Bataille de Passchendaele

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Bataille de Passchendaele
Troisième bataille d'Ypres

Passchendaele, avant et après la bataille
Informations générales
Date du 31 juillet au 6 novembre 1917
Lieu Village de Passchendaele, secteur d'Ypres, Sud-Ouest de la Belgique
Issue Echec britannique sanglant
Belligérants
Royaume-Uni Empire britannique

France France

Empire allemand
Commandants
Royaume-Uni Douglas Haig
Royaume-Uni Hubert Gough
Royaume-Uni Herbert Plumer
Arthur Currie
Max von Gallwitz
Erich Ludendorff
Forces en présence
Ve et IIe armées britanniques,
Ie armée française
VIe armée allemande
Pertes
448 000 tués ou blessés 260 000 tués ou blessés
Première Guerre mondiale
Front de l’Ouest

FrontièresLiègeAnversYserGrande RetraiteMarne (1914)Course à la mer – Neuve Chapelle – Ypres (1915)Artois (05-1915)Artois (09-1915)LoosHartmannswillerkopfVerdunHulluchSommeCôte 70Arras (1917)VimyChemin des DamesMessinesPasschendaeleCambrai (1917)Cambrai (1918) – Michael – LysAisne (1918)Bois BelleauMarne (1918)Château-ThierryHamelCent-Jours


Front de l’Est
StalluponenGumbinnenTannenbergLemberg – Krasnik – Lacs de Mazurie (I) – Przemyśl – VistuleŁódźBolimovLacs de Mazurie (II) – Gorlice-Tarnów – VarsovieLac NarochOffensive BrusilovOffensive Kerensky


Afrique et Méditerranée
LaiSandfonteinTangaDardanellesNaulilaJassinGibeonBukobaSalaitaNegomano

La bataille de Passchendaele aussi connu comme la troisième bataille d'Ypres eut lieu entre le 31 juillet et le 6 novembre 1917 en Flandre occidentale pendant la Première Guerre mondiale, elle opposa la British Army et des renforts de l'armée française à l'armée allemande.

Sommaire

[modifier] Contexte de la bataille

Après le succès obtenu en juin 1917 lors de la bataille de Messines par les troupes britanniques du général Herbert Plumer, Douglas Haig, le commandant en chef du BEF (British Expeditionary Force), estime qu'une percée est possible. Pour lancer son offensive, il choisit le secteur d'Ypres au Sud-Ouest de la Belgique actuelle. Grâce à ce nouvel assaut, Haig espère atteindre les bases de U-boots situés à Bruges, à 50 kilomètres du front. En effet, à cette période de la guerre, l'offensive sous-marine allemande a atteint son apogée et commence à peser fortement sur l’économie britannique. Cependant l'objectif principal reste de déloger les Allemands de leur positions sur la crête entre Westrozebeke et Broodseinde, ce avant l'hiver, et en fin de compte de réaliser la très attendue percée pour laquelle des centaines de milliers d'hommes ont donné en vain leur vie depuis la fin de l'année 1914.

Le succès de l'offensive dépend essentiellement du facteur vitesse puisque l'on sait par expérience que dans cette zone et en cette saison, il y a au mieux trois semaines d'affilée sans pluie. Or la pluie ralentit les mouvements et condamne quasiment toute tentative d'assaut. Une pluie continuelle s'abat sur le secteur d'Ypres bien plus tôt que prévu : la boue fait son apparition et les cratères d'obus se transforment en dangereux bourbiers. Malgré ce contretemps climatique, l'offensive est maintenue : le centre du dispositif est confié à la Ve armée du général Hubert Gough, la droite à la IIe armée de Plumer et la gauche à la Ire armée française du général Antoine. C’est la IVe armée allemande qui se trouve en face.

[modifier] Le déroulement de la bataille

L'offensive débute le 31 juillet à 3h30 du matin par un épais brouillard qui ne facilite pas la progression britannique. Rapidement on s'aperçoit que cette dernière est plus difficile et plus lente que prévue. Toutefois, les troupes de l’Entente remportent quelques succès : au nord d'Ypres, les villages de Sint-Juliaan, Pilkem et Bikschoote sont enlevés. Cependant au sud-est, la poussée vers la route Ypres-Menin est bloquée notamment en raison d'une pluie incessante qui ralentit considérablement les mouvements de troupes. Ces deux semaines de pluie permettent aux Allemands de se réorganiser et de faire face plus efficacement aux assauts britanniques.

Le 16 août, Haig lance une nouvelle offensive : la Ve armée de Gough est lancée contre la ligne Geluveld-Langemark qui est conquise mais l'avancée s'arrête là. Le moral des soldats britanniques s'effondre : ces derniers maudissent la boue, la résistance allemande et les états-majors qui les sacrifient inutilement.[réf. nécessaire]

Étant donné l'échec de l'assaut du général Gough, Haig ordonne à la IIe armée de Plumer d'attaquer le plateau de Geluveld au nord de ses positions mais au sud d'Ypres. La troisième offensive de la bataille de Passchendaele débute le 20 septembre à 5h40 : quatre divisions dont deux australiennes se lancent à l'assaut d'un front de six kilomètres entre Klein Zillebeke et Westhoek. La progression des Britanniques se fait mètre par mètre et ceux-ci subissent les constantes contre-attaques des troupes du Kaiser qui utilisent pour la première fois du gaz moutarde, baptisé également ypérite du nom de la ville d'Ypres. Une division atteint presque le village de Geluveld et le Bois du Polygone est conquis. Au Nord la Ve armée progresse le long de la voie Ypres-Roulers jusqu'à Zonnebeke.

L'ultime offensive, fixée le 6 novembre à six heures, est confiée au Canadian Corps de Currie et a pour objectif les villages de Passchendaele (actuellement Passendale) et de Mosselmarkt, et la crête au-delà. La 1re et 2e division appuyées par un puissant barrage d'artillerie enlèvent les deux villages en deux heures avec des pertes s'élevant à 2 238 hommes : Haig est satisfait. La bataille de Passchendaele, connue également sous le nom de troisième bataille d'Ypres, s'arrête là.

[modifier] Bilan de la bataille

La bataille de Passchendaele a finalement permis de soulager la pression sur l’armée française et le saillant d'Ypres a été enfoncé de huit kilomètres. Mais les pertes (morts, blessés et disparus) s'élèvent à environ 8 500 Français, 300 000 Britanniques dont au moins 40 000 disparus, le plus souvent noyés dans la boue, et 260 000 Allemands. Une boucherie presque inutile, à l'image de la plupart des grandes offensives du front Ouest de la Première Guerre mondiale.

[modifier] Anecdote

Le groupe de heavy metal Iron Maiden a composé une chanson traitant de cette bataille sur leur album Dance Of Death : Paschendale.

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