Bataille de Castiglione

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Bataille de Castiglione
Informations générales
Date 5 août 1796
Lieu Castiglione delle Stiviere
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau français République française Drapeau : Empire d'Autriche Archiduché d'Autriche
Commandants
Bonaparte
André Masséna
Charles Augereau
Peter Quasdanovich
Dagobert von Wurmser
Forces en présence
25 000 hommes [1]
Pertes
6 000 morts blessés [2]
15 000 prisonniers
70 canons
Première coalition
Guerre de la Coalition

Verdun — Valmy — Lille — 1er Mayence — Jemappes — Neerwinden — Famars — 2e Mayence — 1er Arlon — Hondschoote — Méribel — Wattignies — Kaiserslautern — 2e Arlon — Tourcoing — Tournai — Ouessant (navale) — Fleurus — Calvi — Sprimont — Luxembourg — Helder — 3e Mayence — Irlande (1796) — Droits de l'Homme (navale) — Cap Saint-Vincent (navale) — Santa Cruz de Tenerife (navale) — Camperdown (navale)


Guerre de Vendée et Chouannerie
Thouars — 1re Fontenay-le-Comte — 2e Fontenay-le-Comte — Saumur — Nantes — Luçon — Tiffauges — Cholet — Virée de Galerne — Entrammes — Fougères — Granville — Dol — Angers — Le Mans — Savenay — Grand-Champ  — Argentré — Groix (navale) — Quiberon


Insurrections royalistes et fédéralistes
Brécourt — Lyon — Toulon


Révolution haïtienne


Guerre du Roussillon
Mas Deu — Trouillas — Boulou — Sierra Negra


Campagne d'Italie
Loano — Montenotte — Millesimo — Dego — Mondovi — Pont de Lodi — Mantoue — Castiglione — Rovereto — Bassano — Pont d'Arcole — Rivoli — Tyrol — Pâques véronaises

La bataille de CastiglioneCastiglione delle Stiviere) se déroule le 5 août 1796. Elle oppose les Français commandés par les généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à trois armées autrichiennes commandées par les généraux Quasdanovich et Wurmser.

Sommaire

[modifier] Contexte

Le 11 avril 1796, Bonaparte est victorieux à la bataille de Montenotte. Le 21, la Sardaigne est séparée de l'Autriche et conclue une paix séparée. Les Français passent le le 7 mai, le 10 ils battent l'armée de Beaulieu à la bataille du pont de Lodi sur l’Adda. Le 31 mai les Autrichiens sont rejetés derrière l'Adige. Le 1er juin Masséna occupe Vérone. En un mois et demi, l'armée française se rend maître de l'Italie, l'armée autrichienne est expulsée au delà du Tyrol.

Bonaparte a encore avec lui 40 000 hommes dont un certain nombre est retenu au blocus de Mantoue. Vers le 10 juillet, il reçoit le renfort de 4 000 hommes du général Despinoy qui sont venus à bout du château de Milan le 25 juin.

L'Autriche ne s'avoue pas pour autant vaincue. L'armée de Beaulieu compte encore 18 000 hommes, et la garnison de Mantoue 8 000. 10 000 Tyroliens et 31 000 Autrichiens marchent vers l'Italie. Ce qui fait 67 000 hommes[3], prêts à venger l'Empire. Le choc est à nouveau inévitable.

[modifier] La bataille

Descendant du Tyrol en deux colonnes, les Autrichiens encerclent le lac de Garde et l'armée française, mais ainsi séparés, ils sont inférieurs en nombre. L'armée française a la faculté de se rassembler rapidement. Le blocus de Mantoue est levé, Vérone évacué. Toute l'armée française est concentrée entre la Chièse et le Mincio. Laissant seulement 1 800 hommes sous les ordres du général Valette à Castiglionne pour bloquer éventuellement Wurmser qui descend la rive gauche du lac de Garde et l'empêcher de prendre ainsi son armée à revers, le 31 juillet, Bonaparte fonce sur les 15 000 Autrichiens qui descendent par la rive droite.

Tandis que la division Sauret reçoit ordre de délivrer le général Guieu encerclé à Salò, ce qu'elle réussi, la division Dallemagne qui à pour mission de prendre Lonato, a du mal à venir à bout de l'ennemi, fini par le battre, mais ne parvient pas à prendre la ville. Le 1er août, Augereau entre à Brescia. Le 2, Masséna prend position à Ponte-di-San-Marco. Au soir, sous la pression de ses hommes, le général Valette abandonne précipitamment Castiglione. Dans cette fuite désordonnée beaucoup de soldats sont fait prisonniers[4].

Le 3 août au matin, l'armée française a changé de front. A gauche, Guieu s'en va récupérer Salò abandonnée la veille au soir par Sauret, au centre, Masséna attaque Lonato tandis qu'à droite, Augereau attaque Castiglione, qu'il prend, perd et finalement reprend, malgré l'arrivée de renforts autrichiens. Au soir, la division autrichienne descendue par la rive droite du lac de Garde est partiellement détruite et complétement dispersée. Le 4, pendant que les restes de cette division qui s'enfuient par la vallée de la Chièse sont battus et fait prisonniers à Gavardo et à Salò, Wurmser rassemble les débris de son armée, et les forces disponibles de Mantoue. Au total 25 000 hommes se rangent et font face, entre la Chièse à gauche et Solférino à droite.

Au matin du 5 août, le front de l'armée française, qui fait maintenant face au et à Mantoue, recule pour attirer l'ennemi et donner le temps à la division Sérurier d'arriver en renfort de Marcaria. Dès l'arrivée de Sérurier, l'attaque est lancée avec une telle violence que les Autrichiens plient et se retirent en désordre.

[modifier] Conséquences

Le 6 août, l'armée autrichienne bat en retraite dans le Tyrol. Le 7, Sérurier entre à Vérone, et Masséna reprend les positions abandonnées le 29 juillet. Le siège de Mantoue est repris, le 2 septembre l'armée française commence à remonter vers le Tyrol pour tenter de faire sa jonction avec l'armée du Rhin.

La bataille de Castiglione est en fait une suite de combats qui auront duré cinq jours, pendant lesquels Wurmser perd environ 21 000 hommes: 6 000 morts blessés et 15 000 prisonniers ainsi que 70 canons et leurs caissons [5]. Le nom de la bataille est gravé sur l'arc de triomphe à Paris.

En récompense de sa bravoure, Bonaparte désigne Augereau pour apporter au Directoire les drapeaux[6] pris à l'ennemi, et le fait Duc de Castiglione.

[modifier] Notes et références

  1. Histoire du Directoire, page 210
  2. Histoire du Directoire, page 212
  3. Histoire du Directoire, page 207
  4. Pour cette faute, Valette sera destitué, en présence de ses hommes, par Napolèon, et affecté à l'arrière.
  5. Histoire du Directoire, page 212
  6. Le Directoire lui donna celui avec lequel il s’était élancé, à la suite de Bonaparte, sur le pont d’Arcole

[modifier] Sources

  • Histoire du Directoire Par Bernard Adolphe Granier de Cassagnac, de Cassagnac, Adolph de Granier - 1863
  • Mémoires pour servir à l'histoire de France sous le règne de Napoléon, écrits à Ste.-Hélène Par Napoleon, Gaspard Gourgaud, Charles-Tristan Montholon - 1830
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