Mirande

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43°31′15″N 0°24′30″E / 43.52083, 0.40833

Mirande
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées
Département Gers
(sous-préfecture)
Arrondissement Mirande
(chef-lieu)
Canton Mirande
(chef-lieu)
Code Insee 32256
Code postal 32300
Maire
Mandat en cours
Pierre Beaudran
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne
Coordonnées
géographiques
43° 31′ Nord
         0° 24′ Est
/ 43.52, 0.40
Altitudes moyenne : 170 m
minimale : 139 m
maximale : 268 m
Superficie 2 342 ha = 23,42 km²
Population sans
doubles comptes
3 568 hab.
(1999)
Densité 152 hab./km²
Carte de localisation de Mirande

Mirande est une commune française, située dans le département du Gers et la région Midi-Pyrénées.

La mirandaise est une race bovine.

Sommaire

[modifier] Géographie

La commune est située sur la sur la Baïse.

[modifier] Histoire

Une rue de Mirande, et l'église Sainte-Marie
Une rue de Mirande, et l'église Sainte-Marie

Mirande est une bastide du XIIIe siècle édifiée sur la rive gauche de la Baïse. Vue depuis les verts coteaux qui l'entourent, Mirande offre un aspect ravissant qui justifie son nom (Miranda, à admirer). Aux alentours, de nombreux vestiges préhistoriques et des tumulus témoignent d'une occupation ancienne de la contrée.

D'éminents archéologues émettent l'hypothèse d'une implantation gallo-romaine sur le territoire où s'élève Mirande. Elle est accréditée par la pile et les enclos funéraires du quartier d'Artigues, mais aussi par plusieurs trouvailles fortuites dont la dernière en date est celle d'une tête en marbre de grandeur naturelle mise à découvert lors de travaux exécutés dans une rue de Mirande.

[modifier] Fondation

Mirande fut fondée en 1280, près du village de Saint-Jean de Lézian, par l'abbé de Berdoues et le comte d'Astarac, Bernard IV, qui lui octroyèrent des coutumes souvent confirmées et étendues par la suite. Le roi de France, associé à leur paréage, promit son soutien à la ville naissante.

Achevée vers 1288, la cité présenta un tracé régulier de bastide, avec sa place centrale et ses rues tirées au cordeau. Elle était protégée par une solide enceinte murée percée de quatre portes qui subsistèrent en partie jusqu'au XIXe siècle. Un magnifique château comtal se dressait hors des murailles.

[modifier] Croissance

Grâce à sa situation idéale sur la Baïse, Mirande connut une expansion rapide et ne tarda pas à se trouver à l'étroit dans ses fortifications. Dès 1297, elle devint la capitale du comté d'Astarac. Sa juridiction s'étendit bientôt à dix-huit villages qu'on appela le Perche de Mirande. Les Mirandais, jaloux de leurs droits et de leur liberté, se mirent vite en quête de nouvelles concessions. Pour cela, ils entrèrent successivement en conflit avec le comte de Pardiac, les châtelains de Laas et de Monclar, et même leurs propres seigneurs.

En 1283, Bernard IV et son épouse avaient fondé à l'extérieur de la ville le couvent des Cordeliers, qui fut agrandi vers 1320 sur ordre du pape Jean XXII. Détruit par les protestants, puis reconstruit, il fut fermé en 1790 et abandonné aux injures du temps. En 1338, un Mirandais, P. Arnaud, combattit les Anglais sous les ordres de Raymond-Arnaud de Béarn, capitaine de Marsan. La même année, Philippe VI secourut Mirande, attaquée de tous côtés par les ennemis de la France.

Avec la maison d'Astarac, les milices de la place prirent parti pour le comte de Foix et le seigneur d'Antin, contre le comte d'Armagnac et le baron de Montesquiou. Leurs équipées dévastatrices furent suivies de terribles représailles et il fallut l'intervention du Parlement de Toulouse pour y mettre fin, sous Charles VI.

En 1442, Jean III, comte d'Astarac, conduisit plusieurs valeureux Mirandais à l'expédition de Charles VII contre les Anglais et, en 1453, à celle qui leur enleva définitivement la Guyenne. A la bataille de Castillon il commandait soixante-six hommes d'armes. Vers 1526, la comtesse Mathe assiégea Mirande pour venger une insulte que ses enfants y avaient reçue. Après quelques assauts improductifs, elle changea le siège en blocus et, du couvent des Cordeliers où elle s'était retranchée, se livra à toutes sortes de violences sur ses adversaires. La population, courageuse mais trop faible pour résister longtemps, fit appel au Parlement de Toulouse qui la délivra de l'implacable comtesse et confisqua le comté au profit de la Couronne. Les débats se poursuivirent devant le Parlement de Bordeaux, le grand Conseil du roi et le Parlement de Paris. Ils ne se terminèrent qu'en 1562, par une transaction qui renforça les anciens privilèges des Mirandais. Huit ans plus tard, le petit-fils de Mathe, Henri de Foix-Caudale, entra en possession de tout l'Astarac par lettres royales données à Gallon.

[modifier] Henri IV

En 1577, le roi de Navarre, au début de sa lutte contre la Ligue, prit Mirande. Avec l'aide de quelques seigneurs dont le chevalier d'Antras, les habitants se défirent de la garnison béarnaise au terme d'un sanglant combat. Les vainqueurs surent respecter le futur Henri IV qui, parvenu au trône de France, leur accorda de nouvelles faveurs. Ils se montrèrent dignes de la bienveillance royale et se virent confier la garde de leur cité en 1615, suite à des lettres très flatteuses de la cour, dont deux écrites par Louis XIII.

En 1630 s'établit à Mirande un couvent de Claristes. Rebâti au siècle suivant, il subit à la Révolution le sort de celui des Cordeliers, sans être toutefois complètement délaissé puisqu'il devint collège. Mirande avait également un hôpital de Saint-Jacques, près de la Baise, ouvert aux pèlerins en route pour Compostelle, et une confrérie de Pénitents blancs fondée par la commune elle-même en 1630.

[modifier] L'église

L'église Notre-Dame, dont la construction est due à l'abbé de Berdoues et au comte d'Astarac, remonte aux premières années du XVe siècle. Elle devint paroissiale et archiprêtré après la destruction de l'église de Saint-Jean de Lézian, au XVIe siècle. En 1410 le pape l'avait désignée pour siège de l'évêché qu'il fondait au bénéfice de l'abbaye de Berdoues. Trois ans après la bulle d'érection fut révoquée, mais l'évêché éphémère de Mirande valut à son église un titre de cathédrale qui lui sied bien. L'édifice, imposant, enjambe la route par un étonnant porche jouxtant le clocher, lequel supporte des clochetons. Il se signale aussi par ses stalles, ainsi que par un autel provenant de l'abbaye de Berdoues, un beau vitrail du XVe et le chemin de croix. On peut voir en outre à Mirande quelques restes des anciennes fortifications, de belles maisons du XVe siècle voisines de la place à arceaux, un pont du XVIIIe sur la Baïse, l'hôtel de ville, avec son agréable square, et les promenades fleuries. Aux environs paraissent les ruines du château des comtes d'Astarac, qui disparut en même temps que l'église de Saint-Jean. Près de la caserne des Gardes, une plaque rappelle qu'Alain-Fournier, l'auteur du « Grand Meaulnes », logea ici. Armes de la ville : d'azur à trois miroirs ronds d'argent bordés d'or, deux et un.

[modifier] Aujourd'hui

Mirande, district pendant la Révolution, aujourd'hui sous-préfecture et siège de l'archiprêtré, est jumelée dans le cadre européen avec les villes de Korntal en Allemagne et de Tubize en Belgique. C'est un centre d'élevage et d'exportation de la volaille. Oies, dindons et poulets qui s'y négocient le jour du marché ont acquis par leur saveur une renommée qui dépasse nos frontières.

Exploitant les facilités qu'offre la Baïse, Mirande a su se doter d'importants équipements de loisirs. Sur les bords de la rivière se trouvent un camping aménagé, une superbe piscine, des terrains de sport : rugby, tennis, boules, un fronton de pelote basque et un club hippique. Des randonnées équestres sont possibles dans la contrée. Un groupe folklorique très vivant fait connaître aux touristes les danses anciennes de la région. Coté sport, Mirande peut s'enorgueillir de trois titres de champion de France de Basket (LFB) en 1988, 1989 et 1990.

Quant aux fêtes du 15 août, elles attirent toujours un vaste public. La vie culturelle, elle, s'appuie sur une bibliothèque, une société philharmonique qui donne de nombreux concerts et surtout un musée de peinture dit des « Petits Maîtres », qui est l'un des plus riches de Gascogne. Fondé en 1832 par un enfant de Mirande, Joseph Delort, il possède de remarquables tableaux de l'école Renaissance des Pays-Bas et des écoles française et italienne des XVIIe et XIXe siècles, citons un tableau de Claude Vignon, peintre français du XVIIe siècle, représentant le prophète Zacharie. Mirande-la-jolie sait recevoir et ses hôtels et restaurants, modernes et très accueillants, sont fidèles à la cuisine gasconne traditionnelle. Mirande reste un de ces bourgs provinciaux qui savent allier les plaisirs de la campagne aux commodités de la ville.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Pierre Beaudran UMP Huissier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
3610 4075 3879 3871 3565 3568
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jumelage

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

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[modifier] Notes et références

  1. Mirande sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes