Catch

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Le catch, qu'on appelle aussi lutte professionnelle au Québec, Puroresu au Japon et professional wrestling dans les pays anglophones, est un sport-spectacle d'origine américaine qui se déroule sur un ring et qui peut être vu comme un lointain dérivé du pugilat ou de la lutte gréco-romaine.

Le terme catch ("attraper" en français) peut être considéré comme un faux anglicisme car dérivé de l'ancienne expression anglaise catch-as-catch-can (en français « attrape-le comme tu peux » - voir Catch wrestling).

Sommaire

[modifier] Le catch dans les différents pays

Il est cependant très méconnu que l'importance de la mise en scène et l'importance du côté sportif varie beaucoup selon les styles de catch.

  • le catch pratiqué au Japon, le puroresu.

Mais le catch le plus « classique » reste le catch américain et canadien. C'est aussi le plus populaire dans le monde.

Un ring de catch classique à quatre côtés, celui ici de la WWE
Un ring de catch classique à quatre côtés, celui ici de la WWE

[modifier] Les différents styles de catch

Il existe plusieurs formes de catch: le Strong style/Shoot wrestling (Japon) et l'Hardcore Wrestling (beaucoup de fédérations catchesques).

[modifier] Règles des matchs

Les règles d'un match de catch sont utilisées pour simuler la compétition, désigner un vainqueur mais surtout pour enrichir l'histoire d'un match. Par exemple, un catcheur pris dans une prise de soumission peut donner l'illusion au public qu'il va abandonner puis attraper la corde pour appliquer la règle du rope break et obliger son adversaire à casser la prise.

[modifier] Décompte de trois

C'est la technique la plus utilisée pour gagner. C'est le tombé (Pinfall en anglais et le compte de trois en français québécois) qui consiste à river les épaules de son adversaire au ring pendant trois secondes minimum, décomptées par l'arbitre en frappant sur le ring.

  • Solution pour se dégager :
    • Il faut impérativement décoller son épaule du sol avant le compte de 3
    • Attraper une corde du ring qui force l'arbitre à briser le décompte de trois, mais ce fait est rare car majoritairement, les tombés se font loin des cordes pour éviter que l'adversaire malmené ne les attrape. On parle alors de Rope Break en Anglais.

[modifier] Abandon

John Cena exécute son STF-U à Batista.
John Cena exécute son STF-U à Batista.

On peut également bloquer son adversaire dans une prise de soumission et le forcer à abandonner, l'adversaire tapote (tap out/tapping out en anglais) le matelas, son attaquant qui l'a pris dans une prise de soumission ou alors il a la possibilité de faire signe à l'arbitre. Un knockout est aussi considéré comme un abandon, l'arbitre communique avec le catcheur, si celui-ci ne répond pas à l'arbitre, il perd.

  • Solutions pour se dégager :
    • Attraper une corde du ring qui force l'attaquant à briser sa prise. Il s'agit alors d'un Rope Break.
    • Frapper, projeter, renverser l'attaquant en lui faisant rater sa prise.

[modifier] Décompte extérieur

Il est possible de gagner sur un décompte extérieur (ou count-out en anglais) où l'adversaire resté trop longtemps en dehors du ring, en général le temps que l'arbitre compte jusqu'à 10 (20 secondes dans le catch japonais). Si l'autre catcheur (qui est resté sur le ring) descend du ring, l'arbitre est obligé de refaire le décompte. Généralement, un match se finissant de la sorte ne peut voir une ceinture de championnat changer de mains même si le challenger a remporté le match, c'est une règle qui n'est pas constante mais qui revient très souvent.

Un exemple classique d'usage du ring out est lorsqu'un catcheur heel qui détient un titre de champion perd volontairement son match par count-out. Il conserve ainsi son titre tout en s'attirant ainsi les foudres du public.

Si deux catcheurs sont tout deux hors du ring à la fin du décompte, l'arbitre déclare la fin du match par double count-out, c'est donc un match nul. Cette issue du match n'est que rarement utilisée car il est souvent peu intéressant dans une rivalité de faire un match nul.

[modifier] Disqualification

Enfin, il est possible de gagner sur une disqualification de l'adversaire.

Il est disqualifié s'il :

  • Utilise un objet comme arme pour tricher.
  • Agresse l'arbitre.
  • Refuse d'exécuter un ordre de l'arbitre, ex:
    • Étrangler l'adversaire pendant plus de 5 comptes de l'arbitre.
    • Donner plusieurs coups (de poing ou de pied) sur un adversaire reposant contre le turnbuckle pendant plus de 5 comptes de l'arbitre.
    • Refuser de lâcher une prise.
  • Interférence : si une personne non impliquée dans le combat intervient en faveur d'un des catcheurs, celui-ci est disqualifié.
  • Employer une attaque interdite (illégale).

Il existait auparavant une règle qui interdisait la projection de son adversaire par-dessus la troisième corde (supérieure). Cette règle n'est cependant plus appliquée.

Cependant, il existe des matchs ayant les règles du catch hardcore où tous les coups sont permis.

[modifier] Blessure/Saignement

Une issue de match assez rare peut voir l'arbitre stopper le match et déclarer perdant un catcheur blessé ou saignant fortement à cause d'un ou des adversaire(s).

[modifier] "Non déclaré"

Un match peut être "non déclaré" ("No contest" en anglais), lorsque un évènement ou une interférence n'impliquant pas les deux catcheurs empêche le match de se terminer. Dans ce cas là, il n'y a pas de gagnant. Les trois cas les plus habituels sont: une personne se blesse elle-même (non par une autre personne), la personne décide d'attaquer une autre personne non impliquée dans le combat ou alors les deux combattants sont attaqués par d'autres personnes.

[modifier] Égalité

Il se peut qu'un match se termine par un match nul, il n'y a donc aucun gagnant et perdant. Les causes peuvent être:

  • un double décompte extérieur
  • lorsque deux catcheurs ou plus sont à terre, l'arbitre commence un décompte: il faut au moins impérativement qu'un des deux catcheurs se relève avant que l'arbitre compte jusqu'à 10, sinon, le match devient un match nul
  • un double abandon, un double décompte de trois, ou encore lorsqu'un catcheur abandonne en même temps que l'arbitre ait fini le décompte de trois (ces faits sont extrêmement rares)

[modifier] Popularité

Le catch déchaîne les passions aux États-Unis et plus généralement en Amérique du Nord, et également au Japon, au Mexique, en Allemagne, Italie. Il n'est en effet pas rare de voir certaines stars du catch devenir de véritables vedettes du show business américain, tous média confondus, comme Hulk Hogan et The Rock, devenus acteurs.

Une plaisanterie résume de façon un peu caricaturale mais pas totalement fausse la manière dont le catch est perçu à travers le monde : « Au Japon, c'est un sport. Au Mexique, c'est une religion. Au Canada, c'est une tradition. Aux États-Unis, c'est une farce ».

Le catch américain a conquit le monde depuis l'adoption du Sports Entertainment par la World Wrestling Federation, mais citons ici quelques grands noms du catch américain qui ont marqué à tout jamais leur discipline. Le « Nature Boy » Ric Flair est souvent considéré comme le plus grand catcheur de tous les temps tandis que Hulk Hogan peut être considéré comme le responsable de la popularité du catch moderne tel qu'on le connaît aujourd'hui, notamment grâce à sa victoire contre The Iron Sheik pour le championnat WWF poids lourds le 23 janvier 1984 au Madison Square Garden de New York (suite à un conflit avec la société de protection des animaux, la World Wildlife Fund, en avril 2002, le championnat WWF est actuellement connu sous le nom de WWE, World Wrestling Entertainment à la place de World Wrestling Federation). Hogan, soutenu par sa légion de fans, a lancé un phénomène de mode connu sous le nom de Hulkamania qui a permis a sa fédération de signer des partenariats avec de grandes chaînes câblées américaines (même MTV) et de proposer la première offre de catch télévisé disponible en paiement à la séance (pay-per-view) : WrestleMania, le 31 mars 1985. WrestleMania est depuis lors devenu la grande tradition annuelle de catch, un peu comme le Super Bowl pour le football américain. D'autres catcheurs resteront eux aussi des vedettes du monde du catch, tels que André the Giant, Booker T, Randy Savage, Bret Hart, Shawn Michaels, The Undertaker, Triple H, Stone Cold Steve Austin, Edge, Chris Jericho, The Rock, Kurt Angle, The Big Show... Mais on peut aussi dire qu'actuellement, des nouvelles stars sont nés, notamment John Cena, Randy Orton, Batista, CM Punk, Matt Hardy, Jeff Hardy, Mr.Kennedy, M.V.P....

Le monde du catch doit sa grande popularité à Vincent Kennedy McMahon dit Vince McMahon ou Vinny Mac, grand patron de l'organisation WWE. Celui-ci est l'héritier d'une longue lignée de personnes investies dans le monde du catch. En devenant patron de la WWE (ex-WWF) à la fin des années 1970, il a donné au catch ses lettres de noblesse. Souvent dépeint comme un visionnaire, il a en effet réussi à faire naître des scénarios exceptionnels pour aboutir à des combats mémorables. Au milieu des années 1990, la popularité de la WWF a commencé à battre de l'aile, au profit de la World Championship Wrestling, fédération détenue par le milliardaire Ted Turner (qui faisait venir dans son spectacle les plus célèbres catcheurs WWF). S'engageront alors ce qu'on a appelé les Monday Night Wars : tous les lundis soirs, l'émission Monday Night Raw de la WWF faisait face à Monday Nitro de la WCW sur une chaîne concurrente. L'issue de cette lutte fut longtemps incertaine mais faillit mettre la WWF sur la paille. Finalement, les idées audacieuses de McMahon et la mauvaise gestion de la WCW (détaillée dans le livre de R.D. Reynolds et Bryan Alvarez, The Death of WCW) signèrent l'arrêt de mort de la WCW qui sera rachetée pour une bouchée de pain par McMahon.

Parmi les erreurs stratégiques qui ont précipité la chute de la WCW : l'incapacité des bookers successifs (notamment Eric Bischoff et Vince Russo) à renouveler leurs scénarios, leur trop grande confiance dans la popularité de stars vieillissantes (Hulk Hogan, Kevin Nash, Lex Luger) dans des matchs sans cesse plus poussifs, au détriment de catcheurs moins connus mais plus talentueux, une multiplication des dépenses inconsidérées… On peut considérer que l'erreur de jugement qui fut le dernier clou du cercueil de la WCW fut de laisser un acteur, David Arquette, gagner la ceinture de champion des poids lourds dans un simple but publicitaire. L'événement était si inattendu que toute la presse américaine en fit l'écho, certes… mais les fans, furieux de voir gagner Arquette, se détournèrent en masse et de façon définitive de la WCW.


En face, McMahon sut injecter du sang neuf à sa fédération. Délaissant le côté « divertissement familial » du catch des années 1980, il se tourna vers le public des adolescents et jeunes adultes en offrant un produit adapté à la génération MTV. Privé de ses stars, il en fabriqua de nouvelles, transformant en vedettes des catcheurs rejetés par la WCW tels que Steve Williams et Mick Foley, qui devinrent parmi les plus grandes stars du catch de tous les temps à la WWF sous les noms de Stone Cold Steve Austin et Mankind. Il cassa les traditionnels rôles de face et heel ; désormais, le personnage adulé par les foules ne serait plus un fier héros conseillant aux enfants de « dire leurs prières et de prendre leurs vitamines » (comme le faisait Hulk Hogan) mais un rebelle, un mauvais garçon individualiste et sans merci (principalement personnifié par Stone Cold Steve Austin), ne reculant devant rien pour gagner et se moquant des règles. McMahon misa également sur la violence et le sexe. Cette ère de changement est connu sous le nom dAttitude Era.

Une des manœuvres qui permit à la WWE d'obtenir plus de fans fut l'invitation de Mike Tyson dans un Wrestlemania. Les fans se sont alors détournés de la WCW pour voir si le boxeur prendrait part à l'action. Finalement, il ne catcha pas mais le public découvrit réellement Stone Cold Steve Austin et ne retourna plus jamais vers la WCW.

Aujourd'hui, la WWE n'a plus aucun concurrent sérieux dans le monde (en termes de puissance économique et de scores d'audience du moins), ayant absorbé ses deux principaux rivaux, WCW et ECW. Il reste néanmoins un très grand nombre d'autres fédérations encore actives aux États-Unis, telles que TNA (Total Nonstop Action) ou ROH (Ring of Honor) qui commence à devenir célèbre. Les fédérations dites « indépendantes » (de petite taille, dont les shows ne sont généralement pas diffusés à la télévision, et qui ne détiennent aucun contrat d'exclusivité avec les catcheurs qui s'y produisent) sont toujours populaires auprès des smarts (voir lexique plus bas).

Le Japon et le Mexique accueillent également d'importantes fédérations, moins basées sur le sports entertainment et plus orientées sur le côté sportif ou dangereux du catch. Le catch mexicain popularisent le Lucha libre, alors que le catch au Japon est basé sur le Puroresu.

Au Japon, il existe aussi des grands stars très connus dans le monde entier, on peut citer des grands noms comme Kenta Kobashi, Toshiaki Kawada, Mitsuharu Misawa, Keiji Mutoh/The Great Muta, Jushin Liger, Tiger Mask, Shohei Baba ou alors Antonio Inoki.

Du côté du Mexique, il y a aussi des grands noms comme Rey Mysterio, Juventud Guerrera, Rey Misterio, Sr. et El Santo qui sont des grands vedettes.

[modifier] Les éléments du catch

[modifier] Les personnages généraux

Contrairement aux autres sports de combat, un match de catch sert de prétexte à raconter une histoire pour distraire les spectateurs et les pousser à se prendre au jeu. Par exemple, le catcheur jouant le rôle du « méchant » (heel) passe son temps à « tricher » de sorte à forcer la foule à le huer. Ainsi, les fans s'amusent en encourageant le « gentil » (face) à gagner son match. Malgré cet aspect parfois grand-guignol, le catch possède un aspect sportif indéniable nécessitant une condition physique hors-pair de ses participants, capables d'accomplir de réelles prouesses physiques et surtout, sans se blesser (dans la plupart des cas).

Mais ce système est rarement présent au Japon.

[modifier] Les personnages incarnés (gimmick)

"The Game" Triple H, Champion indisputé à WrestleMania X8, un catcheur qui aimait jouer le jeu.
"The Game" Triple H, Champion indisputé à WrestleMania X8, un catcheur qui aimait jouer le jeu.

La plupart des catcheurs possèdent un gimmick dans les grosses compagnies de catch américaines. Les gimmicks ont beaucoup évolué au fil du temps: au début ils se limitaient au simple comportement du catcheur dans le ring (celui qui respecte les règles/celui qui ne les respecte pas), puis ils ont ensuite évolué vers les facettes de la personnalité (un narcissique, un courageux...) pour finalement devenir très précis (un biker, un milliardaire...). De nos jours, les gimmicks peu réalistes tendent à disparaitre, on préfère axer les personnages sur les caractères des catcheurs (par exemple Edge a un look de rock star, mais son gimmick consiste à ne pas à le faire passer pour une rock star).

En revanche, les catcheurs japonais sont montrés comme des combattants d'art martial (karaté, judo, muay thai...), plutôt que des combattants du « catch américain ». Il n'y a donc pas de gimmick au Japon.

[modifier] Match et histoire

John Cena portant un FU sur Kurt Angle.
John Cena portant un FU sur Kurt Angle.

Il existe de nombreux types de match. Nous pouvons aussi voir des combats par tag team.

Aux États-Unis, un match de catch dure généralement entre 5 et 15 minutes pour un show normal et 15-60 minutes pour un show de plus grande importance (type Pay-Per-View : WrestleMania et SummerSlam sont les plus célèbres). Traditionnellement, le match oppose un gentil à un méchant mais ce n'est pas systématique. Bien sûr, la façon dont un catcheur gagne un match sert avant tout à faire avancer le scénario de sa rivalité (dans le jargon du catch, feud) avec son adversaire. Les rivalités sont évidemment décidées par les bookers et ne reflètent pas (ou pas forcément) une véritable animosité entre les catcheurs concernés. Dans la mesure où deux catcheurs impliqués dans un feud vont être amenés à lutter souvent l'un contre l'autre, il est même préférable qu'ils s'entendent bien afin d'être sûrs que les matchs ne dégénèrent pas en authentiques règlements de compte et n'entraînent des blessures réelles. Il existe de réelles rivalités, par exemple entre Edge et Matt Hardy, Bret Hart et Shawn Michaels .

L'issue du match est toujours prédéterminée par les bookers et doit évidemment être acceptée par les participants pour que le match se déroule correctement et sans malentendu. Le gagnant n'est pas forcément le catcheur le plus talentueux ou le plus populaire : victoires et défaites servent avant tout à raconter une histoire. Pour les matchs de moindre importance, les participants se contentent de déterminer et de répéter les temps forts (appelés spots) : prises risquées, saut depuis la troisième corde, bagarre hors du ring, renversement de situation, prise de finition, etc. Le reste est improvisé.

Précisons également que les interviews et les longues déclarations au micro jouent une part de plus en plus importante du spectacle car elles servent de mise en scène pour des matchs futurs. Généralement, les catcheurs les moins habiles à s'exprimer oralement sont accompagnés d'un manager servant à parler à leur place et à les valoriser aux yeux du public. On fait également appel à des Divas, c'est-à-dire des jeunes femmes qui accompagnent vers le ring les catcheurs en mal de popularité, et qui attirent sur leur poulain l'attention du public de par leur plastique.

Jeff Hardy et Triple H
Jeff Hardy et Triple H

[modifier] Entrée

L'entrée au ring d'une personne permet à n'importe qui d'entrer dans l'arène et jusqu'au ring. Aujourd'hui tous les catcheurs sont accompagnés par de la musique. Beaucoup de catcheurs, particulièrement à la WWE, ont leur(s) musique(s) et paroles spécialement créées et écrites pour leur entrée sur le ring. Les musiques sont choisies et créées en fonction du personnage du catcheur.

Autres éléments inclus dans l'entrée d'un catcheur:

  • accompagné par de la pyrotechnie ou de la fumée
  • arène devenue sombre, souvent accompagnée par de la lumière
  • entrant à l'arène avec certains véhicule, notamment en voiture, en moto...
  • faisant du culturisme et/ou des gestes/mouvements, souvent en montant sur les cordes devant la foule
  • parlant à la foule
  • accompagné par un manager, valet ou un enforcer.

L'entrée d'un catcheur est souvent liée a son gimmick.

[modifier] Style de combat

De différents styles de combat sont fixés pour chaque catcheurs et catcheuses. Voici quelques différents style de combat:

[modifier] Le catch en France

Le catch a connu son apogée en France dans les années 1960. Les shows étaient fréquents, non seulement dans des foires ou à l'occasion de soirées spéciales comme à l'honneur du 14 juillet, mais aussi à la télévision avec même des représentations en primetime, avec des catcheurs français légendaires comme « l'Ange Blanc » ou « le Petit Prince » (de son vrai nom Albéric d`Ericourt). Le catch a par la suite peu à peu disparu, souffrant de sa réputation mais aussi d'un problème de renouvellement de génération. Il connut un soubresaut dans les années 1980, surtout à la télévision avec Canal + qui en 1985 achetait les droits de la WWF et plus tard quatre de ses plus importants pay per view, mais ceci restait que la mise en avant du catch américain, sensiblement différent du style européen.

Canal +, diffusa l'émission WWF Superstars, puis "WCW Nitro" de 1997 à 2000, et à nouveau "WWF Superstars" de 2000 à 2002. En 2000, AB Groupe obtenait les droits sur la WCW, et diffusait WCW Monday Nitro sur RTL9 et WCW Thunder sur Action. Canal stoppait définitivement le catch sur ses antennes en 2002, faute d'argent alors qu'elle était en pleine crise financière à l'époque. La WWE passait peu de temps après sur RTL9. Cependant, le délai par rapport à la diffusion aux États-Unis était important, il a été jusqu'à deux mois (deux semaines actuellement), l'explication serait que la mise en commentaires français mettrait du temps, étant donné qu'elle n'est pas réalisée dans les studios de la WWE. Le catch commence à faire son retour, WWE SmackDown! est diffusé sur NT1 à partir de 2006, et diffuse désormais RAW, les pay per views de la WWE sont désormais tous disponibles en DVD chez les marchands de journaux, et la fédération WWE est revenue en France pour la première fois depuis 14 ans le 24 avril 2007, au Zénith avec la branche de Raw. Les 5800 billets étaient vendus en moins de 4 mois à travers le bouche à oreilles des fans de catch du web. Ce fut un énorme succès pour ce retour tant attendus. Juste après l'annonce du "sold-out", début 2007, l'organisateur annonçait un second show qui se déroulait 14 septembre 2007 au Palais Omnisport de Paris-Bercy à guichet fermé pour la branche SmackDown!. La division du vendredi soir fait son retour le 13 avril 2008 au flambant neuf Zénith de Strasbourg alors que RAW fera son retour en France le 27 septembre au POPB. Le 16 mars 2008, Alexandre Bompard, directeur des sports de Canal+ annonce dans le Journal du Dimanche le retour du catch sur ses antennes, avec les PPVs et un magazine hebdomadaire sur Canal + Sport présenté par Mariella Tiemann, et ce dès le 17 avril 2008. [1]

Le catch français lui n'est que l'ombre de lui-même depuis ses heures de gloire, mais lui aussi a le droit à ce regain d'intérêt, et à ce renouveau. Il existe actuellement 6 organisations française ayant une activité significative:

L'APC Fondée en 2004 par Fausto Costantino, l’APC a pour objectif de devenir un épicentre du catch français. Basée depuis sa création à Nanterre, l’APC a pour but d’étendre son influence sur la France entière – et même au-delà !

Son second désir est de permettre la création d’une nouvelle génération de catcheurs, portée par le renouveau du catch dans l’hexagone.

L’APC organise des événements mensuels chaque année (d’octobre à mars, généralement) au Studio Jenny de Nanterre ; ainsi que différents galas plus ponctuels dans toute la France. http://www.catch-apc.com/

La WS est la plus ancienne de ces promotions, ce qui lui a permis d'être ancré dans le paysage français en ayant été la seule organisation à faire des spectacles pendant un certain temps. C'est une promotion très controversée chez les fans qui lui reprochent de nombreuses choses: revendiquer explicitement un catch qui n'est pas scripté, proposer régulièrement des spectacles identiques, ne pas mettre en valeur les talents de la WS en faveur de catcheurs plus anciens mais moins performants... Mais les spectacles n'étant pas forcément de mauvaise qualité, la foule est souvent au rendez-vous bien que certains aspects du catch à la WS font grincer des dents certains fans comme le fait que la WS considére son produit comme du "catch sportif", non scénarisé, ce qui est complètement faux. Également, il est beaucoup reproché à la WS de déclarer dans les médias qu'elle est la seule organisation de catch en Europe.

La FFCP, qui est une réincarnation de l'ancienne association du même nom, est une promotion assez comparable avec la WS sur de nombreux points de vue et notamment l'aspect controversé. Mais la FFCP est davantage considérée comme une sorte de secte légale plutôt qu'une fédération de catch sérieuse. En particulier, son gourou Marc Mercier fait l'objet de vives critiques, justifiées d'ailleurs, sur sa façon de mettre en valeur sa personne, qu'il admire par dessus tout, dans les médias. Il est également réguliérement l'objet de pétitions et nombreuses plaintes à son encontre. Les aptitudes des catcheurs FFCP sont également remis en cause car ceux-ci sont de jeunes débutants fraichement sortis de l'école. Leurs prestations sont donc à l'avenant.

La FFCP et la WS revendiquent un style européen, voire français, qui serait complètement opposé à un catch américain. En réalité, cette revendication n'est pas fondée car leur catch n'est que très peu teinté de Catch wrestling. La seule utilisation des cartons (à la WS), et des rounds (à la FFCP) peuvent les rapprocher du style européen.

La International Catch wrestling Alliance (ICWA) dont Pierre "Booster" Fontaine est le président, et Christophe Agius le vice-président, a fait son apparition en 2002. Son style s'oppose à la WS et la FFCP: elle s'inspire du catch pratiqué aux États-Unis, devenu un standard, et propose un catch résolument moderne en faisant entre autres régulièrement venir des catcheurs etrangers reconnus. Cette prise de position leur a valu les foudres des défenseurs du catch "à l'ancienne".

France-Catch est dans la même optique que la ICWA, une promotion moderne. Elle se veut cependant plus evenementielle en utilisant presque uniquement des catcheurs étrangers dont parfois quelques grands noms américains (Kid Kash, Lance Hoyt, Christy Hemme, Rodney Mack...). Deux faits majeurs réalisés par France-Catch sont d'avoir fait un show au Stade de France en levé de rideau d'un match de rugby, et fait venir en France la prestigieuse promotion américain Pro Wrestling Guerrilla.

L'APC propose un catch assez comparable à celui pratiqué en France dans les années 1960. Elle se produit assez régulièrement au Studio Jenny à Nanterre.

La European Wrestling League est une jeune fédération bordelaise de catch se cantonnant actuellement à la formation des jeunes catcheurs. Son premier gala à eut lieu à Mérignac en decembre 2007. Le style de catch qui est pratiqué est du style moderne et est largement inspiré par la WWE et la TNA.

[modifier] Mouvement de catch

[modifier] Vocabulaire

Icône de détail Article détaillé : Liste des termes de catch.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources et références

  1. le blog tv news, « Le magazine du catch sur C+ Sport, avec Mariella Tiemann. ». Consulté le 22-03-08

[modifier] Lien externe