Trebbiano

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Série Cépages
Blancs

aligoté chardonnay chenin durif
gewurztraminer grenache marsanne
muscat riesling sauvignon sémillon
sylvaner viognier

Rouges

barbera cabernet franc
cabernet-sauvignon carignan gamay
merlot mourvèdre pinot noir
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Le Trebbiano bianco est un cépage blanc italien. Pline signale du vinum trebulanum en Campanie. Peut-être en serait-il originaire ? Il est arrivé en France, amené à Avignon par la cour des papes au XIVe siècle. Il est mentionné en 1730 à Cadillac.

Ce cépage débourre tard, échappant ainsi aux gels de printemps, mais induisant une maturité tardive. Il a une croissance vigoureuse, fragilisant les jeunes rameaux vis-à-vis du vent. Il résiste plutôt bien à la pourriture grise grâce à une pellicule épaisse, mais est sensible à l'oïdium et au mildiou. C'est un cépage de production de masse. (100 à plus de 200 hl/ha)

Il est traditionnellement cultivé en Italie pour l'élaboration d'un vin peu aromatique, mais vif qui se boit très frais.

En France, il est cultivé dans la zone méditerranéenne, donnant la trame des vins de table blancs, en assemblage avec un vin plus aromatique. Il a pris le nom de Ugni blanc. Lors de l'arrivée du phylloxera, on a constaté dans le cognaçais et en Armagnac, la difficulté de trouver un bon porte-greffe pour la folle blanche : le greffage lui apportait un excès de vigueur qui la rendait très sensible à la pourriture grise qui détruisit plusieurs récoltes. L'ugni blanc a alors été adopté, donnant en abondance un vin vert très acide qui se conserve tout l'hiver sans anhydride sulfureux, interdit dans l'élaboration du cognac.

Il représente une surface en régression autour de 80 000 ha en France, 50 000 ha en Italie et 20 000 ha en Bulgarie. Quelques plantations existent en Amérique, Australie et Afrique du Sud.

[modifier] Conservatoire de l'Ugni blanc

Situé au Lycée agricole de l'Oisellerie, à quelques pas d'Angoulême, le Conservatoire de l'Ugni blanc présente une collection de 500 accessions (plants issus d’une même souche d’origine) d’Ugni Blanc. Cette collection a pour but de conserver des « clones d’Ugni Blanc » aussi différents que possible, en espérant que ces différences fourniront à l’avenir le matériel végétal adapté à l’évolution du contexte de production, et en particulier au changement climatique. Pour réaliser ce conservatoire, les plus anciennes vignes d'Ugni blanc ont été prospectées par les techniciens du BNIC dans le midi méditerranéen, en Corse, dans le Sud Ouest et dans les Charentes. Rien qu’en Charente, ce sont 200 parcelles de plus de 50 ans, dont certaines ont même plus de 100 ans qui ont été recensées.

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