Xénophobie

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Voir « xénophobie » sur le Wiktionnaire.

Le mot xénophobie est composé des racines grecques xénos, « étranger » et phobos, « rejet, peur ». Ce mot définit donc littéralement, « le rejet de l'étranger ».

Sommaire

[modifier] De la différence au rejet de l'étranger

Dans l'usage courant la xénophobie est devenue l'hostilité à l'égard de la présence de celui qui est perçu comme un étranger, c'est-à-dire de celui qui n'appartient pas au même groupe (national, culturel, linguistique, religieux, local) que soi. L'hostilité envers ceux qui sont perçus comme étrangers provient de la réaction de préservation de l'identité[non neutre] du groupe (voir ethnocentrisme). Il est à noter que ce groupe peut être de taille variable[1].

La découverte de l'étranger peut être l'occasion d'un attrait réciproque : mariages dits « mixtes » (très répandus au Brésil par exemple), communautés pluriculturelles (en Israël notamment), etc. Mais elle peut être aussi la source de l'expression d'un rejet : pogroms (en Afrique du Sud en mai 2008[2]), lynchages publics, expulsions, insultes, etc. La peur de l'étranger peut être développée comme argument politique (« l'ivoirité » revendiquée par Laurent Gbagbo par exemple).


Voir :

[modifier] Préservation[non neutre] de l'identité

Les différences constatées provoquent des réactions de préservations des caractéristiques du groupe vis-à-vis du groupe étranger.

La xénophobie est souvent confondue dans le langage courant avec le racisme, pour désigner une attitude de mépris et d'hostilité, pouvant aller jusqu'à la violence, envers des individus appartenant à une ethnie différente (dans ce dernier cas on parlera parfois d'ethnophobie, plus rarement de tribalisme).

NOTA : Certains insistent sur la différence entre la xénophobie et le racisme.

  • La xénophobie est avant tout un sentiment, une réaction, qui provient d'une confrontation avec les étrangers.
  • Le racisme vient de la xénophobie. Certains y voient même l'idéologie de la supériorité de races sur d'autres à partir de critères raciaux (voir suprémacisme).

[modifier] Formes prises

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. Voir par exemple l'hostilité envers quelqu'un étant né dans un autre village. Cf. Marcel Pagnol, Jean de Florette (ISBN 2-87706-511-1) et Manon des sources (ISBN 2-87706-512-X), où le fait d'être né dans un autre village attire l'hostilité de tout un autre village.
  2. En mai 2008, Johannesburg connaît de violentes émeutes anti immigrés qui font plus de 20 morts, des milliers de sans-abris et provoquent l'exode de plusieurs milliers de clandestins : lire Fabienne Pompey, « Les attaques xénophobes se multiplient dans les bidonvilles de Johannesburg », dans Le Monde du 05-2008, [lire en ligne]