Violence

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La violence est un terme général employé pour décrire un comportement agressif, non amical, non pacifiste, autrement dit une contrainte imposée à autrui, qui provoque la douleur, la peine.

Sommaire

[modifier] Typologie

La violence peut être :

  • sexuelle : une personne, consciente d'avoir un ascendant (hiérarchique, parental, physique, psychologie) impose à une autre des actes sexuels non désirés ;
  • symbolique : une situation de domination légitime ou non d'une personne sur une autre, d'un groupe de personnes sur un autre, mais mal vécue par l'une des deux parties. Exemples : autoritarisme d'une hiérarchie d'entreprise ou d'armée, organisation politique d'un pays, vie de famille mal vécue par un membre de la famille ;
  • conjugale : quand le comportement d'un conjoint est identifiable à l'une des violences décrites ci-dessus sur l'autre conjoint ;
  • spéciste : quand la violence est tournée contre une autre espèce sensible que les humains comme les animaux ;
  • froide : terme parfois utilisé pour l'opposer à la violence « chaude », agressive. Consiste à contraindre directement ou indirectement (par exécutants interposés) autrui à entrer et demeurer dans une situation de souffrance (par exemple séquestration, déportation, extermination...) ;
  • sur soi-même : action de ne pas tenir compte de tous ses besoin dans ses actions. Donc d'accepter des tâches qui nous écrasent. (Par ex : aller à un barbecue alors que la semaine a été dure et que l'on préférerait passer l'après-midi en famille et pas au barbecue).
  • éducative : on entend par "violence éducative" les violences sur enfants perpétrées à des fins dites d'éducation, mais ces violences ne sont pas reconnues par la société (sauf les cas les plus visibles, comme les coups laissant des marques sur le corps), aussi appelées maltraitances

[modifier] Légitimation et points de vue éthiques

L'usage de la force peut être légitimé. Historiquement il l'a souvent été. La légitime défense est invoquée, quand une victime de violences se défend par la force, lorsqu'un groupe humain (ethnique, social ou religieux) est appelé à défendre ses droits ou ses convictions au nom d'une idéologie ou d'une foi, ou encore quand une armée en guerre provoque des morts violentes sous la responsabilité d'un État, dans le cadre des traités internationaux de guerre.

L'usage de la force peut ne pas être légitimé: on parle alors de "violence gratuite", qui est un acte motivé par des causes psychiques internes au belligérant. Ces causes psychiques internes sont juridiquement recevables pour une éventuelle grâce; auquel cas un traitement psychiatrique du violent devient nécessaire. Non légitimée encore quand l'acteur de la violence agit sciemment avec préméditation afin de commettre un délit : vol, kidnapping; auquel cas un traitement juridique et social du violent devient nécessaire.

Les motivations de la violence sont l'objet de vifs débats dans les champs scientifique, juridique, philosophique et politique. Dans l'approche de beaucoup de praticiens de la psychologie, de l'aide sociale ou du droit (côté défense), la plupart des personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence relèvent de la sociopathie ou d'une problématique sociale et/ou économique. D'autres approches, notamment en éthologie appliquée à l'espèce humaine, et certains chercheurs (dont Konrad Lorenz, ainsi que beaucoup de behavioristes) estiment que les personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence ne le font pas forcément par manque de ressources, d'éducation, d'émotion ou d'empathie (les séducteurs et les manipulateurs n'en manquent souvent pas, soulignent-ils) mais par choix narcissique, en vertu du principe du plus grand plaisir et/ou de la plus grande facilité/rentabilité. Les points de vue les plus extrêmes (qui ressurgissent régulièrement malgré la réprobation de la communauté scientifique) vont jusqu'à affirmer que ces comportements seraient génétiquement inscrits et héréditaires. D'autres spécialistes de l'éthologie humaine, tels Boris Cyrulnik et les cognitivistes, nuancent ces points de vue et récusent tout héritage génétique de la violence.

Une partie des prescriptions religieuses visent à maintenir la paix interne, la cohésion dans la communauté, en prévenant ou en ritualisant sa violence. Les prêtres entrent en scène lorsque la violence ou le désordre menacent, soit sur le plan interne (discorde civile) soit sur le plan externe (agression ou menace extérieure). Pour apaiser le « courroux de la divinité », la réponse sera la mise en oeuvre d'une violence rituelle: le sacrifice, humain ou animal, ou le recours à la guerre extérieure. Dans les deux cas, le recours à la violence est perçu comme défensif, comme un moyen de se protéger d'une autre violence pouvant détruire la communauté. René Girard a montré que l'évolution culturelle conduisant vers les religions monothéistes à vocation universelle, s'est accompagnée d'une évolution des rites sacrificiels du concret vers l'abstrait, qui deviennent de plus en plus symboliques, sans disparaître. Le christianisme, dans certains de ses textes originels, n'abolit pas le sacrifice, mais il préconise le « sacrifice de soi » comme alternative au sacrifice de l'autre.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

  • (fr) Violences en France, article de Label France sur le site du Ministère des Affaires étrangères Français (www.diplomatie.gouv.fr)
  • (fr) Violences en France 2 (www.diplomatie.gouv.fr)
  • (fr) Programme éducatif en prévention de violences reçues en fonction du milieu de vie (Regroupement des Organismes Espace du Québec Québec, www.roeq.qc.ca)