Prêtre catholique

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Un prêtre catholique (du grec ancien πρεσβύτερος, presbyteros, « ancien » par le latin presbyter) est un homme chargé du service liturgique au sein de l'Église catholique romaine.

Le prêtre fait l'objet d'une vocation particulière que les croyants identifient à un appel de Dieu. Le discernement de l'appel à la prêtrise et la formation du prêtre se fait au séminaire. Si l'appel de Dieu est confirmé par le séminariste et par l'Église, le séminariste est ordonné diacre puis prêtre.

L'Église catholique impose le célibat à ses prêtres de rite latin.

Sommaire

[modifier] Statistiques

D'après les chiffres de l'agence de la congrégation pour l'évangélisation des peuples[1], le nombre de prêtre s'élevait à 406.411 en 2005, en légère augmentation pour la troisième année consécutive mais en baisse de 3,5 pourcent depuis 1978[2] tandis que le nombre de fidèle augmentait de 45% dans le même temps[3]. Si leur nombre a progressé entre 2000 et 2006, c’est que le clergé augmente en Afrique et en Asie, tandis qu’il diminue sensiblement en Amérique et fortement en Europe.

Toujours en 2005, les prêtres catholiques se répartissent en 269 762 prêtres diocésains, en hausse, et 136 649 prêtres religieux dont le nombre présente une tendance constante à la baisse depuis 1978 avec une baisse mondiale de plus de 12 pourcent, à l’exception de l’Asie[4].

En 2004, le nombre de séminaristes s'élevait à 214 629, répartis en 113 044 grands séminaristes et 101 585 petits séminaristes

Si il n'existe aucune statistique précise sur le nombre actuel de prêtres qui se sont mariés après avoir abandonné leur ministère, la revue jésuite italienne Civilta Cattolica[5] indique en 2007, sur base de chiffres diocésains, que de 1964 à 2004, 69 063 prêtres ont quitté leur ministère et que, de 1970 à 2004, 11 213 d'entre eux l'ont repris, quelques soient leurs motivations.

Les prêtres mariés de rite non latin, tels les prêtres de rite oriental ou les pasteurs anglicans et luthériens convertis au catholicisme, seraient, par ailleurs, plusieurs milliers[6].

[modifier] En France

Il y a en France 13 713 prêtres dont 1097 venus de l'étranger et il y a à l'étranger 165 prêtres français. En 2007, 101 prêtres diocésains ont été ordonnés en France, 133 jeunes sont entrés en formation au ministère de prêtre diocésain, 756 séminaristes sont en formation[7]

[modifier] Sacrements

Le prêtre est le ministre de certains sacrements :

Le prêtre agit In Persona Christi : dans la personne du Christ. Jésus-Christ est le Souverain Prêtre qui exerce le Vrai sacerdoce.

En revanche, le prêtre ne peut administrer ni la confirmation (sauf pour les Églises catholiques orientales, ou bien à moins d'en avoir reçu mandat ponctuellement par son évêque), ni l'ordination, qui sont du ressort d'un évêque.

Pour ce qui est du mariage, l'Église latine considère traditionnellement que ce sont les époux qui se confèrent mutuellement le sacrement[8] , le prêtre n'étant que le témoin obligatoire, et ce seulement depuis le concile de Trente [réf. nécessaire]. Le prêtre en charge d'une paroisse est appelé curé (ou recteur en Bretagne et dans certains autres cas), les prêtres qui l'assistent sont nommés vicaires. Un prêtre peut n'être attaché à aucune paroisse. Le presbytère est le logement de fonction autrefois réservé au(x) prêtre(s) d'une paroisse. Il était en général à proximité de l'église.

Un religieux (frère ou moine) peut également recevoir la prêtrise. Il faut avoir reçu la prêtrise pour pouvoir devenir évêque ou archevêque.

[modifier] Formation

Tout d'abord, le séminaire forme les jeunes hommes, d'un point de vue spirituel, intellectuel et humain. La formation des Prêtres s'organise en trois grandes étapes de formation appelées cycles. Le premier cycle effectué en deux années comprend principalement une formation philosophique et biblique fondamentale. Les séminaristes demeurent toute la semaine dans l'enceinte du séminaire et rejoignent leur famille ou une paroisse d'insertion le week-end. Le deuxième cycle effectué en trois ans associe une formation en Théologie fondamentale, Théologie pastorale, Théologie morale, et en Bible avec une insertion pastorale obligatoire en fin de semaine. Le troisième cycle est presque uniquement consacré à l'insertion pastorale. Les candidats aux presbytérats continuent de recevoir une formation en début de semaire ou au cours d'une formation continue.

[modifier] Statut des prêtres

Le statut des prêtres vis-à-vis de l'État dépend de chaque pays.

En France, les ministres du culte ont une certaine reconnaissance légale, indépendamment de la religion à laquelle ils appartiennent.

Depuis le Xe siècle, le régime normal des prêtres de l'Église latine est le célibat. Il est admis, bien que peu courant, qu'un laïc marié en séparation de corps et n'ayant pas d'enfant mineur puisse être ordonné prêtre. Certains prêtres catholiques, venant de la Communion anglicane, sont autorisés à être mariés.

Le surcharge de paroisses est parfois imposante : ainsi Bernard Fellay raconte qu'il a connu un prêtre de 65 ans qui devait servir dans 92 paroisses. De plus, il y aurait d'après lui 20 % des prêtres qui sont ordonnés selon le rite tridentin.

Les prêtres diocésains de France sont rémunérés par les dons des fidèles. Ils ne perçoivent pas un salaire pris directement sur les quêtes dominicales ou lors des sacrements réalisés. On ne parle d'ailleurs pas de salaire mais d'indemnité. Un prêtre touche environ 950 €.

Il n'y a pas d'évolution de salaire durant la vie d'un prêtre, hormis celui du coût de la vie. Les prêtres français, hors églises du concordat, perçoivent la même indemnité, quelle que soit la fonction (prêtre en paroisse, recteur de cathédrale, curé, vicaire...), seul l'évêque perçoit une indemnité plus grande liée à sa charge (déplacements, frais divers...), environ 1500 €.

Les hommes mariés peuvent être validement ordonnés dans les Églises orientales. En revanche, une fois ordonnés, les prêtres ne peuvent plus se marier, et les évêques ne sont choisis que parmi les célibataires.

De plus les prêtres doivent s'abstenir sexuellement, cette abstinence interdit également la masturbation.

Pour l'impossible ordination de femmes, voir ordination de femmes dans le christianisme.

[modifier] Dans les représentations culturelles

[modifier] Notes et références

  1. Statistiques de l'Église, sur le site de l'agence Fides
  2. 407.262 en 2006, soit 0,21% de plus d'après l’édition 2008 de l’Annuaire pontifical, cf Zenit.org
  3. Essentiellement du fait de l'augmentation de la population mondiale passée de 4,2 à 6,4 millards d'individus, Cf [http://catholique-saint-etienne.cef.fr/article.php3?id_article=631 Agence de presse internationale catholique, 30/04/2006
  4. Enrico Nenna et Vittorio Formenti, Il Pontificato di S.S. Giovanni Paolo II in Cifre. Le Statistiche della Chiesa Cattolica 1978-2004
  5. Civilta Cattolica cité par l'AFP, 19/04/2007, Repris par Topchrétien.com
  6. Civilta Cattolica cité par l'AFP, 19/04/2007, Repris par Topchrétien.com
  7. Service national des vocations[réf. nécessaire]
  8. Catéchisme de l'Eglise catholique, § 1623 : "Selon la tradition latine, ce sont les époux qui, comme ministres de la grâce du Christ, se confèrent mutuellement le sacrement du Mariage en exprimant devant l’Église leur consentement. Dans la tradition des Églises orientales, les prêtres ou évêques qui officient sont les témoins du consentement mutuel échangé par les époux (cf. CCEO, can. 817), mais leur bénédiction est nécessaire aussi à la validité du sacrement (cf. CCEO, can. 828)." texte en ligne. CCEO = Code de droit canon des Églises Orientales, texte en ligne

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Les degrés traditionnels du sacrement de l'ordre dans le christianisme
Les ordres mineurs Portier Lecteur Exorciste Acolyte
Les ordres majeurs Sous-diacre Diacre Prêtre Évêque