Institut national de la recherche agronomique

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Nouveau logo de l'INRA
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Fondé en 1946, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), est un organisme français de recherches finalisées en agronomie, placé depuis 1984 sous le statut d’établissement public à caractère scientifique (EPST), sous la double tutelle du ministère chargé de la Recherche et du ministère chargé de l’agriculture. Premier institut de recherche agronomique en Europe, deuxième dans le monde, l'Inra mène des recherches finalisées pour une alimentation adaptée aux besoins de l'homme, pour un environnement préservé et pour une agriculture compétitive et durable, respectueuse des territoires et des ressources naturelles.


Sommaire

[modifier] Missions

Les recherches menées par l’Inra sont guidées par l'évolution des questionnements scientifiques, et, orientées par les défis planétaires posés par l'alimentation, l'environnement et la valorisation des territoires, que l'agriculture et l'agronomie ont à relever. Changement climatique, nutrition humaine, compétition entre cultures alimentaires et non alimentaires, épuisement des ressources fossiles, équilibre dans la gestion des territoires sont autant d'enjeux qui positionnent l'agronomie comme fondatrice d'un développement harmonieux sur les plans économique, social et environnemental.

L'Inra produit des connaissances fondamentales et construit, grâce à elles, des innovations et des savoir-faire pour la société. Il met son expertise au service de la décision publique.

Les grandes missions confiées à l’Inra sont les suivantes :

  • Produire et diffuser des connaissances scientifiques ;
  • Concevoir des innovations et des savoir-faire pour la société ;
  • Eclairer, par son expertise, les décisions des acteurs publics et privés ;
  • Développer la culture scientifique et technique et participer au débat science/société ;
  • Former à la recherche et par la recherche

[modifier] Enjeux de recherche

  • Alimentation et nutrition humaine

Le paysage de l’alimentation humaine a considérablement évolué dans les pays développés au cours des dernières décennies. Il existe dans le monde un contraste important entre les situations de dénutrition et les maladies nutritionnelles dites de surcharge. L’Inra joue un rôle de premier plan dans ce domaine, notamment celui de producteur de connaissances scientifiques et d’animateur de la recherche institutionnelle. Les travaux de recherche, menés au sein de l’Inra, dans le domaine de l’alimentation abordent la thématique avec trois regards : celui du goût, du plaisir et du comportement, celui de la santé et du bien-être et enfin, celui de la sécurité.


Face à la survenue progressive d’un changement climatique de la planète, l’Inra s’intéresse particulièrement à l’impact de l’agriculture dans ce processus. Les recherches développent une vision globale et prospective du phénomène et proposent des solutions pour mieux le maîtriser. Elles sont destinées à permettre l’adaptation des pratiques au changement climatique et à savoir anticiper les nouvelles contraintes.


L’Inra s’intéresse à toutes les dimensions de la biodiversité, à l’échelle des gènes, des espèces, des interactions entre les espèces au sein des écosystèmes et de l’articulation des écosystèmes au sein des paysages. Les chercheurs s’attachent à comprendre les interactions entre les espèces et le rôle des communautés d’espèces dans le fonctionnement des écosystèmes, qu’ils soient naturels ou modifiés par les activités humaines. Ils caractérisent et étudient le rôle de la biodiversité des microorganismes, notamment ceux impliqués dans la transformation des produits alimentaires ou composant la flore digestive humaine. D’autres travaux visent enfin à rechercher de nouveaux modèles de production agricole permettant de préserver et gérer la biodiversité, et à étudier l’impact des politiques publiques sur le devenir des écosystèmes. L’Inra entretient et met à disposition des centres de ressources biologiques ouverts à tous : collections de ressources génomiques végétales ou animales, de plantes, de microorganismes. Il est partenaire de cryobanques nationales de conservation de cellules congelées de races d’animaux domestiques.


Les biotechnologies sont aujourd’hui un outil, aussi indispensable que répandu, des laboratoires de biologie et génétique végétale pour acquérir des connaissances sur le fonctionnement des plantes et les interactions plante-environnement. Elles sont porteuses d’innovations variées, potentiellement utiles et nécessaires pour relever les défis actuels et futurs de l’agriculture, voire également dans d’autres secteurs tels que ceux de la santé ou de l’environnement. Faire en sorte que leur développement soit maîtrisé et contribue à la diversification, la durabilité et la compétitivité de l’agriculture nécessite que les recherches en abordent toutes les facettes, y compris les impacts éventuels des OGM lorsque ceux-ci sont susceptibles d’être cultivés au champ et intégrés dans la chaîne alimentaire. Les multiples approches mises en œuvre doivent être pluridisciplinaires et, notamment, permettre d’évaluer et comparer les bénéfices, les impacts et les risques des systèmes de production intégrant ou non des cultures OGM.


  • Systèmes agricoles à haute valeur environnementale

Les objectifs de développement durable exprimés par la société rendent nécessaire la conception de systèmes de culture et d’élevage innovants. Les recherches de l’Inra visent à élaborer de nouvelles manières de produire, d’organiser la production et de gérer l’espace agricole, à différentes échelles, pour concilier compétitivité, qualité des produits, équité sociale et respect de l’environnement, en intégrant chacun de ces paramètres à chaque étape des recherches conduites.


Les maladies infectieuses animales représentent une menace majeure pour l’Homme. Les recherches de l’Inra, dans ce domaine, ont pour objectif de décrypter les relations épidémiologiques entre le monde animal, ou végétal, et l’homme. Pour l’Inra, il est essentiel de développer une approche interactive de ces différents domaines et de les coordonner avec l’observation, l’expérimentation et la pratique clinique. La modélisation permet en outre aux chercheurs d’intégrer les multiples données épidémiologiques pour évaluer le risque d’émergence ou de propagation des épidémies.


  • Carbone renouvelable

Le développement des recherches sur les biocarburants, les bioproduits et les biomolécules répond à un triple enjeu : proposer des alternatives au pétrole, diminuer les émissions de gaz à effet de serre et diversifier les débouchés agricoles. L’Inra mène des études systémiques et multicritères (techniques, économiques, environnementaux et sociaux) avec comme thématiques prioritaires : la lignocellulose pour les biocarburants, la chimie verte et les fibres pour les biomatériaux.


L’Inra étudie le sol comme écosystème et comme ressource, diversifiée dans l’espace et sensible aux dégradations par les activités humaines. Les recherches analysent les fonctions agronomiques et environnementales. Elles portent prioritairement sur les matières organiques du sol, sur les échanges avec les plantes, l’eau et l’atmosphère et sur le fonctionnement des communautés vivantes du sol.


  • Eau

L’agriculture est la principale utilisatrice des ressources en eau douce au plan mondial. Les recherches sur l’eau menées par l’Inra ont pour objectif d’élaborer des systèmes de production agricole innovants, de la parcelle au bassin versant, permettant de préserver, d’une part, la quantité et la qualité de la ressource et, d’autre part, les écosystèmes aquatiques.

[modifier] Organisation

1 826 chercheurs dans le domaine des sciences du vivant, des sciences de la matière et des sciences humaines, 2 396 ingénieurs, 4 354 techniciens et administratifs œuvrent au service d’un dispositif de recherche unique. Par ailleurs, 1 634 doctorants et 1 000 stagiaires et chercheurs étrangers sont accueillis chaque année par l'Inra.

Les recherches de l’Inra s’articulent autour de différentes thématiques réparties au sein de 14 départements scientifiques :

L’Inra met en œuvre des dispositifs originaux et bases de données ouverts à la communauté scientifique : observatoires de recherche en environnement, centres de ressources génétiques, plateformes expérimentales…

[modifier] Implantations et collaborations

L'Inra est présent sur 20 centres régionaux, y compris l'outre-mer.


L’Inra entretient des partenariats scientifiques avec les grands instituts de recherche scientifique dans le monde, les universités, l'enseignement agronomique et vétérinaire, et s'engage dans la construction de l'espace européen de la recherche. L’Institut développe de multiples collaborations et échanges avec la communauté scientifique internationale dans de nombreux pays en Europe, Amérique, Asie et Afrique.

[modifier] Prix

Créés en 2006, Les lauriers de l’Inra récompensent le parcours professionnel de chercheurs qui se sont illustrés dans la recherche agronomique : chercheurs confirmés, jeunes talents et ingénieurs ou techniciens exerçant des fonctions d'appui à la recherche.

  • En 2006, le laurier de la recherche agronomique a été décerné à Georges Pelletier, Directeur de recherche en génétique végétale au sein de l’Inra
  • En 2007, il a été décerné à Jean Dénarié, Directeur de recherche, "Laboratoire des interactions plantes-microorganismes", Inra/CNRS

[modifier] Les éditions : Quæ

Depuis le 1er juillet 2006, l'Inra héberge le siège de la maison d'édition Quæ, constituée sous la forme d'un groupement d'intérêt économique (GIE). Elle produit et diffuse les titres issus des recherches de l'Inrad, du Cirad, du Cemagref et de l'Ifremer. Elle compte un millier de titres à son catalogue.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

Pomme Ariane : création INRA Angers

[modifier] Liens externes

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