Opération Neptune (Alliés)
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L'opération Neptune est la phase d'assaut de l'opération Overlord c'est-à-dire le débarquement en Normandie des troupes Alliés en juin 1944 lors de la Seconde Guerre mondiale.
Cette opération incluait la traversée de la Manche de plusieurs milliers de navires, les bombardements préparatoires des défenses côtières allemandes par l'aviation et la flotte Alliées et enfin le débarquement des troupes. Avec l'appui feu naval, l'opération commençait le 6 juin sur les plages de Gold Beach, Juno Beach, Omaha Beach, Sword Beach, Utah Beach et à la Pointe du Hoc et se poursuivait avec l'établissement de têtes de pont et leur ravitaillement. L'opération cessa officiellement le 30 juin 1944.
Bien qu'il soit quelquefois affirmé que l'opération Neptune ne fut que la partie navale de l'opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement Allié et à l'établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement qu'Overlord fut l'établissement d'une tête de pont à plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe. Ainsi Neptune est en fait la partie débarquement de l'opération Overlord.
Avant et durant Neptune eu lieu l'opération Fortitude, nom de code collectif des opérations de désinformation et de diversion des Alliés pour d'abord cacher à l'état-major allemand le lieu réel du débarquement en Europe du Nord-ouest puis une fois le débarquement de Normandie effectué, faire croire qu'il ne s'agissait que d'un débarquement secondaire de diversion. Parmi l'opération Fortitude, 2 volets importants :
- l'opération Skye (britannique): British Fourth Army , armée fictive basée à Édimbourg et en Irlande du Nord pour faire croire à un débarquement en Norvège
- l'opération Quicksilver (américaine) : First United States Army, armée fictive commandée par le Général Patton pour faire croire à un débarquement dans le nord de la France.
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[modifier] Buts de l'opération Neptune
L'opération Neptune répond aux exigences de l'opération Overlord avec deux fonctions :
- Permettre le transport et le débarquement avec des troupes d'assaut et l'appui-feu
- Acheminer des renforts et du ravitaillement une fois les têtes de ponts établies.
Cette opération globale combinée se constitue des principales opérations suivantes :
- Opération TONGA : parachutage britannique à l'est de Caen
- Opérations ALBANY et BOSTON : parachutage américain sur le Cotentin
- Opération GAMBIT : positionnement de 2 sous-marins de poche pour baliser les plages Est
- Opération MAPLE : déminage des chenaux à travers la Manche
- Assaut sur les 5 plages de la cote normande
- Mise en place de 2 ports artificiels - projet MULBERRY
- Mise en place d'un oléoduc à travers la Manche - projet PLUTO
[modifier] Déclenchement de l'opération
Grand Quartier Général des Forces Expéditionnaires Alliées,
Soldats, Marins et Aviateurs des Forces Expéditionnaires Alliées ! Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et nos frères d'armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre Allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d'Europe et vous apporterez la sécurité dans un monde libre.
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Mais nous sommes en 1944 ! Beaucoup de choses ont changé depuis le triomphe nazi des années 1940-41. Les Nations-Unies ont infligé de grandes défaites aux Allemands, dans des combats d'homme à homme. Notre offensive aérienne a sérieusement diminué leur capacité à faire la guerre sur terre et dans les airs. Notre effort de guerre nous a donné une supériorité écrasante en armes et munitions, et a mis à notre disposition d'importantes réserves d'hommes bien entraînés. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire !
J'ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n'accepterons que la Victoire totale !
Bonne chance ! Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise.
[modifier] Flotte en présence
Le commandement général de la Force navale expéditionnaire alliée, incluant le transport des troupes et l'appui feu naval sur les côtes est assuré par l'amiral britannique Sir Bertram Ramsay qui a été le responsable de la planification du débarquement en Afrique du Nord en 1942 et dont l'une des deux flottes participa au débarquement en Sicile l'année suivante. Cette force navale était divisée en deux Naval Task Forces :
-
- une occidentale commandée par le contre-amiral américain Alan Kirk
- une orientale commandée par le contre-amiral britannique Sir Philip Vian, vétéran du débarquement en Italie.
La flotte d'invasion était composée de 6 939 navires (1 213 navires de guerre, 4 126 navires de transport et 1 600 navires de soutien dont de nombreux navires marchands) provenant de huit marines différentes (principalement l'US Navy et la Royal Navy mais également plusieurs navires des flottes de pays du Commonwealth, des forces navales françaises libres, de la marine royale norvégienne, des navires polonais, néerlandais ou danois).
[modifier] Traversée de la Manche
La mise en place de cette énorme flottille s'effectua dans tous les ports de la côte sud de l'Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven, dont il a fallu compléter les installations par 130 embarcadères supplémentaires.
Déplacer cette armada exigea la définition de quatre passages maritimes depuis les ports britanniques jusqu’à un carrefour au centre de la Manche appelé Spout ou Piccadilly Circus. De cette zone d'un diamètre de 10 milles marins, dix chenaux (2 par plage d'assaut) nettoyés par des dragueurs de mines et balisés de bouées lumineuses permettent aux bateaux (navires de ligne, chalands) d'arriver jusqu'aux 5 plages de débarquement. Les navires se positionnent à environ 10 milles au large des plages entre 2h00 et 3h00 du matin le 6 juin.
[modifier] Couverture navale
Une part importante de l'opération Neptune était la protection des voies utilisées par les navires alliés et des plages contre la Kriegsmarine. Cela fut confié à la Royal Navy Home Fleet. Les Alliés percevaient deux menaces maritimes allemandes importantes :
-
- L'attaque par de gros navires de surface stationnés en Norvège et en mer Baltique. Cette menace était sans doute surévaluée par les Alliés qui ne réalisaient pas, avant juin 1944, la grande faiblesse de la marine de surface allemande dont certains navires n'étaient pas en état de combattre, manquaient de carburant et les équipages d'entraînement, ces gros navires ne s'aventurant plus guère en mer (le Tirpitz réfugié dans un fjord de Norvège, un croiseur de bataille, le Gneisenau, hors d'état de combattre en réalité, les cuirassés de poche Scheer et Lutzow et à cinq croiseurs). Le gros de la Home Fleet était rassemblé en mer du Nord, avec des navires de ligne récents et les porte-avions que l'Amirauté n'avait pas voulu engager dans la Manche à cause de la menace des mines. Elle devait s'opposer le cas échéant à une éventuelle sortie des forces navales de surface allemandes. Le canal de Kiel en mer du Nord avait aussi été miné préventivement (opération Bravado).
-
- La seconde menace était les U-boots en provenance de l'Atlantique. Une surveillance aérienne fut mise en place à partir de trois petits porte-avions d'escorte et par le Costal Command de la RAF maintenant un cordon de sécurité jusqu’à très à l'ouest de la pointe des Cornouailles (Land's End). Quelques U-boots furent repérés mais sans représenter de réels dangers.
D'autres efforts furent faits pour sécuriser l'approche occidentale de la Manche contre des forces navales allemandes venant de Bretagne ou de la côte atlantique. Des champs de mines furent posés (opération Maple) pour forcer les navires ennemis à sortir hors de leur zone de protection aérienne et à se trouver dans des zones où les destroyers alliés pouvaient les attaquer. L'activité navale ennemie fut mineure mais le 4 juillet, quatre destroyers allemands furent coulés ou forcés de rejoindre Brest.
Le Pas-de-Calais fut fermé par des champs de mines, des patrouilles navales et aériennes, des contrôles radar et des bombardements efficaces des ports ennemis de la zone réduisant les risques de raids allemands. Les forces navales allemandes de la zone étaient d'ailleurs assez faibles mais pouvaient être renforcées depuis la Baltique. Mais cette flotte devait surtout servir à protéger le Pas-de-Calais où les Allemands attendaient le débarquement et aucune tentative de forcer le blocus allié ne se produisit dans ce secteur.
La couverture navale fut un succès, plus de 300 destroyers et escorteurs étaient chargés à l'entrée de la Manche de refouler les bâtiments légers et les U-boots Allemands. Il n'y eut pas d'attaque par ces derniers et seulement quelques tentatives par des navires allemands de surface, sans conséquences sur la flotte alliée. Les seules pertes de navires en mer furent le fait de mines ou de rares excursions aériennes allemandes après le 6 juin.
[modifier] Appui naval
Il était assuré par les deux Task forces (Forces opérationnelles) :
-
- La Western Task Force (occidentale) de l'US Navy. Elle réunissait 1 700 navires de débarquement, appuyés par 3 cuirassés, 9 croiseurs, dont ceux des forces navales françaises libres le Georges Leygues et le Montcalm, 1 cannonnière, 19 destroyers et plusieurs dizaines d'escorteurs et dragueurs.
-
- La Eastern Task Force (orientale) de la Royal Navy. Elle alignait 2426 navires de débarquement, 2 cuirassés, 11 croiseurs, 1 cannonnière et 37 destroyers dont le français La Combattante et plusieurs dizaines de bâtiments légers.
Les forces alliées réservèrent à l'appui feu direct des plages de débarquement un ensemble impressionnant de 5 cuirassés, 20 croiseurs, 148 destroyers et près de 350 chalands de débarquement équipés pour la circonstance de roquettes, de canons ou de pièces antiaériennes pour le soutien direct et l'appui feu des troupes au plus près des plages de débarquements.
Cette appui-feu des bâtiments alliés se poursuivit les jours suivants, même une fois les plages prises, principalement pour réduire des batteries, de l'artillerie ou des unités allemandes situées plus à l'intérieur des terres, le feu étant alors déclenché sur demande des troupes alliées au sol.
Nom | Erebus | Black prince | Tuscaloosa | Quincy | Nevada | Hawkins | Enterprise | Soemba |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nationalité | anglais | anglais | américain | américain | américain | anglais | anglais | hollandais |
Type | croiseur | croiseur | croiseur | croiseur | cuirassé | croiseur | croiseur | canonnière |
Classe | Erebus | Bellona | New orleans | Baltimore | Nevada | Cavendish | Emerald | Flores |
Fin fabrication | 1916 | 1943 | 1934 | 1943 | 1918 | 1919 | - | 1926 |
Déplacement normal | 8 000 | 5 600 | 10 136 | 14 472 | 27 500 | 9 750 | 7 300 | 1 475 |
Long. en m | 123,4 | 147,8 | 179,2 | 205,2 | 175,3 | 184,4 | 173,7 | 45,5 |
Larg. en m | 26,9 | 15,4 | 18,8 | 21,6 | 29,1 | 19,8 | 16,6 | 11,5 |
Tirant en m | 3,6 | 5,1 | 6,9 | 7,3 | 8,7 | 5,9 | 5,6 | 3,5 |
Vitesse | 14 | 32 | 32,7 | 33 | 20,5 | 30 | 33 | 15 |
Armement | 2 x 381 mm | 4 x 155 mm | 9 x 203 mm | 9 x 203 mm | 10 x 356 mm | 7 x 190 mm | 4 x 105 mm | 3 x 150 mm |
- | 2 x 152 mm | 8 x 127 mm | 12 x 127 mm | 21 x 127 mm | 6 x 76 mm | 4 x 20 mm | ||
Equipage | 204 | 480 | 868 | 1039 | 864 | 712 | 850 | 132 |
Objectif | Gatteville + La Pernelle | Morsalines | Quinéville | Saint-Marcouf | Azeville | St-Martin | Madeleine | Utah beach |
Nom | Texas | Glasgow | Leygues | Montcalm | Arkansas |
---|---|---|---|---|---|
Nationalité | américain | anglais | français | français | américain |
Type | cuirassé | croiseur | croiseur | croiseur | cuirassé |
Classe | New York | Town | Galissonnière | Galissonnière | Wyoming |
Fin fabrication | 1914 | 1936 | 1937 | 1937 | 1912 |
Déplacement normal | 27 000 | 9 100 | 8 214 | 8 214 | 26 000 |
Long. en m | 172,3 | 170,1 | 179,5 | 179,5 | 169,9 |
Larg. en m | 29,1 | 18,8 | 17,4 | 17,4 | 28,4 |
Tirant en m | 8,7 | 6,5 | 5,3 | 5,3 | 8,7 |
Vitesse | 21 | 32 | 31 | 31 | 20,5 |
Armement | 10 x 356 mm | 12 x 152 mm | 9 x 152 mm | 9 x 152 mm | 12 x 305 mm |
- | 21 x 127 mm | 8 x 102 mm | 8 x 90 mm | 8 x 90 mm | 21 x 127 mm |
Equipage | 1042 | 748 | 764 | 764 | 1063 |
Objectif | Pointe du Hoc | Omaha beach | Omaha beach | Port en Bessin | Omaha beach |
Nom | Ajax | Argonaut | Emerald | Orion | Flores | Belfast | Diadem |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nationalité | anglais | anglais | anglais | anglais | hollandais | anglais | anglais |
Type | croiseur | croiseur | croiseur | croiseur | canonnière | croiseur | croiseur |
Classe | Leander | Dido | Emerald | Leander | Flores | Town | Bellona |
Fin fabrication | NC | NC | 1926 | NC | 1926 | 1939 | 1944 |
Déplacement normal | 7 270 | 5 600 | 7 300 | 7 270 | 1 475 | 10 055 | 5 600 |
Long. en m | 159,1 | 147,8 | 173,7 | 159,1 | 45,5 | 176,5 | 147,8 |
Larg. en m | 16,9 | 15,4 | 16,6 | 16,9 | 11,5 | 19,3 | 15,4 |
Tirant en m | 6 | 5,1 | 5,6 | 6 | 3,5 | 6,5 | 5,1 |
Vitesse | 32,5 | 32 | 33 | 32,5 | 15 | 32,5 | 32 |
Armement | 8 x 152 mm | 8 x 112 mm | 7 x 152 mm | 8 x 152 mm | 3 x 150 mm | 12 x 152 mm | 8 x 112 mm |
- | 4 x 102 mm | 5 x 102 mm | 4 x 102 mm | 4 x 20 mm | 12 x 102 mm | ||
Equipage | 570 | 480 | 850 | 570 | 132 | 850 | 480 |
Objectif | Longues | Vaux | Arromanches | Mont Fleury | Arromanches | Ver | Moulineaux |
Nom | Danae | Dragon | Frobisher | Arethusa | Mauritius | Roberts | Ramillies | Warspite |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nationalité | anglais | anglais | anglais | anglais | anglais | anglais | anglais | anglais |
Type | croiseur | croiseur | croiseur | croiseur | croiseur | croiseur | cuirassé | cuirassé |
Classe | Danae | Danae | Cavendish | Arethusa | Fiji | Erebus | Royal Sovereign | Queen Elizabeth |
Fin fabrication | 1918 | 1918 | 1920 | 1935 | 1941 | 1941 | 1916 | 1915 |
Déplacement normal | 4 970 | 4 970 | 9 750 | 5 220 | 8 530 | 7 973 | 28 000 | 27 500 |
Long. en m | 143,6 | 143,6 | 184,4 | 146,3 | 164 | 113,8 | 190,3 | 196,8 |
Larg. en m | 13,9 | 13,9 | 19,8 | 15,6 | 18,9 | 27,4 | 27 | 27,6 |
Tirant en m | 5 | 5 | 5,9 | 5 | 6 | 4,1 | 8,7 | 8,8 |
Vitesse | 29 | 29 | 30,5 | 32,3 | 31,5 | 12,5 | 13 | 23 |
Armement | 6 x 152 mm | 6 x 152 mm | 7 x 190 mm | 6 x 152 mm | 12 x 152 mm | 2 x 381 mm | 8 x 381 mm | 8 x 381 mm |
- | 2 x 76 mm | 2 x 76 mm | 6 x 76 mm | 4 x 100 mm | 8 x 100 mm | 8 x 100 mm | 14 x 152 mm | 14 x 152 mm |
Equipage | 450 | 450 | 712 | 500 | 920 | 442 | 908 | 925 |
Objectif | Ouistreham | Graye | Riva bella | Merville | Houlgate | Houlgate | Bénerville | Villerville |
[modifier] Appui aérien
L'aviation alliée apportait aussi son appui à l'opération Neptune. En assurant une couverture constante au dessus de la flotte de débarquement et des plages et surtout en complétant la préparation navale par un tapis de 4 000 tonnes de bombes sur les principaux sites de débarquement (avec plus ou moins de succès, très efficaces à Utah Beach mais un échec à Omaha Beach).
Pour le jour J, l'Air Chief Marshall Robert Mallory disposait de 7 500 avions de reconnaissance, chasseurs et bombardiers légers, qui le cas échéant pouvaient être renforcés par 3 500 avions de l'aviation de bombardement stratégique du Bomber Command.
Les Alliés ne disposeront de leur premier piste d'aviation en Normandie que le 12 juin prés d'Utah Beach, la prise de Caen et de l'aérodrome de Carpiquet dans les premiers jours de la bataille ayant échoué (Voir bataille de Caen).
[modifier] Assaut sur les plages
Au début de l'opération Neptune, se déroula l'opération Gambit quand les sous-marins miniatures britanniques, les 2 X-Craft, vinrent se mettre en position près des plages pour guider la flotte d'invasion.
Les troupes d'assaut débarquèrent sur les 5 plages, désignées par les noms de code devenus célèbres : SWORD BEACH, JUNO BEACH, GOLD BEACH, OMAHA BEACH, et UTAH BEACH.
L'ordre de bataille était approximativement le suivant :
-
- Le 1st Special Service Brigade comprenant les commandos britanniques No.3, No.4, No.6 et No.45 (RM) débarquent à Ouistreham dans le secteur Queen Red (à l'extrême gauche). Les hommes du No.Commando 4 sont renforcées par le 1st Troop et le 8e Troop (dont les 177 fusiliers marins français du commandant Kieffer) des 10e commandos interalliés.
- La 3e division d'infanterie britannique et la 27e brigade cuirassée à Sword Beach, de Ouistreham à Lion-sur-Mer.
- 41e (RM) commando (de la 4e Special Service Brigade avec les 46e (RM), 47e (RM) et 48 e(RM) commandos), débarque à la droite de Sword Beach.
- La 3e division d'infanterie et la 2e brigade blindée de l'armée Canadienne, la 2de brigade cuirassée et le 48e (RM) commando à Juno Beach, entre Saint-Aubin-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer.
- Le 46e (RM) commando à Juno doit escalader la falaise à gauche de l'estuaire de l'Orne et y détruire une batterie (la puissance de feu de cette batterie étant apparue comme négligeable, le 46e commando est mis de côté comme une réserve flottante et débarque à Jour J+1).
- La 50e division britannique et la 8e brigade cuirassée à Gold Beach, de La Rivière à Arromanches.
- Le 47e (RM) commando sur le flanc Ouest de Gold beach.
- Le 5e Corps US (1re division d'infanterie et 29e division d'infanterie) de l'US Army à Omaha Beach, de Sainte-Honorine-des-Pertes à Vierville-sur-Mer.
- Le 2e bataillon de rangers US à la pointe du Hoc.
- Le 7e corps US (4e division d'infanterie plus d'autres éléments) à Utah Beach, autour de Pouppeville et La Madeleine.
[modifier] Logistique
L'opération Neptune ne se limita pas seulement au transport des troupes d'assaut. Elle assura le ravitaillement des têtes de pont. Ce qui était une source d'ennui pour l'état-major allié à cause de l'absence de port en eau profonde disponible dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les Alliés ne pouvaient disposer que des petits ports de pêche de Port-en-Bessin et Courseulles dont la capacité d'accueil était minime, ce qui limitait l'ampleur du débarquement.
[modifier] Les ports artificiels
Pour résoudre ce problème, les Alliés conçurent d'« apporter leur port avec eux ». Quinze jours après le débarquement, débuta la mise en place de deux ports artificiels, les Mulberries face aux plages de Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A, port américain) et d'Arromanches (Mulberry B, port britannique). Ces deux ports devaient être capables de permettre le débarquement de 6 500 véhicules et 40 000 tonnes d'approvisionnement par semaine. Une tempête détruisit le Mulberry A américain et endommagea le Mulburry B britannique et dans les faits, la majeure partie du débarquement du matériel et des troupes continua à se faire par les plages et par l'utilisation intensive et plus qu'initialement prévu des petits ports côtiers et ce jusqu’à la prise et la remise en marche du port de Cherbourg.
[modifier] Les oléoducs
Le ravitaillement en essence était lui assuré en grande partie par un oléoduc sous-marin à double branche, nommé Pluto (Pipe-Line Under The Ocean), immergé entre l'île de Wight et Port-en-Bessin et Querqueville.
[modifier] Notes et références
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (fr) Page sur l'Opération Neptune sur le site 44-en-Normandie.
- (fr) Overlord 44 : le débarquement et la bataille de Normandie (infos sur l'opération Neptune dans les catégories Préparation et Le lancement).
- (en) Rapport américain après guerre sur l'opération Neptune
[modifier] Bibliographie
- Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la Libération de Paris 1841-1944, Seuil, coll. L'Univers, 2007
- (fr) Anthony Kemp, 6 juin 1944, Edition Découverte Gallimard, Série Histoire, 1994, ISBN 2-07-058353-8
- (fr) Yves Buffetaut, Navires du débarquement, Marines Editions, 2003, ISBN 2-909675-98-X
[modifier] Filmographie
- Le bataillon du ciel, d' Alexandre Esway, d'après le livre de Joseph Kessel, 1947
- Le Jour le plus long (The Longest Day), 1962
- Au delà de la gloire (The Big Red One), de Samuel Fuller 1980
- Un Jour avant l'aube, de Jacques Ertaud, 1994
- Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan) de Steven Spielberg, 1998
- Band of Brothers, série télévisée produite par Steven Spielberg et Tom Hanks, 2001