Olivier Besancenot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Olivier Besancenot
Olivier Besancenot, le 6 mars 2007
Olivier Besancenot, le 6 mars 2007
Naissance 18 avril 1974
à Levallois-Perret, France France
Profession Facteur
Occupation Porte-parole de la LCR (extrême gauche)
Formation Licence d'histoire

Olivier Besancenot, né le 18 avril 1974 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), est une personnalité politique française d'extrême gauche, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Origines et études

Né dans le département des Hauts-de-Seine (France), il est le fils d'un professeur de physique au collège et d'une psychologue scolaire. Il est titulaire d'une licence d'histoire de l'université de Paris X (Nanterre[1]).

Il travaille comme facteur à Neuilly-sur-Seine depuis 1997 (il est aujourd'hui à temps partiel, à 80 %, travaillant du mercredi matin au samedi [2]). Il déclare toucher 1 000 euros nets par mois[3]. En 2007, son patrimoine s'élève à 37 000 euros[4], 277 640 euros avec crédit [5]. Il se déclare athée[6]. En 2003, avec sa compagne Stéphanie Chevrier, qui travaille au service direction littéraire de l'éditeur Flammarion[7], il a un enfant[8].

Aux côtés d'Alain Krivine et de Roseline Vachetta, Olivier Besancenot est l'un des trois porte-parole de la LCR, formation politique d'extrême gauche. Il se définit comme « militant révolutionnaire » et cite plus volontiers Rosa Luxemburg, Louise Michel ou Che Guevara que Trotsky, dont la LCR ne fait plus, depuis longtemps, sa référence unique.

[modifier] Carrière politique

[modifier] Les débuts

Olivier Besancenot en mai 2005
Olivier Besancenot en mai 2005

Ses premiers actes de militantisme se font à SOS Racisme, à l'âge de 14 ans, dans la commune de Louviers. Il intègre les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) et rejoint le bureau national en 1988. En 1991, il adhère à la LCR.

Il fonde, avec d'autres employés, une section CGT dans le supermarché Shopi à Levallois-Perret[1] où il travaille pendant ses études. Membre de Sud-PTT depuis 1997, il est attaché parlementaire d'Alain Krivine au Parlement européen entre 1999 et 2000, avant de reprendre son travail à La Poste.

[modifier] Élection présidentielle de 2002

Olivier Besancenot combat, avec son parti, le capitalisme[9]. Ils dénoncent les profits réalisés par les entreprises, profits qui selon eux ont trop souvent tendance à se répartir davantage entre les « patrons et les actionnaires »[10], au détriment d'une « redistribution des richesses » aux salariés[10]. Selon les idées politiques de la LCR, cette « minorité concentrant la plupart des richesses[11] » détiendrait entre ses mains l'avenir des décisions politiques, économiques et sociales, et ce en « exploitant la plupart des êtres humains[11] ».

La LCR le choisit, avec son accord, pour représenter ces idées lors de l'élection présidentielle, au début de l'année 2002. En avril 2002 il est, à 28 ans, le plus jeune candidat à l'élection présidentielle française et remporte 4,25 % des suffrages (1 300 000 voix). Dès son premier meeting, Olivier Besancenot donne le ton de sa campagne avec ce slogan : « Nos vies valent plus que leurs profits » et avec notamment comme priorités une autre répartition des richesses, l'augmentation générale des salaires et des minima sociaux, l'interdiction des licenciements pour les entreprises bénéficiaires, la taxation des profits et des capitaux spéculatifs. Il obtient le soutien du philosophe Michel Onfray et du réalisateur britannique Ken Loach.

[modifier] Élections européennes de 2004

En juin 2004, il est en tête de la liste LO-LCR Île-de-France pour les élections européennes, qui rassemble 2,78 % des suffrages et par conséquent n'obtient pas de siège[12].

[modifier] Référendum sur le Traité de Constitution européenne

Fin 2004 et début 2005 il se bat pour le « non » au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe du 29 mai 2005, jugeant celui-ci libéral et antisocial[13]. Le « non » l'emporte en France, malgré la position des grands partis appuyés par les médias de masse.

En 2005, il devient également membre et parrain du collectif « Devoirs de Mémoires ».

[modifier] Élection présidentielle de 2007

Les résultats du référendum motivent plusieurs groupes de la gauche antilibérale à poursuivre le rassemblement pour les élections présidentielle puis législatives de 2007.

En 2006, la LCR ne signe pas l'appel « pour un rassemblement antilibéral et des candidatures communes » car les formulations qu'il contenait laissaient « la porte ouverte à la reconstitution d'une gauche plurielle n° 2, c'est-à-dire l'alliance gouvernementale avec Ségolène Royal ou le soutien parlementaire à sa politique »[14].

Par conséquent, le 25 juin 2006, la conférence nationale de la LCR annonce la candidature d'Olivier Besancenot pour l'élection présidentielle française de 2007[15]. Dans le même temps, la conférence nationale de la LCR propose de retirer son candidat au profit d'un candidat unitaire si les clarifications sont faites quant aux relations avec la direction du PS.

Les militants, brandissant les drapeaux rouges de la LCR, débordaient de la Mutualité à Paris où avait été installé un écran géant, pendant qu'Olivier Besancenot tenait meeting.
Les militants, brandissant les drapeaux rouges de la LCR, débordaient de la Mutualité à Paris où avait été installé un écran géant, pendant qu'Olivier Besancenot tenait meeting.

Le 20 décembre, le PCF choisit Marie-George Buffet « pour porter le rassemblement antilibéral à l'élection présidentielle » ; le 21 décembre 2006, Olivier Besancenot appelle la gauche antilibérale à se rassembler autour de sa propre candidature[16]. Le 29 décembre 2006, il reconnaît rencontrer des difficultés pour obtenir les 500 signatures de parrainage nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle française de 2007[17], mais il les obtient finalement.

Le 16 avril 2007, en meeting à Rennes, il déclare que « le vote LCR est un vote utile, un vote avec le cœur et avec la tête » avant de dénoncer la «  "droitisation" de la classe politique[18] ».

Le 18 avril, jour de son anniversaire, en meeting à la Mutualité à Paris devant plus de 4 000 spectateurs, ce qui en fait le plus gros meeting parisien du parti depuis 1968, et plusieurs milliers d'internautes, il expose son programme proposant l'interdiction des licenciements, une augmentation de tous les salaires de 300 €, un SMIC à 1500 € net tout de suite, la construction d'un million de logements sociaux et la création d'un service public de la petite enfance ainsi que du quatrième âge[19].

Le 22 avril, il recueille 1 498 581 voix à l'élection présidentielle, soit 4,08 %, ce qui représente une augmentation de 287 019 voix par rapport à 2002 et le place en 5e position[20]. Parmi les six candidats situés à la gauche de la gauche, il est le seul à échapper à la déroute. Suite au second tour qui oppose Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal, Olivier Besancenot appelle ses électeurs à manifester le 1er mai pour les « mesures d’urgence sociales » qu'il a défendues durant la campagne, avant d'appeler à « voter contre Nicolas Sarkozy, sans pour autant soutenir Ségolène Royal » dans ce qui lui semble être un « référendum anti-Sarkozy »[21].

Alors que Nicolas Sarkozy vient d'être élu à la Présidence de la République, le 6 mai, avec 53 % des voix contre 47 % pour Ségolène Royal, Olivier Besancenot pose le constat que « quand la gauche court après la droite, elle perd »[22] à propos des tentatives de rapprochements du PS avec le MoDem dans l'entre-deux tours.

[modifier] Controverses

Dans son livre, Lettre recommandée au facteur, Henri Weber, ancien sénateur et actuel député européen, cofondateur de la Ligue communiste en 1968 et actuel membre du Parti socialiste qu'il a rejoint en 1986, met en évidence ce qu'il voit comme les contradictions de l'idéologie révolutionnaire dont Olivier Besancenot se fait le porte-parole dans son livre Révolution ! 100 mots pour changer le monde.

Le 5 mai 2008 le magazine L'Express affirme qu'Olivier Besancenot a été espionné entre octobre 2007 et janvier 2008 pour le compte de la société SMP Technologies, distributeur exclusif en France du pistolet à impulsion électrique Taser[23]. La LCR dénonce immédiatement les faits et porte plainte contre X souhaitant qu'une éventuelle enquête puisse déterminer l'origine de ces filatures[24].

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Ouvrages d'Olivier Besancenot

[modifier] Sur Olivier Besancenot

[modifier] Contributions musicales

  • album Politikment incorrekt en 2004 avec le chanteur de rap Monsieur R[25]
  • album Le Che, une braise qui brûle encore en 2007 avec le chanteur de rap Monsieur R en l'hommage des 40 ans de « la disparition du Che[26] ».

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Olivier Besancenot.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. ab Entretien d'embauche diffusé sur RMC et BFMTV et présenté par Jean-Jacques Bourdin
  2. France Europe Express, dimanche 3 juin 2007
  3. Le Monde.fr, 17 janvier 2007 et « Patrimoine : l’opération transparence des candidats », Le Figaro, 17 janvier 2007.
  4. Présidentielle 2007 : le patrimoine des candidats
  5. Le patrimoine d'Olivier Besancenot : il est, avec sa compagne, co-propriétaire d'un appartement de 55 m² dans le XVIIIe arrondissement de Paris
  6. « Onze candidats dévoilent leurs croyances et leurs visions de la laïcité », Le Monde, 6 avril 2007.
  7. Le salon du Livre indique le poste de Stéphanie Chevrier
  8. Olivier Besancenot article du 20 minutes, 21 mars 2007.
  9. Statuts de la LCR adoptés par le XVème congrès Paragraphe 1.3
  10. ab « Augmenter, c’est possible ! » Premier paragraphe
  11. ab Projet de manifeste : introduction
  12. Résultats des élections européennes de 2004 en Île-de-France
  13. « Non à la Constitution ! Oui aux revendications et à l’Europe des travailleurs ! » Premier Paragraphe
  14. Déclaration de la conférence nationale de la LCR des 24 et 25 juin 2006 Paragraphe 24
  15. Déclaration de la conférence nationale de la LCR des 24 et 25 juin 2006 sur la candidature à l'élection présidentielle
  16. Déclaration d'Olivier Besancenot, 21 décembre 2006
  17. Dépêche Reuters du 29 décembre 2006
  18. Dépêche AFP du 16 avril 2007
  19. Programme de la LCR
  20. Résultats de l'élection présidentielle
  21. « La gauche unie contre Sarkozy », article du JDD, 23 avril 2007.
  22. Élections 2007 : les réactions article du Nouvel Obs, 9 mai 2007.
  23. « Exclusif ! Besancenot : le leader de la LCR a été espionné », L'Express, 5 mai 2008.
  24. Interview au journal télévisé de 20 h de France 2 du 5 mai 2008.
  25. Présentation de l'album Politikment incorrekt
  26. « Besancenot et Monsieur R rendent hommage au Che », LCI, 24 septembre 2007.