Chronologie de la Guerre contre le terrorisme

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Cet article est une chronologie de la Guerre contre le terrorisme telle que définie par la politique de George W. Bush depuis le 11 septembre 2001.

Sommaire

[modifier] 2001

Le 9 septembre, en Afghanistan, deux Marocains se faisant passer pour des journalistes assassinent le commandant Ahmad Shah Massoud, chef de l'Alliance du Nord, l’un des principaux groupes de la résistance afghane contre les talibans. Son décès est annoncé officiellement quelques jours plus tard, l'organisation Al-Qaïda est soupçonnée d'avoir commandité cet assassinat.

Le 11 septembre, attentats à New York sur le World Trade Center et à Arlington en Virginie sur le Pentagone .

Le 13 septembre, le Président des États-Unis d'Amérique, George W. Bush, désigne officiellement Oussama Ben Laden, le chef d'Al-Qaïda, comme le responsable principal des attentats. Il demande au régime des Talibans son extradition d'Afghanistan.

Le 14 septembre, le Congrès des États-Unis débloque 40 milliards de dollars US et permet à George W. Bush d'employer la force pour lutter contre les pays, les organisations et les personnes qui ont participé de près ou de loin aux attentats du 11 septembre.

Le 17 septembre, sept pays sont désignés par les États-Unis comme soutenant le terrorisme :

Le 18 septembre, le Conseil de sécurité des Nations unies ordonne aux Talibans de remettre Oussama Ben Laden aux États-Unis.

Le 20 septembre, George W. Bush déclare officiellement que les États-Unis sont en guerre contre le terrorisme et tout particulièrement contre Al-Qaïda.

Le 23 septembre, les États-Unis gèlent plusieurs avoirs qu'ils soupçonnent d'appartenir à des organisations terroristes.

Le 28 septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU vote une résolution pour faciliter le gel des avoirs des groupes terroristes.

Le 7 octobre, les forces militaires des États-Unis et britanniques bombardent les positions des Talibans et des « camps d'entraînements d'Al-Qaïda » en Afghanistan. Cette opération est désignée sous le nom d'Opération Liberté immuable.

Le 10 octobre, George W. Bush présente une liste des vingt-deux terroristes les plus recherchés. Oussama Ben Laden, le chef d'Al-Qaïda, est au sommet de cette liste avec Ayman al-Zawahiri (n°2 d'Al-Quaida), Mohammed Atef (responsable de la communication de Al-Quaida), Cheik Khaled Mohammed (n°3 d'Al-Quaida, capturé en 2003 au Pakistan)....

Le 26 octobre, après le vote favorable du Congrès des États-Unis, George W. Bush signe le Patriot Act. Cette loi renforce considérablement les pouvoir d'investigation et d'intervention des agences gouvernementales, tout en diminuant les pouvoirs de la défense des accusés. Différents statuts d'exceptions pour les terroristes sont créés, notamment ceux de « combattant illégal » et de « combattant ennemi ». Ces statut permettent la mise en place de la prison de Guantánamo, ainsi que le recours à la torture dans le but d'obtenir des renseignements.

Le 13 novembre, les tribunaux militaires spéciaux sont désignés comme seuls compétents pour juger les terroristes étrangers.

Le 7 décembre, le régime des Talibans s'effondre avec la prise de la ville de Kandahar par l'Alliance du Nord, soutenue par les États-Unis. Mohammed Atef est tué lors des bombardements américains sur Tora-Bora en Afghanistan .

Le 11 décembre, le Français Zacarias Moussaoui, est le premier accusé aux États-Unis pour les attentats du 11 septembre. Il aurait dû, selon la justice états-unienne, être le 20e terroriste des attentats du 11 septembre.

Le 22 décembre, le britannique Richard Reid tente de commettre un attentat dans un avion entre Paris et Miami.

[modifier] 2002

Le 11 janvier, les premiers prisonniers d'Afghanistan, présumés Talibans, sont envoyés dans la prison de Guantanamo, à Cuba.

Le 29 janvier, lors de son discours sur l'état de l'Union, George W. Bush présente l'Iran, l'Irak, la Corée du Nord et, plus tard, la Syrie comme l’Axe du Mal (en référence à l’Axe Rome-Berlin durant la Seconde Guerre mondiale – qui désignait le camp des États fascistes –, et à l’Empire du Mal de Ronald Reagan — qui désignait l'Union des républiques socialistes soviétiques). Ces pays sont présentés comme voulant posséder des armes de destructions massives et avec pour objectif de les vendre à des organisations terroristes. Les opinions publiques européennes, hostiles à George W. Bush, s'inquiètent de ce discours.

Le 11 avril, un groupe proche d'Al-Qaïda fait exploser un camion-citerne devant la synagogue de la Ghriba sur l'île de Djerba, en Tunisie. Tuant 21 personne (14 touristes Allemands, 2 Français et 5 Tunisiens), et faisant plus de 30 blessés

Le 8 mai, l'États-unien José Padilla est arrêté. Selon le Federal Bureau of Investigation (FBI), il préparait un attentat avec une bombe sale. Le même jour, un attentat à Karâchi, commit par un groupe proche d'Al-Qaida au Pakistan, fait quatorze morts dont onze Français, employés de la Direction des constructions navales (DCN) pour y construire un sous-marin pour le Pakistan.

Le 4 juin, des responsables du FBI et de la Central Intelligence Agency (CIA) sont auditionnés par le Congrès des États-Unis sur les attentats du 11 septembre. Ces agences détenaient des informations pouvant prédire les attentats, mais un manque de coopération les a empêché de les mettre en œuvre.

Le 9 juin, José Padilla est le premier « combattant ennemi ». Ce statut permet au gouvernement des États-Unis de le détenir « aussi longtemps que nécessaire » et sans l'inculper. Il est placé sur un bateau-prison, en Caroline du Sud.

Le 14 juin, un attentat à Karâchi, toujours par le même groupe, contre le consulat des États-Unis fait onze morts, tous de nationalité pakistanaise.

Le 11 septembre, la police pakistanaise démantèle le groupe terroriste proche d'Al-Quaïda responsable des deux attentats à Karâchi.

Le 12 septembre, lors d'un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, George W. Bush exprime la necessité d'employer la force contre l'Irak, si Saddam Hussein (le chef de l'État irakien) ne détruit pas ses armes de destruction massive.

Le 17 septembre, l'Irak accepte le retour inconditionnel des experts en désarmement de l'ONU. Hans Blix en est le chef.

Le 21 septembre, une commission d'enquête parlementaire états-unienne est créé pour faire la lumière sur les attentats du 11 septembre, ainsi que les dysfonctionnements des agences de renseignement.

Le 12 octobre, deux attentats à la voiture piégé à Kuta sur l'île de Bali, en Indonésie, fait 202 morts dont 88 austaliens.

[modifier] 2003

Le 27 janvier, Hans Blix et Mohamed ElBaradei, président de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), présentent chacun un rapport de leurs activités. La conclusion est que rien ne permet encore d'affirmer, ni d'infirmer, que l'Irak dispose d'armes de destructions massives.

Le 30 janvier, Richard Reid est condamné à la prison à vie pour son attentat manqué.

Le 5 février, le secrétaire d’État des États-Unis, Colin Powell, présente des éléments selon lesquelles l'Irak dispose et fabrique des armes de destructions massives. Pour beaucoup de gouvernements (en particulier la France, l'Allemagne et la Russie), ces preuves sont très minces et ne justifient pas une guerre. Cette présentation a été illustrée par des animations en 3D, et de poudre blanche provenant d'une épicerie proche des Nations unies.

La 14 février, nouveaux rapports d'Hans Blix et de Mohamed El-Baradei. Les conclusions sont les mêmes que les précédentes : rien ne permet encore d'affirmer ni d'infirmer que l'Irak dispose d'armes de destructions massives.

Le 15 février, une gigantesque manifestation pacifiste, principalement en Europe, regroupe dix millions de personnes contre la guerre en Irak. Voir Manifestations globales contre la guerre en Irak

Le 7 mars, aucune preuve de la présence d'armes de destructions massives n'a été trouvée en Irak, déclare Hans Blix. Les investigations continuent.

Le 17 mars, 270 000 militaires sont prêts à envahir l'Irak. George W. Bush lance un ultimatum de 48 heures à Saddam Hussein et à ses deux fils pour quitter l'Irak, sinon l'Irak est envahi.

L'invasion de l'Irak débute dans la nuit du 19 mars au 20 mars. Les forces militaires états-uniennes et britanniques pénètrent sur le sol irakien. Avec comme soutien étranger, les forces australiennes et polonaises ainsi que les forces navales danoise et espagnole.

Le 9 avril, le régime de Saddam Hussein prend fin par la prise de la capitale irakienne, Bagdad.

Le 11 avril, dans une conférence de presse le général de brigade Vincent Brooks, dirigeant à l'US Central Command, annonce la remise aux troupes de la Coalition d'un jeu de cartes visant à identifier les Irakiens les plus recherchés.

Le 15 avril, Discours "Mission accomplie" de George W. Bush, sur le porte-avions nucléaire USS Abraham Lincoln, annonce la fin des opérations militaires principales en Irak.

Le 16 mai, cinq attentats faisant quarante-cinq morts sont perpétré à Casablanca, au Maroc, la cible principale était les étrangers.

Le 26 octobre, le président de la Commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001, Thomas Kean, déclare au New York Times que l'administration Bush ne coopère pas totalement. Il menace d'ordonner à la Maison Blanche de lui remettre plusieurs documents.

Le 13 décembre, Saddam Hussein est capturé à Tikrit.

[modifier] 2004

Le 11 mars, attentats à Madrid.

Le 24 mars, Richard Clarke déclare devant la Commission d'enquête que l'administration Bush a sous-estimé Al-Qaïda avant les attentats du 11 septembre et que l'Irak n'était pas une priorité dans la guerre contre le terrorisme.

Le 31 mars, un ancien prisonnier de Guantanamo, Jamal Al Harith, déclare à la BBC qu'il a été torturé systématiquement en étant frappé et drogué.

Le 3 avril, les principaux responsables des attentats du 11 mars se donnent la mort en faisant exploser leur immeuble alors que la police espagnole les avaient encerclé.

Le 5 avril, 15 personnes sont arrêtées en région parisienne pour les attentats de Casablanca. Elles sont soupçonné d'appartenir au Groupe islamique de combat marocain (GICM), responsable des attentats.

Le 10 avril, un mémo déclassifié montre que George W. Bush était informé du fait qu'Al-Qaïda préparait un attentat sur le sol états-unien.

Le 13 avril, le ministre de la justice des États-Unis, John Ashcroft, accuse l'administration Clinton d'avoir sous-estimé Al-Qaïda.

Le 29 avril, le président des États-Unis et son vice-président sont auditionnés, à huis clos, par la Commission d'enquête.

Le 30 mai, une prise d'otages de quarante-cinq à soixante personnes est réalisé en Arabie saoudite par un groupe proche d'Al-Qaïda.

Le 3 juin, le directeur de la CIA, George Tenet, démissionne. Les raisons officielles sont des « raisons personnelles ». La presse évoque les dysfonctionnements de l'agence.

Le 16 juin, la Commission d'enquête déclare qu'il n'y a « pas de preuve crédible que l'Irak et Al-Qaïda aient coopéré pour attaquer les États-Unis », et qu'aucun gouvernement n'a financé les attentats du 11 septembre.

Le 22 juillet est publié le rapport de la Commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre. De graves dysfonctionnement sont révélés au sein des agences gouvernementales états-uniennes.

Le 5 octobre, Donald Rumsfeld reconnait n'avoir aucune preuve reliant Al-Qaïda et l'Irak.

Le 15 novembre, attentats contre deux synagogues à Istanbul (Turquie) : 32 morts

[modifier] 2005

Le 7 juillet, à Londres, des bombes explosent dans trois rames de métro et dans un bus, au matin. Bilan : cinquante-sept personnes décédées et plusieurs centaines de blessés. Qualifiée parfois de "londonistan", vu la facilité avec laquelle des militants extrémistes y vivent et y professent, la capitale britannique est, elle aussi, touchée par la vague terroriste. Une première en Europe : les quatre "kamikazes" auraient été identifiés sur les caméras de vidéo-surveillance du métro.

Les services de police redoutaient depuis longtemps de tels actes. Plusieurs dizaines de projets d'attentats auraient déjà été déjoués sur le sol britannique. Des arrestations ont eu lieu dans les milieux islamistes radicaux de Londres, ainsi qu'au Pakistan, lors d'un vaste coup de filet.

La commission d'enquête auprès du Parlement britannique a rendu son rapport en avril 2006, concluant à une absence de connexion des quatre kamikazes avec le réseau Al Qaïda. Les informations sur les techniques de bombes avaient été obtenues par l'Internet.

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