Castelsarrasin

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Castelsarrasin
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées Midi-Pyrénées
Département Tarn-et-Garonne Tarn-et-Garonne
(sous-préfecture)
Arrondissement Castelsarrasin
(chef-lieu)
Canton chef-lieu de Castelsarrasin-1 et Castelsarrasin-2
Code Insee 82033
Code postal 82100
Maire
Mandat en cours
Bernard Dagen
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Castelsarrasin Moissac
Coordonnées
géographiques
44° 02′ 27″ Nord
         1° 06′ 28″ Est
/ 44.0408333333, 1.10777777778
Altitudes moyenne : 84 m
minimale : 61 m
maximale : 97 m
Superficie 7 677 ha = 76,77 km²
Population sans
doubles comptes
11 353 hab.
(1999)
Densité 148 hab./km²
Carte de localisation de Castelsarrasin

Castelsarrasin (parfois orthographiée en "Castelsarrazin" / occitan : Los Sarrasins) est une commune française, située dans le département de Tarn-et-Garonne en région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Castelsarrasinois.

Pendant la Révolution française la ville fut appelée Mont-Sarrazin.

Sommaire

[modifier] Géographie

Se situe sur le Tarn à 21 km à l'Est de Montauban sur les voies de communications que sont la ligne Bordeaux - Sète et la route nationale 113

Accés par l'autoroute A62 sortie  sortie 09 

[modifier] Histoire

La première trace certaine de l’existence de Castelsarrasin remonte à l’an 961. Son nom, Castel Sarracenum, indiquerait "le château construit à la manière des Sarrasins". Mais il semble bien que les Arabes n’aient en aucun cas participé à la création du lieu.

La première trace certaine de l’existence de Castelsarrasin remonte à l’an 961. Cette année là, Raimond I, comte de Rouergue, donne par testament à l’abbaye de Moissac, l’église Saint-Sauveur (nom toujours actuel de l’église de la ville - voir photo) et ses terres.

Le début de l’histoire de la ville est marqué par les guerres : contre les anglais jusqu’à la fin du XIIe siècle, puis Croisade des Albigeois pendant la première moitié du XIIIe siècle. À cette époque, la ville est administrée par des consuls et reçoit ses premières coutumes (textes de droit régissant la ville) en 1230. Au XIVe et au XVe siècle, les inondations, la peste, et surtout la guerre de Cent Ans vont ravager le pays qui ne connaîtra que quelques dizaines d’années d’accalmie au début du XVIe.

Car, dès 1560, débutent les guerres de religion durant lesquelles, Castelsarrasin la catholique, est aux prises avec le reste de la région, plutôt protestant. L’église Saint-Sauveur est d’ailleurs une des rares qui ait échappé à la destruction dans le secteur.

À la fin du XVIIe siècle, Antoine Laumet, dit Lamothe Cadillac naquit à Saint-Nicolas-de-la-Grave, non loin de Castelsarrasin. Envoyé par le Roi de France aux Amériques, il y fonda la ville de Détroit, puis fut nommé gouverneur de Louisiane en 1710. En signe de reconnaissance, Détroit donna son nom à la célèbre marque d’automobiles et des «Rencontres Cadillac» sont célébrées tous les deux ans à Castelsarrasin.

Revenu en France, il devint gouverneur de Castelsarrasin le 11 février 1723 et y meurt quelques années plus tard, en octobre 1730.

Les siècles suivants, jusqu’à la Révolution de 1789, seront plus calmes. À Castelsarrasin, comme partout en France, la fin du XVIIIe siècle sera agitée, avec la mise en place de la République, puis du 1er empire.

À partir de 1850, la ville qui compte 7000 habitants commence à se développer et à s’étendre, en particulier grâce à l’arrivée du chemin de fer, puis de "l’Usine". De même, en 1875, une caserne est construite ; la ville a encore aujourd’hui son régiment qui contribue largement à son dynamisme.

Au XXe siècle, malgré les terribles saignées des deux guerres, la ville poursuit son expansion jusqu’à nos jours où elle s’affirme comme le deuxième site économique du Tarn-et-Garonne.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1920 1941 Joseph Flamens RAD
1941 1977 Adrien Alary RAD puis SFIO à partir de 1947 assureur
1977 1983 Pierre Boé - pharmacien
1983 1985 Pierre Montet - -
1985 1989 Antoine Molina - -
mars 1989 2014 Bernard Dagen MoDem pharmacien
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
10 388 11 318 10 752 10 924 11 317 11 352
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Église Saint-Sauveur

Elle se situe place de la Raison. Inscrite sur la liste supplémentaire de l’inventaire général des Monuments historiques.

Eglise Saint-Sauveur
Eglise Saint-Sauveur

Mentionnée dès 961, l’église Saint-Sauveur fut reconstruite en 1254, « d’une manière somptueuse ». Elle assura jusqu’en 1626 des fonctions conventuelles (prieuré de l’abbaye de Moissac) et demeura jusqu’à la Révolution de 1789 la plus importante des églises du diocèse Bas-Montauban.

Elle est entièrement bâtie en briques, type même d’architecture du premier gothique avec nef et transept voûtés d’ogives et collatéraux couverts d’un berceau brisé roman.

Elle présente les caractéristiques suivantes :

  • clocher-tour de forme octogonale, à 2 étages séparés par un cordon extérieur. 32 fenêtres géminées et à plein cintre ;
  • mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles classé Monument historique. Il se compose de splendides boiseries provenant pour la plupart de l’ancienne abbaye de Belleperche acquises en janvier 1799 et d’autels et anges de marbre ;
  • vitraux signés et datés de Joseph Villiet, Louis Gesta et Henri Feur ;
  • vitrine présentant divers objets de culte derrière le maître-autel. L’église abrite les reliques du patron de la ville, saint Alpinien, compagnon de saint Martial, évangélisateurs de la province gauloise appelée "Aquitaine" (XIIIe siècle) ;
  • boiseries provenant de l’abbaye de Belleperche, acquises en janvier 1799, à savoir :
    • un buffet d’orgue (XVIIIe siècle) dont le thème est l’enseignement musical ;
    • des stalles du XVIIe siècle. Le chœur n’en abrite que 39 sur les 80 d’origine ;
    • une porte (XVIIIe siècle) représentant certainement des membres de la famille d’Arcombald, fondatrice et bienfaitrice de l’abbaye de Belleperche ;
    • la chaire (XVIIe et XVIIIe siècles) ;
    • les prie-Dieu (XVIIIe siècle) ;
    • la porte (XVIIe siècle) de la sacristie représentant les apôtres Pierre et Paul sculptés en relief de façon tout à fait magistrale.
  • marbres :
    • le maître-autel (XVIIIe siècle) tout en marbres polychromes ;
    • les anges adorateurs (XVIIIe siècle) taillés dans un marbre blanc très pur ;
    • l’autel de la chapelle Saint-Alpinien (XVIIIe siècle) composé de marbres polychromes ;
    • les bénitiers (XVIIe et XVIIIe siècles) proviennent certainement de Belleperche.
  • autre mobilier :
    • une statue de la vierge à l’enfant en bois sculpté fin XVe - début XVIe siècle ;
    • une statue de bois polychrome (XVIIIe siècle) ;
    • une châsse en bois dorée (XIXe siècle) contenant les reliques de saint Alpinien ;
    • un pavillon en bois doré (XVIIIe siècle).

[modifier] Église Saint-Jean

Elle se situe à l'extrémité de la rue Paul-Descazeaux Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem sont présents dans la campagne environnante dès le XIIe siècle (église Saint-Jean des Vignes). Mentionnée dès 1216 en ville, l’église est reconstruite partiellement en 1515.

  • Bâtie de brique, architecture lourde, voûtes d’ogives basses.
  • Clocher-tour à 2 étages, chacune de ses faces ajourée de deux fenêtres, à plein cintre, Deuxième étage surmonté d’une flèche hexagonale à arêtes aux faces ajourées de petites ouvertures en forme de croix de Malte.
  • Vitraux de L. V Gesta de Toulouse
  • Décoration intérieure réalisée en 1924 par le peintre tarn-et-garonnais, Gaillard-Lala. Intéressantes armoiries de personnages locaux.

[modifier] Chapelle Notre-Dame d'Alem

Le premier titre attestant l’existence de cette chapelle date du 7 juin 1210. De tout temps la renommée de Notre Dame d’Alem fut grande. La chapelle a longtemps détourné vers elle les jacobites passant par Toulouse et Moissac. Détruite à trois reprises (Guerre de Cent Ans, Guerres de Religion et Révolution de 1789), elle est encore aujourd’hui debout.

  • Elle doit deux de ses résurrections à deux " miracles " :
    • le vœu de Sancerre (Guerre de Cent Ans). Le maréchal Louis de Sancerre, réfugié dans les ruines de la chapelle, implore la Vierge et promet de rebâtir celle-ci s’il remporte la victoire.
    • le vœu de Galatoire d’Espagne (Révolution). Emprisonné dans le couvent de la Visitation, ce noble, parent d’émigrés promet de rebâtir la chapelle, s’il échappe à la guillotine.

[modifier] Les anciens établissements religieux de la ville

Castelsarrasin comptait cinq établissements religieux. Deux d’entre eux ont été ruinés à la Révolution Française.

  • Monastère des Capucins (1602-1793). Pas de vestiges
  • Monastère des Carmes (1282-1794): Emplacement de l’hôtel de ville, de l’ancien tribunal et de l’ancienne gendarmerie

Vestiges :
Clocher XVIe siècle, en briques, hexagonal à sa base et heptagonal dans ses deux étages supérieurs.
Portail de l’église de la fin XIIIe siècle en plein cintre, encadrée par un long arceau en ogives à trois boudins.

  • Couvent des Ursulines (1642-1792). Emplacement de la sous-préfecture

Vestiges :
Intérieurs : Une galerie du cloître, salles voûtées
Extérieurs : une tour d’angle

  • Prieuré de Saint-Jean (1282-1789). Emplacement du couvent et de la chapelle des sœurs de la Compassion.

[modifier] L’hôtel de ville

Place de la Liberté
Place de la Liberté

Il se situe place de la Liberté. Construction de l’architecte Rivet en 1827. Horloge éclairante fabriquée par le plus grand horloger, le parisien Lepaut, en 1847. Encadrée des statues de Minerve (commerce) et Cérès (agriculture), œuvre du sculpteur toulousain Palat.

[modifier] Curiosités

Plusieurs édifices ou rues méritent la visite.

Construite fin XVe début XVIe siècle. Classée monument historique. Fenêtres Renaissance. Sculptures des culots et supports de fenêtres : animal et feuillage.

  • Hôtel Lamothe-Cadillac (n° 6 place Lamothe-Cadillac) Privé

Dite " maison des gouverneurs ", Lamothe-Cadillac, fondateur de Detroit, y vécu de 1723 à 1730. Façade XVIIIe siècle, cour intérieure XVIIe siècle. Plaque commémorative.

  • Maison de l’abbé de Prades (9, rue du commandant Châtinières) Privé

Maison natale de l’abbé Jean Martin de Prades, collaborateur à l’Encyclopédie. Construction XVIIIe siècle. Sculptures du portail : masque et guirlandes.

Plaque commémorative.

Maison à colombages
Maison à colombages

Construction XVIe siècle. Façade en pans de bois.

  • Rue de la Discrétion

Typique Moyen Âge. Fenêtres à meneaux début XVIe siècle.

  • Rue de la Solitude

Typique du Moyen Âge

Monument aux morts
Monument aux morts

Œuvre du sculpteur toulousain Ducuing, 1920

Port Jacques-Yves Cousteau
Port Jacques-Yves Cousteau

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Sport

  • Cercle Athlétique Castelsarrasinois, le club de Rugby à XV évolue dans le Championnat de France de 2e division fédérale, ils jouent en rouge et blanc
  • La ville a accueilli les entrainement de l'équipe des Fidji durant la coupe du monde 2007 de rugby à XV
  • Pour le Football, 2 clubs, le Gandalou Football Club et l'Entente Football Castel-Moissac

[modifier] Jumelage

[modifier] Annecdotes

  • L'usine de Castelsarrasin a été un atelier monétaire en 1914 et de 1942 à 1946, celles-ci sont marquées d'un C
  • La ville possède un aérodrome(LCFX) depuis le 22/06/1935
  • Le film Voyance et manigance d'Eric Fourniols avec Dieudonné, Emmanuelle Béart et Anémone a en grande partie été tourné à Castelsarrasin.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Castelsarrasin sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes