Siège de Mantoue (1796-1797)

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Siège de Mantoue (1796-1797) eut lieu du 30 mai 1796 au 31 juillet 1797

Le 30 mai 1796, l'armée d'Italie de Bonaparte vient de percer la dernière ligne de défense des Autrichiens à Borghetto, sur le Mincio. Les 5 000 hommes de Colli, battus à Borghetto, se réfugient dans Mantoue, défendue par le général espagnol Canto d'Yrles et 8 500 hommes environ.

Mantoue est alors située au milieu d'un double lac formé par le Mincio et reliée à la terre ferme par 5 chaussées coupées par des ponts-levis.

Le siège de la ville est confié au général Sérurier qui dispose, dans un premier temps, d'environ 9 000 hommes, que devraient venir renforcer les 12 000 du général Vaubois. Le retour offensif des Autrichiens sur les arrières de l'armée d'Italie oblige Bonaparte à lever provisoirement le siège de la ville, car sur son effectif, le général Sérurier doit envoyer 5 000 hommes en renfort à Augereau et les 4 000 ont pour mission de couvrir la route de Piacenza.

La stratégie adoptée par Bonaparte à Mantoue, bien qu'objet d'émerveillement à l'époque des faits, fut critiqué ultérierement par Carl von Clausewitz, qui considéra que Napoléon aurait peut être mieux fait de se fortifier autours de Mantoue, de manière à assurer le siége de la ville tout en soutenant le siége de l'armée de secours autrichienne plutot que de lever le siége temporairement pour écraser l'armée de secours autrichienne imprudemment divisée en plusiers colonnes

[modifier] Citation

« Quand Buonaparte 30e juillet, 1796, se décida à lever le siège de Mantoue pour marcher avec toutes ses forces contre l'ennemi, et d'avancer sur les colonnes isolées de l'armée de secours de la place, et de les battre une par une, cela a paru le chemin le plus sûr à l'acquisition de victoires brillantes. Ces victoires ont suivi réellement, et fut répété encore plus brillamment sur les autres tentatives de dégager la forteresse. Nous estimons seulement que l'opinion sur ces exploits est de l'admiration pure. En même temps, Buonaparte n'aurait pas pu adopter ce cours sur le 30e juillet sans abandonner complètement l'idée du siège de Mantoue(...). En fait, le siège a été converti en un blocus, et la ville qui si le siège avait continué, serait tombé rapidement mais a tenu encore 6 mois malgré les victoires de Buonaparte en rase campagne. La critique a considéré généralement ceci comme un mal inévitable, parce que les critiques n'ont pas été capables de suggérer tout meilleur cours.(...) Une considération plus proche de circonstances aurait montré que 40,000 de la meilleure infanterie dans le monde sous le commandement de Buonaparte, abrité derrière des fortifications de campagnes autours de Mantoue, due craindre si peu des 50,000 hommes de l'armée de secours sous Wurmser, que c'était très improbable qu'en la tentative serait faite même sur leurs lignes. Nous ne chercherons pas ici à établir ce point, mais nous croyons qu'assez a été dit pour montrer que cela veut dire était un qui avait un droit à une part de considération. »
    — De la Guerre - Carl von Clausewitz - Chapitre 160