Kayfabe
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Dans le catch professionnel, le kayfabe (pronnoncé KAY-fayb; IPA: ['keɪfeɪb]) se réfère au fait de donner l'illusion que le catch est réel et n'est pas arrangé. Un catcheur qui briserait le kayfabe pendant un show serait comme un acteur qui brise son personnage devant la caméra.
Le kayfabe est souvent vu comme une suspension volontaire d'incrédulité qui est utilisée pour cacher des aspects du catch comme les rivalités, les storylines, et les gimmicks, de manière similaire par rapport à un téléroman ou un film. Dans le passé, le kayfabe était fortement appliqué pour préserver l'illusion que le catch n'est pas arrangé. Avec l'avènement d'internet et de ses communautés de fans, et du mouvement du divertissement sportif, les secrets du catch devenaient plus difficile à conserver par rapport aux précédentes décennies. Aujourd'hui, le kayfabe est parfois brisé pour avancer dans les storylines, pour expliquer le prolongement d'une absence à cause d'une blessure légitime, ou pour un hommage à un catcheur, ou même pour un effet comique.
[modifier] Origines du terme
Des termes du catch prennent leur source pour certains aux origines de celui-ci qui était présent dans des foires ou des carnavals, notamment le terme "kayfabe" qui était un slogan de carnavalier pour désigner "la protection des secrets du business". Le terme "kayfabe" en lui-même trouve sans doute ses origines du Pig latin, la forme ancienne de "fake" ("ake-fay") ou "be fake" (être faux).
Kayfabe peut aussi dériver d'une autre ruse utilisée par les carnavaliers. Avec le manque d'argent, un carnavalier allait appeler un autre et demander "Kay Fabian". C'était le code laissant à ceux-ci l'assurance d'aller dans une autre ville sans avoir à payer le coût d'un appel téléphonique.
Le terme "kayfabe" a été adopté (et même employé abusivement) par les éléments extérieurs à l'industrie (les fans et quelques journalistes) avec la popularisation des bulletins d'information et plus tard des diverses brèves disponibles sur internet. L'usage régulier de "kayfabe" peut référer à une convention narrative comme ne pas "briser le personnage", ce qui est courant dans le théâtre. Le "kayfabe" restait cependant maintenu strictement pour l'intérêt du catch, et ainsi ne pas révéler l'organisation prédéterminée des matchs et de ses aspects. En pratique, cet impératif interdisait aux catcheurs, aux promoteurs et à leurs familles de parler franchement de leur travail aux fans ou à la presse.
[modifier] Exemples célèbres
- Le Montréal Screwjob.
- Le MSG Incident en 1996 durant lequel Shawn Michaels, Triple H, Kevin Nash et Scott Hall ont célèbrés ensemble le départ de ces deux derniers à la WCW alors que le kayfabe impliquait Michaels et Hall dans un rôle de faces et dans Nash et Triple H dans un rôle de heels.
- La promo de Paul Heyman lors de ECW One Night Stand 2005.
- Vince McMahon se voyant obliger d'annoncer à la télèvision l'arret de l'histoire mettant en scéne sa propre mort, suit au décès réel de Chris Benoit.
- The undertaker faisant son adieu a ric flair lors de sa cérémonie de départ
Certains faits réels, bien que ne s'étant pas directement produits à télèvision, ont également inspirés des histoires/feuds. C'est le cas de:
- La feud entre David Batista et King Booker, partie d'une vraie altercation entre les deux.
- Les mauvaises relations entre Ric Flair et Mick Foley, qui ont été utilisées au grand jour afin de creer une rivalité à RAW.
- Les problémes de couples entre Matt Hardy, Lita et Edge.
- Dustin Runnels refusant de jouer un personnage qu'il trouvait ridicule en plein WCW Nitro. L'arret de son personnage avait été en fait décidé bien avant, et tout n'était que mise en scène.