Babisme
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Le Babisme est un mouvement réformateur du chiisme duodécimain.
Ses principes furent proclamés le 23 mai 1844, à Chiraz (Iran) par Sayyid Ali Muhammad (1819-1850), connu sous le nom de Bab (با ب en arabe, « porte ») parce qu'il se considérait comme « la porte conduisant vers la connaissance de la vérité divine ». À l'opposé des croyances musulmanes dominantes, le Bab affirma que les prophètes étaient des manifestations de la divinité et que lui-même n'était pas seulement un prophète mais aussi l'égal de Mahomet. Il abroge diverses dispositions de la loi coranique et établit une nouvelle qibla vers la demeure du Bâb au lieu de La Mecque.
Ces déclarations sont particulièrement sacrilèges pour les musulmans, qui considèrent Mahomet comme le « sceau » (khatim), le dernier et le plus grand de tous les prophètes. Les babistes ne sont donc pas considérés comme de « vrais » musulmans. Ce qui leur a valu de nombreuses persécutions à l'époque des souverains Qadjar en Iran, le plus souvent sur l'initiative des ulémas.
Les babis se sont regroupés autour de deux grands disciples Mirza Yahyâ « Sobh-e Azal » et son demi-frère Mirza Hosaynali Nuri « Baha'ullah ». La communauté se scinda en deux groupes: les bahaï et les azalis. Les bahaïs suivant Baha'ullah dans une nouvelle religion le bahâ'isme, sont aujourd'hui beaucoup plus nombreux que les azalis devenus très minoritaires et restés fidèles au babisme originel.
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