Noor Inayat Khan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Noor Inayat Khan^[1] (1914-1944) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Special Operations Executive (SOE), section F. Premier agent féminin à être envoyé en France comme opérateur radio, elle rejoignit le réseau PHONO^[2] pendant l'été 1943. Elle maintint le contact radio avec Londres, en transmettant un grand nombre de messages, malgré l'environnement particulièrement dangereux dû à l'effondrement général du réseau Prosper-PHYSICIAN et aux moyens de détection radiogoniométriques que l'ennemi concentra sur son émetteur. Mais elle fut finalement trahie, arrêtée, emprisonnée, torturée, déportée et exécutée à Dachau, sans avoir jamais parlé ni coopéré avec l'ennemi.

Après deux autres agents du SOE, Odette Sansom et Violette Szabo, Noor Inayat Khan fut la troisième femme à qui le Royaume-Uni ait décerné la George Cross. Elle fut également décorée de l'Ordre de l'Empire britannique, et par la France de la Croix de guerre 1939-1945.

Note : pour accéder à des photographies de Noor Inayat Khan, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d'article.

Sommaire 1 Famille 2 Biographie 2.1 Premières années 2.2 Début de la guerre 2.3 Mission clandestine à Paris 2.4 Aux mains de l'ennemi 3 Œuvres de Noor Inayat Khan 3.1 Compositions musicales 3.2 Livres pour enfants 4 Reconnaissance 4.1 Distinctions 4.2 Monuments 4.3 Ordre soufi 5 Sources et liens externes 6 Notes

[modifier] Famille

• Des ancêtres lointains :
  • par son grand-père paternel : Juma Shah, saint soufi du XV^e siècle
  • par sa grand-mère paternelle : le sultan Tipu de Mysore (1749-1799).
• Ses parents :
  • Son père : Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan (5.07.1882, Baroda - 5.02.1927, Delhi), mystique soufi indien. Il avait été invité en Russie par Raspoutine pour partager avec le tsar Nicolas II de Russie la doctrine soufie de paix et d'amour.
  • Sa mère : Ora Ray Baker, américaine. Elle adopta le voile musulman en 1912.
  • Ils se sont rencontrés aux États-Unis, se sont mariés à Londres en 1913, puis sont partis s'installer à Moscou.
  • Ils eurent quatre enfants :
    • Noor Inayat Khan, sujet du présent article,
    • Claire Inayat Khan, épouse Harper, mère de David Harper,
    • Vilayat Inayat Khan (1916, Londres - 17.06.2004, Dehli),
    • Hidayat Inayat Khan.

[modifier] Biographie

[modifier] Premières années

1914. Le 1^er janvier, naissance de Noor-Un-Nisa Inayat Khan au Kremlin, Moscou, Russie ; par son ascendance paternelle, elle est une princesse musulmane soufie.

1916. La famille quitte la Russie avant la révolution bolchevique, s'installe à Londres dans le quartier de Gordon Square. Inayat Khan fonde l'ordre soufi, une école pour initiés.

Naissance des deux frères et de la sœur de Noor.

1921. Après quatre ans à Londres, la famille finit par arriver à Paris. Elle déménage de banlieue en banlieue.

Une riche néerlandaise adepte des doctrines d'Inayat achète pour lui une maison à Suresnes, 23, rue de la Tuilerie. Il lui donne le nom de Fazal Manzil^[3], qui veut dire La Maison des Bénédictions.

1926. Le 13 septembre, son père réunit une assemblée de tous ses disciples. Peu de temps après, ayant décidé de revenir aux sources du savoir, il repart en Inde, où il meurt le 5 février 1927. Noor restera persuadée qu'il s'était simplement retiré du monde. Elle assume désormais les fonctions de maîtresse de maison.

Études :

• Lycée de Saint-Cloud, baccalauréat
• Sorbonne : Psychologie de l'enfance
• École normale de musique. Elle pratique la harpe.

Elle tombe amoureuse d'un camarade de l'école normale, mais la famille désapprouve le mariage, auquel elle finira par renoncer après une longue période de fiançailles.

Elle est engagée par Radio Paris pour écrire des histoires pour les enfants.

[modifier] Début de la guerre

1939.

• Elle rompt ses fiançailles
• Avec sa sœur, elle veut devenir infirmière.

1940.

• Juin. Le 14, l'armée allemande entre dans Paris. La famille, de nationalité britannique, doit fuir à nouveau, sauf Hidayat qui choisit de rester en France, avec sa femme et ses enfants. Noor entraîne la famille, via Tours et Bordeaux, jusqu'au Verdon et l'embarque sur un cargo belge, le Kasongo, qui la conduit au port de Falmouth, en Angleterre, où elle arrive le 22 au matin.
• Noor et son frère Vilayat abandonnent les préceptes de non-violence qui ont baigné leur vie jusque là, et sont décidés à participer à la lutte contre le nazisme. Vilayat s'engage dans la marine.
• Novembre. Le 19, Noor s'engage dans la Women's Auxiliary Air Force. Sur les formulaires, elle indique qu'elle parle bien le français. Elle adopte le nom de Nora Baker (nom de sa mère). Au centre d'Édimbourg, elle suit un cours intensif d'opérateur radio.

1941.

• Juin. Le 10, elle est mutée à Abington, au centre de bombardiers de la RAF, où elle est chargée de la liaison radio avec les bombardiers en vol. Elle développe ses compétences d'opératrice radio, et prend l'habitude de travailler à n'importe quelle heure du jour et de dormir dans les intervalles. Elle loue même un poste radio pour s'entraîner avec une camarade à améliorer sa vitesse.
• Vers la fin de l'année, elle demande à passer officier, et choisit le renseignement comme spécialité.

1942.

• Au printemps, elle est affectée au camp de Campton Basset, dans le Wiltshire. Elle y suit pendant plusieurs semaines la formation en transmission pour opérateurs radio clandestins.
• 10 octobre. Elle est convoquée par le Bureau de recherches interarmées à un entretien avec Selwyn Jepson dans la chambre n° 238 de l'hôtel Victoria, sur Northumberland Avenue. Chargé du recrutement au Special Operations Executive, il lui propose de la recruter le jour même. Et elle accepte en ayant eu communication de la nature du travail à accomplir et du risque encouru : une chance sur deux d'en revenir !

1943.

• 1^er janvier (date à vérifier). Elle est nommée officier. Comme sous-lieutenant de la WAAF, elle recevra £ 350 par an, mais n'aura pas d'uniforme, ni d'indemnité d'habillement. Cela signifie qu'une fois sur le terrain, elle ne sera pas protégée par les Conventions de Genève.
• Février. Le 27, elle démarre une nouvelle période d'entraînement intensif.
• Mai. Il ne lui reste que le stage de parachutage à suivre. Mais à Paris, Gilbert Norman « Archambault », l'opérateur radio du réseau Prosper-PHYSICIAN a un besoin urgent d'aide. Passant outre aux avis contrastés et majoritairement défavorables de ses instructeurs^[4], Maurice Buckmaster décide de l'envoyer sur le terrain dès la prochaine lune. N'ayant pas suivi de formation au parachutage, elle devra être déposée de nuit par Westland Lysander.

[modifier] Mission clandestine à Paris

Définition de la mission. Sa mission est d'être l'opérateur radio du réseau PHONO, sous-réseau du réseau Prosper-PHYSICIAN, dirigé par Émile Garry. Elle est ainsi la première femme à être envoyée par le SOE comme opérateur radio en France occupée. Elle apporte avec elle comme équipement : une fausse carte d'identité, de faux tickets d'alimentation, un pistolet automatique, des stimulants (pour pouvoir rester éveillée ou fournir un effort physique exceptionnel), des somnifères (pour endormir quelqu'un à son insu), des simulateurs de nausées et une pilule de cyanure. Son poste radio doit être expédié séparément. Pour le SOE, son nom de guerre est « Madeleine » et son nom de code opérationnel est NURSE. Comme couverture, elle est Jeanne-Marie Régnier, bonne d'enfants.

• Juin.
  • 16/17. Un avion Westland Lysander décolle de Tangmere et la dépose de nuit près de Villevêque, en même temps que trois autres agents du SOE, Diana Rowden « Paulette », Cecily Lefort « Alice » et Charles Skepper « Bernard », envoyés pour d'autres missions. La réception est assurée par l'agent double Henri Déricourt.
  • 17. Elle gagne la gare la plus proche et se rend à Paris. Le soir, elle sonne au 40, rue Erlanger où elle est reçue par Émile Garry, le chef du réseau PHONO, et sa fiancée, Mademoiselle Nadaud.
  • 18. On l'emmène à l'École nationale d'agriculture de Grignon, dirigée par M. Vanderwynckt. L'école abrite l'état-major d'un groupe de résistants rattaché au réseau Prosper, comprenant - parmi des dizaines de personnes - le professeur Alfred Balachowsky, le chef du groupe et Marius Maillard, jardinier de l'école, chargé de la réception des parachutages. Noor, n'ayant pas encore reçu son appareil, commence à travailler avec celui de Gilbert Norman « Archambault », en s'installant dans la serre avec l'aide du jardinier.
  • 21/22. Un groupe conduit par Balachowsky passe la nuit dans une ferme près de Roncey et réceptionne un parachutage comprenant les affaires de Noor (trois postes émetteurs et ses affaires personnelles). Tout finit bien, malgré l'arrivée du conteneur dans un arbre et la dispersion de son contenu.
  • 23. Arrestations : Francis Suttill « Prosper », chef du réseau Prosper-PHYSICIAN ; Andrée Borrel « Denise », courrier ; Gilbert Norman « Archambault », l'opérateur radio. C'est le début d'une série massive d'arrestations parmi les agents du réseau et de ses sous-réseaux. À Grignon, c'est l'alerte. Tout le monde se disperse. Noor s'enfuit avec son matériel. Garry lui trouve un logement chez un membre du réseau^[5], square Malesherbes.
  • 29. Garry et Mlle Nadaud se marient. Noor est présente à la mairie. Il est convenu qu'elle repassera chez Garry, rue Erlanger, et qu'ils partiront alors ensemble au Mans.
  • Madame Balachowsky, chez qui elle passe à Viroflay, la dissuade de retourner rue Erlanger, en raison du risque dû à l'évolution rapide de la situation. Noor suit le conseil, et c'est heureux car la Gestapo est effectivement passée chez Garry pendant son absence, et le couple Garry a décampé en laissant ses affaires sur place.
• Juillet.
  • 1^er. Malgré le danger, elle se rend à Grignon pour émettre. En arrivant à bicyclette sur les lieux, elle constate que les Allemands en uniforme sont déjà là. Sur le point d'être interpellée, elle tire plusieurs fois^[6] et réussit à s'enfuir.
  • Pendant quinze jours, elle se cache, ainsi que France Antelme « Renaud » (alias Antoine Ratier), dans l'appartement de Madame Aigrain.
  • Maurice Buckmaster propose à Noor de rentrer en Angleterre, mais elle décide continuer son travail pour ne pas laisser ses camarades français sans communications. Elle se déclare capable avec un peu de temps de reconstituer un groupe de militants. Et elle continue à transmettre un grand nombre de messages vers l'Angleterre, avec de grandes difficultés car elle ne peut pas le faire depuis chez Madame Aigrain.
  • Mi juillet. Elle trouve un logement. C'est un studio minuscule situé 3 boulevard Richard-Wallace à Neuilly. Cet emplacement est très risqué, car le reste de l'immeuble est occupé par les SS. En tout cas, elle ne peut pas y émettre. Le 19, France Antelme rentre en Angleterre par avion Lysander.
  • Fin juillet. Elle manque d'être arrêtée dans une mission près d'Auffargis. Une perquisition menée par les Allemands leur permet, pour la première fois, d'enregistrer le nom de « Madeleine » dans leurs fichiers.
• Août.
  • Les opérateurs radio ayant disparu l'un après l'autre^[7], elle est devenue progressivement le seul opérateur radio libre de la section F en action dans la région parisienne. Colin Gubbins, qui vient d'être nommé à la tête du SOE, écrit à propos du poste de Noor : « Son poste est actuellement le plus important et le plus dangereux en France ».
  • Le major Nicholas Bodington, numéro 2 de la section F, venu en France pour enquêter sur l'effondrement du réseau Prosper-PHYSICIAN, la rencontre. Il insiste pour que la section F demande son rappel. Mais elle refuse, prétextant qu'elle attend l'arrivée de son remplaçant, et elle manque le Lysander qui ramène en Angleterre Claude de Baissac « David », Lise de Baissac « Odile » et Nicholas Bodington dans la nuit du 16/17^[8].
  • Lors d'une réunion dans un appartement de la place de l'Alma, le Conseil national de la résistance élit Georges Bidault à sa tête, en remplacement de Jean Moulin, qui a été arrêté le 21 juin à Calluire. Noor est dans l'arrière-cuisine avec son émetteur et c'est elle qui tansmet l'annonce du résultat à Londres.

[modifier] Aux mains de l'ennemi

• Octobre. Après trois mois et demi, elle est trahie par Renée Garry, sœur^[9] du chef du réseau PHONO, jalouse de ne pas faire partie du réseau^[10] et qui demande 100000 francs comme récompense, soit un dixième du prix que les Allemands auraient été prêts à payer pour cela. Mi octobre, Noor est arrêtée à son domicile, au premier étage du 98, rue de la Faisanderie, à 200 mètres du siège du SD, avenue Foch.

Récit de l'arrestation de Noor. Rentrant chez elle, Noor s'aperçoit que deux hommes sont postés devant l'immeuble. Elle se cache dans une ruelle perpendiculaire et attend quelques instants, puis reprenant l'observation, constate que les hommes ont disparu. Tranquillisée, elle rentre dans son appartement. En réalité, les Allemands y ont tendu une souricière et l'agent Pierre Cartaud, posté là par Ernst (Vogt ?), l'y attend. Dès qu'elle entre, il la saisit, mais elle se débat furieusement et le mord. Il la menace avec son pistolet et la menace d'arrêter sa logeuse Solange. Elle se calme. Pierre Cartaud peut appeler du renfort. Elle est emmenée avenue Foch non loin de là, et présentée à Karl Boemelburg, chef de la Gestapo en France. Dans l'appartement, les Allemands trouvent non seulement son poste émetteur, mais un cahier d'écolier rangé dans sa table nuit, dans lequel elle a consigné tous les messages cryptés envoyés ou reçus de Londres, avec leur traduction en clair^[11]. Grâce à ces prises, ils engageront avec Londres un Funkspiel, mené par Josef Goetz pendant plusieurs mois. Ainsi, jusqu'au printemps 44, Londres croira PHONO fiable, ce qui entraînera l'envoi de plusieurs agents du SOE directement entre les mains de l'ennemi.

• Le premier jour de son incarcération, Noor demande à Hans Kieffer à se rendre aux toilettes, sans menottes. Escaladant la fenêtre, elle atteint le toit. Mais n'ayant aucun moyen de descendre, elle est reprise.
• Novembre. Le 25, nouvelle tentative d'évasion, en compagnie de John Starr et Léon Faye. Ils parviennent sur le toit d'une autre aile du bâtiment, mais sont découverts et repris. Kieffer leur demande de donner leur parole d'honneur de ne plus tenter de s'évader. Seul Starr accepte de signer. Noor et Faye refusent. Le 27, elle est transférée à la section féminine de la prison civile de Pforzheim, près de Karlsruhe, dans le nord de la Forêt-Noire. Wilhelm Kraus, le directeur de la prison, reçoit l'ordre de la traiter selon le décret Nacht und Nebel (NN), et de l'attacher par les pieds et les mains. Une troisième chaîne relie ses mains et ses pieds ; elle a besoin d'aide pour se nourrir et se laver ; sa cellule l'isole des bruits extérieurs par deux épaisses portes d'acier. Ce régime lui sera appliqué pendant les neuf mois où elle va rester à Pforzheim.

1944

• Mars. Le 27, son nom est proposé à l'Ordre de l'empire britannique.
• Septembre.
  • 10. Noor est transférée à la prison de Karlsruhe, où elle rejoint Yolande Beekman « Mariette », Eliane Plewman « Gaby » et Madeleine Damerment « Solange », qui s'y trouvent depuis leur transfert depuis Fresnes le 12 mai.
  • 11. Une gardienne informe les quatre femmes de leur départ prévu pour le lendemain matin.
  • 12. À 1 h 30, on vient les chercher dans leurs cellules et on les remet à la Gestapo, qui les emmène en train à Munich. Dans la soirée, elles prennent un nouveau train pour Dachau, à 20 km au nord de la ville. Et c'est à pied qu'elles finissent la route jusqu'au camp de concentration, où elles sont enfermées dans des cellules individuelles.
  • 13. Le matin, les quatre femmes sont emmenées jusqu'à un mur situé derrière le four crématoire. Leurs vêtements sont arrachés, elles sont violemment battues. Selon un témoin oculaire qui écrivit 14 ans après les faits, « Noor est rouée de coups par l'officier SS qui dirige le camp. Il s'est acharné sur elle avec une violence inouïe. Elle n'a pas pleuré et elle n'a rien dit. Quand il a été à bout de souffle et que la jeune femme n'était plus qu'un tas de chairs ensanglantées, il lui a dit qu'il allait la tuer. Le seul mot qu'elle ait dit avant qu'il ne lui tire une balle dans la nuque, c'est "Liberté !" ». Mortes ou mourantes, les quatre femmes sont brûlées dans le four crématoire. L'officier SS, Friedrich Wilhelm Rupert, sera condamné pour d'autres crimes et exécuté en mai 1946.

[modifier] Œuvres de Noor Inayat Khan

[modifier] Compositions musicales

• Le Chant au Madzoob^[12].
• Prélude pour harpe.
• Élégie pour harpe et piano.

[modifier] Livres pour enfants

• Vingt contes Jātaka.

[modifier] Reconnaissance

[modifier] Distinctions

• Royaume-Uni :
  • George Cross (GC) à titre posthume (voir London Gazette n° 38578 du 5 avril 1949), sur proposition de Colin Gubbins, pour « actes du plus grand héroïsme, de courage le plus insigne, dans des circonstances extraordinairement dangereuses ». Durant la Seconde Guerre mondiale, la George Cross n'a été décernée qu'à trois femmes : Noor, Odette Sansom-Hallowes et Violette Szabo, toutes trois du SOE.
  • Membre de Ordre de l'Empire britannique (MBE).
• France : Croix de Guerre.

[modifier] Monuments

• En tant que l'un des 104 agents de la section F du SOE morts pour la France, Noor Inayat Khan est honorée au mémorial de Valençay, Indre, France.
• Un mémorial Noor érigé à Suresnes, où elle a passé son enfance, l'honore avec ces mots gravés : « ICI HABITAIT NOOR INAYAT KHAN, 1914-1944, MADELEINE DANS LA RÉSISTANCE, FUSILLÉE À DACHAU, OPÉRATRICE-RADIO DES RÉSEAUX BUCKMASTER, CROIX DE GUERRE 1939-1945 - GEORGE CROSS ».

[modifier] Ordre soufi

• L'ordre soufi la reconnaît comme la première sainte occidentale.

[modifier] Sources et liens externes

• Photographies de Noor Inayat Khan sur le site Special Forces Roll of Honour.
• Dossier personnel de Noor Inayat Khan aux "National Archives" britanniques. Le dossier HS/9/836/5 est accessible depuis le 12 mai 2003.
• Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, ISBN : 978-2-84734-329-8 / EAN 13 : 9782847343298. Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle.
• Jacques Houbart et Jean-Michel Rankovitch, Guerres sans drapeau, René Julliard, 1966, p. 305-334 ; voir également 58 actions héroïques de la Résistance, p. 371-382, Gründ, 1971.
• (en) Jean Overton Fuller :
  • Madeleine, Gollancz, 1952.
  • Born for Sacrifice: The Story of Noor Inayat Khan, London, Pan Books, 1957.
  • Noor-un-nisa Inayat Khan (Madeleine), Rotterdam, East-west publications fonds in association with Barrie & Jenkins Ltd; London, 1971.
  • Noor-un-Nisa Inayat Khan: Madeleine, 1988.
• Anthony Cave Brown, La Guerre secrète, le rempart des mensonges, Pygmalion/Gérard Watelet, 1981, vol. 2, p. 155-167.
• Jean Lartéguy et Bob Maloubier, Triple Jeu. L'espion Déricourt, Robert Laffont, 1992, ISBN 2-221-06836-X.
• Monika Siedentopf, Parachutées en terre ennemie, Perrin, 2008. Voir notamment p. 89-102 et 202-205.
• Laurent Joffrin, La princesse oubliée, Robert Laffont, 2002. Basé sur sa vie, c'est un « roman ».
• Princess Noor Appreciation Society
• John Hayes Fisher, Princesse et espionne, documentaire BBC, 2006.

[modifier] Notes

• Portail de la France
• Portail du Royaume-Uni
• Portail de la Résistance française
• Portail du renseignement
• Portail des biographies