Bataille de Caen

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Bataille de Caen

Informations générales
Date Du 6 juin au 8 août 1944
Lieu Caen
Issue Victoire des alliés
Belligérants
Royaume-Uni
Canada
États-Unis
Armée polonaise de l'Ouest
Allemagne
Commandants
Bernard Montgomery
Miles Dempsey
Richard O'Connor
Guy Simonds
Edgar Feuchtinger
Von Rundstedt,
Erwin Rommel
Von Kluge
Forces en présence
* 2nd British Army,
* 51st Highland Division,
* 11th British Armoured division,
* 7th British Armoured Division,
* 1 Dywizja Pancerna,
* VIII British Corps,
* Royal Air Force,
* United States Army Air Force,
* Royal Tank Regiment
* Deutsche 7. Armee
* 5. Deutsche Panzerarmee
* 16. Luftwaffen Felddivision
* 12. SS-Panzer-Division „Hitlerjugend“
* 21. Panzerdivision
* Panzer Lehr Division
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La bataille de Caen désigne les combats qui ont suivi le débarquement en Normandie à l'été 1944 afin de prendre la « capitale normande ».

Sommaire

[modifier] Contexte

Après le débarquement sur les plages du Calvados, l'objectif majeur des Alliés est Caen. C'est un nœud de communication, la clé des opérations vers la Seine et donc vers Paris. Les plaines aux abords de Caen vont également permettre la construction d'aérodromes et sont très favorables aux mouvements de blindés.

Le plan initial prévoyait la prise de Caen le 6 juin au soir, Il faudra finalement six semaines et quatre offensives pour que les Alliés enlèvent ce qui reste de la ville à l'ennemi...

[modifier] L'encerclement

Le soir du 6 juin, les alliés sont totalement bloqués. L'essentiel des unités blindées allemandes ont été rassemblées pour tenir les points de fixation : les chars de la 21e Panzerdivision, renforcés dans la nuit par ceux de la 12e SS Hitlerjugend ont formé un barrage infranchissable pour les troupes canadiennes et britanniques de Montgomery, chargées de s'emparer de Caen.

Constatant que les premiers assauts frontaux se sont soldés par des échecs, Montgomery se lance alors dans la planification d'une série d'offensives ayant pour but de contourner Caen par l'ouest et prendre l'armée Allemande à revers.

Opposé au maréchal Montgomery qui engage pour les Alliés la IIe armée britannique qui compte 150 000 hommes et trois divisions blindées, se trouve son ancien adversaire d'Afrique le maréchal Rommel, qui commande le groupe d'armées B.

Rommel défend Caen avec la VIIe armée allemande et le Panzergruppe de l'ouest : 100 000 hommes plus ou moins aguerris, dont sept divisions blindées. Les troupes sous uniforme allemand sont hétéroclites car composés notamment de Russes ainsi que de personnes d'une cinquantaine d'années et d'adolescents de quinze ans.

Sur une période de six semaines, quatre offensives alliées successives sont déclenchées.

[modifier] L'opération Perch, du 7 au 15 juin.

Les Britanniques lancent le premier assaut le 7 juin. L'opération Perch doit permettre d'encercler la ville par l'ouest mais ses troupes sont bloquées le 9 juin, devant Tilly-sur-Seulles, par la Panzer Lehr du général Fritz Bayerlein.

Montgomery engage alors la 7e division blindée : elle est à son tour stoppée le 13 juin dans Villers-Bocage par le détachement de Michael Wittmann dont des chars Tigre, des mastodontes d'acier de 55 tonnes, accompagnés par quelques Panzer IV.

Le 15 juin, Montgomery doit se rendre à l'évidence : l'opération Perch est un échec.

Parallèlement, une tempête détruit l'un des ports mulberries et endommage l'autre, provoquant des difficultés d'approvisionnement et l'annulation de l'offensive programmée pour le 18.

[modifier] L'opération Epsom, du 25 juin au 1er juillet.

Montgomery lance donc sa deuxième offensive le 25 juin : une attaque de « grand style » en direction de l'Odon, entre Tilly-sur-Seulles et Caen qui met en jeu 90 000 hommes.

La rivière est franchie le 27 juin, mais l'avance est une nouvelle fois stoppée par l'arrivée de deux divisions blindées SS dans le secteur de la cote 112.

La cote 112, une modeste colline, va faire revenir les combattants au temps de la grande guerre : des soldats, enterrés dans des tranchées, attaquent et contre-attaquent, subissent d'énormes pertes mais font perdre la quasi-totalité de leurs chars aux Allemands.

[modifier] Attaque frontale

[modifier] L'opération Charnwood du 7 juillet

Sniper britannique dans les environs de Caen
Sniper britannique dans les environs de Caen
Carte des destructions de la ville
Carte des destructions de la ville

Le but de cette nouvelle opération n'est plus de contourner Caen mais d'y pénétrer.
N'ayant pas rassemblé assez d'artillerie lourde, les Alliés choisissent d'employer l'aviation afin de préparer les opérations au sol.
Les bombardiers lourds doivent saturer les faubourgs nord de la ville afin de détruire l'infanterie, les positions d'artillerie et couper les Allemands de leurs arrières.

Le 7 juillet, de 21 h 50 à 22 h 30, 460 bombardiers de la Royal Air Force larguent plus de 2 500 tonnes de bombes explosives, puis un pilonnage intensif des positions allemandes est effectué : entre 300 et 400 civils français trouveront la mort dans cet enfer.

De ce chaos, de nombreux soldats allemands sortent hébétés. Certains régiments sont anéantis, d'autres unités sont isolées. La 16e division de campagne de la Luftwaffe, frappée de plein fouet par le bombardement aérien, perd 75 % de son effectif. La 12e division Panzer SS ne compte plus qu'un seul bataillon. Malgré ces pertes, les Allemands ne se découragent pas et les combats sont toujours acharnés. La masse des décombres qui s'ajoutent aux énormes cratères empêche une progression rapide sur le terrain des blindés britanniques.

Le 8 juillet, à 4 h 20, trois divisions britanniques et canadiennes attaquent la ville, soutenues par trois brigades blindées : Rommel donne l'ordre de déplacer toutes les armes lourdes sur la rive sud de l'Orne

Les Canadiens délogent les SS de Buron et d'Authie, tandis que les Britanniques brisent les dernières résistances devant Lébisey. Au soir, les Allemands commencent à décrocher. Le 9 juillet au matin, les Canadiens enlèvent Carpiquet, Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Venoix, la Maladrerie et pénètrent enfin dans Caen mais la destruction des ponts sur l'Orne les oblige à stopper leur progression.
Plus à l'est, les Britanniques avancent lentement dans les rues rendues méconnaissables par les ruines causés par les bombardements à répétition.

[modifier] L'opération Goodwood du 18 au 20 juillet

Le 19 juillet, les Canadiens, guidés par les FFI, investissent les quartiers de la rive droite.
Caen est entièrement libérée le 20, mais l'ennemi est encore à ses portes : par une puissante attaque blindée à l'est, Montgomery lance l'opération Goodwood qui se soldera par un échec cinglant.

Icône de détail Article détaillé : Opération Goodwood.

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[modifier] Liens externes


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