Aladdin (film, 1992)

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Aladdin
Réalisation John Musker et Ron Clements
Scénario John Musker, Terry Rossio,
Ted Elliott et Ron Clements
Musique Alan Menken
Producteur(s) Donald Ernst et Amy Pell
Production Walt Disney Pictures
Distribution Buena Vista Pictures Distribution
Budget 28 millions de US$
Format Couleurs - 1,66:1 (1,85:1 étendu) - Dolby Stéréo
Durée 87 min
Sortie 1992
Pays d'origine États-Unis États-Unis

Aladdin est le 40e long-métrage d'animation et le 31e "Classique" des studios Disney. Sorti en 1992, il s'inspire du conte des Mille et Une Nuits Aladin et la lampe merveilleuse.

Aladdin a fait l'objet de deux suites, sorties directement en vidéo : Le Retour de Jafar (1994) et Aladdin et le Roi des voleurs (1996), ainsi qu'une série télévisée, Aladdin (1994-95), et des bandes-dessinées.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Aladdin, jeune garçon qui a toujours vécu dans la rue, aspire à être reconnu pour ce qu'il est au fond de lui. Il rencontre malencontreusement la princesse Jasmine, fille du sultan d'Agrabah, qui a fugué pour voir le monde extérieur. Tombé profondément amoureux, il cherche un moyen de conquérir son cœur. Jafar, fourbe et grand vizir du sultan, cherche à prendre le pouvoir. Il a besoin d'une lampe magique cachée dans la Caverne aux Merveilles, renfermant un génie en mesure de réaliser 3 vœux. Mais seul un « Diamant d'innocence » peut pénétrer dans la caverne pour en récupérer le trésor. Il s'avère finalement qu'Aladdin l'est. Jafar décide donc de s'en servir pour obtenir la lampe...

[modifier] Personnages

[modifier] Aladdin

Un jeune garçon des quartiers populaires conscient de sa haute destinée. La cour qu'il fait pour obtenir les faveurs de Jasmine montre qu'il a la persévérance nécessaire. Il est un cœur pur, comme un "diamant brut", incapable d'offrir rubis et émeraudes à sa belle, mais capable en revanche de lui présenter une pomme bien brillante avec un charme qu'aucun prince ne pourrait égaler.

[modifier] Jasmine

L'héroïne contemporaine-type des films Disney. Elle est indépendante, elle a du cran et elle suit les inclinations de son cœur. Jasmine a souffert de la vie confinée au palais et étouffe sous la tutelle de son père, le Sultan. Elle décide donc de se déguiser et de se rendre au marché. A la suite d'une altercation avec un marchand, Aladdin la tire de ce mauvais pas.

[modifier] Le Génie

Un esprit qui peut se métamorphoser à volonté et prendre toutes les formes à la vitesse de l'éclair. Il adore les calembours, les blagues, les gags visuels, les grands éclats de rire - et la liberté. Il est vieux comme le monde, entièrement bleu et ne peut s'empêcher de ridiculiser les tyrans.

[modifier] Jafar

Le méchant vizir, le fourbe conseiller du Sultan. Le sinistre Jafar est un traître qui intrigue pour se débarrasser du Sultan, prendre sa place, monter sur le trône et épouser la princesse. Dans le premier film de la série, il prend la forme d'un cobra royal et d'un génie rouge. Dans le second film, "Le Retour de Jafar", il garde son aspect de génie malfaisant lorsqu'il s'irrite. Aladdin finira par l'éliminer en jetant sa lampe noire dans la lave incandescente.

[modifier] Abu

L'alter ego d'Aladdin, un petit sapajou que ses chapardages mettent dans des vilains draps, mais qui s'en tire grâce à son grand cœur. C'est aussi le seul ami d'Aladdin au début du dessin animé (Aladdin le dit dans sa chanson "Je vole").

[modifier] Le Sultan

Le père de Jasmine. Esprit brouillon, amateur de jouets, c'est un monarque plein de bonté qui ne rêve que de voir son unique enfant mariée et heureuse. Mais avec sa candeur, à moins qu'il se trouve quelqu'un pour lui ouvrir les yeux sur son conseiller, il ne vivra pas assez vieux pour offrir des jouets à ses petit-enfants.

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Aladdin
  • Réalisation : John Musker et Ron Clements
  • Scénario : John Musker, Terry Rossio, Ted Elliott et Ron Clements, assistés de Ed Gombert (supervision), Roger Allers, Burny Mattinson, Daan Jippes, Kevin Harkey, Sue Nichols, Francis Glebas, Darrell Rooney, Brian Pimental, Larry Leker, Chris Sanders, James Fujii, Kirk Hanson, Kevin Lima, Rebecca Rees, David S. Smith et Patrick A. Ventura d'après Jeanne Marie Leprince de Beaumont d'après Les Mille et une nuits
  • Conception graphique :
    • Production designer : R.S. Vander Wende
    • Direction artistique : Bill Perkins
    • Cadrage (Layout) : Rasoul Azadani (supervision)
    • Décors: Kathy Altieri (supervision)
    • Mise au propre (Clean-up) : Vera Lanpher (supervision)
    • Coordinateur artistique : Dan Hansen ; David Bossert (restoration 2004)
  • Animation :
    • Supervision : Glen Keane, Eric Goldberg, Mark Henn, Andreas Deja, Duncan Marjoribanks, Randy Cartwright, Will Finn et David Pruiksma
    • Animation des personnages : Alexander Kupershmidt, Michael Cedeno, Anthony Derosa, David Stephan, Michael Surrey, Brad Kuha, Russ Edmonds, Tony Fucile, Ken Hettig, Mike Swofford, David Burgess, Tom Sito, Rejean Bourdages, Raul Garcia, Joe Haidar, Broose Johnson, Gilda Palinginis, Aaron Blaise, Douglas Krohn, Ron Husband, Nick Ranieri, Ken Duncan, Lou Dellarosa, Tim Allen, Michael Show, Ellen Woodbury, Rick Farmiloe, Teresa Martin, Dan Wawrzaszek, Tina Price, William Recinos, Brian Ferguson, Tony Bancroft, Tom Bancroft, Barry Temple, Larry White, Bob Bryan, Cynthia Overman, Kathy Zielinski, Daniel T. Hofstedt, Phil Young et Chris Wahl
    • Effets spéciaux : Don Paul (supervision)
    • Animation numérique (GCI) : Steve Goldberg (supervision) avec la participation de Pixar
  • Montage : H. Lee Peterson (supervision film), Kathleen Bennett (supervision musique)
  • Musique :
  • Directrice de production : Alice Dewey
  • Producteurs associés : Donald Ernst et Amy Pell
  • Producteurs délégués : John Musker et Ron Clements
  • Production : Walt Disney Pictures
  • Distribution : Buena Vista Pictures Distribution
  • Budget : 28 millions de US$
  • Format : Couleurs - 1,66:1 (1,85:1 étendu) - Dolby Stéréo
  • Durée  : 87 minutes
  • Dates de sortie : États-Unis États-Unis : 11 novembre 1992 ; France France : 24 novembre 1993

Note: La liste des "crédités" au générique étant trop longue pour être citée in exenso ici, nous n'avons repris que les principaux contributeurs.

[modifier] Distribution

[modifier] Voix originales

  • Scott Weinger : Aladdin
  • Brad Kane : Aladdin (chant)
  • Linda Larkin : Jasmine
  • Lea Salonga : Jasmine (chant)
  • Robin Williams : Genie / Peddler (Le Colporteur)
  • Jonathan Freeman : Jafar
  • Gilbert Gottfried : Iago
  • Douglas Seale : Sultan
  • Frank Welker : Abu / Rajah / The Cave of Wonders (Caverne des merveilles)/ Special vocal effects (Effets vocaux)
  • Jim Cummings : Razoul / Fruit Merchant (Vendeur de fruits)
  • Bruce Adler : Peddler (Colporteur, voix chantée)
  • Charlie Adler : Gazeem / Melon Merchant (Vendeur de melons)/ Nuts Merchant (Vendeur de noix)
  • Phil Proctor : Guard (Garde)
  • Corey Burton : Prince Achmed
  • Jerry Houser : Scrawny Guard (Garde efflanqué)
  • Mickie McGowan : Vendor (Vendeur)
  • Jack Angel : Additional Voices (Voix additionnelles)
  • Phillip L. Clarke : Additional Voices (Voix additionnelles)
  • Jennifer Darling : Additional Voices (Voix additionnelles)
  • Debi Derryberry : Additional Voices (Voix additionnelles)
  • Sherry Lynn : Additional Voices (Voix additionnelles)
  • Patrick Pinney : Additional Voices (Voix additionnelles)

[modifier] Voix françaises

[modifier] Voix québécoises

[modifier] Chansons du film

  • Nuits d'Arabie (Arabian Nights) - Narrateur
  • Je vole ou Pour une bouchée de pain au Québec (One Jump Ahead) - Aladdin et Chœurs
  • Je vole ou Pour une bouchée de pain au Québec (One Jump Ahead), reprise - Aladdin
  • Je suis ton meilleur ami ou Un ami comme moi au Québec (Friend Like Me) - Génie
  • Prince Ali - Génie et Chœurs
  • Ce rêve bleu ou Un nouveau monde au Québec (A Whole New World) - Aladdin et Jasmine
  • Prince Ali, reprise - Jafar
  • Ce rêve bleu ou Un nouveau monde au Québec (A Whole New World) - Générique de fin

[modifier] Récompenses et nominations

  • Oscar de la "Meilleure bande originale" (Alan Menken)
  • Grammy Award de la "Meilleure chanson" (Alan Menken & Tim Rice pour A Whole New World)
  • Golden Globes de la "Meilleure bande originale" et de la "Meilleure chanson" (Alan Menken & Tim Rice pour A Whole New World)

[modifier] Sorties cinéma

[modifier] Sorties vidéo

  • 12 octobre 1994 - VHS avec recadrage 4/3 et Laserdisc avec format original
  • 6 octobre 2004 - VHS avec recadrage 4/3, Double DVD Collector et Coffret Prestige 4 DVD avec format original respecté et restauration numérique

[modifier] Le saviez-vous ?

  • Jafar est basé sur Maléfique de La Belle au bois dormant (1959) : ils ont tous deux une canne magique et un oiseau de compagnie, et se transforment tout deux en animaux gigantesques (un dragon pour Maléfique, un serpent pour Jafar).
  • Dans la version originale, une partie de la chanson Arabian Nights (Nuits d'Arabie) a été censurée : les vers suivants « Where they'll cut off your ear if they don't like your face / It's barbaric, but, hey, it's home. » (« Là où ils te coupent les oreilles s’ils n'aiment pas ton visage / C'est barbare, mais, eh, c'est chez moi. ») furent changés à partir de juillet 1993 en « Where it's flat and immense and the heat is intense / It's barbaric, but, hey, it's home. » (« Là où c'est plat et immense et où la chaleur est intense / C'est barbare, mais, eh, c'est chez moi. »), suite à des protestations de l'ADC (American-Arab Anti-Discrimination Committee). La version française n'a pas souffert de ce problème (« Moi je viens d'un pays de désert infini / Où les caravanes rêvent et flânent / Où, pendant ton sommeil / Les serpents t'ensorcellent ! / C'est bizarre çà ? Mais, eh, c'est chez moi ! »), contrairement à la version québécoise (« On vous coupe les oreilles si votre air nous r'vient pas / C'est barbare mais on se sent chez soi!») dont les paroles furent changées pour la sortie DVD.
  • C'était la première fois avec Robin Williams, qui interprète la voix du Génie (et celle du narrateur), qu'un grand film d'animation américain incluait une star dans sa distribution en tant qu'élément de promotion. Le phénomène devint par la suite plus important avec, par exemple, Tom Hanks dans Toy Story (1995) ou Mike Myers et Eddie Murphy dans Shrek (2001). Robin Williams a tellement improvisé qu'il y eut plus de 16 heures d'enregistrement, alors que le film ne dure qu'une heure et demie. Il a cependant accepté d'être payé au plus bas salaire d'un acteur de studio, à la condition que sa voix ne soit pas utilisée pour du merchandising et que le Génie occupe moins de 25% de la place sur les affiches et dans les bandes-annonces. Ces règles n'ayant pas été respectées, Robin Williams s'est brouillé avec la Walt Disney Company. Il n'apparaît donc ni dans la suite Le Retour de Jafar, ni dans la série télé Aladdin où il est remplacé par Dan Castellaneta. Pour tenter de se faire pardonner, Michael Eisner, président de Disney, lui a offert un Picasso que l'acteur a refusé. Ce n'est qu'après le départ de Jeffrey Katzenberg, un des producteurs d'Aladdin, que des excuses publiques et des promesses amenèrent Robbin Williams à revenir. Les enregistrements déjà réalisés par Dan Castellaneta pour Aladdin et le roi des voleurs furent entièrement refaits pour permettre à Robbin Williams d'y participer.
  • Comme la plupart des films Disney, Aladdin fait référence à d'autres créations de la compagnie :
    • la tête du Génie se transforme briévement en celle de Pinocchio (1940) ;
    • le Génie sort le crabe Sébastien de La Petite Sirène (1989) d'un livre de cuisine et les premières notes de Sous l'océan sont jouées ;
    • le Génie met un « chapeau » de Dingo avant de partir en vacances (une casquette avec les oreilles pendantes, les deux dents de devant sous le bord de la visière et le nez dessus) ; cet article était à l'époque en vente dans les parcs Disney, principalement à Walt Disney World Resort, d'où la chemise hawaïenne que porte le Génie. C'est un gag ajouté par l'animateur en charge de la scène basé en Floride et qui a été conservé par sa direction. Dans la série télévisée et certains dessins de l'époque, la valise du Génie comportait même des tampons de tous les parcs Disney, comme cela se faisait au début du XXe siècle ;
    • quand le sultan empile ses petites figurines, on peut voir parmi elles la Bête (1991) ;
    • dans la foule, Aladdin bouscule deux hommes qui sont des caricatures de John Musker et Ron Clements, les réalisateurs.
  • Dans le film, le nom d'Aladdin est écrit avec deux « d » conformément à l'orthographe anglaise, alors que selon l'orthographe française, il s'écrit avec un seul « d ».
  • Dans la version française du film, lorsqu'Aladdin réalise que Jafar l'a piégé, il le qualifie de « fils de chacal ». Ceci est un clin d'œil au fait que le chacal joue dans les folklores indiens et africains le même rôle que le renard dans le folklore européen.

[modifier] Titre en différentes langues

[modifier] Suites

[modifier] Bandes dessinées

Suivant l'ordre chronologique de l'histoire :

  • Que deviennent Jafar et Iago ? de John Blair Moore, comics en deux parties (1993)
  • Aladdin de Alex Simmons, Leslie McGuire, Michael Teitelbaum, Emily Jones, Page McBrier, Joanne Barkan (scénario) et Yakovetic, Phil Ortiz, Brooks Campbell, Kenny Thompkins, Raymond Zibach (illustrations), série de 6 livres
  • Le Royaume de la Magie de Bobbi J.G. Weiss, comic (1994)
  • Aladdin de David Riguard, Richard Hoover, Edouardo Savid (dessins) et Lee Nording, Dan Slott, Bobbie J.G. Weiss, Jack Enyart, Martin Powell, Oprah Casseys, Buzz Dixon (scénario), série de 11 comics (1994-1995)
  • On the road de Pat McEown (dessins), Dave Rawson (scénario), comic (1995)
  • Faking Thunderbirds de Edouardo Savid (dessins), Buzz Dixon (scénario), comic (1996)

[modifier] Télévision

[modifier] Jeux vidéo

[modifier] Liens externes

Longs-métrages d'animation de la Walt Disney Company