Meurthe (rivière)

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Meurthe
La Meurthe à Saint-Dié-des-Vosges
Longueur 159 km
Débit moyen 41,1 m3.s-1
mesurés à la confluence
avec la Moselle
Surface du bassin 3 085 km2
Régime pluvio-nival
Se jette dans la Moselle
Bassin collecteur Rhin
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie
Pont Bailey sur la Meurthe
Pont Bailey sur la Meurthe
A la limite de Nancy et de Tomblaine
A la limite de Nancy et de Tomblaine
La Meurthe à Baccarat
La Meurthe à Baccarat
La mairie de Baccarat avec la Meurthe à l'avant-plan
La mairie de Baccarat avec la Meurthe à l'avant-plan

La Meurthe est une rivière de Lorraine qui prend sa source entre le Hohneck et le col de la Schlucht dans le département des Vosges. Un panneau à coté de la route des Crêtes en précise l'endroit. Elle a donné son nom au département de la Meurthe de 1790 à 1871 dont la part principale est devenue le département de Meurthe-et-Moselle après l'annexion par l’Empire allemand d'une partie de la Lorraine.

Cette rivière canalisée pour franchir Nancy s’unit à la Moselle après le port de Frouard. Comme la Moselle s'unit au Rhin à Coblence, toutes ces eaux de surface parviennent à la mer de Nord et appartiennent au bassin français Rhin-Meuse

Sommaire

[modifier] Géographie

La petite Meurthe prend sa source au Grand Valtin et s’écoule après le défilé de Straiture dans une ancienne vallée qui emprunte une ligne de failles surcreusée par les glaciers quaternaires sur la grande commune de Ban-sur-Meurthe-Clefcy. La grande Meurthe la rejoint après Fraize. Puis la Meurthe définitivement formée emprunte sa première grande vallée alluviale vers le nord au milieu des anciennes prairies d’Anould, Saint-Léonard, Saulcy-sur-Meurthe, Sainte-Marguerite. Sur la commune de Saint-Dié-des-Vosges, elle forme un coude en épousant les eaux de la Fave qui contournent vers l’occident le massif gréseux effondré de l’Ormont et emprunte ensuite une direction ouest et nord-ouest prédominante. Elle borde les prairies de Saint-Michel-sur-Meurthe, La Voivre et Etival. Après le défilé des Châtelles, en amont de Raon-l'Étape où elle rejoint la Plaine, elle s’épanche dans une large vallée de Baccarat vers Saint-Clément.

Ses eaux sont de moins en moins pures, de plus en plus chargées de sels calcaires des formations détritiques du début de l’ère secondaire. De Lunéville à Blainville, elle coule vers le sud, mais elle reprend sa direction dominante après Mont-sur-Meurthe, où elle rejoint la Mortagne venant de Magnières et de Rambervillers. Elle franchit le pays des salines à Rosières, Dombasles où le Sânon apporte les eaux du Saulnois , Varangéville et passe sous le pont de la prestigieuse Saint-Nicolas-de-Port. Cette contrée lui a valu la triste réputation en aval il y a plus d’un siècle d’être le plus grand déversoir d’eaux saumâtres d’Europe, en particulier de chlorure de calcium rejeté par le procédé Solvay. Quittant la tranquille Art-sur-Meurthe, elle rejoint la trépidante agglomération de Nancy, puis arrive à son confluent avec la Moselle à Custines.

La longueur du cours s’estime à 159 km. Ses principaux affluents sont la Fave, le Rabodeau, la Plaine, la Vezouze, la Mortagne et le Sânon.
Son bassin s'étend sur 3 085 km² et son débit moyen s'établit à 41,1 m³/s.

[modifier] Affluents et sous-affluents

Les principaux cours d'eau de son bassin sont, d'amont en aval :

[modifier] Histoire d'une rivière et de sa vallée

L'histoire de la Meurthe n'est point banale, et le géologue le sait mieux que quiconque. Son bassin fortement surcreusé par les puissantes eaux de fonte des glaciers vosgiens a capté plus tard les eaux de la Moselle.

L’effet des eaux qui rejoignent la vallée ou forment le lit principal est indiqué par l’étymologie de la Meurthe, si proche de celle de son affluent la Mortagne. Cette vieille racine indo-européenne désigne la rigole, l’érosion terreuse causée par les eaux et aussi cette capacité d’emporter la neige quand survient le printemps. Les enfants de la montagne célébraient autrefois les champs golots, les terres cultivées où les eaux "goulottent", comme si elles mangeaient la neige ! Une petite Meurthe dévore les terres, la Meurthe rigole !

La première mention écrite sur la Meurthe, de l’époque mérovingienne, « Murta, vastus et piscosus fluvius » a aussi de quoi surprendre car elle concerne son cours vosgien. « La Meurthe, vaste fleuve poissonneux » n’inclut pas alors seulement les eaux courantes, mais aussi les bras morts, les épanchements de sa nappe phréatique, c’est à dire dans le jargon écologique les zones humides de sa nappe alluviale.

Il y a sur ses bords des traces effacées, enfouies sous ces limons, de vieilles civilisations des eaux et des rivières. Ils sont les ancêtres solidaires de ces modestes pêcheurs-chasseurs, devenus petits maraîchers, qui creusent encore, au début du siècle précédent, les étangs et viviers à la force de leur bras. Et il est fascinant de pouvoir entrevoir la rencontre de ces peuples au cours du Néolithique et des premiers Âges des Métaux, avec d’autres civilisations moins migrantes. Les peuples des collines, cultivateurs de champs en terrasses et éleveurs de petit bétail, blottis près des sources et surtout les tribus semi-nomades de gros éleveurs, défrichant les chaumes et aménageant de vastes prairies leur ont disputé une partie de cette espace naturelle. Malgré les différences de modes de vie, de croyances et de pratiques, une coexistence tolérante s’est instaurée. Les religions celtes, puis gallo-romaines surtout plus tolérantes du second Empire et la tradition de liberté judéo-chrétienne permettent sur le long terme une fusion partielle des héritages.

L'historien soupçonne le développement d'un flottage intense à la fin du XIIe siècle. Les ports de La Neuveville (aujourd'hui sur la commune de Raon-L'Étape) et de Bourmont (Nompatelize), sous le contrôle de l'abbé et des chanoines prémontrés d'Étival apparaissent comme les jalons connus de ce mode de transport, sans doute encore plus ancien.

Du XIVe siècle jusqu'au delà du XIXe siècle, les archives prouvent que la Meurthe et ses affluents servent au flottage[1], en particulier au flottage du bois. Elle a été selon les spécialistes allemands qui l’observent au début des années 1950, une des rivières les plus barrées de France. Les ouvrages d'aménagement les plus communs permettent de faire glisser sur les plus modestes sous-affluents des petits trains de bois ou assemblages de planches liées par harts[2]. Rejoignant la Meurthe, ils sont flottés vers les ports de La Neuveville ou de Raon-l'Étape. Les planches sont stockées sur la rive de ces ports, puis assemblées à nouveaux en trains, sous l'autorité d'une maître de flottage, à la fois marchand de bois et entrepreneur de transport, les bois sont expédiés aux acheteurs de l'aval.

Les manoeuvres chargés de monter et conduire les trains de bois sont nommés les voileurs, en langue vernaculaire les oualous, car ils s'aidaient autrefois de la force du vent en hissant dès que possible une voile[3]. Les trains de planches vont lentement, passant par l'étape de Saint-Nicolas-de-Port[4]. Puis les trains gagnent Rosières et Nancy, puis la Moselle à Frouard, prolongeant parfois jusqu'à Metz, Thionville. Les voileurs rentrent alors à pied en ramenant un des poissons les plus anciennement connus dans la langue locale, le hareng. Trêves, Coblence, Cologne et la Hollande n'étaient pas des destinations inconnues autrefois à ceux qui flottaient le bois de Hollande[5]. Même les canaux latéraux du Rhin peuvent être atteints après avoir emprunté la voie fluviale par les maîtres flotteurs, exceptionnellement à l'occasion d'une commande.

La lenteur des trains de bois est proverbiale. Deux oualous sur leur train de planches d'une cinquantaine de mètres en piquant ça et là les berges avec leurs perches ou forêts n'accomplissent que vingt kilomètres par jour. Un fantassin pouvait marcher trois fois plus vite, une locomotive tirer ses lourds wagons trente fois plus vite ! L'arrivée du chemin de fer a sonné le glas du flottage.

Un des plus gros clients de bois de chauffage est pourtant plus proche, après la fin du XVIIIe siècle la cristallerie de Baccarat, mais elle commande et récupère surtout des flottages réguliers à bûches perdues. Ces bois bolés d'une longueur d'un mètre ont pu représenter un approvisionnement de 10000 tonnes par an [6].

À Nancy, pour lutter contre les dégâts des inondations, le tracé du canal de la Marne au Rhin a isolé la Meurthe des zones sensibles. Venant de Toul, le canal de la Marne au Rhin longe la rivière de Frouard à Dombasle puis remonte le Sânon en direction de l'Alsace.

[modifier] Hydrologie

La Meurthe est une rivière abondante, à l'instar de ses voisines de la région des Vosges. Son débit a été observé sur une période de 48 ans (1960-2007), à Malzéville, localité du département de Meurthe-et-Moselle située à la sortie nord de Nancy peu avant son confluent avec la Moselle [7]. Le bassin versant de la rivière y est de 2 960 km² (soit la presque totalité du bassin versant qui fait 3 085 km²).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Malzéville est de 39,8 m³ par seconde.

La Meurthe présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées, comme très souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 47,9 et 61,5 m³ par seconde, de décembre à avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 15,7 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 4,1 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est assez bas, à peine supérieur à celui de l'Essonne en Île-de-France. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Les crues peuvent être, quant à elles, très importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 808 m³ par seconde le 4 octobre 2006, tandis que la valeur journalière maximale était de 754 m³ par seconde le 27 mai 1983. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 510 m³ par seconde, le QIX 20 de 600 m³ et le QIX 50 de 710 m³. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 290 et 430 m³ (voir note [8]). D'où il ressort que les crues d'octobre 2006 étaient plus que cinquantennales, peut-être centennales, et dans tous les cas très exceptionnelles.

À titre de comparaison avec une importante rivière du bassin parisien, soulignons que le QIX 10 de la Marne, à son entrée dans l'agglomération parisienne, vaut 510 m³ (identique à celui de la Meurthe) et son QIX 50 se monte à 600 m³ (contre 650 pour la Meurthe), et ce malgré un bassin plus de quatre fois plus étendu.

La Meurthe est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes dans la région vosgienne. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 425 millimètres annuellement, ce qui est élevé, nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais légèrement inférieur à la moyenne de la totalité du bassin français de la Moselle (445 millimètres à Hauconcourt). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 13,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Un voyage géologique et écologique

La topographie de ce qui est aujourd'hui la vallée de la Meurthe est le résultat lointain de l'intense fracturation au début du Tertiaire il y a 60 millions d'années. La formation continue du graben alsacien et une multitude de diaclases, failles de toutes sortes et leurs réactivations par les séismes ou l'activité volcanique, ont donné les orientations principales à l'écoulement des eaux et plus tard des glaces en dégel.

La haute vallée de la Meurthe est en effet marquée par les glaciations de l'ère quaternaire[9]. Si les glaciers en forme de calottes ou de plateaux d'avant Mindel sont méconnus et probablement très vastes, les importantes glaciations de l'époque Riess et les multiples glaciations würmiennes, mieux cernées par les spécialistes belges, surcreusant les hautes vallées ont contribué à l'énorme puissance de la rivière Meurthe pendant les phases de fonte glaciaire[10].

Le géologue le moins chevronné explique ainsi les dépôts d'alluvions de l'ancienne grande vallée dans le secteur de Saint-Dié, bien visibles en particulier sur les hauteurs du bois de Grattain ou du cimetière de la Côte Calot. Il surplombe parfois de plus de 70 mètres le niveau actuel.

Le thalweg alluvionnaire est large de 2 kilomètres à Saulcy-sur-Meurthe. De Anould à cette localité, de vastes accumulations de galets fluvio-glaciaires expliquent la riche nappe phréatique, qui suffit amplement aux besoins industriels et communautaires[11].

Particularité d'un encaissement toutefois très modéré du thalweg, à partir de Sainte-Marguerite, les alluvions récentes, plus sableuses, au voisinage des premiers reliefs, ont généré des nappes basses, aquifères d'extension réduites, au dessus de la nappe phréatique plus profonde[12].

La Meurthe traverse ainsi sur ces anciennes alluvions le bassin permien de Saint-Dié caractérisé par les vieux grès rouges d'il y a 260 millions d'années, qui comportent aussi des couches d'argiles, des épandages de galets et fines nappes calcaires, résultats de divers dépôts hydrauliques ou de transgressions lacustres ou marines de cette époque principalement torride. A Baccarat, la rivière a installé son lit alluvial entre les grès roses triasiques d'il y a 230 million d'années. Elle poursuit dans les derniers étages triasiques, marneux, calcaire et salins. L'eau de sa nappe phréatique devient de plus en plus dure et n'est plus potable.[13].

La vallée déblayée jusqu'en Rhénanie par la puissante Meurthe primitive, présentant un bassin à l'altimétrie sensiblement plus basse dès la fin du quaternaire, a fini par capter les eaux de la Moselle qui se jetaient autrefois dans la Meuse primitive. La Moselle actuelle, au débit plus imposant, lui a chipée sa basse vallée.

La salure naturelle et aujourd'hui anthropique de la Meurthe rend ses eaux impropres à la potabilisation, forçant la ville de Nancy à amener par galerie filtrante de l'eau depuis la rive droite de la Moselle au niveau de Messein. Un aqueduc souterrain de 11 km la mène jusqu'à l'usine de traitement Edouard Imbeaux de Nancy-Vandoeuvre.

[modifier] Notes et références

  1. TISSELIN François, CORNIL Monique, La Meurthe, une rivière flottable, Sous la Bure, n° 11, janvier 2006 ; p.25-84. L’étude rétrospective de l’utilisation de la Meurthe, en aval de Saint-Dié, montre un changement radical. Au début du XIXe siècle, la rivière a un cours erratique, les inondations lui faisant changer de cours à maintes reprises. La Meurthe est alors un cours d’eau flottable depuis le confluent de la Fave. Son rôle économique est important puisqu’elle fournit la seule possibilité de transporter une matière pondéreuse à faible coût vers les zones utilisatrices de bois au nord-ouest de l’Europe. De plus, la Meurthe permet de faire fonctionner un système complexe de rigoles d’irrigation des prairies. Une autre activité a profondément bouleversé la topographie du fond de la vallée : les sablières et ballastières se sont succédé laissant, après exploitation, des étangs et un relief tourmenté. Les anciens plans permettent de faire une description très précise des aménagements anciens. Un projet de canal latéral de Saint-Dié à Nancy a vu le jour après la guerre franco-allemande de 1870-71. Mais les progrès dans le domaine des voies routières et ferroviaires ont rendu caducs aussi bien le flottage que le projet de canal. Une fois la Meurthe aménagée, à la fin du XXe siècle, pour contenir les risques d’inondation et de divagation (enrochements) et pour aménager une zone commerciale et artisanale (Hellieule I, II et III), le projet du Géoparc, depuis le début des années 2000, vient clore la période « sauvage » de la vallée de la Meurthe : la zone en question devient une simple extension des activités liées à la ville (Fiche de lecture SPV / Claude Viry).
  2. FOMBARON Jean-Claude, « Le vol de harts dans l’arrondissement de Saint-Dié : un délit lié au flottage (1832-1844) », Mémoire des Vosges H.S.C. N°7, pp 32-35. Les archives attestent le flottage sur la Fave, le Taintroué, le Rabodeau, la Plaine, la Mortagne... mais aussi dans le val de Ravines ou sur la goutte de la Maix. Un tirant d'eau de 25-30 cm, nécessaire au gros trains, pouvait être obtenu en libérant l'eau de barrages successifs.
  3. GUATELLI Olivier, Raon L’Étape, le flottage du bois et les « oualous » (1830-1899), Edition Kruch, 1994, 174 pages.
  4. VARTIER Jean, La vie quotidienne en Lorraine au dix-neuvième siècle, Hachette-Littérature, 1973, 296 pages. En particulier, le second chapitre « Les confessions d’un oualou » propose une description pittoresque de l’arrivée au vieux port de Champy, à Saint-Nicolas-de-Port, un des centres du flottage lorrain. Les flotteurs s'y rendent aussi à la messe de minuit de Noël, respectant une tradition votive.
  5. C'est le bois d'œuvre sous forme de planches ou plus rarement de troncs de sapin pour la flotte.
  6. Lire VARTIER supra. Le journaliste rambuvetais Jean Vartier connaissait le monde du bois et du flottage.
  7. Banque Hydro - Station A6941020 - La Meurthe à Malzéville (ne pas cocher la case "Station en service")
  8. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
  9. Georges CORROY, Les glaciers des Hautes Vosges et les eaux du bassin actuel de la Meurthe, Conférence APRONA du vendredi 30 mars 1975, Compte-rendu de 12 pages, Association déodatienne de l'Environnement urbain et de la protection de la nature vosgienne, Archives Bibliothèque St-Dié BR 50.789
  10. Quelques dates repères : Mindel il y a plus de 400000 ans, extension maximale Riess il y a 160000 ans, Phases glaciaires dites de Würm il y a 80000, 50000, 35000 et finalement 10000 ans !
  11. La vitesse de circulation de l'eau est de l'ordre du mètre par jour. L'eau est relativement pure, elle est qualifiée de siliceuse, bien qu'elle contiennent des traces de Ca, Mg, Na et Fe. Elle provient de vastes zones dominées par les granits et les gneiss de la haute vallée de la Meurthe. La ville de Saint-Dié capte à Saulcy-sur-Meurthe pour assurer ses besoins d'eaux depuis les années 1990.
  12. Beaucoup plus modestes, ces aquifères surplombant sans se mélanger à la principale nappe peuvent être aussi exploités comme source aqueuse, ainsi le captage en amont du hameau de Grattain. Provenant des grès rouges, l'eau est souvent ferrugineuse. L'eau dans les deux cas est bien référencé par les services spécialisées : connaissance de la température, résistivité, radioactivité, dureté, pH...
  13. En terme de chimiste hydrologue, la dureté est le contraire de la pureté. Le critère est la quantité d'électrolytes ou ions, ainsi que des corps dissous dans la phase liquide. Une eau pure en contient peu, quitte à être agressive. Une eau dure en contient beaucoup, quitte à en déposer facilement sur les surfaces en contact.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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