Narbonne

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Narbonne

Blason de la ville de Narbonne

Carte de localisation de Narbonne
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon Languedoc-Roussillon
Département Aude Aude
Arrondissement Narbonne
(sous-préfecture)
Canton chef-lieu de 3 cantons
Code Insee 11262
Code postal 11100
Maire
Mandat en cours
Jacques Bascou (PS)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Narbonnaise
Latitude
Longitude
43° 11′ 01″ Nord
         3° 00′ 15″ Est
/ 43.1836, 3.0042
Altitude 0 m (mini) – 285 m (maxi)
Superficie 172,96 km²
Population sans
doubles comptes
46 510 hab.
(1999)
Densité 296 hab./km²

Narbonne (en occitan Narbona [narˈβunɔ]) est une commune française, située dans le département de l’Aude et la région Languedoc-Roussillon. La commune est traversée par le canal de la Robine, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO depuis 1996[1]. Elle est classée 120e ville de France en terme de population.

Située au cœur du 51e parc naturel de France « parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée », Narbonne possède également d’autres sites naturels classés, comme le massif de la Clape et celui de l’Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide, ainsi que les étangs de Bages-Sigean. Son centre urbain est chargé d’histoire (cathédrale Saint Just-Saint Pasteur, palais des Archevêques, Via Domitia…) et elle est entourée d’un environnement exceptionnel fait de garrigues et de vignes. Située sur le littoral d’une région très touristique, elle possède une plage de cinq kilomètres de sable fin à Narbonne-plage.

Les habitants de Narbonne sont appelés les Narbonnais.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

[modifier] Localisation

Narbonne est située dans le sud-est de la France, sur la côte méditerranéenne, entre Montpellier au nord et Perpignan au sud. Centrée sur la basse plaine de l'Aude, elle s'étend, d'est en ouest, de la mer Méditerranée aux contreforts des Corbières maritimes, englobant le massif calcaire de la Clape, et, du nord au sud, du cours actuel de l'Aude aux abords de l'île de Sainte-Lucie, intégrant une grande partie des étangs de Bages-Sigean.

Située dans les Corbières maritimes, Narbonne est un carrefour connu de l'homme depuis le néolithique. Aujourd'hui, la ville est un carrefour routier, ferroviaire et autoroutier[2].

Elle est limitrophe avec les communes de Gruissan, Fleury d'Aude, Armissan, Vinassan, Coursan, Cuxac-d'Aude, Moussan, Marcorignan, Montredon-des-Corbières, Bages, Peyriac-de-Mer et Bizanet. Ces communes constituent, avec Névian, Ouveillan, Raissac-d'Aude, Salles-d'Aude et Villedaigne, la CAN, communauté d'agglomération de la Narbonnaise.

vue de Narbonne avec la cathédrale Saint-Just à gauche
vue de Narbonne avec la cathédrale Saint-Just à gauche

[modifier] Climat

Le climat de Narbonne est de type méditerranéen. Il se caractérise par des hivers doux, des étés secs, une luminosité importante et des vents assez violents[3]. Narbonne compte 300 jours d'ensoleillement par an.

[modifier] Voies de communication et transport

Narbonne est située sur un nœud de communication le long du littoral méditerranéen. L'autoroute des Deux Mers, et plus précisément le tronçon est de l'A61, se termine au sud de la ville en rejoignant l'A9. L'A61 permet d'accéder à l'ouest à Toulouse puis Bordeaux, via Carcassonne, tandis que l'A9 rejoint au nord Montpellier puis Nîmes et au sud Perpignan puis Barcelone en Espagne. Deux sorties ( sortie 37  Narbonne-Est et  sortie 38  Narbonne-Sud) de l'A9 desservent la commune. Sur le réseau secondaire, la route nationale 113 se termine aussi à Narbonne en rejoignant la route nationale 9. La RN113 permet de rejoindre Toulouse à l'ouest, tandis que la RN 9 rejoint Montpellier au nord et Perpignan au sud. Le réseau principal d'autoroute est parallèle au réseau secondaire de nationale sur toute la commune et la région. Enfin, la route départementale 613 permet de rejoindre au sud-ouest Couiza et la haute vallée de l'Aude en traversant la région des Corbières et la départementale 607 rejoint au nord-ouest Lacaune dans la montagne Noire.

Au niveau fluvial, le canal de la Robine traverse la ville en suivant l'ancien lit de l'Aude. Il permet de rejoindre le fleuve Aude puis le canal du Midi, qui passe plus au nord de la ville, via le canal de Jonction. Au sud, le canal rejoint la mer Méditerranée. Narbonne possède aussi son port nautique sur les rives de l'étang de Sigean.

La commune est aussi accessible par le train grâce à la liaison Bordeaux-Sète via Toulouse et la liaison Tarascon-Port-Bou[4]. La gare de Narbonne est située à l'ouest de la ville sur le boulevard Frédéric-Mistral.

Narbonne ne possède pas d'aéroport, mais les plus proches sont ceux de Béziers, de Carcassonne situés à 30 min, puis ceux de Perpignan et de Montpellier[5].

La ville possède son réseau de bus, géré par les TAN (Transports de l'Agglomération Narbonnaise) sous la houlette de la communauté d'agglomération de la Narbonnaise et mis en place en juillet 2004. Trois lignes de bus desservent le centre-ville et plusieurs services de navettes parcourent le reste de la communauté d'agglomération. Enfin, en été, des navettes permettent d'accéder aux plages de Narbonne-Plage, Saint Pierre la Mer et Gruissan[6].

[modifier] Site

Vue de Narbonne avec au nord l'Aude, à l'est la mer Méditerranée, au sud l'étang de Sigean
Vue de Narbonne avec au nord l'Aude, à l'est la mer Méditerranée, au sud l'étang de Sigean

De très grande superficie, le territoire communal de 17 296 hectares fait de Narbonne la commune la plus vaste de la région Languedoc-Roussillon et du département de l'Aude. Elle est la 23e commune la plus étendue de la France métropolitaine. La ville est construite dans une cuvette entre le massif de la Clape à l'est et les collines des Corbières à l'ouest. La commune possède au sud une partie de l'étang de Sigean. Le territoire de la commune englobe aussi la station balnéaire Narbonne-Plage située à plus de dix kilomètres du centre ancien de Narbonne. A peine un quart du territoire communal est urbanisé.

[modifier] Morphologie urbaine

Narbonne est divisée en plusieurs quartiers : Anatole France, Baliste-Razimbaud, Centre Ville, Crabit-Amarats, Horte Neuve, Gazagnepas-Route de Gruissan, Hauts de Narbonne-Montplaisir Roche Grise-La Nautique, Joffre-Voltaire, Mayolle, Narbonne-Plage, Pastouret, Révolution, Saint Jean Saint Pierre-La Campane-La Source et Saint Jean Saint Pierre-Saint Salvayre[7].

[modifier] Urbanisme

[modifier] Structures

  • Espace de Liberté : Piscine olympique, patinoire, bowling, cafétéria.
  • Théâtre Scène Nationale
  • Médiathèque
  • 9 salles de cinéma
  • Palais des Sports, des Arts et du Travail
  • Parc des Sports et de l'Amitié (Egassiairal)
  • Parc des expositions
  • Golf
  • Port de plaisance
  • Station nautique
  • Musées
  • Autoroutes A9 et A61
  • Pole universitaire de l'Université de Perpignan Via Domitia, comprenant de nombreuses formations juridiques : licence en Droit, IUT carrieres juridiques, IUP et Master Urbanisme-Immobilier, licence vini-viticole, capacité en Droit...

[modifier] Logement

Narbonne comptait 20 903 logements en 1999. Les constructions neuves sont peu présentes, puisqu'en 1999 seulement 10,5 % des résidences principales dataient de 1990 ou après. A contrario, les constructions antérieures à 1949 représentaient 27,7 % du parc.

76,2 % des logements sont des résidences principales, réparties à 58,7 % en maisons individuelles et à 41,3 % en appartements (respectivement 59,1 % et 40,9 % dans la région). 45,1 % des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 50,4 % qui ne sont que locataires (respectivement 56,8 % et 37,6 % dans la région)[8]'[9].

Il est à noter qu’avec 4 359 logements HLM, soit 20,9 % du parc en 1999 (9,6% dans la région), la ville respecte les dispositions de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes. On peut constater en outre que le nombre de logements vacants était assez faible en 1999, avec seulement 6,8 % du parc contre 7,7 % dans la région.

La plupart des habitations possèdent 4 pièces (55 %), ou 3 pièces (25,9 %), puis 2 pièces (14,2 %). Les petits logements restent peu nombreux (studios : 4,9 %). La ville possède par conséquent des logements de taille importante du fait de l'espace immobilier non restreint, permettant de grandes constructions, et du fait de la faible demande en petits logements[10]'[11]. Enfin il faut préciser que ces logements sont bien dotés puisque 83,7 % ont le chauffage central et 53,2% possèdent un garage, box ou parking (respectivement 76,5% et 61,7 % pour la région).

[modifier] Projets

Narbonne tente de restructurer l'habitat assez ancien du centre-ville. Pour cela, la communauté d'agglomération de la Narbonnaise propose des aides supplémentaires pour améliorer le confort des logements, les façades, la création de garages et l'accès aux étages. De plus, une Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat a été menée en 1979 et en 2006[12].

Un projet de quartier santé-social est en cours de construction avec un centre de gérontologie, l'extension de la clinique de soins de suite et réadaptation de "la Pinède", d'un centre de psychiatrie, d'une crèche à zéro énergie, d'une école maternelle et élémentaire et de locaux du département IUT génie chimique[13].

De plus, c'est courant 2007 que commenceront les travaux d'un nouveau quartier qui sera le premier quartier durable de France.

[modifier] Histoire

Vestiges de la Voie Domitienne devant la mairie de Narbonne
Vestiges de la Voie Domitienne devant la mairie de Narbonne

Les Romains fondèrent en 118 av. J.-C. une colonie romaine du nom de Colonia Narbo Martius d'après le nom du consul romain Quintus Marcius Rex. Elle était située sur la via Domitia, la première route romaine en Gaule, qui permettait de relier l'Italie et l'Espagne. Avant cette période, Narbonne était un oppidum préromain (site de Montlaurès, à quatre kilomètres au nord de la ville actuelle), la capitale des Elisyques, un des peuples de la Celtique méditerranéenne[14].

Narbonne était la capitale de la Province de la Gaule narbonnaise, province romaine créée à la même époque. Elle fut jusqu'à la fin de l'Antiquité romaine l'une des villes les plus importantes de la Gaule avec une superficie de plus de 2 kilomètres carrés.

En 462, Narbonne fut intégrée au royaume wisigoth de Toulouse. Passée au pouvoir des Francs, la ville fut occupée de 718 à 759 par les conquérants musulmans venus d'Espagne. Après cette date, elle fait définitivement partie du royaume franc.

En 859, Narbonne est pillée par les Vikings du chef Hasting, qui viennent de Nantes et avaient hiverné en Camargue[15].

Jusqu'à la fin du Moyen Âge, Narbonne est gouvernée par deux seigneurs : l'archevêque et le vicomte.

À la Renaissance, les protestants sont chassés de la ville en 1562. Charles IX est reçu en grande pompe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[16].

L'arrivée du canal du Midi et la présence de l'archevêché marquent la période pré-révolutionnaire. Après la Révolution, privée du siège épiscopal, la commune n'est plus qu'une sous-préfecture rurale.

Devenue capitale d'un espace viticole à partir du développement de la vigne vers 1850/1870, et profitant de sa situation de nœud ferroviaire, Narbonne se démarque politiquement : les vignerons et commerçants sont Républicains. La municipalité s'oppose à Napoléon III avant la chute de l'Empire en 1870 (le maire est Marcelin Courral), se soulève contre les Versaillais de Thiers en une commune en mars 1871, puis élit à la fin du XIXe siècle un maire félibrige et socialiste, Ernest Ferroul, dit le docteur "des pauvres", qui soutient la grande Révolte des vignerons du Languedoc en 1907. Léon Blum en devient député en 1929. Le maire socialiste, révoqué par Vichy, Achille Lacroix, meurt en déportation. Jusqu'à l'arrivée du tourisme dans les années 1960, la commune reste très liée aux crises de la viticulture.

[modifier] Héraldique

blason

Narbonne - blason actuel

« Parti, au premier de gueules, à une clef d'or forée en pal ; au deuxième aussi de gueules, à une double croix d'or posée d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. »
    — Malte-Brun, la France illustrée (1882)

La clef symbolise les portes de la Cité représentée par les Consuls, la croix archiépiscopale représente le siège des archevêques de la province et les trois fleurs de lys représentent son attachement au royaume de France. La couleur bleue du blason est celle des vicomtes de Narbonne.

[modifier] Administration

Narbonne fait partie de la juridiction d’instance, de grande instance et de commerce de Narbonne, ainsi que de la cour d'appel de Montpellier[17].

[modifier] Tendances politiques

Politiquement, après une longue période de socialisme municipal, Narbonne à été pendant 35 ans une ville de droite, les électeurs ayant voté majoritairement à droite pour les élections municipales depuis 1971. Il est à noter que le maire de la commune élu de 1999 à 2008, Michel Moynier, est classé Divers Droite. Il a succédé à Hubert Mouly, lui-même Divers Droite. Enfin, en 2008, c'est le député socialiste Jacques Bascou qui a été élu maire de Narbonne.

À l’élection présidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tête Jean-Marie Le Pen avec 20,87 %, suivi de Lionel Jospin avec 18,30 %, puis de Jacques Chirac avec 16,85 %, puis Arlette Laguillier avec 5,80 %, et enfin Jean-Pierre Chevènement avec 5,77 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 76,54 % pour Jacques Chirac contre 23,46 % pour Jean-Marie Le Pen, avec un taux d’abstention de 22,24 %, résultat différant des tendances nationales (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29%) avec cinq points supplémentaires pour Jean-Marie Le Pen[18].

Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du 29 mai 2005, les Narbonnais ont largement voté contre la Constitution Européenne, avec 62,47 % de Non contre 37,53 % de Oui, avec un taux d’abstention de 32,61 % (France entière : Non à 54,67 % ; Oui à 45,33 %). Ces chiffres sont assez conformes à la tendance départementale de l'Aude (Non à 64,62 % ; Oui à 35,38 %), l'électorat ayant choisi le vote positif étant, selon les analystes politiques, le fait d'une population plus privilégiée économiquement et d'un plus haut niveau d'éducation que la moyenne des Français[19].

À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu se démarquer en tête Nicolas Sarkozy avec 29,26 %, suivi par Ségolène Royal avec 28,07 %, François Bayrou avec 15,30 %, Jean-Marie Le Pen avec 12,97 %, puis Olivier Besancenot avec 4,18 %, et enfin Marie-George Buffet avec 2,68%, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 2 %. Le second tour a vu arriver en tête Nicolas Sarkozy, avec 50,93 % (national : 53,06 %) contre 49,07 % pour Ségolène Royal (résultat national : 46,94 %)[20].

[modifier] Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1891 1921 avec interruption Ernest Ferroul Parti Socialiste
1925 1940 Achille Lacroix Parti Socialiste
1940 1944 Henri Caillard Régime de Vichy
1944 1947 Marius Lacroix Parti Socialiste
1947 1947 Louis Madaule Parti Socialiste
1947 1948 Emile Roux Parti Socialiste
1959 1971 Francis Vals Parti Socialiste
1971 1999 Maître Hubert Mouly Nouveau Narbonne (D.V.D)
1999 2008 Michel Moynier Nouveau Narbonne (D.V.D.)
2008 Jacques Bascou Parti Socialiste
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Sécurité

Le taux de criminalité de la circonscription de police de Narbonne est de 85,86 actes pour 1000 habitants (crimes et délits, chiffres 2005), ce qui en fait un taux assez élevé dans l'Aude, mais presque équivalent à la moyenne nationale (83/1000). Ce taux est néanmoins inférieur au taux de criminalité de la région Languedoc-Roussillon (109,31 ‰). Le taux de résolution des affaires par les services de police est de 33,45 %, un taux moyen pour le département, mais plus proche des moyennes régionale (26,79 %) et nationale (28,76 %)[21].

La mairie de Narbonne gère environ une vingtaine d'agents de la police municipale[22].

[modifier] Jumelages

Quatre jumelages sont actifs[23] :

Puis:

[modifier] Démographie

La ville de Narbonne comptait 46 510 habitants en 1999 (aujourd'hui elle dépasse les 50 000). Elle est la ville la plus peuplée de l'Aude. La densité, de 269 hab/km², est largement plus forte que celle de la moyenne nationale, de 111 hab/km², mais est assez faible par rapport à d'autres villes importantes de la région, notamment en raison de l'étendue de la commune. La ville est aussi la deuxième aire urbaine la plus peuplée du département avec 70 750 habitants couvrant 14 communes après Carcassonne (82 577 hab) suivi de Castelnaudary (19 079 hab) et de Limoux (15 160 hab)[25].

L'évolution démographique de la ville est régulière et en augmentation depuis le XIXe siècle en passant de 9 086 habitants en 1800 à 48 080 habitants en 1999.


Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9 050 9 086 9 464 9 940 10 246 10 762 11 907 11 427 13 066
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
14 300 16 062 17 172 17 266 19 968 28 134 29 702 29 566 27 824
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
28 852 27 039 28 173 28 956 29 841 31 909 30 047 29 975 32 060
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
33 891 38 441 39 342 41 565 45 849 46 510 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Source Cassini

[modifier] Tableau démographique du XXe siècle

[modifier] Économie

Narbonne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Narbonne - Lézignan-Corbières et Port-la-Nouvelle. Elle gère Port-la-Nouvelle et le Port-la-Robine.

Au nord-ouest de la commune, à Malvesi, se trouve une usine de raffinage et de conversion d'uranium (Comurhex, faisant partie du groupe Areva) ainsi qu'une entreprise de fabrication de produits chimiques.

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Patrimoine

[modifier] Patrimoine culturel

Mairie, palais des archevêques
Mairie, palais des archevêques
Halles
Halles

Narbonne est classée ville d'art et d'histoire. Plusieurs monuments datent de l'époque romaine.

L' Horreum Romain est composé de galeries souterraines du Ier siècle avant notre ère. Unique en Europe, il est situé sous un monument disparu qui aurait pu servir d'entrepôt public (Horreum). Au centre de la place de l’Hôtel de Ville, l’antique Via Domitia est visible dans son état de la fin du IVe siècle. C'est un vestige de la première grande route romaine, tracée en Gaule à partir de 120 av. J.-C., par le proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus, deux ans avant la fondation de la Colonia Narbo Martius, première colonie romaine en Gaule. La via Domitia reliait l’Italie à l’Espagne romanisée. À Narbonne, elle rencontrait la via Aquitania, ouverte en direction de l'Atlantique par Toulouse et Bordeaux, attestant dès cette époque du rôle de carrefour tenu par la ville. Le vestige découvert le 7 février 1997 présente une portion de voie dallée de calcaire dur, marquée par de profondes ornières. Elle est bordée de trottoirs et de la base d’une fontaine.

La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur est une cathédrale dont la première pierre fut posée en 1272. Sa construction se termine en 1355, arrêtée en raison de l'invasion de la ville par le Prince Noir. Elle ne sera jamais terminée. Cette cathédrale est la quatrième plus haute de France, après Beauvais, Amiens et Metz. Sa hauteur est de 41 mètres.

Le palais des Archevêques est composé du palais Vieux d'origine romane et du palais Neuf de style gothique. Il accueille depuis le XIXe siècle la mairie, le musée d'Art et le musée archéologique. Les halles de style Baltard ont été inaugurées le 1er janvier 1901[26].

À proximité de la statue d’Ernest Ferroul, érigée en 1933 par la Confédération générale des vignerons par souscription nationale, est édifié, à partir de 1938, sous la direction de Joachim Genard, le palais des Arts, des Sports et du Travail, ensemble architectural d'influence néo-classique abritant une piscine, une salle de sport, une salle des fêtes, achevée en 1967, des salles d'assemblées et des sièges syndicaux. Le projet d'y loger un théâtre n'aboutira pas. Les locaux de la proprement dite Bourse du Travail, partie prenante de l'ensemble, sont inaugurés en 1952.

Le Théâtre Scène nationale, la médiathèque et le palais de justice sont des ouvrages à l'architecture contemporaine remarquable.

René Iché, sculpteur français du XXe siècle a laissé quelques-unes de ses œuvres dans Narbonne :

  • Le buste d’Albarel, dans les jardins de la médiathèque;
  • L'Art, le travail et le sport, hauts-reliefs au dessus des portes du palais de Travail;
  • L'Athlète, au parc des Sports et de l'Amitié;
  • Étude de lutteurs et La Petite Danseuse, au musée des Beaux-Arts.

[modifier] Patrimoine environnemental

La ville de Narbonne possède 150 ha d'espaces verts, soit plus de 20 000 arbres et plus de 60 aires de jeux à entretenir[27]. Elle figure au palmarès des villes et villages fleuris avec 2 fleurs Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France[28].

Plusieurs espaces verts sont à la disposition des Narbonnais, comme le jardin de la Révolution, le jardin du Plan Saint Paul, le jardin des Archevêques, récemment rénové, le parc de la Campane, les berges du canal de la Robine et le massif de l'abbaye de Fontfroide.

[modifier] Éducation

Narbonne accueille plus de 4 000 écoliers dans 31 écoles. Elle possède également plusieurs collèges (Victor-Hugo, Brassens, J.-Ferry, Montesquieu, Cité, Institution Sévigné) et lycées (Diderot, Lacroix, Eiffel, Beauséjour).

Elle est également dotée d'une Université de Droit et d'un IUT carrières juridiques. Plus de 1 000 étudiants fréquentent le campus. Une résidence étudiante est disponible depuis septembre 2007.

[modifier] Culture

Médiathèque
Médiathèque

[modifier] Narbonne dans la littérature

Victor Hugo, dans un poème de la La Légende des Siècles intitulé Aymerillot, consacre près de 300 vers dans lesquels il relate la difficulté que rencontre Charlemagne pour trouver parmi ses hommes celui qui osera entreprendre le siège de Narbonne. L'empereur, en découvrant cette « ville unique sous les cieux », assure : « J'aurai cette ville avant d'aller plus loin. » Il demande tour à tour à ses plus vaillants chevaliers, comtes, ducs et seigneurs de prendre Narbonne, mais la ville est si bien défendue, et ses hommes si usés par leurs précédents combats, que tous refusent. C'est alors qu'un jeune homme inconnu de vingt ans, qui est pris « pour une fille habillée en garçon », et nommé Aymerillot, s'avance vers l'empereur et affirme : « J'entrerai dans Narbonne et je serai vainqueur. »

[modifier] Narbonne et le cinéma

C' est à Narbonne que fut tourné Le Père Noël a les yeux bleus de Jean Eustache. Le film est dédié à Charles Trenet, natif de Narbonne.

[modifier] Médias

C'est à Narbonne que se trouvent les studios de la première radio occitane du Languedoc-Roussillon : Ràdio Lenga d'òc 95.5 FM (http://www.lengadoc.eu). On y trouve également ceux de la radio locale, Radio Narbonne Méditerranée, et une antenne d'Europe 2.


[modifier] Narbonne la nuit

Narbonne est une ville dans laquelle les soirées sont chaleureuses(sauf en hiver) et se déroulent dans la meilleure ambiance possible. Elle est dotée de nombreux bars, dans lesquels la passion du rugby rassemble toujours beaucoup de monde.

[modifier] Sports

Narbonne est également connue pour son club de rugby le RC Narbonne qui évolue cette saison en PRO D2 après être resté pendant 100 ans en Top 14. Grand centre de formation du rugby français, le RCNM a remporté 2 fois le titre de champion de France et possède le record de victoires en Challenge Yves du Manoir (coupe de France de rugby). Le club est arrivé en finale du Bouclier européen en 2001. Ce club mythique du rugby francais a fourni un nombre considérable de joueurs à l'équipe de France, ainsi le grand Walter Spanghero, son frère Claude ou encore François Sangalli et Franck Tournaire. Le RCNM joue au stade de l'Egassiairal (12000 places). Le club de rugby fait partie intégrante de la culture et de la vie narbonnaises.

Le volley est également très présent à Narbonne, l'UVBN joue en ProA au Palais des Sports.

Le Football Union Narbonne, plus connu sous le nom de « FUN », est le club de football de la Ville de Narbonne. Toutes ses équipes évoluent au plus haut niveau régional.

[modifier] Distinction

  • Le label « Ville d'Art et d'Histoire ».
  • Ville Fleurie : 2 fleurs depuis 2002.
  • Ville Sportive.
  • Ville Touristique : 2 étoiles au guide Michelin.
  • Label France Station Nautique.
  • Station touristique et balnéaire (dossier en cours de classement).
  • Classée à deux reprises Première Ville de sa catégorie pour l'accueil des Entreprises par le magazine l'Entreprise.
  • Pavillon Bleu attribué depuis 1988.
  • Classée "Ports Propres" (pour la Nautique et Narbonne-Plage).
  • Prix Eco-Maire en 2005.
  • Prix des "Rubans du Développement Durable" en 2006.
  • 4@ aux Labels Villes Internet en 2006.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Narbonne.

[modifier] Bibliographie

  • Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. VIIIe-IIe siècles av. J.-C., éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2-87772-286-4).
  • Michel Gayraud, Narbonne antique des origines à la fin du IIIe siècle. Paris, De Boccard, Revue archéologique de Narbonnaise, Supplément 8, 1981, 591 p.
  • Histoire de Narbonne (s. dir. de Jacques Michaud et André Cabanis), Toulouse, Privat, 2004, 330 p.
  • L’Aude de la préhistoire à nos jours (s. dir. de Jacques Crémadeilis), Saint-Jean-d’Angély, 1989, 430 p.
  • Les Audois : dictionnaire biographique (s. dir. de Rémy Cazals et Daniel Fabre), Carcassonne, Association des Amis des Archives de l’Aude, Société d’études scientifiques de l’Aude, 1990, 347 p.

[modifier] Références

  1. (fr) Canal du Midi
  2. Situation de Narbonne, Site officiel de la ville de Narbonne. Consulté le 14/07/2007
  3. Climat et paysage, Site officiel de la ville de Narbonne. Consulté le 14/07/2007
  4. Gare de Narbonne sur Structurea
  5. Site officiel de la mairie de Narbonne - Accès et distances
  6. Site officiel de la ville de Narbonne - Réseau urbain
  7. Site officiel de la ville de Narbonne - Quartier de Narbonne
  8. INSEE - Logements à Narbonne : les occupants
  9. INSEE - Logements en Languedoc-Roussillon : les occupants
  10. INSEE - Logements à Narbonne : le parc
  11. INSEE - Logements en Languedoc-Roussillon : le parc
  12. Site officiel de la ville de Narbonne - Aides au logement
  13. Site officiel de la ville de Narbonne - Projet Santé-social
  14. /Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. VIIIe-IIe siècles av. J.-C., éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2-87772-286-4)
  15. Michel Dillange. Les Comtes de Poitou Ducs d'Aquitaine (778-1204). La Crèche : Geste éditions, 1995. ISBN 2-910919-09-9, p 57-58
  16. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 255
  17. La justice dans votre région, cour d'appel de Montpellier, Ministère de la Justice. Consulté le 08/08/2007
  18. Scrutin présidentiel de 2002 - Narbonne, Ministère de l'intérieur. Consulté le 08/08/2007
  19. Scrutin du 29 mai 2005 sur la constitution Européenne - Narbonne, ministère de l'intérieur. Consulté le 08/08/2007
  20. Scrutin présidentiel de 2007 - Narbonne, Ministère de l'intérieur. Consulté le 08/08/2007
  21. Palmarès 2005 du Languedoc-Roussillon, Le Figaro - Délinquance. Consulté le 08/08/2007
  22. Site officiel de la ville de Narbonne - Police municipale
  23. Jumelages, Site officiel de la ville de Narbonne. Consulté le 17/07/2007
  24. site Web de Weilheim
  25. Agglomérations et villes de l'Aude, SPLAF. Consulté le 07/07/2007
  26. Site des halles
  27. Site officiel de la ville de Narbonne - Espaces verts
  28. Dans l'Aude, Villes et villages fleuris. Consulté le 08/08/2007

[modifier] Liens externes