Service militaire chez les Témoins de Jéhovah

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En se basant sur des versets comme Matthieu 26:52 qui déclare que « celui qui prendra l’épée périra par l’épée » ou Jean 17:16 qui énonce le principe de ce qu'ils appellent la « neutralité chrétienne », ainsi que sur des écrits des Pères de l'Église, les Témoins de Jéhovah sont opposés au service militaire et ont refusé jusqu’en 1995 de faire un service civil de remplacement là où il existait.

Historiquement, ce refus de rejoindre les troupes armées a créé des difficultés graves pour les fidèles, particulièrement en temps de guerre. Durant la Seconde Guerre mondiale, de jeunes Témoins ont été exécutés dans un certain nombre de pays pour leur refus de participer à la guerre ; même dans des pays plus démocratiques, l'exemption était généralement refusée et ils étaient souvent emprisonnés. Actuellement, il y a moins de conflits à ce sujet entre les Témoins et la plupart des gouvernements, car beaucoup de pays ont supprimé la conscription, tandis que d'autres ont institué un service civil alternatif pour les objecteurs de conscience. Toutefois, dans certains pays, les fidèles sont toujours incarcérés pour cette raison.

La position des Témoins de Jéhovah sur le service militaire et le service civil a fait l'objet de diverses critiques, principalement d'ordre éthique : il est notamment reproché au mouvement de ne pas avoir eu une attitude égale suivant les pays et les époques.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] À l’époque de Russell

En effet, pour Russell, premier président des Témoins de Jéhovah, il n'y avait aucune objection à ce qu’un chrétien effectue son service militaire, pourvu qu'en cas de guerre, il serve dans les corps non-combattants des armées tels les services médicaux, ou au pire qu'il tire en l’air pour effrayer l’ennemi. D'ailleurs, un étudiant de la Bible très célèbre dans les années 1900 et 1910, William Preble Hall[1], a prononcé le discours d'ouverture de l'assemblée des Étudiants de la Bible en 1911 et a accompagné Russell lors de son tour du monde, bien qu'il fût militaire d'un grade important (brigadier général, puis assistant adjudant-général au quartier généraux de l'armée à Washington en 1893, enfin adjudant général pendant six mois), jusqu'à sa retraite en 1912.

Durant la Première Guerre mondiale, des Étudiants de la Bible français sont allés à la guerre et ont revêtu l'uniforme[2], ce qui satisfaisait Russell dans la mesure où ceux-ci le faisaient dans le cadre du service non-combattant[3]. Par la suite, Russell a recommandé toutefois aux fidèles travaillant dans des manufactures d'armes de le faire uniquement s'ils ne trouvaient pas d'autre métier[4], et pour lui, le fait d'accepter l'uniforme même pour le service non-combattant constituait déjà un compromis (les personnes qui les voient en uniforme ignoraient qu'ils ne prenaient pas les armes)[5]. Ainsi, il a affirmé qu'il était préférable de mourir pour Christ plutôt que de se faire incorporer[6], même s'il a dit que c'était à chacun de décider en conscience[7] ; par ailleurs, il a établi une distinction entre les corps non-combattants creusant les tranchées qui lui semblaient inconvenants pour un chrétien, et ceux servant à l'hôpital, à la Croix-Rouge par exemple qui ne lui posaient pas de problème de conscience[8]. De ce fait, le mouvement a demandé l'exemption du service militaire, au Canada par exemple[9].

[modifier] Sous la présidence de Rutherford

Par la suite, sous la présidence de Rutherford, les Témoins de Jéhovah allemands refusaient depuis les années 1930 le service militaire et la conscription au prix d'importantes persécutions. Avec l'entrée en guerre des États-Unis, la direction a décidé au cours de la Seconde Guerre mondiale de refuser toute forme de service civil[10], les Témoins devant choisir l'exemption en tant que ministre de culte, mais pas le statut d'objecteur de conscience. Malgré tout, plus de 4 000 témoins ont été emprisonnés pour leur refus de combattre, condamnés pour une durée moyenne de 42 mois chacun, une durée supérieure de sept mois en comparaison aux autres insoumis. Néanmoins, l'interdiction du service militaire n'a pas été uniforme avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Actuellement

En France en 1995, le Ministère de la défense alors dirigé par François Léotard a proposé le transfert des objecteurs de conscience Témoins de Jéhovah sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales plutôt que sous celle du Ministère de la défense. Toutefois, alors que le problème ne se situait pas à ce niveau puisque les Témoins de Jéhovah voulaient être exemptés sans service de remplacement, leur hiérarchie a néanmoins accepté cet accord en 1995, affirmant en public que c’est le gouvernement qui s'est plié à ses requêtes. Pourtant, le transfert de tutelle d’un ministère à un autre ne transforme pas le statut d’objecteur de conscience « d’antimilitariste déclaré » à celui « d’apolitique ».

En fait, les dirigeants Témoins de Jéhovah avaient modifié leur point de vue, et en 1996, ce changement est apparu dans La Tour de garde où le mouvement estimait que si certains avaient refusé le service civil, ils l'avaient fait uniquement pour suivre leur conscience[11]. Selon ce que relate Raymond Franz qui a participé à la réflexion sur la position à prendre au sein même du Collège Central en 1978, il s'en est fallu de la décision d'un homme, Lloyd Barry, qui est revenu sur son vote, pour qu'un service de substitution ait pu être théocratiquement adopté par les Témoins de Jéhovah[12].

[modifier] Statistiques

Dans certaines républiques de l'ex-Union soviétique, en Corée du Sud, à Singapour, et dans quelques pays d'Afrique, les jeunes Témoins continuent à être emprisonnés du fait de leur refus d'effectuer le service militaire. Par exemple, au 15 décembre 2005, il y avait 1 044 Témoins emprisonnés en Corée du Sud.

En France, entre 1950 et 1992, 7 593 jeunes fidèles ont purgé des peines de prison totalisant 8 383 années en raison de leur refus du service militaire. Amnesty International a régulièrement dénoncé cette situation[13].

En octobre 2007, le Tadjikistan a interdit officiellement les Témoins de Jéhovah notamment pour leur refus du service militaire. Le responsable du département religieux du ministère a déclaré : « Ce groupement religieux avait violé la constitution qui rend obligatoire le service militaire, en appelant à s'y opposer »[14].

[modifier] Critiques

La politique des Témoins de Jéhovah à l'égard du service militaire et du service civil a suscité des critiques de la part d'anciens membres et d'organismes de lutte contre les sectes.

Fondement biblique ?

Les critiques rétorquent que la position des Témoins de Jéhovah n'est pas expressément basée sur la Bible, le service militaire n'y étant pas condamné, et que les témoignages du Ier siècle attestent de la présence de chrétiens dans l'armée[15].

De plus, de nombreux rapports en provenance d'environ 90 Comités de Filiales et des lettres personnelles de fidèles indiquèrent que ceux-ci ne comprenaient pas la logique de l'interdiction du service civil, ni son fondement biblique[16]. L'ex-membre du Collège Central Raymond Franz avait lui-même présenté à ses co-dirigeants quatorze pages de preuves historiques, bibliques et lexicographiques attestant que le service civil était acceptable[17], mais sans succès.

Cas de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale

Les critiques[18] font remarquer que, d'après eux, les autorités suisses des Témoins de Jéhovah, auraient menti au gouvernement durant la Seconde Guerre mondiale alors qu'elles étaient accusées d’être contre le service militaire : en effet, dans une lettre adressée aux autorités de ce pays, elles affirmèrent dans une déclaration « qu’à aucun moment, ils n’avaient vu l’accomplissement des obligations militaires comme une offense contre les principes et les aspirations de l’association des Témoins de Jéhovah », précisant que « des centaines de nos membres et de nos sympathisants ont accompli leur obligation militaire et continuent à le faire »[19], et ce alors qu'au même moment, les Témoins de Jéhovah allemands se faisaient exécuter pour refus du service militaire. Néanmoins, une publication des Témoins de Jéhovah retraçant leur histoire en Suisse déclare par rapport à la période de la Seconde Guerre mondiale : « Fidèles aux directives de leur conscience, la plupart des Témoins de Jéhovah refusèrent le service armé (És. 2:2-4; Rom. 6:12-14; 12:1, 2) »[20].

Voulant protéger le dernier bureau en activité en Europe, ils ont déclaré aux autorités suisses que les fidèles qui refusaient le service militaire le faisaient d'eux-mêmes, alors que des centaines d'autres effectuaient leur service militaire ; pour cela, le rédacteur de la déclaration incluait sans le préciser les maris non-Témoins de Jéhovah et les non-baptisés et apparemment quelques véritables Témoins de Jéhovah[21].

Cas du Mexique à partir de 1960

D'anciens membres révèlent qu'en 1960, les dirigeants internationaux du mouvement (N. Knorr, F. Franz et le Collège Central de l'époque) ont accepté que les jeunes Témoins de Jéhovah du Mexique - y compris les surveillants de circonscription, de district et les membres du Béthel - payent des pots-de-vin (environ 200$) à certains fonctionnaires mexicains en échange d'une attestation déclarant qu'ils avaient effectué leur service militaire et étaient désormais reconnus comme réservistes de l'armée mexicaine[22].

Raymond Franz, ex-membre du corps dirigeant, a expliqué qu'il a été choqué que l'organisation adopte ainsi des « doubles niveaux », et met cette situation en parallèle avec celle très difficile des Témoins du Malawi qui devaient refuser même sous la torture d'acheter la carte du parti politique, et avec celle des fidèles emprisonnés pour leur neutralité en République dominicaine dans des conditions éprouvantes et pour de longues périodes[23].

Retour aux idées du fondateur

Les critiques font également remarquer que la direction des Témoins de Jéhovah n'a pas toujours eu la même attitude vis-à-vis du service militaire ainsi que du service civil, et qu'actuellement elle est revenue aux idées du fondateur du mouvement, Russell, mais qu'entre temps, c'est-à-dire pendant 70 ans, des milliers de Témoins de Jéhovah se sont retrouvés en prison en suivant l’interprétation intransigeante des dirigeants de l'organisation sur cette question, sans quoi ils risquaient l'excommunication[24].

Difficultés rencontrées par les fidèles

Plusieurs documents fournis par Raymond Franz montrent à quel point les recommandations de l'organisation sur le sujet ont engendré des problèmes aux Témoins concernés par le service civil et aux membres des Comités de Filiales de diffrérents pays[25].

Affaire Lecoin

Louis Lecoin, antimilitariste, pacifiste, responsable de la section française de la Solidarité Internationale Antifasciste, raconte dans son autobiographie Le Cours d'une Vie qu'en 1957, il y avait 86 Témoins de Jéhovah emprisonnés à cause de leur refus du service militaire. Repensant au courage des fidèles qu'il avait connus durant la Seconde Guerre mondiale, il voulut permettre aux Témoins de Jéhovah d'obtenir le statut d'objecteur de conscience, malgré des mises en garde de son entourage sur ce projet. Avec son Comité, il multiplia les actions et finit par sensibiliser l'opinion publique. Après une grève de la faim en juin 1962, il obtient la libération anticipée des objecteurs de conscience emprisonnés depuis trois ans.

Puis Lecoin raconte comment il s'est senti trahi par l'organisation des Témoins de Jéhovah. En effet, dans deux courriers des Témoins de Jéhovah en date du 13 août 1963, l'un adressé à Louis Lecoin, l'autre au président de la République, les Témoins de Jéhovah déclarent qu'ils « ne seront jamais solidaires des actions qu[e Lecoin] pourrait entreprendre en vue de l'adoption d'un statut de l'objection de conscience », et que celui-ci n'a « jamais été et ne sera jamais [leur] porte-parole, car ses convictions philanthropiques ne correspondent pas à [leurs] convictions chrétiennes ». Les lettres sont signées par 72 Témoins de Jéhovah, objecteurs de conscience, sur 120 retenus en Dordogne.

Lecoin affirme dans son livre : « Les promoteurs de ce dégonflage passèrent de longs jours à influencer leurs coreligionnaires - mielleux, virulents et même menaçants - pour arracher ces signatures. Ils en réunirent soixante-douze ; c'était beaucoup, beaucoup trop, et je ne méritais pas qu'ils s'affirmassent si nombreux dans cette indignité ; mais en écrivant au général De Gaulle ils mentirent volontairement par omission en lui cachant qu'ils étaient, là-bas, cent vingt Témoins de Jéhovah et que quarante-huit avait refusé de se parjurer à leur suite et à leur image »[26].

Malgré cela, les Témoins de Jéhovah purent bénéficier du statut d'objecteurs de conscience accordée par la loi promulguée le 22 décembre 1963[27].

Accusation de soumission totale à la Société Watchtower

Louis Lecoin ainsi que des critiques du mouvement reprochent à l'organisation jéhoviste d'avoir voulu « conserver des martyrs » dans ses rangs et que les fidèles sont totalement soumis aux ordres des dirigeants[27].

Raymond Franz résume cette situation en ces termes[28] : « La lettre du Comité de Filiale belge (…) note que néanmoins [les jeunes hommes Témoins de Jéhovah] refusaient le service alternatif, parce qu'ils savaient que c'était mal, et que telle était la position de la Société. Étant donné qu'ils ne pouvaient pas l'expliquer à l'aide de la Bible, cela veut simplement dire que pour eux, tout ce que la Société à Brooklyn décide, détermine ce qui est bien et ce qui est mal - et non ce que les Saintes Écritures disent. Ils ont subi deux ans d'emprisonnement, non à cause d'une décision de conscience personnelle, mais cause de leur adhésion à un décret d'origine humaine. »

La façon de procéder du Collège Central est elle-même sujette à débat. En effet, pour qu'un changement puisse être accepté, il faut que la majorité des deux-tiers (sur l'ensemble des membres composant le corps dirigeant) soit atteinte lors des votes. Le sujet fut débattu à six reprises au sein du Collège Central, et ce rien qu'en 1978 : le 28 janvier, le 1er mars, le 26 septembre, le 11 octobre [vote : 9 sur 13 en faveur d'un changement, 2/3 pas atteint, car il y avait 16 membres à l'époque], le 18 octobre [pas de vote], le 15 novembre [vote : 11 sur 16 en faveur d'un changement, mais rétractation d'un membre ne permettant plus d'atteindre la majorité des deux tiers requise pour un changement). À chaque fois, de nombreux membres du corps dirigeant était en faveur du changement, mais leur voix n'était donc pas entendue, ce que déplore Raymond Franz[17].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Œuvres de fiction

  • Dinos Christianopoulos, «Le témoin de Jéhovah » (dans le recueil de nouvelles Destins brisés, titre original grec: Η κάτω βόλτα)

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, photo page 420, troisième en partant de la gauche
  2. La Tour de Garde, 15 novembre 1914 :

    «  In France we were not able to do anything. Many of the brethren are in military service, and I might be called in any day »

  3. La Tour de Garde, 1er avril 1915 :

    « Before the war we recommended to the brethren that in the event of hostilities they should, so far as possible, if drafted, request positions in the hospital service or in the supplies department, where they could serve the Government efficiently; whereas, if they were ordered to the firing line, they would not be obliged to shoot to kill. We have reasons for believing that these suggestions are being followed and that meantime the brethren are using the opportunities for proclaiming to their companions in military service the blessed message of the soon-to-be-established kingdom of Christ, for the blessing of all the families of the earth »

  4. La Tour de Garde, 1er septembre 1915 :

    « Some have inquired in respect to the situation in connection with the manufacture of war ammunition. Our advice Io them has been to avoid engaging in such work as this,except as the money would be absolutely necessary to provide food and shelter for their families and themselves. And then, taking such a situation merely as a matter of neeesqly, we recommend that it be vacated as speedily as somcthing else can lie found, no matter how poor the pay, if it will provide life’s necessities »

  5. La Tour de Garde, 1er septembre 1915 :

    « In Scriptures Studies, vol. VI, we have set forth a suggestion that the followers of Christ seek by every proper means to avoid participation in war. We there suggested the possibility, but that in the event of conscription the Lord’s followers should use all their influence toward obtaining positions in the Hospital Corps or in the Provision Department of the army, rather than in the actual warfare. We suggested further that if it were impossible to avoid going into the trenches, it would still not be necessary to violate the divine requirement, "Thou shalt do no murder." We have been wondering since if the course we have suggested is the best one. We wonder if such a course would not mean compromise. We reflect that to become a member of the army and to put on the military uniform implies the duties and obligations of a soldier as recognized and accepted. A protest made to an officer would be insignificant--the public in general would not know of it. Would not the Christian be really out of his place under such conditions ? »

  6. La Tour de Garde, 1er septembre 1914 :

    « "But," some one replies, "if one were to refuse the uniform and the military service tie would be shot." We reply that if the presentation were properly made there might be some kind of exoneration; but if not, would it be any worse to be shot because of loyalty to the Prince of Peace and refusal to disobey his order than to be shot while under the banner of these earthly kings and apparently giving them support and, in appearance at least, compromising the teachings of our heavenly King? Of the two deaths we would prefer the former--prefer to die because of faithfulness to our heavenly King. Certainly the one dying for his loyalty to the principles of the Lord’s teachings would accomplish far more by his death than would the one dying in the trenches. We cannot tell how great the influence would be for peace, for righteousness, for God, if a few hundred of the Lord’s faithful were to follow the course of Shadraeh, Meshach and Abednego, and refuse to bow down to the god of war" »

  7. La Tour de Garde, 1er septembre 1915 :

    « We are not urging this course. We are merely suggesting it. The responsibility fully belongs with each individual. We are discharging our responsability toward many Bible students who are inquiring of us respecting the mind of the Lord on this subject. »

  8. La Tour de Garde, 1er mai 1916 :

    « The question is one for the conscience of each individual. For our part, it would seem to be a participation in the war if one were to engage in laying out and digging trenches, putting in foundations for cannon, etc.. the things implied in the term 'engineering'. It would seem to the Editor somewhat different case if a soldier of the Cross were demanded by an earthly government to enter the hospital work--such as the Red Cross for relief of the sick and wounded, etc., even if the care of the wounded and the nursing of them back to health would the sooner prepare them for slaughter. The Editor’s conscience would not balk at Red Cross hospital work. »

  9. La Tour de Garde, 1er février 1916 :

    « I rest my claim for such exemption are as follows, to wit : I am a Christian and the religious doctrine which I believe and hold preclude me from bearing alms or rendering personal military service; I am a member of the International Bible Students Association, a religious Association organized under the laws of Great Britain. »

  10. Crise de Conscience, de Raymond Franz, ex-membre du Collège central, p. 101, éditions Commentary Press, Atlanta, 2004
  11. La Tour de Garde, 1er mai 1996 :

    « Qu’en est-il si l’État réclame d’un chrétien qu’il effectue pendant une certaine période de temps un service civil qui soit une forme de service national sous administration civile ? Là encore, le chrétien doit prendre lui-même la décision que lui dicte sa conscience éclairée. « Tous (…) nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu » (Romains 14:10). Le chrétien ayant affaire à une exigence de César doit étudier et méditer la question dans la prière. Il serait sage également qu’il en discute avec des chrétiens mûrs de la congrégation. Après quoi, il prendra lui-même sa décision. — Proverbes 2:1-5 ; Philippiens 4:5. »

    « Certains Témoins ont souffert à un moment de leur vie pour avoir refusé de participer à une activité à laquelle leur conscience ne trouverait, aujourd’hui, rien à redire. C’est ce qui a pu se passer, par exemple, il y a plusieurs années en rapport avec certaines formes de service civil. Un frère peut estimer qu’il pourrait, à présent, accomplir ce service civil en toute bonne conscience sans faire violence à sa neutralité de chrétien à l’égard du présent système de choses. (…) Comment pourrait-on regretter d’avoir, pour écouter sa conscience, pris fermement position en faveur de Jéhovah ? En défendant fidèlement les principes chrétiens tels qu’ils les comprenaient ou en obéissant aux incitations de leur conscience, ils se sont montrés dignes de l’amitié de Jéhovah. À n’en pas douter, il est sage de ne rien faire qui puisse troubler notre conscience ou qui risque de faire trébucher autrui. Sous ce rapport, nous pouvons nous inspirer de l’exemple laissé par l’apôtre Paul. — 1 Corinthiens 8:12,13 ; 10:31-33. »

  12. Crise de conscience, chapitre 5 p. 135 (en anglais), éditions Commentary Press, Atlanta, 2004
  13. Les Témoins de Jéhovah - Pour un christianisme original, Philippe Barbey, L'Harmattan, 2003, p. 156 (ISBN 2-7475-4064-2)
  14. "Les Témoins de Jéhovah chassés du Tadjikistan pour prosélytisme", AFP, 22 octobre 2007
  15. L’Église et la guerre, p. 51 :

    « Pour autant que nous puissions en juger d’après les rares témoignages de l’époque, la majorité des chrétiens des trois premiers siècles ne semblent pas voir de contradiction fondamentale entre christianisme et vie militaire. (…) De fait, la présence de soldats chrétiens est parfaitement attestée, sans que l’on puisse avancer de chiffres ou même de proportions. Leur nombre semble relativement faible jusque dans la seconde moitié du IIe siècle, selon les témoignages épigraphiques, puis gonfle à partir des années 170. »

  16. Crise de conscience, Raymond Franz, 2000, p. 137
  17. ab Crise de conscience, Raymond Franz, 2000, p. 151
  18. Les Sectes, Bernard Fillaire & Janine Tavernier, éditions Le Cavalier Bleu, 2003, pp. 90-1 (ISBN 978-2846700542)
  19. Déclaration de la direction suisse des Témoins de Jéhovah aux autorités suisses
  20. Annuaire de 1987 des Témoins de Jéhovah, p. 156
  21. Les Bibleforshers et le Nazisme - 1933-1945 (6e édition), de Sylvie Graffard et Léo Tristan, pp. 53,54 où les auteurs du livre ont obtenu une réponse des autorités des Témoins de Jéhovah de Suisse
  22. Crise de conscience de Raymond Franz, ex-membre du Collège Central, éditions Commentary Press, Atlanta, 2004, pp. 110-35
  23. Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, James Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1997, pp. 149-50
  24. Crise de conscience, chapitre 5 p. 124 (en anglais), éditions Commentary Press, Atlanta, 2004 :

    « La position officielle de la Société Watch Tower, développée pendant la deuxième guerre mondiale, était que si un Témoin de Jéhovah acceptait le service alternatif, il avait 'fait un compromis', il avait perdu son intégrité envers Dieu. On arrivait à ce point de vue en raisonnant que ce service étant 'en remplacement', il prenait donc la place de ce qu’il remplaçait et (tel était le raisonnement) était donc la même chose. Puisque le service alternatif était offert à la place du service militaire, et que le service militaire impliquait (au moins potentiellement) du sang versé, celui qui acceptait ce service de remplacement devenait coupable de verser du sang. Cette règle remarquable qui fut développée avant que le Collège Central ne devienne une réalité, fut adoptée par Fred Franz et Nathan Knorr, à l’époque où ils étaient ceux qui prenaient toutes les décisions majeures. Quiconque n’observerait pas cette règle, serait automatiquement considéré comme 'volontairement retiré' et traité comme s’il avait été exclu. »

  25. In Search of Christian Freedom, Raymond Franz, pp. 256-70
  26. Le Cours d'une vie, Louis Lecoin, 1965, 347 pages
  27. ab "Pour rester des martyrs, ils avaient refusé le statut d'objecteur de conscience", sur Prevensectes
  28. Crise de conscience, Raymond Franz, 2000, p. 140
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