1789 en France

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Cette page concerne l'année 1789 du calendrier grégorien.

Chronologie de la France

1788 en France - 1789 - 1790 en France

Sommaire

[modifier] Événements

[modifier] Janvier 1789

[modifier] Février 1789

[modifier] Mars 1789

[modifier] Avril 1789

10 avril : Parution du Le Patriote français, journal de Brissot (fin le 2 juin 1793).

[modifier] Mai 1789
« États Généraux », gazette publiée le 2 mai 1789 par Mirabeau
« États Généraux », gazette publiée le 2 mai 1789
par Mirabeau
  • 2 mai : Parution, sous le titre d'États généraux, du premier numéro du premier journal écrit par un député, gazette fondée par Mirabeau.
  • 5 mai : Ouverture des États généraux à Versailles dans la salle des Menus Plaisirs.
  • 6 mai :
    • Les députés du Tiers se réunissent dans la salle des États, tandis que le clergé et la noblesse décident de vérifier séparément leurs pouvoirs respectifs.
    • Brissot publie le premier numéro du « Patriote français ». Un arrêt du Conseil d'État interdit la publication toute espèce de journaux sans autorisation expresse.
  • 7 mai : Saisie du journal de Mirabeau (le Courrier de Provence). Interdiction de publier des comptes rendus des séances des États. Mirabeau n'en tint pas compte et continua à publier le compte rendu des séances de l'Assemblée ainsi que les analyses sur les questions politiques à l'ordre du jour, d'abord sous le titre Lettres du comte Mirabeau à ses commettants du 10 mai au 25 juillet 1789, puis sous le titre Courrier de Provence, qui parut jusqu'au 30 septembre 1791.

[modifier] Juin 1789
  • 1er juin : Necker réussit à obtenir le doublement du Tiers état. Noblesse et clergé rejettent la vérification des mandats en commun et le vote par tête proposés par le Tiers. Les débats sont bloqués.
  • 4 juin : décès de Louis, dauphin de France, fils ainé de Louis XVI
  • 13 juin : 2 membres du clergé se joignent au tiers état.
  • 17 juin : Proclamation de l'Assemblée nationale : après une proposition de Sieyès, le Tiers état décide de se constituer en Assemblée nationale.
  • 19 juin :
    • Barère publie le 1er numéro du « Point du jour ».
    • De nouveaux délégués du Clergé se joignent au tiers état.
    • Le clergé décide de se joindre au Tiers par 149 voix contre 137. Le roi annonce un lit de justice pour le 23 juin.
  • 20 juin : Serment du Jeu de Paume. Les députés de l'Assemblée nationale jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donné une Constitution à la France.
  • 22 juin :
    • Le roi concentre ses troupes qui arrivent autour de Paris (40 000 hommes) sous les ordres du maréchal de Broglie.
    • L'Assemblée nationale se réunit à l'église Saint-Louis à Versailles.
  • 23 juin :
    • Séance royale. Le roi ordonne aux députés de siéger par ordre séparé, annule toutes les décisions du Tiers et propose un programme de réforme conforme aux pratiques de la monarchie consultative. À l’issue de la séance royale, le Tiers refuse de quitter la salle.
    • Apostrophe apocryphe de Mirabeau : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes ».
    • L'Assemblée nationale déclare inviolable la personne de ses députés.
    • Création du Club Breton.
  • Le 24 juin, le clergé vient siéger avec le Tiers.
  • 27 juin : Le roi ordonne aux députés de la noblesse de rejoindre les élus du Tiers état et du clergé. Le vote se fera par tête et non par ordre.
  • 28 juin : 1er numéro du Patriote français de Brissot.

[modifier] Juillet 1789
  • Les Parisiens craignent un coup de force et que soient bloqués les convois de blé. Des émeutes éclatent début juillet aux barrières d’octroi.
  • 14 juillet : Prise de la Bastille à Paris qui détenait, à ce moment, sept prisonniers. Le gouverneur de la forteresse, Launay, trois officiers et trois invalides sont massacrés par la foule. Flesselles, prévôt des marchands, accusé de trahison, est lui aussi massacré. Le 15 juillet au matin, le roi annonce devant l’assemblée qu’il a donné l’ordre de retirer les troupes de Paris.
  • 15 juillet :
    • Commune de Paris : Bailly, maire de Paris, Manuel à la police. La Fayette est nommé commandant de la garde nationale.
    • A Rennes, la foule s'empare de l'arsenal ; les soldats refusent de tirer sur le peuple.
  • 16 juillet : Rappel de Necker, qui tente de s’opposer à la confiscation des biens du clergé.
  • 16 juillet : Premiers départs en émigration : le comte d'Artois, frère de Louis XVI, le prince de Condé, affolés par la tournure que prennent les évènements s'exilent.
  • 17 juillet :
    • La Fayette fait adopter la cocarde tricolore par la Garde Nationale.
    • A dix heures du matin, Louis XVI, accompagné de cent membres de l'Assemblée nationale, se rend à Paris, recevoir l'hommage de ses sujets. Il est reçu à l'hôtel de ville de Paris par le maire Jean Sylvain Bailly. À cette occasion, il arbore la cocarde de la garde parisienne. On a dit, à tort que c'était l'origine des trois couleurs nationales. Il reparaît à Versailles vers onze heures du soir.
  • 18 juillet : Les grands du royaume (Le prince de Condé et le comte d'Artois) quittent la France : c'est le début de l'émigration et le commencement de la Grande Peur (autour du Mans le 15 juillet, en Franche-Comté le 19, à Nantes et à Estrées le 20, à Ruffec le 28), marquée par des émeutes en Province et la formation de milices bourgeoises par les électeurs qui s’emparent du pouvoir dans les principales villes (Rennes le 16 juillet, Saint-Malo le 17, à Grenoble le 16, à Nîmes le 20, etc.) avant la fin du mois.
Mise à sac de l'Hôtel de Ville de Strasbourg, le 20 juillet
Mise à sac de l'Hôtel de Ville de Strasbourg, le 20 juillet

[modifier] Août 1789

[modifier] Septembre 1789
  • 10-11 septembre : L’Assemblée adopte le principe du monocamérisme et règle le droit royal de s’opposer à ses décisions par un veto suspensif pour deux législatures.
  • 12 septembre : Premier numéro du Publiciste parisien de Jean-Paul Marat, qui devient L'Ami du peuple le 16 septembre.
  • Fin septembre, 19 articles de la future constitution sont adoptés. Le roi refuse de promulguer les décrets qui ne sont pas appliqués et commence à concentrer les troupes.

[modifier] Octobre 1789

[modifier] Novembre 1789
  • 2 novembre : Nationalisation des biens du clergé, mis à la disposition de la Nation.
  • 7 novembre : Interdiction aux députés de devenir ministre.
  • 21 novembre : Stanislas de Clermont-Tonnerre1757- † 1792), député de la noblesse de la prévôté et de la vicomté de Paris, tente un tour de force juridique, en essayant de faire adopter, sans motion, la question de l'accès des Juifs aux emplois publics, maintes fois repoussée. Mais cette manœuvre habile, qui aurait permis aux Juifs d'obtenir leur première émancipation, échoua.
  • 28 novembre : Le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée Constituante une nouvelle machine servant à exécuter les condamnés à mort. L'engin, mis au point en collaboration avec le chirurgien Antoine Louis, est selon ses inventeurs le moyen « le plus sûr, le plus rapide et le moins barbare » pour réaliser une exécution capitale. Il sera d'abord appelé « Louison » ou « Louisette » (en référence au prénom du roi), mais très vite les parlementaires et les journalistes lui donneront le nom de « guillotine » en souvenir du nom de son créateur.
  • 30 novembre : La Corse est définitivement rattachée à la France.

[modifier] Décembre 1789


[modifier] Economie & Société

  • L’hiver exceptionnellement froid entrave la future récolte par le gel des semences. Le gel paralyse les transports, les activités des moulins à eaux. Le prix du froment est au plus haut du siècle le 13 juillet à Paris (30 livres et 12 sols). La population de Paris se trouve alors dans une situation très précaire.
  • Vendanges médiocres en Champagne et en Bourgogne.

[modifier] Liens internes