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Un Américain d'origine Africaine contraint à boire de l'eau uniquement réservée aux gens de race noire. En 1939, dans la ville d'Oklahoma City.
Un Américain d'origine Africaine contraint à boire de l'eau uniquement réservée aux gens de race noire. En 1939, dans la ville d'Oklahoma City.
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Le racisme est originellement un ensemble de théories scientifiques considérant qu'il existe différentes races au sein de l'espèce humaine, correspondant généralement aux grands ensembles continentaux de groupes ethniques, et les hiérarchisant. Depuis quelques décennies on désigne aussi sous ce terme les doctrines politiques préconisant la domination d'une race dite pure et supérieure sur les autres dites impures et inférieures, ainsi que la soumission des intérêts des individus de la race dominé à ceux de la race dominante.

L'usage populaire du mot englobe des réactions se rapprochant de la xénophobie, l'attitude de mépris et d'hostilité, pouvant aller jusqu'à la violence, envers des personnes considérés comme appartenant à une race, à une ethnie 1 différentes. Ces réactions, conscientes ou non, sont supposées s'accorder avec une théorie raciste, en considérant telle population comme inférieure.

Le « racisme », tant dans le sens de théorie que dans le sens d'attitude, est considéré comme socialement inacceptable depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, quelques en soient ses manifestations.

Sommaire

[modifier] Histoire du racisme

[modifier] Historique

Le racisme idéologique a au cours de l'Histoire justifié de nombreux massacres et traitements discriminatoires :

[modifier] Les précurseur du racisme

Antérieurement au racisme européen des siècles derniers, d'autres théories utilisèrent la notion de transmission héréditaire pour justifier des discriminations. Parmi celles-ci :

[modifier] Les distinctions entre classes sociales

  • L'hindouisme : qui fonctionne selon un système de castes héréditaires absolument imperméables, l'appartenance à une caste fixant les droits de chacun. Ainsi les personnes naissant hors castes nommées les Intouchables ne disposent d'aucun droit et sont donc traités de façon humiliante.
  • La société d'Ancien Régime valable en France jusqu'en 1789 reprenait un concept similaire, les droits de chacun dépendant de l'hérédité. Ainsi les membres du tiers état, originellement constitué uniquement de paysans, ne pouvait prétendre aux hautes fonctions politiques, religieuses, et militaires dévolues aux nobles bien que certains d'entre eux, les bourgeois est obtenu au fil des siècles un niveau de vie et d'instruction comparable à celui des aristocrates. Cependant, ce système ne reposant pas sur une justification religieuse, l'anoblissement était possible.

[modifier] L'esclavagisme antique

Les systèmes économiques de la Grèce et de la Rome antique reposaient essentiellement sur la possession d'esclaves qui formaient une main-d'œuvre gratuite enrichissant considérablement les citoyens les plus aisés au point que ceux-ci passaient la majeure partie de leur temps à se divertir. L'inégalité était d'autant plus forte entre citoyens libres et esclaves que ces derniers étaient considérés comme de simples biens, des matières premières que l'on pouvait donc vendre, utiliser, et « détruire » comme l'on voulait.

[modifier] Le racisme aux États-Unis

Dans un discours télévisé prononcé en 1963, le président américain John Fitzgerald Kennedy aborde de front la question de la discrimination raciale aux États-Unis.

« Le bébé noir qui naît aujourd'hui en Amérique, qu'elle que soit la région du pays dans laquelle il voit le jour, a environ la moitié des chances de terminer ses études secondaire dont bénéficie un bébé blanc, né au même endroit le même jour ; le tiers de ses chances de terminer ses études universitaires ; le tiers de ses chances d'exercer une profession libérale ; deux fois plus de chances de se retrouver au chômage ; un septième environ de ses chances de gagner 10 000 dollars par année. Son espérance de vie est plus courte de sept ans et il doit envisager la perspective de gagner deux fois moins.

C'est essentiellement à un problème moral que nous avons à faire face. Il est aussi ancien que les Écritures et aussi clair que la constitution des États-Unis. Le cœur du sujet est de savoir si tous les Américains doivent se voir octroyer des droits égaux et des chances égales, si nous voulons traiter nos concitoyens comme nous voulons être traités. Si un américain, parce que sa peau est sombre, ne peut déjeuner dans un restaurant ouvert au public, s'il ne peut envoyer ses enfants dans la meilleur école publique, s'il ne peut voter pour les hommes qui le représentent, si, en bref, il ne peut jouir de la vie pleine et libre que nous voulons tous, alors qui donc, parmi nous, accepterait de changer de couleur de peau et de prendre sa place ? Qui donc, parmi nous, accepterait les conseils de patience et de temporisation ? Cent ans se sont écoulés depuis que le président Lincoln a affranchi les esclaves ; pourtant, leurs descendants, leurs petit-fils, ne sont pas encore libres. Ils ne sont pas encore libérés des entraves de l'injustice. Ils ne sont pas encore libérés de l'oppression économique et sociale, et notre pays, en dépit de tout ce qu'il espère et de tout ce dont il se targue, ne sera pas complètement libre tant que tous ses citoyens ne seront pas libres.

Nous prêchons la liberté et nous sommes sincères, et nous la chérissons la liberté dont nous jouissons ici, mais dirons-nous au monde, et, ce qui est beaucoup plus important, nous dirons-nous les uns aux autres que ce pays est celui des hommes libres à l'exception des Noirs ? Que nous n'avons pas de citoyens de seconde classe à l’exception des Noirs ? Que nous n'avons pas de système de classes ou de castes, que nous n'avons pas de ghetto, pas de race supérieure, excepté en ce qui concerne les Noirs ? »

John Kennedy, le 12 juin 1963

[modifier] Le racisme en France

Établi dans le but d'éviter les abus liés à l'esclavage, le Code Noir établi par Colbert n'en a pas moins institutionnalisé le racisme justifiant la mise en esclavage des déportés africains sur les colonies des Antilles et de la Guyane française.

Aboli par la constituante en 1794, rétabli par Napoléon 1er en 1802, l'esclavage est resté en vigueur en France jusqu'en 1848. Notons que dans les trois derniers cas il s'agit de classes sociales ; passer de l'une à l'autre est difficile.

Dès l'été 1940, sans contrainte aucune de la part des autorités allemandes, le gouvernement de l'État français établi à Vichy a promulgué de sa libre initiative le statut des juifs, un arsenal de lois raciales où la notion de race est même étendue à certaines catégories de Juifs épargnés en Allemagne par les lois de Nuremberg : la première loi, en date du 3 octobre, définit comme juif quiconque a trois grands-parents juifs, ou deux, si le conjoint est lui-même juif. La loi interdit l’accès des Juifs à la Fonction publique et au grade d’officiers et de sous-officiers dans l’armée. Un numerus clausus fut introduit pour les professions libérales, les officiers ministériels, les auxiliaires de justice. Les Juifs furent exclus des professions d'avocats, de médecins, de l'enseignement, des assurances de l'immobilier, et des professions de la presse, du théâtre, du cinéma et du spectacle. La loi sur les ressortissants juifs étrangers 4 octobre 1940 instaura l’internement dans des camps spéciaux par décision du préfet. Quelques mois après la promulgation de cette loi, 40.000 personnes furent enfermées dans les camps en zone dite « libre ». Vichy internera les Juifs au camp de Rivesaltes. Plus tard, il déportera plus de 10 000 internés alors qu'il n'y a pas encore d'Allemands en zone sud. Le décret Crémieux accordant la nationalité française aux Juifs algériens fut abrogé, les seuls titulaires de décorations décernées durant la première Guerre Mondiale pouvant dès lors l'obtenir. Un décret-loi du 21 avril 1939 interdisant la propagande antisémite dans la presse fut abrogé le 27 août 1940. Le Vichy se donna les moyens de sa politique antisémite avec la création, le 29 mars 1941 du "Commissariat Général aux Questions Juives", dépendant du Ministère de l'Intérieur, et placé sous la responsabilité de Xavier Vallat puis de Louis Darquier de Pellepoix après mai 1942. Une "Police aux Questions Juives", créée le 19 octobre 1941, sera chargée de la chasse aux Juifs instaurée par la politique antisémite de Vichy. Ce régime raciste adoptera, au total, 55 lois ayant trait directement ou indirectement au statut des juifs.

[modifier] Le racisme au Zimbabwe

En 2003 eu lieu une grave crise agraire et politique suite à l'expropriation par Robert Mugabe des fermiers blancs. Crise agraire puisque l'État installe sur les terres réquisitionnées des nervis du régime ou des « anciens miliciens » de la guerre d'indépendance n'ayant pas les connaissances, ni le matériel nécessaire pour cultiver leurs lopins. Crise politique aussi puisque certains anciens propriétaires bénéficient de la nationalité anglaise et que les mouvements d'opposition comme la MDC sont réprimés et les élections truquées. Suite à une campagne intensive des mouvements des droits de l'Homme, des Britanniques et de l'opposition, le Commonwealth impose des mesures de rétorsion contre les principaux dirigeants du Zimbabwe. Au sein du Commonwealth, Robert Mugabe reçoit cependant le soutien de plusieurs pays africains et dénonce des mesures prises à l'instigation des pays « blancs » (Canada, Grande-Bretagne, Australie). L'opposition locale du MDC est réprimée d'autant plus que son soutien parait de plus en plus majoritaire dans le pays, en dépit des élections truquées. Elle est dorénavant soutenue et financée par Londres alors que le presque octogénaire Mugabe, enfermé dans son racisme anti-blanc et son homophobie, est de plus en plus dénoncé pour ses violations répétées des droits de l'Homme et se coupe des bailleurs de fonds internationaux. Récemment, le Parlement zimbabwéen a adopté une réforme constitutionnelle interdisant aux fermiers blancs de contester en justice leur expropriation.

[modifier] Le racisme scientifique

Le racisme scientifique est un non sens. Il est souvent assimilé au choix délibéré de classer les être humains d'après leurs différences morphologiques, en appliquant la même méthode que celle de la zoologie, et pour justifier la mise en place de législations ségrégationnistes et la discrimination politique.

[modifier] Racisme scientifique du XIXe siècle

  • Historiquement, cette considération a été liée au droit (et même au « devoir », selon Jules Ferry) pour une race supérieure d'en dominer au moins temporairement une ou plusieurs autres, notamment dans un cadre colonial.
  • Le comte Joseph Arthur de Gobineau fait publier en 1853-1855, L'Essai sur l'inégalité des races humaines. Il apparaît comme la théorisation d'idées racistes prégnantes dans la France du XIXe siècle. Dès le premier livre (sur six), il écrit : « ...toutes [civilisation] sont issues de l'initiative de la race blanche. Il faut mettre en tête de la liste: 1.La civilisation Indienne... 2.Les Egyptiens... 3.Les Assyriens... 4.Les Grecs... 5.Les Chinois... 6.La Rome Antique... 7.Les peuples germaniques du Ve Siècle... 8,9,10.Les Alléghaniens, les Mexicain, Les Péruviens (anté-colombiens)... ». Il dit aussi, lisant W.de Humboldt, qu'« un mulâtre né de l'hymen d'un nègre aborigène d'Australie avec un membre du peuple blanc se trouverai stérile », ce qui remettrai en cause l'unité de l'espèce humaine. Le Comte précise tout de même qu'il ne caractérise trois races humaine par leur couleur de peau du fait que ces désignations regroupent foules d'autres différences, morphologiques ainsi qu'intellectuelles, et à défaut de mieux.

À l'école d'anthropologie de Paris, on pèse les cerveaux pour classer les individus dans une hiérarchie des races. Dans le dictionnaire Larousse de 1866, l'article « Nègre » affirme que le cerveau des Noirs est moins volumineux que celui des Blancs. Ce racisme violent a justifié les exactions de l'armée coloniale française. Soulignons qu'indépendamment de toute comparaison de la valeur de ces races, le racisme a également désigné le droit pour un groupe de pratiquer un eugénisme visant à se « protéger » contre les conséquences supposées néfastes pour les générations futures d'un métissage.

[modifier] perception du racisme scientifique au XXème

Une question récurrente agitant les esprits est de définir s'il « existe » ou non des races humaines. D'un point de vue marxiste, cette question n'a pas de sens, puisque c'est nous qui posons des définitions, en fonction de besoins donnés. L'existence ou non des races renvoie ainsi à l'ancienne querelle médiévale des réalistes et des nominalistes, ou des essentialistes et des existentialistes du siècle derniers. D'autre part la génétique a clairement montré que les différences entre individus considérés comme faisant partie d'une même ethnie peuvent être supérieures à celles autres individus appartenant à des ethnies différentes (et donc ayant une couleur de peau différente). Cela s'explique par le fait que la portion du génome humain relative à l'expression des caractères morphologiques, en l'occurrence le gène codant la production de la mélanine, ne représente qu'une infime partie de l'ensemble de ce génome composé de près de 36 000 gènes.

[modifier] Le racisme aujourd'hui

Aujourd'hui le terme de race reste toujours d'usage courant dans certains milieux et le racisme se manifeste toujours sur les cinq continents.

[modifier] Racisme individuel

Le racisme à l'échelle individuelle est le refus d'une personne plutôt que d'une autre dans le cadre de relations publiques (embauche, admission dans un établissement commercial, refus de vente, etc.), en raison de son appartenance ou de sa non-appartenance à un groupe supposée impliquer une infériorité ou une dangerosité. L'utilisation de ce terme comporte toujours une ambigüité. On utilsie généralement ce terme de raciste envers les individus supposant qu'une particularité d'un individu est due à sa couleur de peau. De façon plus générale on a élargit ce qualificatif à ceux qui supposent que cette particularité serait due à son appartenance à un certain groupe. La difficulté d'analyse de ces faits est que l'homme moderne est caractérisé par sa multi-appartenance identitaire. On peut tout à la fois faire partir des catégories de "français", d'"arabe", de "gros", de "vieux" et de "timide" qui peuvent toutes agir comme des filtres identitaires (on pourrait multiplier les exemples de référents identitaires beaucoup plus loin, être "à gauche", être "libéral", ect ...). La question que pourrait se poser à l'individu charger de faire passer des entretiens d'embauches pourrait être "Quels sont les critères discriminatoires que l'on peu décemment accepter ?".

On considère généralement que le racisme d'un individu peut prendre trois formes différentes. La première, c'est la plus fréquente, et celle contre laquelle l'individu en lui-même ne peut pas lutter. Chaque individu observe le monde, ce qui l'amène à classer les individus selon les catégories qui lui sautent aux yeux. C'est un processus dynamique : les classements de l'individu au temps N+1 seront fonction à la fois des classements au temps N et des évènements qu'il vivra. Seulement ces procédés de classification existent à un niveau très bas de conscience. On peut considérer que chaque homme a une part irréductible de racisme inconscient. La deuxième catgéorie, c'est le racisme en actes, autrement dit la discrimination. Elle repose bien souvent sur les représentations, mais peut prendre des formes différentes car elle peut dépendre également d'une idéologie, c'est notre troisième point. L'idéologie raciste pouvait être la vision hitlérienne ou de l'Afrique du Sud jusqu'en 1992. Elle peut être également toute idéologie qui chercherait à rationnaliser les différences entre les groupes, que ces différences reposent sur la couleur de la peau, ou à un niveau culturel. Le "racisme anti-pauvre" repose bien souvent sur la base de représentations inconscientes mais également parfois sur un minimum de théorisation, socle de l'idéologie.

Dans le cadre des relations privées la situation est plus ambiguë. Le fait par exemple d'exprimer (hors propos injurieux) des préférences pour (ou contre) telle ou telle ethnie ou de rejeter un éventuel partenaire conjugal en raison de son origine n'est pas interdit par les pays réprimant le racisme, généralement selon le principe selon lequel chacun est libre de ses choix de vie « tant que leurs manifestations ne troublent pas l'ordre public ». Une telle attitude est pourtant souvent qualifiée de raciste dans l'usage courant. Le racisme individuel consiste également à stigmatiser un individu et à établir une barrière relationnelle entre ce dernier et ses collègues de travail par exemple, en arguant du fait qu'il n'appartient pas à la « catégorie » dominante. (Claude Eymard)

[modifier] Racisme institutionnalisé

À l'échelle de la cité cela peut s'exprimer de différentes façons. Cela peut être explicite comme les différences légales de traitement des citoyens en fonction de leur race ou caste (cas de l'Apartheid). Ou alors informel, ce qui peut être lié à la pression sociale ; qui embaucherait un vendeur que les clients rejetteraient ?

De nombreuses institutions publiques estiment que l'appartenance raciale ou ethnique influent sur le comportement des individus et qu'il convient donc d'en tenir compte statistiquement. Ainsi en 2000, le recensement aux États-Unis classait les personnes selon leur race : blanche (caucasian (white)), hispanique (hispanic), noire ou afro-américaine (black, african american), amérindienne ou natifs d'Alaska (american indian, Alaska natives), asiatique... (voir l'article en:Race (U.S. Census)).

La loi française fait référence à la notion de « race » ; par exemple dans l'article 211-1 du Code pénal, le génocide est une atteinte « tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».

[modifier] Racisme politique

En raison de la connotation très négative du mot, peu de parti politiques se revendiquent ouvertement comme racistes. De nombreux partis d'extrême droite ont cependant été accusés de véhiculer des discours de ce type à travers des positions xénophobes. L'apologie du racisme étant condamnée dans la plupart des pays démocratiques, ils peuvent aussi promouvoir des doctrines dérivées comme l'ethno-différencialisme ou le racialisme. Voir article détaillé : Mouvements racistes


[modifier] Lutte contre le racisme

La lutte contre le racisme peut être entendue à différents niveaux.

[modifier] Réfutation des races

La première stratégie consiste à réfuter l'existence même de races et à minimiser les différences entre les êtres humains. L'idée est que le mécanisme de l'exclusion se fonde sur la perception des différences entre les hommes. C'est cet objectif qui a par exemple en grande partie motivée la publication de la « déclaration sur la race » en 1950 par l'UNESCO et qui encourage nombre de biologistes à rappeler régulièrement l'absence de validité scientifique de la notion de races humaines.

Cinquante ans plus tard, force est de constater que cette stratégie d'éducation a démontré son manque de pertinence. Chez l'homme de la rue, la croyance, acquise socialement très tôt, persiste que « ces gens là ne sont pas comme nous ». Il s'agit d'une croyance qui, se basant sur un constat évident et souvent immédiatement perceptible par tous (différence de couleur de la peau, par exemple), n'a aucun besoin de justification scientifique. En réalité les tenants de la ségrégation n'ont aucune peine à faire passer au second plan les différences biologiques pour s'en tenir aux différences culturelles causant selon eux des problèmes. Il peuvent très simplement remplacer le mot « race » par celui de « nation », de « peuple », d'« ethnie » ou de « civilisation » sans changer en aucune façon la nature de leurs discours.

L'inefficacité des discours antiracistes est connue depuis longtemps :

« Ce n'est pas de la constatation de l'existence de ces races que se nourrit essentiellement le raciste. Sans doute est-il malaisé de définir la race ; les vieilles catégories que l'on enseignait jadis dans les manuels élémentaires : races noire, jaune, blanche, existent bien. Nier l'existence des races est un procédé qui le plus souvent tourne à la confusion de ceux qui (bien qu'antiracistes) l'emploient pour écarter les arguments racistes [...] C'est à ce propos que M. L. Dunn, rapporteur de l'Unesco, écrivant en juin 1951 : « L'anthropologue comme l'homme de la rue savent parfaitement que les races existent ; le premier parce qu'il peut classer les variétés de l'espèce humaine ; le second parce qu'il ne peut douter du témoignage de ses sens. » » (F. de Fontette, Le Racisme, cité par André Pichot, in La Société pure, de Darwin à Hitler)

En fait la principale faiblesse de cette stratégie repose sur le présupposé selon lequel l'égalité en droit aurait à être démontrée. Pourtant, selon les morales occidentales modernes, cette égalité n'a rien d'une vérité scientifique ; c'est au contraire une valeur morale qui n'a pas à être démontrée scientifiquement, mais qu'il faut toutefois pouvoir justifier, comme dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789).

Par ailleurs, certains voient dans un certain antiracisme bureaucratique et partisan, ayant, selon eux, pour objectif premier de servir à la fois de relais pour les partis au sein de la société civile et de désamorcer toute contestation trop radicale de l'ordre social, une des causes de l'inefficacité de la lutte contre le racisme. En fait, la "position monopolistique [du racisme] dans les faux débats a permis d’achever l’élimination de toute question réellement politique, par le fait de les avoir toutes remplacées." (Thrasybule d'Athènes) es êtres humains. L'idée est que le mécanisme de l'exclusion se fonde sur la perception des différences entre les hommes. C'est cet objectif qui a par exemple en grande partie motivée la publication de la « déclaration sur la race » en 1950 par l'UNESCO et qui encourage nombre de biologistes à rappeler régulièrement l'absence de validité scientifique de la notion de races humaines.

Cinquante ans plus tard, force est de constater que cette stratégie d'éducation a démontré son manque de pertinence. Chez l'homme de la rue, la croyance, acquise socialement très tôt, persiste que « ces gens là ne sont pas comme nous ». Il s'agit d'une croyance qui, se basant sur un constat évident et souvent immédiatement perceptible par tous (différence de couleur de la peau, par exemple), n'a aucun besoin de justification scientifique. En réalité les tenants de la ségrégation n'ont aucune peine à faire passer au second plan les différences biologiques pour s'en tenir aux différences culturelles causant selon eux des problèmes. Il peuvent très simplement remplacer le mot « race » par celui de « nation », de « peuple », d'« ethnie » ou de « civilisation » sans changer en aucune façon la nature de leurs discours.

L'inefficacité des discours antiracistes est connue depuis longtemps :

« Ce n'est pas de la constatation de l'existence de ces races que se nourrit essentiellement le raciste. Sans doute est-il malaisé de définir la race ; les vieilles catégories que l'on enseignait jadis dans les manuels élémentaires : races noire, jaune, blanche, existent bien. Nier l'existence des races est un procédé qui le plus souvent tourne à la confusion de ceux qui (bien qu'antiracistes) l'emploient pour écarter les arguments racistes [...] C'est à ce propos que M. L. Dunn, rapporteur de l'Unesco, écrivant en juin 1951 : « L'anthropologue comme l'homme de la rue savent parfaitement que les races existent ; le premier parce qu'il peut classer les variétés de l'espèce humaine ; le second parce qu'il ne peut douter du témoignage de ses sens. » » (F. de Fontette, Le Racisme, cité par André Pichot, in La Société pure, de Darwin à Hitler)

En fait la principale faiblesse de cette stratégie repose sur le présupposé selon lequel l'égalité en droit aurait à être démontrée. Pourtant, selon les morales occidentales modernes, cette égalité n'a rien d'une vérité scientifique ; c'est au contraire une valeur morale qui n'a pas à être démontrée scientifiquement, mais qu'il faut toutefois pouvoir justifier, comme dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789).

Par ailleurs, certains voient dans un certain antiracisme bureaucratique et partisan, ayant, selon eux, pour objectif premier de servir à la fois de relais pour les partis au sein de la société civile et de désamorcer toute contestation trop radicale de l'ordre social, une des causes de l'inefficacité de la lutte contre le racisme. En fait, la "position monopolistique [du racisme] dans les faux débats a permis d’achever l’élimination de toute question réellement politique, par le fait de les avoir toutes remplacées." (Thrasybule d'Athènes)

[modifier] Lutte contre la ségrégation

Il s'agit de dénoncer la possibilité, l'utilité, voire la nécessité de mettre en place des distinctions légales ou privées sur la base de l'appartenance à un quelconque groupe. On peut distinguer ici encore deux grand types d'attitudes, que le l'on schématise ici :

  • D'une part, les partisans de l'intégration. Ils considèrent que les différences entre
    Panneau affichant que seuls les Blancs peuvent utiliser un lieu public.
    Panneau affichant que seuls les Blancs peuvent utiliser un lieu public.
    les groupes constituent un problème (théorie politique proche du « jacobinisme »). Leur réponse est donc la recherche de l'homogénéité maximale et l'assimilation des minorités à la culture dominante. Il est en effet frappant de remarquer que l'intégration est toujours présenté comme un mouvement à sens unique et non comme une fusion des cultures, même si c'est ce qui se produit en réalité.
  • D'autre part, les partisans du multiculturalisme. Ils refusent les ségrégations de toute nature mais considèrent que les différences de groupe constituent une richesse. Leur réponse est donc la recherche de la diversité maximale et de la meilleure entente entre les différents groupes. Avec le risque de proposer des solutions (cloisonnement culturel) que des racistes ne renieraient pas.

[modifier] Statistiques françaises

D'après les renseignements généraux, il y a eu 1513 faits racistes et antisémites, dont 361 violents en France en 2004. Ils étaient 833 en 2003 et 1313 en 2002. Les faits antisémites sont les plus nombreux (950 en 2004) dont 199 actes violents. La région parisienne est la plus affectée. Les actes antimaghrébins ont connu une forte augmentation en 2004 (563 faits parmi lesquels 162 violents). Les profanations de cimetières et les atteintes aux mosquées se sont multipliées. (source : Le Monde du 19/01/2005)

[modifier] Législation

Les pratiques racistes constituent une violation des Droits de l'homme et sont réprimées par de nombreux pays.

Pour la plupart des pays occidentaux, la discrimination et le racisme sont beaucoup plus que des délits, punis pénalement, ils représentent également une atteinte aux valeurs qui fondent la démocratie. Celle-ci reconnaît l'égale dignité de chaque citoyen à participer à la chose publique, à poursuivre son bonheur et son épanouissement indépendamment de sa naissance.

En France, par exemple, le législateur n'a cessé au fil du temps, et particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, de compléter le dispositif législatif afin de réprimer plus efficacement toutes les formes de racisme, d'antisémitisme, d'islamophobie, xénophobie. Il a pour cela créé un certain nombre d'incriminations d'une part dans le code pénal, d'autre part dans la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et dans la loi relative à la communication audiovisuelle. Comme l'ont montrée les accords de Nouméa, en matière de lutte contre le racisme, le législateur est toujours fortement dépendant de l'histoire coloniale du pays.


[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes

1. Ce sont les discriminations fondées sur des critères comme le milieu social, la culture, la langue ou la religion.

[modifier] Voir aussi

Wikipédia

Liens externes

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