Pays de Retz

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Le Pays de Retz ou Pays de Rais (variantes : Rays, Raiz) est un pays s'étendant au sud du département de la Loire-Atlantique dans la région des Pays de la Loire. Le Pays de Retz fait partie de la Bretagne historique. En gallo/poitevin, il donne Paeï de Rais ou Paeï de Raezaé.

Les habitants du Pays de Retz sont appelés les Paydrets.

Sommaire

[modifier] Géographie

Il est situé entre la rive sud de l'estuaire de la Loire et le marais breton, bordé à l’ouest par la baie de Bourgneuf et délimité à l’est par le lac de Grand-Lieu et un réseau de petites rivières. Ses principales villes sont Rezé, Machecoul, Pornic et Paimbœuf.

Bordé à l'ouest par l'océan Atlantique avec la Baie de Bourgneuf, au sud par le Marais breton et la Vendée, à l'est par le lac de Grand-Lieu et au nord par la Loire.

Liste des communes du Pays de Retz (liste non-exhaustive) :

Arthon-en-Retz, Bouaye, Bouguenais, La Bernerie-en-Retz, Brains, Bourgneuf-en-Retz, Chauvé, Cheix-en-Retz, Chéméré, La Chevrolière, Corcoué-sur-Logne, Corsept, Fresnay-en-Retz, Frossay, Legé, La Limouzinière, Machecoul, La Marne, La Montagne, Les Moutiers-en-Retz, Paimbœuf, Paulx, Le Pellerin, La Plaine-sur-Mer, Pont-Saint-Martin, Pornic, Port-Saint-Père, Préfailles, Rezé, Rouans, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Brevin-les-Pins, Saint-Colomban, Saint-Cyr-en-Retz, Saint-Étienne-de-Mer-Morte, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Saint-Jean-de-Boiseau, Saint-Léger-les-Vignes, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Sainte-Marie-sur-mer, Saint-Même-le-Tenu, Saint-Michel-Chef-Chef, Sainte-Pazanne, Saint-Père-en-Retz, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, Saint-Viaud, Touvois, Vue.

[modifier] Histoire

Carte de la Gaule et localisation des Pictons
Carte de la Gaule et localisation des Pictons

Son nom vient de pagus ratiatensis, « pays de Rezé » en latin, car cette dernière dénommée Portus Ratiatus (port de Rezé), en était sa capitale portuaire originelle.

[modifier] Préhistoire

Les sites archéologiques datant du mésolithique découvert sur la côte du Pays de Retz ont donné le nom de retzienà une culture intermédiaire entre les cultures dites du groupe de Bertheaume et du téviecien, propres au massif armoricain, et les cultures néolithiques des bassins parisien (rubané et VSG) et aquitain (NACA).

[modifier] Antiquité

Dans l'Antiquité, le pays de Retz faisait partie du territoire des Ambilâtres, peuple allié et voisin des Namnètes[1]. Après la conquête romaine, ce peuple a été rattaché à la cité des Pictons. La présence de monnaies namnètes, vénètes et pictonnes atteste de la fonction de carrefour du Pays-de-Retz lors de l'Antiquité. Il est rattaché à la civitas des Pictons pour leur participation à la victoire romaine aux dépens des Vénètes, et à la province d'Aquitaine seconde. La région est marquée par des implantations de garnisons bretonnes-insulaires[réf. nécessaire] dès le IIe siècle (comme l'atteste la toponymie sur la côte et l'estuaire de la Loire), passe officiellement du Poitou carolingien au royaume breton en 851 lors du traité d'Angers entre Bretagne et Francie Occidentale.

Au VIesiècle, la conquête du royaume des Wisigoths par les Francs (bataille de Vouillé en 507) mit un terme à la période antique. Le pays de Retz était une une viguerie de l'Herbauges en Aquitaine, qui s'étendait sur tout le sud de la Loire jusqu'au Lay (sud de l'actuelle Vendée), qui dépendait du pays d'Herbauges.

[modifier] Moyen Âge

Jusqu'au milieu du IXe siècle le pays de Rais reste directement lié au duc d'Aquitaine[réf. nécessaire], dont la partie nord est divisée en plusieurs « pagus », Herbauges, Tiffauges et Mauges. Rezé fut la capitale du comté d’Herbauges, constitué sur le Bas-Poitou afin de lutter plus efficacement contre les razzias normandes.

Au IXe siècle, le royaume breton de Nominoé progresse vers l'Est et le Sud. De 843 à 851, batailles et traités entre rois de Francie ou empereurs germaniques et rois de Bretagne vont consacrer les victoires de Nominoé et de son fils Erispoé. En 843, Lambert bat Rainald, comte d'Herbauges, envoyé par Charles le Chauve. Le commandement d'Herbauges est confié à Begon qui est également tué ; une troisième défaite vient parachever la victoire bretonne sur les Francs quand Lambert en 844 défait et tue Hervé et Bernard, sur les bords de la Maine, affluent de la Sèvre et qui sert de limite Est au Pays de Rais. Le traité de 846 entre Charles le Chauve et Nominoé, confirmé par celui d'Angers en 851 entre Charles le Chauve et Erispoé donnent le « Ratense » ou Pays de Retz à la Bretagne.

Ravagées par les Normands, les terres du Sud-Loire (Nord de l'actuelle Vendée, Pays de Retz, Mauges) connaissent une âpre lutte entre Bretons, Angevins et Poitevins. En ce qui concerne le Pays de Retz, le traité d’Angers est confirmé en 943 et 973[2]. Le comte d’Anjou Foulque Nerra sort principal bénéficiaire de l’affrontement entre comtes de Poitiers et d’Anjou : conquête des Mauges, sud de Saumur et Loudun. Le comté de Poitiers récupére une grande partie des pays d'Herbauges et Tiffauges, mais perd la totalité des Mauges au profit de l'Anjou. À l'extrêmité sud du Pays-de-Retz et au nord-ouest du Bas-Poitou, la Bretagne et le Poitou s'accordent pour former des marches communes avec les paroisses situées entre les défenses (et châteaux) de la Bretagne (Machecoul, Clisson) et celles du Poitou (Palluau, Montaigu), il en est de même entre Bretagne et Anjou dans la région des Mauges.

En 1317, les diocèses de Nantes et de Poitiers s'accordent sur la division des évêchés et des paroisses qui rejoignent soit le diocèse de Nantes, soit le diocèse de Luçon. Le Pays-de-Retz est intégralement rattaché au diocèse de Nantes. Lors du rattachement de la Bretagne à la France (1532) l'ensemble des paroisses formant la Marche Bretagne-Poitou et Bretagne-Anjou sont rattachées au diocèse de Nantes.

Sur le plan religieux, la période du Moyen Âge, est très riche en édification d'un grand nombre de monuments cultuels. Le Pays de Retz se couvre d'édifices religieux (abbayes, églises, prieurés) édifiés par des ordres religieux provenant essentiellement de la province ecclésiastique de Tours (Touraine, Bretagne, Anjou, Maine). Ce maillage religieux fut en grande partie réalisée par plusieurs congrégations religieuses.

Au XIIesiècle, l'église de Saint-Léger-les-Vignes et les dîmes de la paroisse sont confiées à la protection de l'abbaye de Saint-Florent d'Angers.

La paroisse de Saint-Père-en-Retz appartient aux bénédictins de l’abbaye de Marmoutier. L'église du Pellerin est également sous la dépendance et la protection des moines de l’abbaye de Marmoutier située en Touraine.

En 1038, est fondé aux Moutiers-en-Retz, pour les bénédictines de l'abbaye du Ronceray d'Angers, un prieuré consacré à Notre-Dame du Ronceray, d'Angers. Ce fut la première église de Moutiers-en-Retz.

Des moines venus de l'abbaye Stavelot-Malmédy (située dans les Ardennes) s'établissent dès le VIIe siècle à Sainte-Pazanne, au bord du Tenu, en un lieu qui prend le nom d'Ardennes. Ils y fondent "le prieuré d'Ardennes" de Sainte-Pazanne

Les moines de l'abbaye de Noirmoutier (fondé par saint Philibert en 675), décident de s'installer à "Déas", en l'an 800 hameau qui prend par la suite le nom de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Ils y construisent l'église de la nouvelle abbatiale en 815 (qui reste l'une des plus ancienne de France) et y déposent les reliques du saint en 836.

Le Pays-de-Retz est également marqué par la construction de nombreux châteaux défensifs qui défendent la Bretagne au Sud contre le Royaume de France ou l'Aquitaine anglaise (qui englobait le Poitou actuel), le plus important étant celui de Machecoul, alors capitale du Pays-de-Retz .

Le Pays-de-Retz appartient à la maison de Laval ; il est érigé en duché-pairie en 1581 en faveur de la maison de Gondi, qui l'avait jusque-là possédé à titre de baronnie, puis de comté, et il passe en 1676 dans la maison de Villeroy.

[modifier] La Révolution française

En 1790, la Bretagne est divisée en 5 départements, le Pays de Retz est intégré à la Loire-Inférieure devenue Loire-Atlantique.

La création des départements de la Loire-Atlantique et de la Vendée recoupe approximativement les limites des duchés de Bretagne et du Poitou, à quelques communes près : les paroisses de (Saint-André-Treize-Voies, Bouin, La Bernardière et La Bruffière faisaient parties du diocèse de Nantes et furent rattachées au diocèse de Luçon, inversement la commune poitevine de Remouillé fut intégrée au département de la Loire-Inférieure.

[modifier] La Guerre de Vendée

Insigne des insurgés royalistes pendant la guerre de Vendée (1793)
Insigne des insurgés royalistes pendant la guerre de Vendée (1793)

Au départ, cette insurrection ne diffère guère des autres insurrections qui se développent en France au printemps et à l'été 1793. La différence, c'est que, partout ailleurs, les troupes viennent à bout des émeutes. En Vendée, au contraire, une colonne armée de soldats de métier est défaite le 19 mars au Pont-Charrault, entraînant la région d'un affrontement limité vers une guerre civile[3].

En 1793, le Pays de Retz rejoint la Vendée militaire. Les villes portuaires comme Paimbœuf et Pornic restèrent, elles, plus favorables aux idées républicaines. Le Pays de Retz fit partie de la Vendée militaire. Charette y fut l'un de ses principaux protagonistes en menant une véritable "guérilla" contre les troupes républicaines.


Le dimanche 10 mars, « la protestation s'étend. La Loire-Inférieure se soulève massivement, acculant les Nantais à l'impuissance devant la multiplicité des interventions nécessaires ». Durant la première semaine, les sites de la protestation sont extrêmement éparpillés. Le 11 mars, Machecoul est envahi par des attroupements de protestataires venus des communes voisines, qui se livrent à des massacres, et ce jusqu'en avril[4]. Parmi les habitants emprisonnés, puis massacrés, on compte des prêtres jureurs. Le nombre des morts est évalué, selon les auteurs, entre une centaine et 800 ; Jean-Clément Martin en a recensé, pour sa part, au moins 160[5]. Parmi les émeutiers se trouvent Charette, qui ne fait rien pour arrêter les massacres, Souchu, son ancien procureur fiscal, leur chef, et l'abbé Prioul, qui célèbre une messe à côté des cadavres[6].

Icône de détail Article détaillé : Massacres de Machecoul.

Ailleurs, dans le pays de Retz, d'autres bandes se choisissent des chefs roturiers : le chirurgien Jean-Baptiste Joly, ancien sergent de l'armée royale, le marchand d'œufs Louis Guérin, le colporteur Pajot, ou encore le perruquier Gaston Bourdic[7].

Le 12, la garde nationale tire sur les manifestants pour dégager les abords de Paimbœuf, menacé par des paysans venus de 32 communes proches de la petite ville.

Fin mars 1793, la « Vendée militaire » reconstitue approximativement l'ancien territoire du Comté d'Herbauges du IXesiècle et comprend : le département de la Vendée, la moitié méridionale de la Loire-Inférieure (Pays de Retz, Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou, Clisson) et la région des Mauges du Maine-et-Loire. Le nord-ouest des Deux-Sèvres tombe à son tour en mai[8].

L'armée du Marais dans le Pays de Retz, entre la Sèvre nantaise et l'océan Atlantique (15 000 hommes) rejoint l'armée d'Anjou, à l'est de la rivière Sèvre nantaise (40 000 hommes) ainsi que l'armée du Centre, au cœur de la Vendée (10 000 hommes) (Roger Dupuy, La République jacobine, Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, éditions du Seuil, collection Points, 2005, p. 106)


François de Charette
François de Charette
Icône de détail Article détaillé : Bataille de Nantes.

Deux jours plus tôt, le 10 juin, Charette, qui a fini par s'imposer sur les troupes contre-révolutionnaires en Pays de Retz, s'empare de Machecoul, gardée par 1 300 hommes, à la tête d'environ 15 000 hommes ; les républicains laissent sur le terrain 200 tués et une dizaine de canons. Cette réussite ouvre la route de Nantes.

Dès l'été 1793, les républicains reprennent le dessus. Les troupes royalistes subissent des défaites et commencent pour elles la Virée de Galerne. En 1795, un accord de paix est conclu à La Jaunaye, près de Nantes, le 17 février 1795 : l’amnistie est accordée aux rebelles, leurs biens leur sont restitués, ils bénéficient d'indemnités en cas de vente ou d'incendie, même s'ils sont portés sur la liste des émigrés, ainsi que du remboursement des bons et des assignats, les Vendéens sont dispensés de levées militaires et leurs armes leur sont laissées, les troupes républicaines se retirent, enfin, la liberté de culte leur est accordée. Charette signe ce traité qui permet la pacification.

Exécution de François-Athanase Charette de La Contrie, en 1796, à Nantes, par B. Van Deschamp (1866)
Exécution de François-Athanase Charette de La Contrie, en 1796, à Nantes, par B. Van Deschamp (1866)

Suite à la reprise de la guerre en 1795, en rapport avec le débarquement des émigrés à Quiberon, Charette (nommé le 8 juillet « général de l'Armée catholique et royale » par le comte de Provence (futur Louis XVIII) depuis Vérone) reprend la lutte, fin juin, mais ne parvient à réunir que 4 000 paysans autour de lui. Pour le combattre, Hoche organise des colonnes mobiles de 50 à 60 cavaliers qu’il fait marcher la nuit. Le 30 septembre, l'annonce que le comte d'Artois va débarquer le 12 octobre sur le continent permet à Charette de réunir 15 000 hommes, mais les départs et les désertions se multiplient après l'abandon du projet, le 12 octobre. Tandis que Charette, harcelé par les républicains, doit fuir. Poursuivis, les derniers chefs vendéens sont capturés et fusillés, Charette est exécuté à Nantes fin mars 1796.

Le Pays de Retz sort exsangue et ruiné de cette guerre civile dont il garde longtemps les stigmates.

[modifier] La Seconde Guerre mondiale (1939-45)

Le Pays de Retz est proche de la base de sous-marins allemands de Saint-Nazaire. La Wehrmacht résiste dans la poche de Saint-Nazaire jusqu’à l’armistice. Les 30 000 soldats allemands tiendront jusqu'au 11 mai 1945 au milieu de 130 000 civils de part et d’autres de l’estuaire de la Loire.[9]

[modifier] Symboles

[modifier] Blasonnement et bannière historiques du Pays de Retz

En 1251, fut déployée la bannière armoirée du Pays de Retz. Elle présente les couleurs héraldiques : croix de sable sur fond d'or. Ces armoiries ont été confirmées en 1696 et plusieurs fois jusqu'à nos jours. C'est un des plus vieux drapeau de France. Les sociétés historiques, culturelles et économiques du pays reprennent ces armes et ce drapeau[10]

Le blason de la famille de Rais reprend la composition héraldique de la bannière historique, (d'or à la croix de sable). Ce blason devient une source d'inspiration pour la composition de nombre de blasons de communes du Pays de Retz, en reprenant le blason en totalité ou simplement les couleurs qui le composent or et sable : Bourgneuf-en-Retz Fresnay-en-Retz, La Plaine-sur-Mer, Saint-Brévin-les-Pins, Saint-Étienne-de-Mer-Morte.

[modifier] Création récente d'un nouveau drapeau

Drapeau du Pays de Retz

Créé et dessiné en mai 2000 à l'initiative du Cercle culturel celtique de Pornic par Romuald Renaud (dont les modalités strictes de conception de ce travail et les précisions historiques en rapport ont été confirmées exactes par l'Institut Culturel de Bretagne, la Société Bretonne de Vexillologie, le Conseil Héraldique de Bretagne et le président d'honneur de la société des historiens du Pays de Retz), ce nouvel emblème a reçu l'aval du Syndicat mixte du Pays de Retz Atlantique qui a financé ses premières phases de production.


Fabriqué dès lors en différents formats à des centaines d'exemplaires ainsi que sous forme de plusieurs milliers d'autocollants, il a déjà été adopté par de nombreuses collectivités, entreprises diverses, restaurants, hôtels, associations culturelles, sportives et autres, musées, ports et bateaux de plaisance, établissements privés ou publics... Toutefois, depuis sa création, certains déplorent l'absence de référence poitevine pour ce drapeau. Depuis la fin juin 2006, à la demande du Musée du Pays de Retz dans le cadre promotionnel des 40 ans de sa création et avec l'accord et le soutien du président du Conseil Général de Loire-Atlantique Patrick Mareschal ; il flotte aux côtés du nouveau drapeau "logo" du département sur les 35 km de l'axe départemental RD-213 "route bleue", de Bourgneuf-en-Retz à Saint-Brévin-les-Pins.

Cet outil de communication concourt pleinement à permettre sur et en dehors de son territoire, une promotion touristique, culturelle et économique localisable, identifiable et qualitative du Pays de Retz en "Sud Bretagne".

Blasonnement:

  • "d'hermines à la croix de sable, le premier canton changé pour or à la croix de sable."

Vexillologie

  • Drapeau aux 2/3. Fond blanc, au centre une croix noire bordée d'un liseré blanc. Au premier canton d'or (CMJN 0,26,95,0) à la croix noire. Aux trois autres cantons cinq mouchetures d'hermine.

Descriptif historique:

La présence armoriée du Retz indique l'importance de son rang et sa place à part entière dans l'histoire de la Bretagne. Définitivement intégré au royaume de Bretagne lors du traité d'Angers en 851 avec les pays de Nantes et de Rennes, il fait partie du XIe au XVIe siècle des marches communes Bretagne-Poitou. Jouissant de la dignité de doyenneté des baronnies de Bretagne, il est après l'union du duché de Bretagne au royaume de France, érigé en vicomté, en comté puis en duché et siège aux Etats de Bretagne jusqu'en 1789.

La croix noire rappelle la paroisse et la ville de Sainte-Croix, qui laisse place au nom de Machecoul, cité fortifiée et capitale historique du Pays de Retz, en devenant l'un de ses quartiers. Elle rappelle également le drapeau le plus ancien commun à tous les pays de Bretagne, adopté en 1188 lors de la troisième croisade.

Les cinq mouchetures d'hermine précisent que le Pays de Retz fait partie de l'évêché de Nantes qui est l'un des cinq évêchés de langue gallo et française. Elles précisent également qu'il fait partie du département de la Loire-Atlantique (anciennement Loire-Inférieure) qui est l'un des cinq départements issus du découpage de la province de Bretagne en 1790. C'est également un hommage héraldique rappelant le fait peu connu suivant : en 1237, le duc de Bretagne Pierre de Dreux dit "Mauclerc" à qui l'on doit l'apparition des mouchetures d'hermine dans les armoiries de Bretagne, après avoir abdiqué de son titre de duc, devint par mariage seigneur de Machecoul, capitale historique du Pays de Retz.

L'association du canton armorié du Retz avec les mouchetures d'hermine (pratique adoptée dès le XVIe siècle, notamment par les ports et la marine du duché puis de la province) est empruntée au drapeau toujours en vigueur de la ville et du Pays de Nantes, qui fut l'une des capitales de la Bretagne historique.

[modifier] Langues

Le dialecte traditionnel du Pays de Retz, encore parlé de nos jours mais bien souvent mêlé au français est un parler intermédiaire entre le gallo parlé au nord de la Loire et le bas-poitevin du fait de la position de transition qu'occupe le Pays de Retz entre la Bretagne gallèse et le Poitou.

Il faut également noter que le breton a été parlé dans l'Ouest du Pays de Retz : il aurait été introduit lors des immigrations bretonnes du IIIe au VIe siècle. Puis dans le mouvement général de reflux de cette langue vers la pointe de la Bretagne à partir du IXe siècle, la pratique de cette langue dans le Pays de Retz se serait retirée[réf. nécessaire]. Le breton n'apparaît plus, de manière certaine, dans le paysage des langues vernaculaires paydrètes depuis le XVe siècle.

Quelques éléments de toponymie témoignent de sa présence : Gourmelon, le Rohy, le Coquer, le Ménigou, Coëtargant etc...en sont des preuves attestées.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes concernant le pays de Retz

[modifier] Liens externes concernant le débat linguistique

[modifier] Livres concernant le pays de Retz

Dominique Biron, Elizabeth Brisson, Dominique et Joseph Péroyz (recueil et transcription), "Contes de la Voisine. Seize contes populaires en parler du Pays de Retz", Séquences, 1990, 103 pages

Gilles Perraudeau, "Contes populaires du Pays de Retz", éd. du Pays de Retz, 1982 (+ de 25 contes en parler du Pays de Retz, recueillis près de 11 informateurs), 40 pages

[modifier] Sources de l’article

  • René Cintre, Les Marches de Bretagne au Moyen Âge, éditions Jean Marie Pierre 1992
  • Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, éditions Flohic, 2001
  • Alain Gérard, Les Vendéens des origines à nos jours, Centre vendéen des recherches historiques, La Roche-sur-Yon 2001 (Histoire du Pays de Retz et des Ambilâtres à la fin de l'Antiquité)
  • Courrier du Pays de Retz, 14 septembre 2000.

[modifier] Notes

  1. Fichtl (Stephan), Les peuples gaulois, IIIe-Ier siècles av. J.-C., éditions Errance, 2004, carte p 10.
  2. Robert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, Éditions Gérard Tisserand, 2001, ISBN 2-84494-084-6, p 150
  3. Jean-Clément Martin, « La Révolution a coupé la France en deux », dans L'Histoire, n°311
  4. Roger Dupuy, La République jacobine, Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, éditions du Seuil, collection Points, 2005, p. 101
  5. Jean-Clément Martin, « La Révolution a coupé la France en deux », dans L'Histoire, n°311
  6. Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Quadrige/PUF, 1989, p 697-698, entrée « Machecoul » de Claude Petitfrère
  7. Gaston Bourdic deviendra populaire parmi les insurgés, sans doute pour avoir revêtu l'uniforme d'un colonel républicain qu'il avait tué- et s'être accaparé le titre de général.
  8. Roger Dupuy, La République jacobine, Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, éditions du Seuil, collection Points, 2005, p. 104-106
  9. Site de Michel Gautier, historien de la poche dans le Pays de Retz
  10. Drapeau du Pays de Retz


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