste des musées bruxellois

Baiser de Bruxelles
Baiser de Bruxelles

[modifier] Musique classique

L'Orchestre national de Belgique est en résidence à Bruxelles.

[modifier] Environnement

Selon le cadastre[8], la Région est bâtie à 44,5 %, Seuls 6 % du territoire est constitué de terres agricoles, pâtures, prés, vergers 936,71 6 %, les eaux ne couvrant que 1 % du territoire.

Les taux de couverture végétale et d’espaces nature sont plus importants en périphérie où ils ont limité la périurbanisation de la capitale, mais ils diminuent fortement vers le centre de Bruxelles : 10 % du pentagone, 30 % de la 1re couronne et 71 % de la 2de couronne sont des espaces verts !

La Région, la Ville et l’IBGE veulent rendre plus facile et plus équitable l’accès et aux services liés à l’Environnement (déchèteries, assainissement) et aux espaces verts. Un des moyens utilisé est le « Maillage vert et bleu » qui vise à augmenter le nombre et l’interconnexion des espaces verts.

[modifier] Le Maillage vert

Constitué d’une trame verte complétée de "continuités vertes" ; c’est l’axe de cohérence de la politique environnementale. Initié en 1996, il a été inscrit en 1999 dans le Plan régional d’Affectation des Sols (PRD).

  • La trame verte est un réseau continu d’espaces verts publics obtenu par verdissement systématique d’espaces structurants (sous des alignements d’arbres, sur des lignes de tram engazonnées, berges du canal incluant un paysagement des entrées de ville.
  • Les "continuités vertes" sont des sites d’intérêts paysagers, sociaux et/ou écologiques, remis autant que possible en continuité physique entre eux et/ou avec la trame pour offrir à tous un accès plus égal aux zones verdurisées et aux espaces verts publics, tout en facilitant une mobilité douce (marche, vélo, rollers…). Les « trous » du maillage doivent être comblés par des création de parcs publics (prioritairement là où il y a moins de 1 m2 d’espaces verts/habitant), et par une verdurisation, à vocation récréative et de promenade verte en seconde couronne.


Des continuités vertes interconnectent les espaces verts par des liaisons végétalisées, faisant l’objet d’une gestion différenciée pour leur conférer certaines fonctions de corridors biologiques (pour le maintien et la mobilité de la faune et de la flore sauvages et d’une biodiversité minimale, via notamment les talus de chemin de fer et les berges de cours d’eau, ce qui est souvent difficile en raison de la pression urbaine, de la pollution lumineuse et d’une recherche de multi-fonctionnalité incluant la circulation piétonne et cycliste.
Des "zones vertes de haute valeur biologique" ont été cartographiées dans les années 2000, avec un rôle écologique croissant donné aux "zones de parc", et un cadre légale à la gestion différenciée. Divers aménagements ont été initiés (dont de nouvelles passerelles pour les déplacements doux) de 1999 à 2007, mais aucun grand écoduc n’a été aménagé.

Les communes sont invitées à produire un maillage communal à connecter au maillage régional, notamment dans les "zones de verdoiement prioritaire", en centre ville. Le verdoiement des murs et de toitures est encouragé.

[modifier] Compléments au "Maillage vert"

Ce sont la "Promenade verte, le "Réseau d’Itinéraires cyclables régionaux» (ICR), un réseau de "Sentiers de Grande Randonnée" et les "Chemins de la Ville", ainsi que des chemins de découverte de la Forêt de Soignes et d’autres massifs. Ce sont aussi les axes de "mobilité douce", dont sur 14 itinéraires (radiales) en cours de verdurisation et de ramification en périphérie de Bruxelles. Ces axes cherchent à contribuer, dans une certaine mesure, à diminuer la fragmentation écopaysagère en connectant les grands espaces verts de la périphérie à ceux du centre-ville et de l’extérieur de la Région Bruxelles-Capitale.

La Forêt de Soignes et le bois du Laerbeek doivent faire l’objet d’une gestion plus écologique. La Forêt de Soignes est sise à 38 % en Région bruxelloise, ce qui explique une fréquentation importante (environ 30 000 personnes/jour, par beau temps). La circulation y est réglementée. Des "réserves naturelles" partiellement clôturées et interdites au public y abritent des espèces vulnérables dérangement et/ou au piétinement. Des "réserves forestières" sont gérées plus écologiquement et des "zones de protection" font l’objet de plantations ou régénération sur de sites fragiles ou dégradés.

Depuis 1999, avec la France, l’Irlande et le Luxembourg, la Belgique construit le futur REseau Vert EuRopéen (REVER), et le réseau Véloroute et voie verte.

[modifier] Espèces invasives et/ou exotiques

Comme d’autres régions d’Europe, les marronniers sont victimes de la chenille mineuse Cameraria ohridella apparues en 2000, et d’une bactérie responsable d’un chancre bactérien du marronnier, maladie mortelle qu’on ne sait pas encore soigner. Des perruches prospèrent en se réchauffant l’hiver sur des transformateurs électriques ou des lampadaires (visible entre autres au square Lemonnier), et de nombreuses plantes venues de tous les continents peuvent être trouvées à Bruxelles.

[modifier] Géographie

[modifier] Climat

Le climat de la région de Bruxelles est un climat tempéré océanique[9] comme pour l'ensemble de la partie occidentale de la Belgique, cela grâce à la proximité de l'océan Atlantique qui régule le temps grâce à l'inertie calorifique de ses eaux. Le climat peut être influencé par des zones humides et douces en provenance de l'océan, mais aussi par des zones sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l'intérieur du continent européen. En moyenne (moyenne faite sur une période couvrant les 100 dernières années), on observe environ 200 jours de pluie par an dans la région de Bruxelles[10].

  Climat de la région de Bruxelles (Source IRM)
Mois J F M A M J J A S O N D Moyenne annuelle
Températures (°C) (sous abri, moyennes) 2,5 3,2 5,7 8,7 12,7 15,5 17,2 17,0 14,4 10,4 6,0 3,4 9,7
Précipitations (hauteur moyenne en mm) 67 54 73 57 70 78 75 63 59 71 78 76 821


[modifier] Bruxellois célèbres

[modifier] Blasonnement

[modifier] Jumelage

La ville de Bruxelles est actuellement jumelée avec :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. D'après Jean d'Osta Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles édition Le Livre (ISBN 2-930135-10-7)
  2. Bruxelles-capitale comptait 1 012 258 habitants le 1er juillet 2005 Ministère de l'Économie (Population au 1er juillet 2005)
  3. La ville, un milieu vivant : Dans les embarras de la circulation
  4. D'après Geert van Istendael Arm Brussel, uitgeverij Atlas, ISBN 90-450-0853X
  5. Michel de Coster, Les enjeux des conflits linguistiques : Le français à l'épreuve des modèles belge, suisse et canadien, l'Harmattan, Paris, 2007, p. 112-113.
  6. Rudi Janssens, L’usage des langues à Bruxelles et la place du néerlandais[pdf], Brussels Studies, 7 janvier 2008
  7. Structure de la population
  8. Rapport de synthèse sur l’état de l’environnement – 2002 IBGE - Recherche - Observatoire - avril 2003 84
  9. Site de l’Institut Royal de Météorologie (IRM)
  10. Site de l'institut météorologique belge

[modifier] Articles connexes

commons:Accueil

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[modifier] Liens externes

[modifier] Lieux culturels

Voir aussi les catégories : Culture à Bruxelles, Monument bruxellois, Salle de spectacle bruxelloise, Théâtre bruxellois.

[modifier] Restaurants et Nightlife

  • Nightreport.be (le site) : La communauté des noctambules! (agenda soirées, photos, ...)
  • Carte des restaurants à Bruxelles (le site)
  • CityPlug.com Bruxelles (le site) : Partage de bons plans restos, bars, sorties, shopping...
  • NetEvents.be (le site) : Agenda de sorties (soirées, concerts, théâtres, expos)

Principaux nightclubs

[modifier] La ville

[modifier] Transports

[modifier] Bibliographie

  • Paul de Saint Hilaire, Bruxelles Mystérieux, Bruxelles, Rossel, Editions, 1976, 159p.
  • Georges Lebouc, Histoire insolite des rues de Bruxelles, Bruxelles, Racine, 2007, 206p.
  • Pierre Laconte, Carola Hein, Brussels: Perspectives on a European Capital, Bruxelles, Editions Aliter, 2007.
  • Pierre Laconte (sous la dir.), Bruxelles, La Belgique et l'Europe. Un urbanisme cosmopolite, Lyon, Editions du Certu, 2007.

[modifier] Filmographie

  • Dans 10 jours ou dans 10 ans... de Gwenaël Breës, 2006-2008 (des extraits du film sont visibles sur ce site, dont la fameuse "scène du WC" où une pelleteuse détruit par erreur le mur d'une maison habitée).
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Voir aussi : Belgique · Régions de Belgique Communes de Belgique · Projet Belgique