Max Gallo

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Max Gallo
Parlementaire français
Naissance 7 janvier 1932
Décès
Mandat Député 1981-1983
Député européen 1984-1994
Début du mandat 1981
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Alpes-Maritimes
Groupe parlementaire PS (1981-1983)
PSE (1984-1994)
Ve république
Pour les articles homonymes, voir Gallo (homonymie).

Max Gallo (né le 7 janvier 1932 à Nice), est un écrivain, historien et homme politique français. Il est membre de l'Académie française depuis le 31 mai 2007, au fauteuil 24.

Écrivain à grand succès, il a publié un nombre d'œuvres impressionnant, souvent à fort tirage. Ses premiers romans, qu'il appelle des ouvrages de « politique-fiction », ont été écrits sous le pseudonyme de Max Laugham.

Il excelle dans son style littéraire qu'il appelle des « romans-Histoire », en travaillant avec les ressources historiques et en complétant son écriture de façon romanesque en y ajoutant son expérience personnelle et ses sentiments. Il n'exerce plus depuis 1994 de fonction politique.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Son enfance

Max Gallo est fils d'immigrés italiens. Son père, originaire du Piémont, avait quitté l'école après son certificat d'études à 11 ans et était de nature autodidacte. Sa mère était originaire de la région de Parme. La famille Gallo habitait à Nice, et Max vit son enfance au travers de la Seconde Guerre mondiale. Son père était alors résistant, mais n'avait pas mis son entourage dans la confidence. Max assiste en tant que spectateur à l'occupation et à la libération de Nice et vit avec intensité tous ces événements qui vont marquer son imaginaire et son envie d'être confronté à l'histoire. Cependant son père, d'un tempérament de nature prudente, oriente Max afin qu'il fasse des études techniques et qu'il devienne ensuite fonctionnaire.

[modifier] Ses études

Il obtient d'abord un CAP de mécanicien-ajusteur, puis un baccalauréat technique au lycée du Parc-Impérial. Il entre alors dans la fonction publique en tant que technicien à l'ORTF, travaillant à une station émetteur près d'Antibes. En parallèle à sa profession, il poursuit ses études d'histoire. Il abandonne quelques années après son poste de technicien pour devenir surveillant, puis maître auxiliaire à Chambéry. Il obtient ensuite l'agrégation d'histoire et devient professeur au lycée Masséna. Il poursuit ses études jusqu'au doctorat d'histoire, et devient enseignant à l'université de Nice. En 1968 il devient enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris.

[modifier] Journalisme

Max Gallo fut éditorialiste de L'Express pendant 10 ans dans les années 1970 avant de démissionner. Après son expérience gouvernementale des années 1980, il a dirigé quelque temps la rédaction du quotidien Le Matin de Paris. Il participe actuellement avec Jean-Louis Bourlanges et Yves Michaud à l'émission dominicale L'Esprit public présentée par Philippe Meyer, sur les ondes de France culture.

[modifier] Vie politique

Militant et membre du Parti communiste jusqu'en 1956, ses études d'histoire vont le conduire à abandonner cette voie qu'il juge aberrante, tout en restant d'orientation de gauche jusqu'au milieu des années 1990.

Il adhère au Parti socialiste en 1981 sur demande des socialistes niçois qui cherchaient une personnalité de marque ayant une notoriété suffisante pour s'opposer au maire de l'époque Jacques Médecin, considéré comme un despote au pouvoir depuis des décennies. Max Gallo était alors très connu pour avoir publié son roman sur sa ville de Nice, La Baie des Anges, qui fut un succès national et local. Il parvient à se faire élire député des Alpes-Maritimes en 1981, mais est battu lors des élections municipales à Nice, en 1983.

Il rencontre pour la première fois François Mitterrand lors de l'émission télévisée, Apostrophes, de Bernard Pivot, en 1976. En 1983, il est nommé secrétaire d'État et porte-parole du troisième gouvernement de Pierre Mauroy. Cette attribution nouvelle le conduit à créer ce petit ministère avec pour directeur de cabinet François Hollande. Il quitte le gouvernement en 1984 afin de consacrer plus de temps à son travail littéraire et exercer son mandat de député européen de 1984 à 1994.

En 1992-1993, il quitte le Parti socialiste avec Jean-Pierre Chevènement, pour fonder le Mouvement des citoyens, dont il devient président. En 1994, il abandonne son engagement politique et se consacre tout entier à l'écriture. En 2005, il milite néanmoins pour le « non », au référendum, contre le Traité constitutionnel européen. Tout comme dans ses ouvrages, la revendication gaulliste et bonapartiste fait partie de son discours politique.

Le 13 mars 2007, il a annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. D'ailleurs, le 16 mai, à l'occasion de l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, il prononce un discours lors d'une cérémonie devant les chênes de la Cascade du bois de Boulogne35 résistants avaient été fusillés le 16 août 1944.

[modifier] Académie française

Après une première tentative infructueuse le 22 juin 2000 au fauteuil n°10 de Jean Guitton, où il ne recueille que six voix au premier tour, il est élu le 31 mai 2007 à l'Académie française au fauteuil n°24 occupé précédemment par Jean-François Revel[1]. Sur vingt-huit votants, il recueille dès le premier tour quinze voix, contre cinq pour le journaliste Claude Imbert et une pour « Bernard Henri » (non candidat)[2]. Il est reçu le 31 janvier 2008 par Alain Decaux.

[modifier] Ils ont dit de lui

[modifier] Œuvres


[modifier] Citations

  • « De tous les personnages dont j'ai écrit la vie, de Gaulle est celui qui m'a le plus ému, dont je me sens le plus proche – sa vision de l'histoire, son entourage, ses rapports avec sa fille malade, son pessimisme. C'était un être de douleur et de grandeur »[4]
  • « L'événement, création de l'initiative individuelle, enfante un nouveau paysage. Regardez le 11 septembre 2001… De toute façon, l'histoire, quelle qu'elle soit, est toujours un récit. Et jamais elle n'épuise complètement une réalité »[5]
  • « Jospin… ressemble à un Gorbatchev grave qui veut sauver le mitterrandisme tout en prenant ses distances »[6]
  • « Cet épicurien calculateur [7], aimant la table, les femmes, les paysages, la littérature, ce stratège de son propre plaisir ne pouvait vouloir que durer, prêt à toutes les accommodations, disant ce qu'il fallait pour ne pas perdre cette jouissance quotidienne du moi »[8]
  • « Je lui dois beaucoup[9], il m'a permis de contourner le barrage des institutions littéraires et de ne jamais dépendre matériellement de la critique. Grâce à lui, j'ai eu très tôt un rapport direct avec mes lecteurs »[10]
  • « Difficile d'aller à Gennevilliers s'adresser à des smicards quand on habite un quartier privilégié comme le mien ; la vie politique exige un blindage qui me fait défaut »[11]
  • « Mon rapport à l'écriture est, c'est vrai, un rapport de production. L'homme n'existe que par le “faire” »[12]
  • Parler des grands hommes, c'est toujours parler de la nation. Savoir si un grand homme est aujourd'hui possible, c'est savoir s'il existe encore une collectivité nationale capable de se reconnaître en lui ou bien s'il y a désormais, pour chaque chose, des publics et plus aucun d'établir une cohésion autour d'un individu
  • « Il est important que des films, des livres et particulièrement l'enseignement renforcent l'attachement à un passé national. »[13]
  • « L'euro est aujourd'hui un fait mais je crains qu'il ne conduise à l'émiettement de la France en régions et au triomphe du communautarisme. Libéralisme, fédéralisme, communautarisme : les trois piliers de l'Europe sont étrangers à l'Histoire de France. »[14]
  • « Je ne suis pas entré au PC comme un fils de bourgeois qui a des complexes de classe et qui voit dans le prolétaire un messie, mais comme un ouvrier qui subit une injustice ou pense en subir une. Dès que je suis devenu un intellectuel qui lit des livres, j'ai trouvé qu'il était complètement idiot d'être communiste. »

[modifier] Notes et références

  1. Académie Française
  2. 31 mai 2007 : élection
  3. De cette série de 4 livres a été produit le feuilleton télévisée en 4 épisodes Napoléon.
  4. L'histoire, n° 260, décembre 2001
  5. Idem
  6. Libération, 10 avril 1985
  7. François Mitterrand
  8. Le Figaro, 9 janvier 1996
  9. Bernard Pivot
  10. Télérama, n° 2712, 2 janvier 2002
  11. Idem
  12. Le Figaro, 6 mars 2001
  13. Le Figaro Magazine, 22 novembre 1997
  14. Immédiatement, n° 9, mars 1999


Précédé par Max Gallo Suivi par
Jean-François Revel
Membre de l'Académie française
2007-
-
(premier président)
Président du MDC
1992-1993
Jean-Pierre Chevènement
-
Député européen
1984-1994
-
-
Secrétaire d'État
Gouvernement Pierre Mauroy (3)
1983-1984
-
André Rossi
(indirectement)
Porte-parole du troisième gouvernement Mauroy
1983-1984
Roland Dumas


Précédé par
Jean-François Revel
Fauteuil 24 de l’Académie française
2007-
Suivi par
Membre actuel

[modifier] Lien externe