Offensive Kerensky

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Offensive Kerensky

Opérations sur le Front Est (1917)
Informations générales
Date 1er-19 juillet 1917
Lieu Galicie, Europe centrale
Issue Victoire décisive de l'Axe
Belligérants
Gouvernement provisoire russe Empire allemand
Autriche-Hongrie
Commandants
Alexeï Broussilov von Bothmer
Forces en présence
VIIe, VIIIe et XIeArmées Armée du Sud (Allemagne/Autriche-Hongrie)
VIIe et IIIe Armées (Autriche-Hongrie)
Pertes
400 000 Inconnues
Première Guerre mondiale
Front de l’Ouest

FrontièresLiègeAnversYserGrande RetraiteMarne (1914)Course à la mer – Neuve Chapelle – Ypres (1915)Artois (05-1915)Artois (09-1915)LoosHartmannswillerkopfVerdunHulluchSommeCôte 70Arras (1917)VimyChemin des DamesMessinesPasschendaeleCambrai (1917)Cambrai (1918) – Michael – LysAisne (1918)Bois BelleauMarne (1918)Château-ThierryHamelCent-Jours


Front de l’Est
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Afrique et Méditerranée
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L’offensive Kerensky (également connue sous le nom d’offensive de Juillet ou offensive de Galicie) fut la dernière offensive russe de la Première Guerre mondiale. Elle eut lieu en juillet 1917.

Elle fut décidée par Alexandre Kerensky, le ministre de la Guerre du Gouvernement provisoire russe, et menée par le général Broussilov. Une telle décision n'était pas opportune, en effet, après la révolution de Février, il existait des forts espoirs de paix dans la population, et particulièrement au sein de l'armée, dont les capacités de combat se détérioraient rapidement.

La discipline au sein de l'armée russe avait énormément souffert depuis l'abdication du tsar Nicolas II. L'Ordre numéro 1 du Gouvernement provisoire russe affaiblit considérablement le pouvoir des officiers, donnant une importance démesurée aux "comités de soldats". L'abolition de la peine de mort fut un autre facteur décisif, ainsi que la présence en grand nombre d'agitateurs révolutionnaires sur le front, et en particulier d'agitateurs bolchéviques, qui défendaient l'idée défaitiste d'une guerre longue (et que Kerensky tolérait beaucoup plus que les agitateurs conservateurs). Les soulèvements et les mutineries devinrent de plus en plus courantes sur le front, les officiers furent souvent les victimes du mécontentement des soldats et certains furent même assassinés. De plus, la politique du nouveau gouvernement russe était d'avantage de remplir les obligations contractées auprès des Alliés que de combattre jusqu'à la victoire totale, ce qui diminua la motivation des soldats et leur combativité.

Cependant, Kerensky espérait qu'une importante victoire russe lui permettrait de regagner les faveurs du peuple et restaurerait le moral des troupes, renforçant ainsi le gouvernement provisoire et montrait l'efficacité de "l'armée la plus démocratique du monde", comme on la surnommait à l'époque.

Commençant le 1er juillet 1917 les troupes russes attaquèrent les troupes Austro-allemandes en Galicie, les repoussant vers Lviv. Les opérations impliquaient les VIIe, VIIIe et XIe Armées russes avec en face l'Armée du Sud du Général von Bothmer et les IIe et VIIe Armées autrichiennes.

Après plusieurs succès en début de campagne, l'offensive fut stoppée, les soldats russes se mutinant et refusant de combattre. Tout s'effondra le 16 juillet. Le 18, les Austro-allemands contre-attaquèrent. Rencontrant peu de résistance, ils avancèrent à travers la Galicie et l'Ukraine jusqu'à la Zbruch. Les lignes russes étaient complètement brisées le 20, et le 23 juillet, les Russes avaient reculé de 240 kilomètres.

Le Gouvernement provisoire russe se trouva très affaibli par cette catastrophe militaire, et la possibilité d'un coup d'État bolchévique devint de plus en plus réelle. Loin de renforcer le moral de l'armée russe, cette offensive prouva que l'armée russe n'avait plus aucun moral. Aucun général ne pouvait compter sur ses soldats pour exécuter les ordres qu'il donnait.

Un dernier combat faillit avoir lieu entre les Russes et les Allemands dans cette guerre. Le 1er septembre 1917 les Allemands attaquèrent et prirent Riga. Les soldats russes refusèrent le combat et s'enfuirent à l'approche des troupes adverses.