Robert Mugabe

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Robert Mugabe en 1991.
Robert Mugabe en 1991.

Robert Gabriel Mugabe est un homme politique Zimbabwéen né le 21 février 1924. Il a été premier ministre du Zimbabwe de 1980 à 1987 et président depuis 1987.

Il est considéré comme l'un des « pères de l’indépendance » de l'ancienne Rhodésie du Sud, l'ancien chef de guérilla a plongé l'ancien grenier à blé de l'Afrique dans la dictature et, depuis le début des années 2000, dans la pénurie alimentaire la plus grave de l'histoire du pays [1],[2],[3].

Sommaire

[modifier] Origines

Fils d'un immigré du Nyassaland, Robert Mugabe est né en Rhodésie du Sud et a grandi à la mission catholique jésuite de Kutama au nord-est de la capitale Salisbury. Son père ayant abandonné le foyer familial alors qu'il n'a que 10 ans, Robert Mugabe est élevé par sa mère dont il est très proche. Enfant solitaire, il manifeste un goût prononcé pour la lecture et les études. Il est issu de la tribu de l'ethnie majoritaire des Shonas.

[modifier] Éducation

Diplômé en enseignement à l'âge de 17 ans, il rejoint l'université de Fort Hare en Afrique du Sud pour y étudier l'anglais et l'histoire. Il y côtoie Julius Nyerere, Herbert Chitepo, Robert Sobukwe et Kenneth Kaunda.

Il est diplômé en 1951 puis poursuit ses études à Driefontein en 1952, Salisbury (1953), Gwelo (1954) et au Tanganyika (1955-1957). Il obtient par correspondance une licence en enseignement à l'université d'Afrique du Sud et une licence d'économie à l'université de Londres. Il enseigne pendant trois ans à Lusaka, capitale de la Rhodésie du Nord, puis à Accra au Ghana, première colonie d'Afrique ayant accédé à l'indépendance, où il s'éprend d'une collègue, Sally Heyfron, sa première femme qu'il épousera en 1961.

En plus de ses sept diplômes académiques, il n'hésite pas à dire qu'il est « diplômé en violence »[4]

[modifier] Le chef de guérilla en Rhodésie du Sud

En 1960, il revient en Rhodésie du Sud, converti à l'idéologie marxiste et se déclarant « marxiste-léniniste-maoïste »[5]. Il se joint au Ndébélé[6] Joshua Nkomo et au parti national démocratique (National Democratic Party - NDP), qui devient par la suite Zimbabwe African Peoples Union (ZAPU), immédiatement interdit par le gouvernement blanc de Ian Smith.

En 1963, Robert Mugabe, un shona, crée son propre parti, le Zimbabwe African National Union (ZANU), avec le révérend Ndabaningi Sithole et l'avocat Herbert Chitepo. Il en devient secrétaire général. La ZANU et la ZAPU seront longtemps séparés par cette frontière ethnique entre Shonas et Ndébélés.

En 1964, il est arrêté avec d'autres leaders nationalistes et jeté en prison pendant 10 ans. Il en profite pour étudier le droit et consolider son influence sur le mouvement nationaliste. En 1966, il perd son fils mais se voit refuser une permission pour l'enterrement, ce qui attisera sa haine du régime de Salisbury.

Relâché en 1974, il quitte la Rhodésie pour le Mozambique où il prend la direction de la branche militaire de la ZANU, la ZANLA (Zimbabwe African National Liberation Army), pour mener la guérilla contre le gouvernement de Ian Smith.

Le 18 mars 1975, Herbert Chitepo est assassiné en Zambie et Mugabe peut alors prendre le contrôle de la ZANU tandis que le révérend Ndabaningi Sithole renonce au combat armé.

Le 3 mars 1978, les accords de Salisbury signé par Ian Smith avec des dirigeants noirs modérés comme Abel Muzorewa et Ndabaningi Sithole aboutissent au principe d'élections multiraciales et à la fin de la domination blanche.

Les élections d'avril 1979 furent remportées par l'UANC de Canaan Banana et d'Abel Muzorewa L'UANC était le seul parti noir ayant renoncé à la violence et autorisé ainsi à concourir. Abel Muzorewa devint le nouveau premier ministre de la nouvelle Zimbabwe-Rhodésie le 1er juin 1979.

Cependant, le nouveau régime n'obtint pas de reconnaissance internationale du fait des restrictions imposées aux autres partis politiques noirs n'ayant pu participer aux élections.

En décembre 1979, le pays redevient la colonie britannique de Rhodésie et les accords de Lancaster House signés à la fin du mois aboutissent à un accord général dont l'octroi de garanties économiques et politiques pour la minorité blanche et des élections multiraciales prévues en février 1980.

Après une campagne électorale marquée par des intimidations de toutes parts, l'intrusion des forces de sécurité et des fraudes, les shonas votent en masse pour leur parti communautaire, en l'occurrence la ZANU de Robert Mugabe.

Le 4 mars 1980, la ZANU emporte 57 des 80 sièges réservés aux noirs alors que les 20 sièges du collège électoral blanc sont tous remportés par le Front Rhodésien de Ian Smith.

Le 18 avril 1980, Robert Mugabe devient le premier Premier ministre du nouvel État du Zimbabwe et Canaan Banana le premier président.

[modifier] Le premier ministre du Zimbabwe

Au pouvoir, Mugabe tente de bâtir un nouveau pays sur la base d'une alliance entre Shonas et Ndébélés. Il tente d'incorporer la ZAPU dans sa ZANU et offre à Nkomo de prestigieux portefeuilles ministériels. Mais les revendications et les attentes sociales des Shonas l'entraînent à mener une politique plus nationaliste et ethnique.

En 1982, pour fêter les 2 ans d'indépendance, il fait rebaptiser toutes les villes du pays à commencer par Salisbury désormais Harare.

En 1983, une rébellion ndébélé met fin à l'union ZANU-ZAPU et une guerre civile ensanglante la province du Matabeleland. Robert Mugabe y déploie « sa » 5e brigade, une force spéciale formée par des instructeurs nord-coréens. Nkomo est démis de ses fonctions. La répression de l'armée est brutale contre les ndébélés. On dénombrera 10 000 victimes.

En 1987, un accord de paix met fin à la guerre civile et la ZAPU se fond enfin dans la nouvelle ZANU-PF. C'est également l'année de la fin du collège électoral blanc et de leur représentation assurée de 20 députés signifiant la fin du rôle politique des blancs dans le pays. C'est aussi l'année où Mugabe prend la fonction de président de la république aux pouvoirs élargis, abolissant le poste de premier ministre.

[modifier] Le président du Zimbabwe

En 1988, Mugabe nomme Nkomo au poste de vice-président. Depuis la fin de la représentation blanche et de la fusion de la ZAPU dans la ZANU, il n'y a plus d'opposition au parlement et le pays vit de facto sous un régime de parti unique.

En 1990, Robert Mugabe est réélu et fait part de son intention d'imposer institutionnellement la ZANU comme parti unique et de transformer l'état en régime marxiste.

La chute du mur de Berlin et l'effondrement des régimes communistes en Europe empêchent cette mutation sinon en fait du moins en droit.

En 1996, Mugabe est réélu presque sans opposition réelle.

En 1997 Laurent Désiré Kabila s'empare du pouvoir au Zaïre désormais rebaptisé Congo, mais doit rapidement faire face à la rébellion d'une partie de ses troupes soutenue par l'Ouganda et le Rwanda. Mugabe vole au secours du pouvoir de Kinshasa en envoyant 20 000 hommes au Congo au côté des Angolais et des Namibiens. Cette aide aura un prix : Mugabe obtiendra le droit d'exploitation d'une mine de cobalt (un des plus grands gisements du monde) et un accès au trafic de diamants. Le cuivre congolais de meilleur qualité viendra alimenter les industries zimbabwéennes.

Il décide alors de mettre en chantier une réforme agraire qui aboutira à l'expropriation des fermiers blancs lesquels assuraient 80% du revenu national. C'est par la violence que le processus se met en route au début des années 2 000 alors qu'un fort mouvement de mécontentement se propage dans le pays dû au ralentissement économique et à la corruption ostentatoire des gouvernants.

[modifier] Le despote contesté

[modifier] Réforme agraire et minorité blanche

Quand Robert Mugabe était arrivé au pouvoir, 70% des terres arables appartenaient à 4 000 fermiers blancs. Robert Mugabe les avait rassurés contre toute expropriation forcée et quelques milliers d'hectares avaient été redistribué pacifiquement souvent à des partisans du régime. l'expropriation des terres des fermiers blancs devraient se faire par une compensation financéé par la Grande bretagne (vu que c'est l'ancient colon et que les fermiers sont d'origine anglaise pour la plupart) et les U.S.A. Malheureusement Mugabe a eu le tort d'être d'obédience marxisto-leniniste. En 1999 et 2000, Mugabe commence à faire procéder à une expropriation forcée en utilisant la violence des milices de pseudo anciens combattants dirigés par Chenjerai Hunzvi. Cette expropriation forcée c'est faite à tort ou à raison car les fermiers blanc possédaient bien les terres mais le mode d'acquisition n'a pas été légitime. On ne reprends légitimement que ce qui a été pris tel quel!

En 2000, il soumet à la population une nouvelle constitution incorporant notamment une réforme agraire avec des expropriations sans compensation et surtout une amnistie permanente aux militaires et aux membres du gouvernement. Le 11 février 2000, contre toute attente, ce projet de nouvelle constitution soumis à référendum, est rejeté par la population manifestant pour la première fois la défiance de la population envers le vieux dirigeant. Le 6 avril 2000, il passe outre ce vote pour imposer sa réforme agraire. Son parti manque de perdre les élections mais garde sa majorité grâce à des fraudes massives. La plupart des fermiers blancs sont expropriés et une dizaine sont assassinés. Depuis lors, la plupart ont fui à l'étranger. Cet exode des Blancs a été suivi par celui d'environ 3 millions de Noirs[7].

Robert Mugabe a été personnellement mis en cause en 2001 par le parlement européen pour sa responsabilité dans le chaos que connait le pays et les « atteintes massives » aux droits de l'homme, à la liberté d'opinion et à la liberté de la presse. Dans sa résolution, le parlement pointait le « climat de peur et de désespoir » que ressentait l'ensemble de la population, conséquence directe des interventions de Robert Mugabe[8]. Il a été en particulier régulièrement accusé de nourrir les hostilités envers les fermiers blancs du Zimbabwe et de les rendre responsables de l'échec de sa réforme agraire pour sauver son pouvoir [9].

[modifier] Traitement de l'opposition

Dès 1982, Robert Mugabe reconnaît que son régime a recours à la torture [10].

À l’élection présidentielle de mars 2002, Robert Mugabe doit recourir encore à la violence et aux fraudes électorales pour se faire réélire président de la république avec 56 % des voix contre Morgan Tsvangirai, le président du tout nouveau Mouvement pour un changement démocratique (MDC).

Manifestation contre le régime de Mugabe à Londres (été 2006).
Manifestation contre le régime de Mugabe à Londres (été 2006).

À la suite de ces élections, la Grande-Bretagne tente d’organiser avec les pays du Commonwealth des sanctions internationales. Appuyés par les pays occidentaux, les États-Unis et l’Australie, les britanniques obtiennent difficilement la suspension du Zimbabwe du Commonwealth mais les pays africains font bloc autour du dictateur justifiant son comportement par les abus du colonialisme. Mugabe et ses proches sont également interdits de séjour en Europe et aux États-Unis.

Dorénavant, Mugabe abandonne toute courtoisie et met fin au semblant de démocratie en limitant drastiquement la liberté de la presse, en muselant l'opposition, en recourant à la torture et à l'assassinat des membres d'opposition avec l'aide d'un des ses anciens opposants, Jonathan Moyo, promu ministre de l'information.

Alors que le pays s'enfonce dans une crise sans précédent et que 70% de ses citoyens sont sans emploi, le pays autrefois prospère doit souscrire au programme alimentaire mondial tandis que les élites, blanches comme noires, émigrent. L'économie périclite suite à l'expropriation violente des blancs dont les terres désormais en jachère sont distribuées le plus souvent à des proches du régime. L'ancien pays exportateur de céréales doit dorénavant en importer.

Robert Mugabe est condamné par l'ensemble des pays occidentaux et par des organisations telles que Amnesty International qui dénonce les atteintes aux droits de l'homme. En Afrique, il reçoit le soutien de Sam Nujoma et de quelques autres leaders africains alors que quelques autres n'hésitent pas à dénoncer la dérive du régime. Desmond Tutu, l'ancien archevêque du Cap, le traite de « caricature de dictateur africain ». L'ancien président de la Zambie, Kenneth Kaunda et le président du Botswana Festus Mogae le désavouent.

En 2003, le Congrès des États-Unis impose une multitude de sanctions financières et économiques, lesquelles sont dénoncées comme « racistes » par Robert Mugabe.

Le 8 décembre 2003, le Zimbabwe est suspendu pour 18 mois supplémentaires du Commonwealth. Mugabe riposte en retirant purement et simplement le Zimbabwe de l'organisation.

Mugabe s'en prend continuellement aux Blancs et aux Occidentaux, plus particulièrement à Tony Blair qu'il accuse de néo-colonialisme, le traitant également de « petit garçon en short ».

En 2005, le président George W. Bush cite le Zimbabwe parmi les postes avancées de la tyrannie au côté de Cuba et de la Corée du Nord.

Depuis 2005, dans le cadre de l'opération Murambatsvina (« chasser la saleté »), près de 700 000 personnes furent expulsées de la capitale sans avoir d'autres lieux ou se loger pour « assurer la sécurité » dans Harare. Ces destructions de bidonvilles visaient à frapper les quartiers qui avaient voté le plus pour l'opposition à Robert Mugabe.

En 2007, Robert Mugabe est le seul chef d'État africain à n'être pas invité par la diplomatie française au sommet France-Afrique de Cannes, qui se tenait les 15 et 16 février. En effet, il est interdit de voyage sur le sol de l'Union européenne depuis 2002, en raison de ses violations des droits de l'homme[11]. Son pays est alors plongé dans une profonde crise, battant chaque mois des records d'inflation, atteignant + 1600% en janvier 2007[12] et même 1730% en mars 2007[13].

En mars 2007, un rassemblement de l'opposition tente de manifester contre l'interdiction des manifestations et des rassemblements politiques, contre l'intention du président Robert Mugabe de se présenter à un nouveau mandat en 2008 et pour dénoncer la crise sociale, économique et politique que connaît le Zimbabwe depuis l'an 2000. La police a arrêté 50 militants (dont le leader du MDC, Morgan Tsvangirai) et les a sévèrement passés à tabac. Une militante du MDC a été tuée par balles.

[modifier] Les élections présidentielles et législatives de mars 2008

Robert Mugabe en janvier 2008 durant le sommet de l'union africaine à Addis Abeba en Ethiopie
Robert Mugabe en janvier 2008 durant le sommet de l'union africaine à Addis Abeba en Ethiopie

Les élections présidentielles, municipales et législatives du 29 mars 2008 se déroulent dans un contexte économique, politique et social très tendu. L'ancien grenier à blé de l'Afrique australe est alors en ruine, avec une hyperinflation annuelle proche de 165 000%, quatre adultes sur cinq au chômage, des magasins vides, des pénuries alimentaires et énergétiques à répétition alors que l'espérance de vie a dégringolé à 36 ans. N'oubliant pas que le Zimbabwe est sous embargo commerciale pour cause de dictacture de son président alors que le gouvernement de Ian Smith n'a jamais été sous embargo car cela aurait fait souffrir la "pauvre population noire". Robert Mugabe bénéficie néanmoins encore du soutien sans faille de la police et de l'armée ainsi que d'un système élaboré de clientélisme assorti de campagnes de répression ou d'intimidation des partis rivaux [14].

Pour les élections présidentielles, Robert Mugabe (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique - Zanu-Pf), candidat à un 6ème mandat, affronte de nouveau Morgan Tsvangirai (Mouvement pour le changement démocratique - MDC) et Simba Makoni, un ancien ministre des finances, dissident du Zanu-PF. Pour les élections législatives, le MDC affronte le Zanu-PF [15].

Les élections ont lieu en l'absence de la plupart des correspondants de la presse étrangère et des observateurs européens et américains, le régime n'ayant accepté que la présence d'observateurs de pays africains ou « amis » comme la Chine, l'Iran ou le Venezuela [16].

Ce n'est que le 2 avril, au bout d'un long décompte, que la commission électorale du Zimbabwe déclarait que le MDC avait gagné les élections en remportant 105 sièges (dont 5 MDC dissidents) contre 95 au Zanu-PF. Au Sénat, les deux partis se retrouvaient à égalité. Entretemps, le MDC avait accusé les autorités de retarder les résultats pour les manipuler en faveur de Robert Mugabe et par crainte de violences, les forces de sécurité avaient été déployées dans la capitale du pays. Sur le plan international, la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, qualifiait le régime de Robert Mugabe de « honte pour le peuple du Zimbabwe, pour l'Afrique australe et le continent dans son ensemble »[17] alors que le président sud-africain Thabo Mbeki était mis en cause, y compris par son propre parti l'ANC, pour son "silence assourdissant" ou son aveuglement sur la situation politique du pays [18].

Alors que la Zanu-Pf réclame et obtient un recomptage partiel, alimentant la tension politique au Zimbabwe, les résultats des élections présidentielles ne sont pas divulgués. L'absence de publication officielle des résultats fait alors craindre au MDC que la Commission électorale, dont les membres ont été nommés par Robert Mugabe, ne manipule les résultats. Alors que le MDC proclame que Morgan Tsvangirai a été élu président avec 50,3% des voix, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon demande aux autorités de procéder à la publication officielle des résultats de l'élection présidentielle. De son côté, Robert Mugabe appelle les zimbabwéens à protéger leurs terres des Blancs[19] alors que "d'anciens combattants" de la guerre d’indépendance envahissent les fermes encore détenues par les blancs [20].

Alors que la ZANU-PF a probablement bien été battue aux élections législatives du 29 mars par le Mouvement pour un changement démocratique et que les résultats de l'élection présidentielle n'ont toujours pas été publiés, 3 semaines après le scrutin, Robert Mugabe réapparait publiquement lors des fêtes de commémoration de l'indépendance du Zimbabwe. Mis en accusation pour les violences et les actes d'intimidation de ses partisans à travers le pays pour s'assurer de la victoire en cas de deuxième tour de la présidentielle, Robert Mugabe en profite pour attaquer la Grande-Bretagne devant 15 000 militants et sympathisants, réunis dans un stade de la banlieue d'Harare. Dans un discours virulent, il accuse ainsi l'ancienne puissance coloniale de « soudoyer une partie de la population pour qu'elle se retourne contre lui », répétant que le « Le Zimbabwe ne sera plus jamais une colonie » [21].

[modifier] Citations

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a affirmé le 15 septembre 2005 que les Zimbabwéens ne mouraient pas de faim, mais qu'ils refusaient de changer leur régime alimentaire pour manger des patates ou du riz. Robert Mugabe a affirmé à l'Associated Press que son peuple était « très, très heureux ». Le véritable problème résidait dans la dépendance au maïs, selon lui, « mais cela ne veut pas dire que nous n'avons rien d'autre à manger : nous avons des tonnes de patates mais les gens ne sont pas des mangeurs de patates… Ils ont du riz mais cela ne les attire pas », déplorait Robert Mugabe.

[modifier] Notes

  1. Robert Mugabe, le pouvoir à tout prix au Zimbabwe, article du journal Le Monde du 28 mars 2008
  2. Mugabe candidat au despotisme éternel au Zimbabwe, article de Pierre Haski sur Rue 89 du 28 mars 2008
  3. Le grenier est vide, article de RFI du 3 décembre 2007
  4. The man behind the fist, The Economist, 31/03/2007
  5. Le Monde, 09/03/2002
  6. Ethnie du Zimbabwe issue des zoulous à partir d'une scission dans les années 1820
  7. Axel Gyldén, "Le saigneur du Zimbabwe", L'Express, 2 mai 2007
  8. Résolution du Parlement européen sur la situation au Zimbabwe
  9. Robert Mugabe refuses to give up,article de The Economist du 10 avril 2008
  10. Le Monde, 09/03/2002
  11. « Dernier sommet africain du mandat de Jacques Chirac », article de Natalie Nougayrède et Jean-Pierre Tuquoi dans Le Monde du 15 février 2007
  12. « Assommés par un taux d'inflation de 1600%, les Zimbabwéens tentent de survivre ou émigrent ». Au sein de son parti la ZANU-PF, la guerre de succession fait rage et des noms pour l´après Mugabe commencent à circuler. Article de Fabienne Pompey dans Le Monde du 16 février 2007
  13. « L'opposition ne cesse de se développer dans un pays où l'inflation a dépassé le record du monde, avec un taux de 1 730 %. », article du Monde.fr avec AFP du 13 mars 2007 à 13h32
  14. L'opposition du Zimbabwe dénonce des fraudes électorales, article de Reuters du 29 mars 2008
  15. article de Reuters du 29 mars 2008, ibid
  16. Élection au Zimbabwe: l'opposition se déclare gagnante contre le président Mugabe, article de l'AFP du 1er avril 2008
  17. Les voisins du Zimbabwe accusés de protéger Mugabe, article de l'AFP publié dans 20 minutes du 31 mars 2008
  18. Mugabe knows results Article de News24
  19. La communauté internationale demande la publication des résultats de la présidentielle, article du journal Le Monde du 7 avril 2008
  20. Robert Mugabe, l’instinct de conservation, article de Libération du 8 avril 2008
  21. Robert Mugabe s'en prend violemment à la Grande-Bretagne, article de Reuters du 18 avril 2008

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes

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Abel Muzorewa

Premier ministre du Zimbabwe
1980 à 1987
fonction abolie
Canaan Banana

Président du Zimbabwe
depuis 1987
en cours de mandat