Ferdinand Foch

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Ferdinand Foch
Naissance : 2 octobre 1851
Tarbes, France
Décès : 20 mars 1929 78 ans)
Paris, France
Origine : Français
Allégeance : Armée française
Arme : Artillerie
Grade : Général de division
Service : 1870 - 1918
Conflits : Première Guerre mondiale
Commandement : 1918 : Commandant en chef
des troupes alliés
Faits d'armes : Bataille de la Marne
Offensive finale de 1918
Distinctions : Maréchal de France
Maréchal de Grande-Bretagne
Maréchal de Pologne
Grand-croix de la Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
Hommage : Le porte-avions Foch
Autres fonctions : Élu à l'Académie française
(fauteuil 18)

Ferdinand Foch, maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, est un officier général et académicien français né à Tarbes le 2 octobre 1851 et mort à Paris le 20 mars 1929.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Ferdinand Foch est né à Tarbes dans les Pyrénées, le 2 octobre 1851. Son père était un fonctionnaire languedocien. Il suivit sa scolarité à Tarbes, Rodez et au collège jésuite de Saint-Étienne. Son frère deviendra d'ailleurs un Jésuite, ce qui freina peut-être la progression de Foch dans l'Armée, le gouvernement républicain étant très anti-clérical. Le 5 novembre 1883, il se marie avec Julie Bienvenüe à l' église Saint-Michel de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), la petite-cousine de Fulgence Bienvenüe, créateur du métro de Paris.

À la déclaration de guerre contre l'Allemagne, en 1870, il s'engage au 4e Régiment d'Infanterie. À la fin de la guerre franco-prussienne il décide de rester dans l'armée et intègre l'École polytechnique, dont il sort en 1873 comme officier d'artillerie. Il est affecté comme lieutenant au 24e Régiment d'artillerie, bien qu'il n'ait pas fini sa scolarité ; cela s'explique par la pénurie d'officiers qui affectait l'armée au sortir de la défaite. Il gravit alors les grades un par un, devenant capitaine, avant de rejoindre l'État-major en 1885. Il entre ensuite à l'École supérieure militaire comme élève, et y devient lui-même professeur en 1895. Il y enseigne l'Histoire militaire et la tactique, et devient l'un des théoriciens français de l'offensive. Il se fait connaître par ses analyses critiques de la Guerre franco-prussienne et des Guerres napoléoniennes. Il poursuit son ascension dans l'armée : promu lieutenant-colonel en 1898, il est nommé colonel en 1903, puis général de brigade (1907).

Il assume le commandement de l'École de Guerre de 1907 à 1911, année où il est nommé général de division ; puis en 1913, général commandant de corps d'armée, à la tête du 20e Corps d'Armée de Nancy.

[modifier] Foch et la Première Guerre mondiale

Durant la Grande Guerre, il commande le 20e Corps d'Armée de Nancy, appartenant à la IIe Armée du général de Castelnau. Le 14 août 1914, pendant la bataille de Lorraine, son corps avança vers la ligne Sarrebourg-Morhange, subissant de lourdes pertes. La déroute du 15e Corps à sa droite le contraignant, cependant, à la retraite. Foch parvint à bien gérer la situation en couvrant la retraite de Nancy et en contre-attaquant, empêchant les Allemands de traverser la Meurthe.

C'est pour ses actes qu'il fut choisi pour commander la IXe Armée lors de la bataille de la Marne. Il coordonne les armées britanniques, françaises et belges durant la course à la mer. Avec le chef de l'état-major, Maxime Weygand, Foch dut gérer la retraite de la Marne, alors qu'il venait à peine d'être nommé à son poste. Il aura alors ces mots restés célèbres : « Pressé fortement sur ma droite, mon centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j'attaque. ». Sa contre-attaque était la mise en pratique d'idées qu'il avait développées en tant qu'enseignant, elle lui permit de mettre un terme à l'offensive de l'armée allemande. Ce succès lui valut une nouvelle promotion et le 4 octobre 1914, il fut nommé commandant-en-chef adjoint, de la zone Nord, avec le général Joffre. Le 13 octobre, les Allemands lancèrent une nouvelle offensive, contenue au prix de pertes très lourdes ; situation qui se reproduisit à nouveau lors de la première bataille d'Ypres. À chaque fois, Foch parvenait à sortir les troupes françaises de situations très difficiles.

À l'origine de la bataille de l'Artois (1915) et de celle de la Somme (1916) il tombe en disgrâce provisoire, conséquence de sanglants échecs. En décembre 1916, Joffre le relève du commandement de l'armée et l'envoie en Italie. Joffre sera lui-même limogé quelques jours plus tard.

Quelques mois plus tard, après l'échec du général Nivelle, Philippe Pétain le remplace en tant que nouveau commandant en chef le 10 mai 1917 et aidera par la suite Foch à revenir en France et à réintégrer son poste.

Le 26 mars 1918, il est nommé commandant-en-chef du front de l'Ouest, avec le titre de Généralissime, son rôle étant de coordonner les actions des armées alliées. Bien qu'il eût été surpris par l'offensive allemande au Chemin des Dames, il parvient à bloquer les dernières offensives allemandes de l'année 1918. Le 6 août 1918, il est fait maréchal de France, et c'est avec cette distinction qu'il planifiera et mènera l'offensive générale qui force l'Allemagne à demander l'armistice, le 11 novembre 1918.

Il fait partie des signataires alliés de l'armistice à Rethondes. Il est nommé maréchal de France, du Royaume-Uni et de Pologne, à l'issue de la Première Guerre mondiale. Le jour de l'armistice il est nommé à l'Académie des sciences, et dix jours plus tard il est élu à l'Académie française, au fauteuil n° 18.

[modifier] La Conférence de paix de Paris

[modifier] L’Après-guerre

À la parution en librairie du Mémorial de Foch, Clemenceau a eu sur lui ce mot : « Il se prend pour Napoléon [...] Il y a du César dans le maréchal. Enfin, un César passé par l'École de Guerre.[1] »

Il fut un adepte de l’offensive à outrance en s’inspirant de Clausewitz et de Napoléon Ier. Ses idées eurent une grande influence sur les officiers français en 1914. On lui a reproché par la suite un aveuglement envers les nouvelles armes (l’aviation, les chars, …) et son refus d’une dernière offensive en Lorraine en 1918 afin de prendre des gages.

[modifier] Grades

[modifier] Distinctions et décorations

[modifier] Décorations françaises

[modifier] Décorations étrangères importantes

[modifier] Hommages

Le nom du maréchal a été donné à des voies prestigieuses des villes importantes de France, notamment à Paris avec la prestigieuse avenue Foch, à Nantes avec la monumentale place du Maréchal-Foch ou à Montpellier avec la rue Foch, la plus belle perspective de la ville et au Québec, la ville de Montréal dans l'arrondissement de Verdun avec la rue Foch. Il existe par ailleurs un porte-avions de la marine française nommé le Foch. Une ville d'Afrique du Sud fut, en son honneur, baptisée Fochville et l'une des Kerguelen, l'île Foch. A Lyon une station de métro s'appelle Foch.

[modifier] Citations

  • « Les aéroplanes sont des jouets scientifiques intéressants, mais ne présentent pas de valeur militaire » (1911)
  • « Il faut travailler, toujours travailler pour nous tenir au courant, car les moyens évoluent, les solutions sont chaque jour différentes. Faire la guerre prochaine avec les procédés de la dernière, quelle utopie ! Il faudra que le chef d’alors improvise des solutions nouvelles. Travaillez… les improvisations géniales sur le champ de bataille ne sont que le résultat des méditations antérieures » (conférence à l’École navale – août 1920).
  • « Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans. » (Foch, 1920)
  • « De gouverner c'est prévoir, on a fait gouverner c’est attendre » (Les Cahiers – 1926)
  • « J’aime mieux une armée de moutons commandée par un lion qu’une armée de lions commandés par un âne » (Les Cahiers – 1926)
  • « Une assemblée pour décider doit avoir un nombre impair, mais trois, c'est déjà trop. »
  • « Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir... »

[modifier] Ses écrits

s:Accueil

Voir sur Wikisource : Ferdinand Foch.

[modifier] Notes et références

  1. Gilbert Prouteau, Le Dernier Défi de Georges Clemenceau, France-Empire, 1979, p. 257

[modifier] Liens externes

[modifier] Galerie



Précédé par
Melchior de Vogüé
Fauteuil 18 de l’Académie française
1918-1929
Suivi par
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