Guerre

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ancien monument soviétique à la gloire de la force armée
ancien monument soviétique à la gloire de la force armée
Une tombe improvisée après le débarquement en Normandie le 6 juin 1944.
Une tombe improvisée après le débarquement en Normandie le 6 juin 1944.
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Pour le premier dictionnaire de l'Académie française (1635, par Richelieu), la guerre est une « querelle » ou un «un différend entre deux Princes, entre deux États Souverains, qui se poursuit par la voie des armes».
La guerre est un conflit armé, opposant au moins deux groupes sociaux organisés. Elle se traduit ainsi par des combats armés, plus ou moins dévastateurs, et implique directement ou indirectement des tiers. Elle qualifie donc tous les conflits, ayant pour principales caractéristiques, la force physique, les armes, la tactique, la stratégie ou la mort de certains de ses participants (soldats, membres des MLN, résistants, Franc-tireur etc.) ou de tiers (civils, employés et membres des associations d'aide humanitaire, etc.).


Le sens commun veut que la guerre soit aussi vieille que l'humanité.
Certains estiment que chez l'Humain, la guerre est une forme extrême de communication, un « commerce » dans sa signification profonde ou exacte de mise en commun, de partage et d'échange (ici d'agressivité), dans la relation entre crise et conflit, la guerre économique pouvant alors, sous une apparence plus socialement et éthiquement acceptable, satisfaire d'autres appétits de pouvoirs que ceux qui animaient les auteurs des guerres ethniques, de religions, de classe, etc. Les armes des nouveaux conflits seraient alors la capacité à trouver et manipuler l'argent, l'influence et l'information.

Dans le contexte du droit international les belligérants remplacent souvent le terme guerre par conflit armé, grande opération de police, lutte contre le terrorisme, pacification, etc.

Toutes les guerres laissent des séquelles, sociopsychologiques, économiques et environnementales qui souvent constituent le germe ou le ferment d'une prochaine guerre, produisant un cercle vicieux entretenu par la haine, le non respect, la peur de l'autre ou de l'avenir, et la difficulté à négocier.

Sommaire

[modifier] Conflit et métaphores dans le monde animal

De nombreux animaux grégaires ont des comportements d'agression qui, lorsqu'ils s'expriment collectivement, peuvent évoquer la guerre. Il s'agit généralement d'animaux territoriaux qui disposent aussi parfois de comportements évoquant la négociation. Ainsi certains insectes sociaux (fourmis, termites, etc) vivant en colonies forment de véritables armées, disposant d'individus que nous nommons "soldats" chargés de défendre la colonie, puis attaquent leurs ennemis dans des combats violents. Les rapports entre fourmilières voisines ne sont pas toujours très harmonieux. Des luttes territoriales terribles opposent des combattants AVEC pitié. Un chercheur néerlandais, Mabelis, s’est passionné pour les guerres que se livrent des colonies de fourmis rousses. Au printemps, quand le nid sort de sa torpeur hivernale, les ouvrières fourrageuses vont explorer les environs. Quand elles rencontrent un nid voisin apparenté, de type super-colonie, des échanges de nourriture ou des transports de matériaux peuvent s’effectuer entre les nids. Mais s’il s’agit d’une colonie étrangère, des combats éclatent entre les ouvrières. L’intensité du combat va crescendo car chaque colonie recrute au fur et à mesure de nouvelles combattantes. Les combats durent toute la journée et se soldent par la mort de milliers de fourmis. C’est au cours de telles guerres que les territoires des colonies évoluent. D’après certains biologistes, ces guerres entre fourmis permettraient aux colonies de se procurer des protéines à une époque où les proies sont encore très rares. Les arts martiaux se sont en Asie beaucoup inspiré des attitudes et moyens de défense des animaux. Cependant, le sentiment durable de vengeance, qui a chez l'Homme entretenu des guerres durant des siècles ou décennies leur semble inconnu. En bref, la guerre est un conflit social opposant des hommes qui ne se connaissent pas aux dépens d'homme qui ne se connaissent que trop bien sans jamais s'être vraiment battu.

[modifier] Théories

Selon Théodore Funck-Brentano et Albert Sorel, « La guerre éclate lorsque les États n'ont plus une conscience claire de leurs devoirs, une intelligence nette de leurs droits, une notion exacte de leurs intérêts respectifs. Ils ne peuvent plus arriver à une entente commune, ils ne peuvent plus accepter les lois que leur traçait le droit des gens en temps de paix : ils s'y soustraient. La guerre est l'acte politique par lequel des États, ne pouvant concilier ce qu'ils croient être leurs devoirs, leurs droits et leurs intérêts, recourent à la lutte armée, et demandent à cette lutte de décider lequel d'entre eux étant le plus fort pourra en raison de sa force imposer sa volonté aux autres ». (Funck-Brentano et Sorel, Précis du droit des gens, Paris, Plon, 1900, p. 74) « Quand on a un marteau dans la main, tous les problèmes deviennent des clous »

Les responsables des nations ont considéré depuis longtemps que l'éventualité des guerres étant fréquente, il convenait de s'y préparer. La préparation de ces guerres se fait le plus souvent par l'entraînement d'une ou plusieurs armées, et par ce que les médias ont appelé depuis la Guerre froide la course aux armements, que résume la formule d'une théorie sans cesse démentie depuis des milliers d'années "Si tu veux la paix prépare la guerre". Après la deuxième guerre mondiale, les états ont créé l'ONU qui développe par la coopération et la diplomatie des stratégies de préparation et de maintien de la paix (avec, l'aide de contingents de casques bleus lorsque le stade du conflit armé est atteint).

Depuis l'histoire de la libération de l'Inde, qui s'est terminée au milieu du XX siècle, le Mahatma Gandhi a fait école auprès de certains courants minoritaires qui réfléchissent à des moyens «non-violents» pour régler les conflits entre nations. Ils cherchent à réformer les réflexes ancestraux des nations et des peuples vis-à-vis des guerres.

[modifier] Origines de la guerre

Pour l'anthropologue René Girard la guerre est une forme de rivalité mimétique entre groupes, dans laquelle la violence est orientée vers l'extérieur de la communauté. L'anthropologue Marvin Harris [1] de la Columbia University a proposé une théorie sur les origines de la guerre dans les sociétés non-étatiques, tribales et villageoises. L'idéologie dominante dans notre société tend à blâmer l'individu pour la guerre sur la base supposément biologique d'une « violence innée » de la « nature humaine » (le péché originel) ou de l'« instinct de mort ». C'est un point de vue simple et simpliste qui nous lave de toute responsabilité dans notre conduite envers autrui. Si la guerre était naturelle, il n'y aurait pas besoin de tant d'efforts de propagande pour dresser les uns et les autres à s'entretuer. Le dressage ici se rapporte à ce que l'Anglais nomme par « basic training » dès l'enfance dans la famille, la parenté, l'école, le milieu social et à travers les jeux et les divertissements apparemment les plus inoffensifs, le rejet et le déni de l'autre, la compétition et la coopération.

Harris répertorie quatre théories, selon lui les plus communes sur l'origine de la guerre :

  1. la guerre comme solidarité,
  2. la guerre comme jeu,
  3. la guerre comme nature humaine
  4. la guerre comme continuation de la politique (Cf. Clausewitz entre autres).

Dans cette perspective et en couvrant à la fois les sociétés non-étatiques et les sociétés étatiques, la guerre apparaît comme la forme et le moment (à la fois comme instant et comme rapport de forces) de violence extrême d'un vol organisé dont l'objet peut être physique, imaginaire ou symbolique.

[modifier] La guerre comme facteur de cohésion sociale

Tant du point de vue de l'attaquant que de l'attaqué, la guerre semble parfois, mais provisoirement, pouvoir contribuer à maintenir ou restaurer la cohésion sociale d'un groupe ou pays.
Harris ne nie pas cet aspect de la guerre (ceux qui ont eu cette expérience de guerre et de front de « solidarité » ne l'oublient pas facilement) mais le réfute comme origine et cause ; la cohésion et la solidarité sociales peuvent être restaurés par bien d'autres moyens, dont les mythes fondateurs (mutos : fable, une histoire inventée des ancêtres communs et de l'origine distinctive du groupe comme les Gaulois pour les Français et les Français pour les Québécois, etc.), certains rites (la culture, à l'origine, désigne les rites du culte), les danses (la liturgie est l'ensemble des danses), les jeux festifs (activités ludiques) , les compétitions sportives, qui sont des pour détourner l'attention du public de difficultés à gouverner, voire pour éviter ou retarder une « guerre civile », en cherchant l'« union sacrée » interne (Cette attitude serait pour certains plutôt anglo-saxonne). Mais l'Histoire montre qu'au contraire, une guerre étrangère peut aussi - à terme - réveiller ou fortement exacerber les disputes partisanes. Durant la seconde Guerre mondiale, les dictatures hitlérienne et mussolinienne n'ont par exemple que provisoirement suscité un certain consensus « national », lequel était forcé par la violence quand la propagande ne suffisait pas. La guerre peut aussi faire naître chez l'attaqué un front de résistance et de solidarité inattendu, qui peut ne durer que le temps de la guerre, mais confronte l'attaquant à de nouvelles difficultés internes pour justifier sa guerre.

[modifier] La guerre comme jeu

Harris veut démontrer que les gens, les hommes surtout, sont élevés dans le culte et la croyance de la guerre comme une activité anoblissante, flamboyante et glorieuse, avec un substitut qui est la compétition sportive collective. L'histoire montre qu'on peut être élevé à prendre plaisir à pourchasser d'autres personnes et à les tuer, à les détester et les haïr ou bien à se révolter contre les résultats de tels actes. Si on croit que les valeurs belliqueuses sont sources des guerres, alors le problème crucial et critique devient celui de spécifier les conditions dans lesquelles des personnes sont amenées à valoriser et à révérer la guerre. La théorie de la guerre comme jeu trouve là sa limite. Comme activité ludique, le jeu est une représentation du type « théâtral » et prépare à la guerre en la glorifiant et en la valorisant.

[modifier] La guerre comme nature humaine

Du point de vue de la « nature humaine » décrite par ses “pulsions” génétiques, biologiques et/ou culturelles acquises, la pulsion de meurtre pourrait ou voudrait expliquer, au delà de la « pulsion de mort » que l'humain est « programmé » pour tuer. « Instinct », comme ailleurs « Dieu » seraient alors des principes explicatifs passe-partout pour justifier absolument et définitivement ce que nous ne comprenons pas.

La théorie de l'instinct de mort ou pulsion de mort néglige (aussi bien dans la signification française de « ne pas savoir » que dans la signification anglaise de « ne pas vouloir savoir ») l'environnement bio-physico-chimique et le contexte culturel, historique et social dans lesquels les tueries et les guerres prennent place. L'argument de la « nature humaine », réincarnation du déterminisme génétique de la sociobiologie qui va aussi loin que proclamer le viol comme un acte logique dans l'intérêt du « succès reproductif » du violeur, se contredit lui-même car guerre et tueries ne sont pas universellement et de tous les temps admirées et pratiquées par les humains.

De plus, il y a d'énormes distinctions entre les « lois de la guerre » (à différentes époques et dans différentes sociétés) et, par ailleurs la quantité de violences distribuée. La théorie d'un universel « instinct de meurtre » est insoutenable même dans une société en guerre.

L'être humain est bien entendu capable de devenir dangereusement agressif en apprenant à jouir et à se réjouir de la guerre et de l'exercice de la cruauté. Mais, « comment et quand nous devenons agressif sont plutôt sous le contrôle de nos cultures que de nos gènes » écrit Harris (p. 54), dans le vieux débat scientifique entre l'inné et l'acquis (ou du déterminisme génétique contre le déterminisme culturel).

[modifier] La guerre comme continuation de la politique

Cette théorie pose qu'un conflit armé est « la suite logique d'une tentative d'un groupe pour protéger ou augmenter sa prospérité économique, politique et sociale au dépens d'un autre ou d'autres groupe(s) » (Harris, p. 54). C'est la définition de la guerre impériale ou étatique, où l'attaquant se battrait pour élever son niveau de vie au détriment des autres (les intérêts économiques sous-jacents peuvent être enfouis et cachés derrière et par des alibis politiques, raciaux et religieux). Dans cette approche l'État n'existerait que par son organisation politique - impérialiste à l'usage interne ou externe - capable de réaliser des guerres de conquête territoriale, d'agencement économique et de colonisation. Cette théorie n'explique pas, selon Harris, l'origine de la guerre dans des sociétés non-étatiques, tribales et villageoises.

John Foster Dulles, alors Ministre des Affaires étrangères du Président Eisenhower, a déclaré qu'il y eût deux moyens pour soumettre un pays, par la force des armes et par le contrôle de son économie.

Jacob Bronowski - mathématicien, philosophe et poète réfugiés en Angleterre et aux États-Unis durant les années 1930-40 a estimé que la guerre était le résultat de la conjonction d'une technologie appropriée et de la logique du pillage. L'agriculture avec la domestication des animaux et des plantes a fait sortir l'humanité de l'errance perpétuelle. La domestication du cheval s'insèrerait alors dans cette logique du pillage, le cheval permettant à des nomades de faire des razzias chez des cultivateurs fixés à leurs terres, et aux temps des semailles et des récoltes et voler le fruit de leur travail. La frayeur suscité par ces cavaliers serait la source de la légende du « centaure ». Une tradition de pillage et d'ailleurs de guerre par des cavaliers a persisté en de nombreux lieux et époques, en Afrique, Amérique et Asie.

[modifier] Théories de la guerre

Selon le théoricien prussien Carl von Clausewitz (1780-1831) : la guerre est le prolongement de la politique par d'autres moyens. Cette définition rejoint les antiques idées de la civilisation chinoise : la guerre n'est qu'un des moyens pour imposer sa volonté à un groupe ou à l'inverse y résister. Comme ce moyen est le plus risqué et le plus coûteux, la victoire la plus intéressante est celle qui ne se voit pas, l'adversaire n'ayant pas perdu la face, ce qui pourrait être une des définitions de la diplomatie.

Il y a eu 2 grandes guerres dans le monde : la Première et la Seconde.

Par cette continuité politique, la guerre est aussi un élément incontournable des relations humaines, et donc une chose à laquelle il faut être prêt, ce que traduit le proverbe romain : Si vis pacem, para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre), ou bien l'aphorisme de Nicolas Machiavel : « une guerre prévisible ne se peut éviter, mais seulement repousser ». On peut même considérer que l'état de guerre est naturel, et que c'est la paix qui résulte d'une construction, motivée par les plus grand gain d'un mauvais compromis que de la plus grande victoire. La régulation et le traitement de la guerre sont l'un des sujets majeurs pour les acteurs politiques et religieux et depuis quelques années par l'Organisation des Nations unies et d'autres institutions internationales et des organisations non gouvernementales.

  • En 1933, à l'initiative de la Société des nations, Albert Einstein a questionné Sigmund Freud :"Pourquoi la guerre ?"[2] et, au terme d'une longue réponse, Freud conclut son courrier "Tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre".

Des théoriciens ont émis l'hypothèse que la guerre était aussi une nécessité naturelle pour réguler la population humaine. C'est une idée qui semble assez communément partagée, qui voudrait que malgré son « intelligence » l'humanité ne saurait se réguler autrement, mais cette théorie est infirmée par au moins deux faits ;

  1. les guerres même les plus sanglantes ont eu un impact provisoire et limité sur la démographie humaine (la dernière guerre mondiale ayant même suscité un baby boom).
  2. Quand le niveau de vie augmente, la population se stabilise, et en Europe depuis la période de paix (interne au moins), la démographie s'est rapidement stabilisée.

[modifier] Causes et enjeux

[modifier] Causes de la guerre

On dit parfois que les guerres ont des causes profondes et des raisons futiles. Les causes - ou parfois les prétextes - de guerre peuvent être entre autres :

  • conquérir un territoire,
  • libérer un territoire occupé par une puissance étrangère (colonisation, etc.),
  • accéder à une ressource vitale (en particulier l'eau, les débouchés sur la mer, ...),
  • engager une domination économique (par exemple une réserve de pétrole ou de cuivre qu'on espère se faire céder à un prix avantageux),
  • NE PAS obtenir le remboursement d'une dette,
  • punir le non-respect d'accords internationaux,
  • honorer un pacte d'alliance (conclu antérieurement ou pas),
  • imposer une croyance, une religion. (Marx ne croit guère à ce genre d'explication qui selon lui masque toujours en réalité des intérêts matériels qui ne veulent pas s'avouer, comme le trafic d'armes par exemple),
  • ériger un système politique ou social, présenté comme le meilleur,
  • obtenir réparation d'un affront, d'autant plus important que le pouvoir est personnalisé.
  • permettre une relance économique au niveau du pays


[modifier] Diverses opinions sur la guerre

L'apothéose de la guerre, Vasily Vereshchagin 1871
L'apothéose de la guerre, Vasily Vereshchagin 1871

[modifier] Opinion d'André Maurois

Dans Les silences du colonel Bramble André Maurois voit la guerre comme aussi inévitable que les mouvements d'un dormeur dans son sommeil : suite à un immobilisme prolongé, des parties du corps éprouvent des soucis qui se cumulent avec le temps d'approvisionnement en ressources, et la souffrance engendrée déclenche une tentative de retournement brutale. Après s'ensuit un nouveau calme, temporaire, à l'issue duquel le cycle recommence.

[modifier] Opinion de Rosa Luxemburg

« Les guerres sont un phénomène barbare, profondément immoral, réactionnaire et contraire aux intérêts du peuple » - Déclaration devant le tribunal de Francfort, février 1914.

[modifier] Quelques exemples

Une guerre a rarement une cause unique, et fait suite plus souvent à une accumulation de causes profondes; la cause immédiate, par exemple l'affront, sert alors de déclencheur, comme la goutte qui fait déborder le vase.

  • La guerre est souvent une façon de ressouder une communauté contre un ennemi commun, de justifier une forte discipline, voire d'acquérir ou conserver une gloire politiquement nécessaire à un pouvoir se voulant charismatique (Junte argentine dans la Guerre des Malouines). Ces raisons rendent la guerre fréquente dans les dictatures et les États où les hommes voient leurs certitudes troublés par une brutale évolution politique (ethnique), économique ou technique. Il arrive cependant, bien que ce soit plus rare, que des démocraties se fassent la guerre entre elles aussi (guerres frontalières péruviennes, par exemple).
  • La guerre est parfois perçue comme le moyen (éventuellement inconscient et selon Jean Jaurès « naturel au capitalisme ») d'éliminer une impasse sociale sans la régler.
  • Lorsque la guerre est particulièrement mal vécue par les militaires, comme la Première Guerre mondiale, le pouvoir accentue la propagande et promet (brièvement) que ce sera la dernière (Der des ders). Elle mit fin aux monarchies dans tous les pays vaincus (trois empires).

[modifier] Guerres civiles

Comme dans une vendetta les guerres internes à un pays mettant aux prises une partie de la population contre l'autre, sont qualifiées de guerres civiles. Chacun voit dans son ennemi, et même en celui qui voudrait rester neutre, un traître avec lequel il n'est plus possible de cohabiter et avec lequel aucun compromis territorial n'est possible (comme cela serait possible avec un ennemi étranger). C'est pourquoi l'unique issue envisagée est bien souvent l'anéantissement de l'autre et de ses alliés réels ou potentiels (y compris femmes et enfants), avec emploi de la terreur, ce qui rend ces guerres meurtrières et sans merci (féroce). La plupart des dirigeants n'hésiteront donc pas à se lancer dans une guerre étrangère plutôt que de risquer une guerre civile. Le statut juridique d'une guerre civile ne permet pas aux puissances étrangères et aux institutions internationales, comme l'ONU d'intervenir, comme la France pour les « intelligence » ou Guerre d'Algérie pour régler les différends. Inversement, une guerre étrangère est déguisée en guerre civile pour masquer l'agression étrangère, comme la France a déguisé sa reconquête coloniale en guerre civile avec la création d'Un État vietnamien indépendant en 1948, durant la Première Guerre d'Indochine d'indépendance et comme les États-Unis qui ont « aidé » la République du Viêt Nam en lutte contre la République Démocratique du Viêt Nam pendant la Deuxième Guerre d'Indochine ou Guerre du Vietnam de réunification.

Il faut et il suffit simplement de fabriquer un gouvernement à sa solde qui demande l'aide pour intervenir en toute légalité dans les affaires intérieures d'Un État souverain.

[modifier] Conventions

Suite aux Premières guerres mondiales, des instances telles que l'ONU et son Conseil de sécurité des Nations unies ont cherché des moyens nouveaux moyens de résolution non-violente des conflits, s'appuyant notamment sur la polémologie et la signature et ratification de traités de paix et de conventions internationales. Mais ces outils restent fragiles.
Les principes du développement durable visent par un partage des ressources, en amont et plus solidairement, à atténuer les tensions entre groupes. Ils dépendent cependant du bon vouloir et des possibilités qu'ont les pouvoirs et les habitants à les appliquer.

[modifier] La convention de La Haye

La convention de La Haye interdit l'incorporation dans les armées de la population d'un territoire occupé. Le pouvoir nazi a donc fait usage d'une ruse : à partir du 25 août 1942, il a conféré la citoyenneté allemande à un nombre croissant de Français d'Alsace et de Moselle à commencer par les hommes (les Malgré-nous).

[modifier] Les conventions de Genève du 12 août 1949 dont la troisième relative au traitement des prisonniers de guerre

Icône de détail Article détaillé : Conventions de Genève de 1949.

[modifier] Droit de la guerre (jus in bello) et dommages de guerre

[modifier] Notes et références

  1. (Marvin Harris, 1977, pp. 47-64, Cannibals and Kings. The Origins of Culture, Vintage, New York)
  2. "Pourquoi la guerre ?" (1933), Ed.: Rivages, 2005, ISBN 2-7436-1364-5

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Carl von Clausewitz De la guerre, traduction de Nicolas Waquet, Éditions Rivage poche, 2006, ISBN : 2743615168 .
  • Carl von Clausewitz Théorie du Combat, préface de Thomas Lindemann, Economica (1998), ISBN : 2717837361.
  • Antoine-Henri de JominiPrécis de l’art de la guerre, éditions Ivrea, 1994 ; Les guerres de la Révolution, Hachette, 1998.
  • Thanh H. Vuong & as. Communauté Économique de l’Asie-Pacifique. Essai d’Anthropologie économique et de Géographie politique, Presses inter-universitaires, Cap Rouge, QC, 2004.
  • Victor Davis Hanson, Carnage & Culture, Doubleday, 2001, ISBN 2-7028-7924-1
  • John Keegan, Histoire de la guerre, Dagorno, 1996, ISBN 2-910019-32-2
  • Fabio Maniscalco, World Heritage and War - monographic series "Mediterraneum", vol. VI, Naples, 2007, ISBN 88-89466-07-3
  • Anthony Wilden, The Rules are no Game. The Strategy of Communication, Routledge & Kegan Paul, London & New York, 1987.
  • Anthony Wilden, Man and Woman, War and Peace. The Strategist’s Companion, Routledge & Kegan Paul, London & New York, 1987.
  • Jean Doise Du Combat antique au Combat moderne : Les réalités du terrain, ADDIM 1999, 223p.ISBN 2-907341-96-0.
  • Jean Doise Histoire militaire de l'Alsace : La défense du Pays ; première partie : De la guerre de Trente ans à Napoléon, Saisons d'Alsace, Revue Trimestrielle n°84, 1984, 103p.ISSN 0048-9018.
  • Jean Doise Histoire militaire de l'Alsace : La défense du Pays ; deuxième partie : De la Restauration à la Ligne Maginot, Saisons d'Alsace, Revue Trimestrielle n°87, 1985, 102p.ISSN 0048-9018.
  • Jean Doise et Maurice Vaïsse) Diplomatie et outil militaire. Politique étrangère de la France : 1871-1969, Imprimerie Nationale, collection Politique étrangère de la France1987, 546p.ISBN 2-11-080924-8. Nouvelle éd.,Diplomatie et outil militaire. Politique étrangère de la France : 1871-1991, Le Seuil, collection Points Histoire, 1992, 749p.ISBN 2-02-014159-0.

[modifier] Articles connexes

Bataille de Crécy, enluminure du XVe siècle
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